vendredi, mars 23, 2007

LES DERIVES DU BOUDDHISME selon le Gyalwang Drukpa

En 1994, le Gyalwang Drukpa, lama guilleret, répond à la question de Thierry Truillet de la Revue 'Sangha' :
Comment voyez-vous le bouddhisme en Europe en l'an 2000 ?

Je ne sais pas ! Des améliorations devraient survenir, surtout un perfectionnement intérieur très profond des pratiquants. Mais cela dépend totalement de l'environnement et surtout des maîtres, des lamas résidant en Occident, ceux qui sont venus du Bouthan, du Tibet, de l'Inde, ceux qui prétendent être réellement des maîtres. Aucune importance s'ils sont qualifiés où non, ils sont ici pour être lama. Ils ont à accomplir les actions justes, montrer le vrai chemin, dire les paroles justes, sans aucune altération. J'ai écouté des enregistrements de certains enseignements qui sont de simples lectures de livres. Ils ne tiennent pas vraiment compte de ce que les pratiquants occidentaux ont besoin. Imaginons, par exemple, que je suis un médecin, que vous êtes malade et que je ne tiens pas compte de votre maladie, ni de ses symptômes, mais que je vous donne simplement de bons médicaments très coûteux. Quel que soit ce que vous avez, je vous dit de les consommer et de suivre mes prescriptions. Ce n'est pas suffisant, bien que je sois un médecin compétent et que je vous prescrive de bons médicaments. Ce n'est pas une bonne chose parce que je ne tiens pas compte de ce dont vous avez besoin. Je fais mon travail, mais incomplètement. Certains maîtres agissent ainsi. De plus, certains maîtres dont j'ai entendu les enregistrements ou dont j'ai lu les livres font encore pire : ils donnent de mauvais conseils et enseignent avec une volonté de manipulation afin de s'assurer une réputation ... lucrative. Ils programment de grandes initiations, proposent des activités alléchantes et font beaucoup de publicité afin d'obtenir de l'argent, d'être célèbres, d'acquérir du pouvoir. Tout cela est très superficiel et très négatif. Les meilleurs sont ceux qui donnent de bons médicaments. Si vous êtes un bon étudiant, un bon patient, vous devez vérifier, avec les indications des médicaments, ceux dont vous avez réellement besoin. Les pires sont ceux qui cherchent à manipuler, ils vous détruisent et vous privent de toute votre énergie simplement par amour propre. Les Européens ont vraiment besoin de maîtres authentiques. Bien sûr, il y en a beaucoup. Malheureusement, des Occidentaux, mais aussi des Orientaux, je ne sais pas pourquoi, se sont engagés dans une mauvaise direction. Montrer un mauvais chemin incite beaucoup de gens à s'y engager. C'est un comportement que je ne comprends pas et c'est vraiment dommage. Peut-être est-ce le signe de notre époque sombre. On peut le vérifier aux USA. Montrer le chemin authentique n'attire personne mais se mettre en valeur ou exagérer un peu, essayer de manipuler, font se précipiter les foules.

Source : Pema free

En 2007, le constat du néo bouddhisme est effrayant. Parmi la clientèle des lamas de nombreuses personnes souffrent de psychopathologies plus ou moins graves. Des gourous sans vergogne, auréolés de l’excessive médiatisation du Dalaï-lama, n’hésitent pas à exploiter leurs ouailles déséquilibrées et dépourvues de discernement.
Les méthodes du bouddhisme tantrique soigneraient les 84 000 affections de l’esprit. Des psychopraticiens opportunistes cèdent à la mode du tantrisme tibétain et utilisent certains " moyens habiles " du Vajrayana. Les autorités publiques devraient exiger que l’activité professionnelle des lamas, ceux qui trifouillent impunément la psyché de leur clientèle, s’exerce dans le cadre de la loi du 30 juillet 2004. Cette loi réglemente le statut de psychologue. Elle obligera les lamas de proie à relâcher leurs serres sur leurs victimes. Déclarés psychothérapeutes, les lamas devront suivre une formation en psychopathologie et respecter une déontologie professionnelle.
Il y a urgence car actuellement un centre bouddhiste tibétain évoque d’avantage l’antichambre de l’hôpital psychiatrique qu’une assemblée de sages.

Le plan dirigé contre l’Esprit

La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cœu...