jeudi, octobre 07, 2010

Osho


L’hiver sera froid, lisons Osho

Osho, le contestataire

Ceux qui n'ont connu Rajneesh (devenu Osho) qu'à travers les médias, gardent l'image d'un gourou extravagant, défilant à bord d'une Rolls Royce, entre les rangs de disciples en liesse habillés de rouge. Nul mieux que lui n'eut l'art des mises en scènes. Cela faisait les délices de ses admirateurs mais lui valut l'animosité des autorités.

Rajneesh ne mâchait pas ses mots contre l'establishment et les orthodoxies religieuses :

“ Quand le Pape prie, c'est un péché ! ”

A contre courant du spirituellement correct, ce mystique hors norme ne s'est jamais compromis avec ceux qui se congratulent devant les caméras.

On dit qu'il fut empoisonné avec du thalium lors d'une garde-à-vue et que le matelas de sa cellule a été irradié. Qui avait peur de lui ? Voilà comment un rapport de la CIA le désigne :

“Rajneesh est un homme extrêmement intelligent et il est aussi extrêmement dangereux. C'est un anarchiste qui est capable de changer la mentalité des gens.”

Entre l964 et 1990, Rajneesh a voulu élever la conscience de milliers de personnes qui ont reconnu en lui un véritable maître en dépit de ses facéties.

"Evitez les prêtres et les politiciens et vous découvrirez l'absolu. Ils sont l'obstacle. Ce sont eux qui veulent que les choses demeurent comme elles sont."Ces paroles subversives ne sont pas nouvelles mais Rajneesh ne se contentait pas de mots. En 1981, il quitte son ashram de Poona pour les Etats-Unis.

Puis il se met en tête d'édifier une ville sur le territoire désertique de l'Oregon. En quelques années, sur un espace de deux mille cinq cents hectares, Rajneeshpuram sort de terre.

De milliers de disciples transformèrent cette terre aride en une vallée verdoyante sillonnée de routes et de ponts. Ils creusèrent un lac artificiel de deux kilomètres de diamètre, dont le nom “lac Krishnamurti” rendait hommage à un autre contestataire. De cette nouvelle conquête de l'Ouest émergèrent des quartiers résidentiels avec air conditionné et chauffage central. Une vraie ville avec centre commercial, une ferme avec des milliers de poules et de vaches laitières, cinquante hectares de cultures potagères, trois restaurants, discothèque, auditorium gigantesque, hôtel de 50 chambres, et des logements pour les l5 000 visiteurs du rassemblement d'été. Le “ranch” comportait des systèmes d'alimentation en eau et l'électricité à l'énergie solaire, hôpital, cabinet de dentiste, école, bureau de poste, mairie, poste d'incendie, boutiques, café, bar, pizzeria, boulangerie.. On planta des vignes et des milliers d'arbres. La musique était omniprésente, depuis l'orchestre de chambre jusqu'au groupe de rock. Cette "commune" dont ont rêvé les utopistes devint une attraction.
Durant cette effervescence, le maître était entré dans une longue retraite de silence dont il ne sortit que pour déclarer : “Mes amis, vous croyez avoir bâti une ville modèle, mais ce n'est qu'un camp de concentration de plus!”

Pendant ce temps, des chrétiens intégristes lancèrent une campagne pour effacer de la surface des Etats-Unis cette Babylone hérétique. On imagine l'effroi des politiciens face à la puissance d'un petit gourou capable de faire pousser une ville dans le désert. Sous le prétexte de vérifier son droit de séjour, il fut arrêté et promené d'une prison à une autre, sans doute pour qu'on perde la trace de la cellule où eut lieu l'empoisonnement. Relâché, son avion reçut l'interdiction d'atterrir sur la plupart des aéroports occidentaux. De retour à Poona, il mourut le 19 janvier 1990, des suites de l'irradiation criminelle qu'il avait subie.

