vendredi, août 21, 2009

Les états posthumes


Le père François Brune étudie depuis des années un grand nombre de témoignages de survie de l’âme. Il pense que « la vision bouddhiste de l’au-delà ne tient pas devant les faits (1) ».

Les bouddhistes d’obédience lamaïste acceptent les idées contenues dans le Bardo Thödol ou Livre tibétain des morts. Selon ce texte, le défunt ne séjourne pas plus de 49 jours dans l’au-delà, le Sidpaï Bardo des Tibétains. Les lamas prétendent que le principe conscient prend renaissance dans le monde humain ou dans un autre monde au terme de sept semaines (7 x 7 jours). Cette période est généralement démentie par les témoignages examinés par François Brune. Mais c’est surtout la doctrine bouddhique du non-soi (anatta) qui est contestée par les explorateurs occidentaux de l’au-delà.

En réalité, le lamaïsme et d’autres écoles bouddhistes ont revu la doctrine de l’inexistence d’un Soi. Ils pouvaient difficilement la concilier avec le karma et la réincarnation. Les révisionnistes les plus critiqués par les bouddhistes orthodoxes sont les Sammitîya ou Pudgalavâdin, « Tenants de la croyance en un individu », un Pudgala (individu permanent) qui serait une réalité évidente, ni identique aux Skandha (2) ni différente d’eux. Par ce moyen les Pudgalavâdin tentèrent de contourner le problème de la rétribution des actes (karma). « A travers les siècles, écrit Edward Conze, l’orthodoxie ne s’est jamais lassée d’accumuler argument sur argument pour réfuter cette acceptation d’un Soi par les Pudgalavâdin. Mais plus on essaie avec ténacité et persistance d’extraire quelque chose de son esprit ou d’un système de pensée, plus cette chose y pénètre sûrement. Les orthodoxes, à la fin, furent forcés d’admettre la notion d’un ego permanent, non pas ouvertement, mais sous divers déguisements, caché dans des concepts particulièrement obscurs et abstrus, comme le « continuum de vie subconscient » (bhavânga) des Théravâdin, l’«existence continuée d’une Conscience très subtile » des Sautrântika, la « Conscience-radicale des Mahâsanghika, etc. La « Conscience-de-réserve des Yogâcârin est conçue dans le même esprit. (3) »

Le lamaïsme en créant l’institution des tülkous, qui permet de garantir la continuité politique et spirituelle des institutions monastiques, accorde aux chefs religieux le droit de renaissance consciente. Les facultés mémorielles du jeune tülkou ne doivent pas être altérées afin de pouvoir identifier des objets, personnes, parents de sa précédente incarnation. Bien entendu, la reconnaissance d’un tülkou n’est pas dénuée d’arrières pensées et de cabales qui visent à assurer la suprématie d’un clan ou d’une famille. Ainsi, la réincarnation d’un maître peut semer la zizanie dans une secte. Au Sikkim et à Delhi, les Indiens assistèrent à des pugilats mémorables entre lamas tibétains partisans des deux candidats à la succession du 16ème Karmapa (4). Le 14ème dalaï-lama est par la suite parvenu à calmer les esprits des deux camps en déclarant : « une double réincarnation est possible » (5).

Les différents courants du bouddhisme n’expriment pas une compréhension particulièrement claire des états posthumes. Pour les uns, le Soi n’existe pas ; sa survie est donc impossible en tant qu’individualité. Au terme de la vie, les éléments qui composaient la personnalité se désagrègent. Dans ce cas, la rétribution des actes (karma), une autre doctrine fondamentale du bouddhisme, devient contestable. « Ici, écrit Walpola Rahula, une question se pose naturellement : s’il n’y a pas d’Atman, ou Soi, qui reçoit le résultat du karma (des actions) ? Personne ne peut répondre à cette question mieux que le Bouddha lui-même. Lorsqu’un bhikkhu lui pose cette question, le Bouddha dit : « Je vous ai enseigné, ô bhikkhu, à voir la conditionnalité partout et en toute chose (6) ». Cette réponse ne devait pas satisfaire les bouddhistes qui ne se lassaient pas de spéculer sur l’existence d’un principe transmigrant qui peut parfois, selon le dalaï-lama, renaître dans plusieurs corps.