“Laissez-moi partir. L'existence a décidé que c'est l'heure.” Une disciple explique la pédagogie d'Osho :

“Il voulait nous démontrer que la puissance matérielle n'est rien. Il narguait ses adversaires tout en nous donnant une leçon de sagesse. En ce monde, on peut jouer tous les rôles. Ce n'est qu'un jeu. Lui n'était attaché à rien et s'amusait à arracher les masques.”

Pour sa crémation, Osho demanda qu'on lui laisse ses chaussettes et son bonnet. Et les Rolls peuvent retourner à la ferraille.

Article de Joël La Bruyère paru dans la Revue Les Trois Mondes.


La créativité selon Osho

“ La créativité, c'est la qualité que vous amenez aux activités qui sont les vôtres. C'est une attitude, une approche intérieure – votre façon de considérer les choses.... Tout le monde ne peut pas être un peintre – et ce n'est pas nécessaire non plus. Tout le monde ne peut pas être un danseur, et ce n'est pas nécessaire. Mais tout le monde peut être créatif.

“ Quoi que vous fassiez, faites-le joyeusement, si vous le faites avec amour, si votre action n'est pas purement économique, alors elle est créative.

Si en l'accomplissant, quelque chose grandit en vous, alors cette action est spirituelle, elle est créative, elle est divine. “ En étant plus créatifs, vous devenez plus divins. Toutes les religions du monde disent que Dieu est le créateur. Je ne sais pas s'il est le créateur ou non, mais je sais une chose : plus vous devenez créatifs, plus vous êtes divins. ” Osho suggérait souvent à ses disciples de laisser la terre plus belle en la quittant qu'ils ne l'avaient trouvée en venant au monde.

Oasis de spiritualité

Créé sur un terrain vague, sur lequel coulait un égout à ciel ouvert, le jardin d'Osho Teerth est une réalisation exemplaire qui marie la spiritualité à la nature.

Situé à Poona, ville économique culturelle et sportive importante en Inde, à quelques heures de Bombay, Osho Teerth Park n'est pas seulement un parc magnifique, c'est aussi un exemple tangible de comment l'habitat humain, même s'il a été sérieusement endommagé, peut-être revitalisé.

Cet endroit autrefois sale et nauséabond a été transformé en une oasis de quiétude emplie d'eau claire, d'arbres verdoyants et d'un arc-en-ciel de faune et de flore. La nature a retrouvé sa beauté harmonieuse où les gens viennent se relaxer et goûter à la méditation.

Prototype écologique

Osho dit : “ Vivez le paradis sur terre. ” Ainsi naquit la fondation Shunyo de l'Osho Commune International qui a réussi à transformer quelques cinq hectares de terrain vague en un écosystème autorégénérateur pour une harmonieuse réintégration entre les gens et la nature. Cette transformation a été conçue de telle manière qu'elle puisse servir et être répétée n'importe où dans le monde.

Sur 900m de long et 70 de large, ce terrain borde un cours d'eau traversant plusieurs bidonvilles où 5000 personnes déversaient autrefois leurs déchets collectifs, leurs eaux d'égout et d'autres matières polluantes.
La première phase a été de nettoyer le terrain. Nettoyer l'eau a été le plus grand travail de ce projet. Il a nécessité la construction de stations d'épuration et de lignes de drainage. Il a fallu construire des murs de soutènement et quatre larges étangs de décantation.

Le bétail a été déplacé. L'idée géniale de réintégrer des jacinthes d'eau, des roseaux et des algues pour nettoyer l'eau a porté ses fruits. Durant les fortes pluies de moussons, le village n'est plus inondé grâce à la construction de murs et de cascades.

L'eau un symbole

Le symbole de l'eau purificatrice prend ici toute sa signification. Aujourd'hui, les fontaines déversent de l'eau potable.

Il y a deux ans, seuls cinq arbres neem et un palmier poussaient sur ce terrain. Aujourd'hui, des forêts de bambous jaune vif, des arbres couverts d'étoiles de Noël rouge, des centaines de plantes différentes s'épanouissent à leurs côtés. Ce parc est devenu l'une des attractions principales de Poona.
Régénérer plutôt que de détruire notre habitat planétaire.

Une telle transformation demande une vision attentive et la volonté consciente de travailler en harmonie avec chacun et avec la nature. Dans le cas de ce projet, la vision vient d'Osho, mystique contemporain qui a mis l'accent sur l'importance de la méditation, soit d'une approche consciente pour chaque tâche.

La voie juste

La façon dont votre vie se termine est la seule preuve qui indique comment vous avez vécu. Si vous avez atteint l'illumination au seuil de votre mort, si vous avez atteint l'ultime plénitude juste avant de mourir, alors je ne dirais pas que vous auriez dû changer quoi que ce soit dans votre vie. Votre choix de vie s'est avéré juste. S'il y avait eu la plus petite erreur, vous n'auriez pas atteint l'illumination. Si vous avez atteint votre but, c'est que la voie était la bonne. Quelle autre preuve pourrait-il y avoir ? Aucune voie en elle-même ne peut avoir la prétention exclusive d'être la bonne ; si elle vous mène au but, c'est qu'elle est juste. Pouvez-vous dire que vous suivez la voie juste même si vous n'atteignez pas le but, que la voie est absolument juste, mais que le but n'est jamais atteint ? Je vous dirais que même si vous avez suivi un mauvais chemin mais que vous ayez atteint le but, alors ce chemin n'est plus mauvais, il est devenu juste. La voie juste est celle qui vous conduit au but. La fin est la seule chose qui compte, elle est le seul facteur décisif.

Et vous n'avez vraiment pas besoin d'atteindre la fin, chaque instant peut devenir la preuve. S'il y a une harmonie entre votre vie intérieure et votre vie extérieure, alors, à chaque instant une douce mélodie résonnera en vous, comme les cloches d'un temple. Comme lorsque vous vous approchez d'une rivière et qu'une brise fraîche vous effleure, ainsi une fraîcheur descend sur vous dès que votre vie intérieure et votre vie extérieure sont en harmonie. Tout comme le parfum des fleurs vous environne quand vous vous approchez d'un jardin, quand vous êtes en harmonie, un parfum indescriptible s'élève en vous. Ce n'est pas la peine d'aller interroger qui que ce soit. Le critère qui vous indique que votre vie avance sur le droit chemin ou non est en vous. Comment quelqu'un d'autre pourrait-il en décider pour vous ? Personne ne peut le faire.

L'amour

L'amour est comme un oiseau libre d'aller partout, le ciel tout entier est sa liberté. Vous pouvez attraper l'oiseau, vous pouvez le mettre dans une belle cage dorée, et l'on pourrait penser que c'est le même oiseau que celui qui volait en liberté et qui avait le ciel tout à lui. Ce n'est le même oiseau qu'en apparence, ce n'est pas lui, vous l'avez tué. Vous lui avez coupé les ailes. Vous lui avez pris son ciel. Et les oiseaux se fichent de votre or : aussi précieuse soit-elle, votre cage est une prison.

Et c'est ce que nous faisons de notre amour : nous fabriquons des cages dorées. Nous avons peur, parce que le ciel est immense, peur que l'oiseau ne revienne pas. Pour le tenir sous contrôle, nous devons l'emprisonner. C'est ainsi que l'amour devient mariage.

L'amour est un oiseau qui vole : le mariage est un oiseau dans une cage dorée. Et l'oiseau, à coup sûr, ne pourra jamais vous pardonner. Vous avez détruit toute sa beauté, toute sa joie, toute sa liberté.

Les amoureux ont toujours peur. Ils ont peur parce que l'amour vient comme la brise. Vous ne pouvez le créer, ce n'est pas quelque chose que l'on fabrique – il vient. Mais tout ce qui vient de lui-même peut aussi repartir de lui-même ; c'est un corollaire naturel. L'amour vient, et les fleurs s'épanouissent en vous, les chansons vous montent dans le cœur, l'envie de danser... mais avec une peur cachée. Que se passera-t-il si cette brise qui vous est venue, fraîche et parfumée, vous quitte demain ?... Car l'existence ne se limite pas à vous. Et la brise n'est qu'une invitée : elle restera chez vous aussi longtemps qu'elle en aura envie, et elle pourra partir d'un moment à l'autre. Ceci crée une peur chez les gens, et ils deviennent possessifs.