Les expériences de mort imminente (EMI) ne sont pas méprisées par les spiritualistes soucieux d’aborder la question des états posthumes.
Le Dr Jean Jacques Charbonier a écrit plusieurs livres sur les NDE (EMI). Il parle de l’expérience de mort imminente de Pamela Reynolds :

http://www.omegatv.tv/video/1755342351/sensdelavie/mortetau-dela/mort-imminente--l-exemple-de-Pamela-Reynolds-.php

La biographie du Dr Charbonier
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Charbonier

Son site :
http://jean-jacques.charbonier.fr/

Autre étude :
La mort transfigurée, recherches sur les expériences vécues aux approches de la mort.
http://pagesperso-orange.fr/iands-france.org/Lamortransfig/indexMT.html#plan

Contrairement au bouddhisme, la tradition hermétique occidentale a plusieurs points communs avec les expériences de mort imminente étudiées par les scientifiques.

« Quand survient l’arrêt du cœur, le moi traverse un évanouissement, celui-ci précédé d’un phénomène cinématographique : il revit toute son existence, mais en fonction d’une autre dimension du temps, car le film est instantané, quoique complet ! Au bout de quelques jours, l’évanouissement cesse : le moi s’est fondu dans le double (7) – première métamorphose. C’est comme une nouvelle naissance. Mais, en s’élargissant, le conscient brise le moi et, par conséquent toute attache avec l’ombre (8). Celle-ci, déboussolée, errera puis déclinera, avant de se dissoudre. Cette première métamorphose sous-entend évidemment un changement de dimension : la communication avec l’ancien contexte de vie quotidienne n’est plus possible. Toutefois, il arrive que le mort se manifeste par son double dans les rêves des proches, en sommeil très profond, quand ceux-ci rôdent aux frontières de ce plan parallèle des doubles. Mais ils auront du mal à enregistrer au réveil la confrontation. L’ombre, elle, se manifestera par des bruits divers (coups d’ongle sur une vitre, meubles qui craquent), si elle dispose encore des ressources dynamiques du double éthérique ; la décomposition rapide de cette entité para-physique mettra fin à toute manifestation. Au moment de l’agonie, quand le moi est déjà entre deux états, il peut percevoir son double qui va l’absorber ; en général, il le prend alors pour une entité étrangère à lui, tout en ressentant un lien ; il croit donc être confronté avec un parent décédé ou un ange… Une voyante particulièrement douée décrivit le spectacle de la mort, tel que ses antennes le lui faisaient percevoir : du corps expirant, se dégageait en se soulevant (comme un couvercle) une forme diaphane, très raide, qui brusquement se retrouva debout au pied du cadavre : le double ; en même temps, une entité sombre, tortueuse, se dégageait du même corps, mais comme rampante disparaissant par la gauche.

Après l’absorption par le double, de durée indéterminée, sans doute variable, se produira une seconde métamorphose. La conscience sera absorbée par un autre état d’existence, plus proche de l’esprit abstrait, et le double périclitera, se désagrégeant. L’essence de l’être n’est bien sûr ni dans le moi, ni dans le double, l’ombre et le double éthérique, autant d’entités qu’elle baigne simplement comme ferait un rayon. Et la seule immortalité est dans ce rayon spirituel qui se retire peu à peu, de métamorphose en métamorphose. Cette conception de la mort, hautement philosophique et naturelle, s’oppose à celle du spiritisme qui confond le moi avec l’esprit abstrait. »

Ces lignes sont extraites du livre de Jean Louis Bernard « Les archives de l’insolite », éditions du Dauphin. L’auteur ajoute quelques considérations sur l’ombre :