On devrait s'aimer, aimer intensément, aimer totalement, et ne pas se soucier du lendemain. Si l'existence a été si merveilleuse aujourd'hui, faites-lui confiance : demain elle sera encore plus belle et plus merveilleuse. A mesure que grandit votre confiance, l'existence se montre de plus en plus généreuse à votre égard. Elle déversera plus d'amour sur vous.

Elle fera pleuvoir sur vous encore plus de fleurs de joie et d'extase.
Aimez intensément, totalement, et vous ne penserez jamais à créer d'asservissement, de contrat.
Vous ne penserez jamais à rendre quelqu'un dépendant. Si vous aimez, vous ne serez jamais cruel au point de détruire la liberté de l'autre. Vous l'aiderez, vous élargirez son ciel.

C'est le seul critère de l'amour : il donne la liberté, et il donne inconditionnellement.

Biographie

Osho est né en Inde, à Kuchwada, dans le Madhya Pradesh, le 11 décembre 1931.

Dès sa prime enfance, il fut un esprit rebelle et indépendant, qui s’obstinait à vouloir faire par lui-même l’expérience de la vérité, plutôt que de s’en remettre au savoir et aux croyances transmises par les autres.
Après son illumination, à l’âge de 21 ans, Osho a terminé ses études universitaires et passe plusieurs années à enseigner la philosophie à l’Université de Jabalpur. Parallèlement, il a voyagé à travers toute l’Inde pour donner des causeries, défiant les chefs religieux “ orthodoxes ” lors de débats publics, remettant en question les croyances traditionnelles, et rencontrant des gens venus de tous horizons.
Ses lectures étaient étendues : il lisait tout ce qu’il pouvait trouver qui puisse élargir sa compréhension des systèmes de croyances et de la psychologie de l’homme contemporain.

À la fin des années soixante, Osho a commencé à élaborer ses Techniques tout à fait uniques. “ L’homme moderne, dit-il, est si écrasé par le fardeau des traditions désuètes du passé, et par les angoisses de la vie moderne, qu’il lui faut passer par un profond processus de nettoyage avant qu’il puisse espérer découvrir l’état de détente sans pensée de la méditation. ”

Au cours de son travail, Osho s’est exprimé quasiment sur tous les aspects du développement de la conscience humaine. Il a extrait la quintessence de tout ce qui est pertinent pour la quête spirituelle de l’homme contemporain, en se fondant non sur une compréhension intellectuelle, mais sur sa propre expérience.
Il n’appartient à aucune tradition. “ Je suis le commencement d’une conscience religieuse totalement nouvelle ”, dit-il. “ Je vous en prie, ne me reliez pas au passé – il vaut mieux ne pas s’en souvenir. ”

“ Mon message n’est pas une doctrine, ni une philosophie, dit-il. Mon message est une certaine alchimie, une science de la transformation ; ainsi, seuls ceux qui sont disposés à mourir à ce qu’ils sont, et à renaître en quelque chose de si nouveau qu’ils ne peuvent même pas l’imaginer pour le moment… seuls ces quelques individus courageux seront prêts à écouter, car cette écoute va être risquée.

“ Par l’écoute, vous avez fait le premier pas vers la renaissance. Ce n’est donc pas juste une philosophie dont vous pouvez vous affubler pour parader. Ce n’est pas une doctrine grâce à laquelle vous pouvez trouver un réconfort aux questions qui vous tenaillent. Non, mon message n’a rien à voir avec la communication verbale. Il comporte bien plus de risques. Il n’est rien de moins que la mort et la renaissance. ”

Osho a quitté son corps le 19 janvier 1990.

Sa commune en Inde continue d'être un grand centre de croissance spirituelle, attirant des milliers de visiteurs internationaux, qui viennent participer à ses programmes de méditations, de thérapie, de travail corporel et de création, ou simplement pour faire l'expérience d'être en un lieu imprégné de la "Nature du Bouddha".

Source : Undercover n° 23




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