« Reflet obscur du double et du moi durant la vie, l’ombre joue encore un rôle après le décès parce que solidaire du cadavre. Elle se décomposera à peu près en même temps que lui. Le moi, entre-temps, s’est fondu dans le double et évolue en fonction surréelle, lointaine par rapport au quotidien. Déboussolée, déséquilibrée par manque de contrepoids (le moi), l’ombre n’est plus alors qu’un satellite partant à la dérive et sombrant dans la folie, celle-ci forme dynamique de la mort. Elle s’accrochera désespérément au corps et aux lieux familiers du défunt – par instinct de lutte contre sa propre décomposition, son sort naturel pourtant, et hantera parents ou amis, afin de prélever sur eux de la vitalité (par osmose), en vue de cette lutte contre le néant. Les médiums du spiritisme incorporent volontiers des ombres mortes, les prenant pour le défunt lui-même (9). Il est vrai que, fréquemment, quand le moi n’a pas réussi encore son absorption dans le double, il reste « collé » à l’ombre durant quelques jours, voire quelques semaines. L’ombre morte est donc une ombre coupée de l’être profond et de toute spiritualité, par manque de relais vers l’esprit (au vrai sens). Les éléments du psychisme concret, issus du moi, s’éteindront sur elle : elle sera comme le domestique s’emparant des habits hors d’usage de son maître ! »


(1) François Brune, « L’homme doit-il être sauvé », éditions Petite Renaissance.

(2) Les Skandha sont les cinq groupes ou « agrégats » composant la « personnalité » (la corporéité, la perception, la conscience, le concept ou l’action, la connaissance). Le processus de la mort est pour les bouddhistes une désagrégation des cinq Skandha.

(3) Edward Conze, « Le bouddhisme dans son essence et ses développements », Petite Bibliothèque Payot.

(4) Ursula Gauthier, « Du rififi chez les lamas, Le Nouvel Observateur : http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p1865/dossier/a47423-du_rififi_chez_les_lamas.html

(5) Tibetdoc http://www.tibetdoc.eu/spip/spip.php?article126

(6) Walpola Rahula, « L’enseignement du Bouddha », éditions du Seuil.

(7) « Le double du moi, dit aussi moi des profondeurs, quoique distinct de l’âme et de l’esprit. C’est le ka des Egyptiens. » J. L. Bernard

(8) « En égyptien l’ombre est nommée « shout » (comparer à l’allemand « shatten »). L’ombre s’explique en fonction du double (ka) dont elle est le contrepoids : une prise de terre ; elle se relie au tellurisme, force souterraine du globe ; le double se relie, lui au magnétisme, force aérienne. » J. L. Bernard

(9) Jean Louis Bernard a écrit son livre au début des années soixante-dix, bien avant la mode des « channels » et des étranges entités qui les utilisent.


Esotérisme politique

Les Slaves (et leurs alliés orientaux) finiront-ils par mettre un terme à la domination anglo-saxonne ? Un guerrier initié, guidé par le génie (1) du légendaire Ram gallo-celtique, vaincra-t-il l’empire pervers dont le noyau pourri se trouve à la City de Londres ? « Le prochain Ram serait russe ! », écrit Jean Louis Bernard, un spécialiste de l’ésotérisme.

Eva, journaliste indépendante, fait un carton sur Internet avec plus de 300 000 lecteurs. Elle dénonce régulièrement la mafia politico-financière qui dirige l’empire anglo-américain. Son article sur la préparation d’une attaque de l’OTAN contre la Russie n’augure rien de bon pour l’humanité :
http://r-sistons.over-blog.com/article-34715910.html

(1) Un génie est une entité de nature divine qui téléguide un être exceptionnel dans sa destinée.

Le soufi méconnu

René Guénon était un véritable soufi. Il avait quitté la France en 1930 et vivait humblement son expérience intérieure au Caire où il décéda en 1951. Son adhésion à l’Islam ésotérique dérange toujours les esprits chagrins.

Tantôt classé parmi les Orientalistes tantôt parmi les philosophes, parfois décrié et bien souvent incompris, René Guénon fut l’un des derniers grands pèlerins de l’Orient, non pas entendu dans son sens géographique, mais comme le lieu des connaissances spirituelles immuables transcendant tout déterminisme historico-social. Au travers de ses nombreux travaux de recherche consacrés aux spiritualités hindoue, chrétienne et musulmane, il s’efforça toute sa vie de revivifier un héritage oublié et d’éveiller les consciences à l’existence d’une tradition au sens vrai menant à une redécouverte d’un fond commun unissant l’Orient et l’Occident…Lire la suite dans « La revue de Téhéran »
http://www.teheran.ir/spip.php?article248

« Le porteur de savoir », ce site, signalé par un lecteur, est consacré au soufisme :
http://leporteurdesavoir.fr/textes/biographie_chadhili.htm

La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?

La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christ...