vendredi, novembre 04, 2011

La conspiration du Verseau





En 1980, Marilyn Ferguson publie, chez Tarcher, The Aquarian Conspiracy.

L'ouvrage est impossible à résumer. Tout au plus peut-on en dégager les idées force.

- Une conspiration douce, sans doctrine politique, sans manifeste, est à l'œuvre à tous les niveaux de la société. Encore souvent inconsciente de sa propre existence, elle forme un puissant réseau dépourvu de dirigeants mais dont les membres sont persuadés que tout peut être autrement. Cette certitude est d’abord spirituelle. Elle est le fruit d’une expérience transformative qui a permis un élargissement de la conscience du sujet. Ces expériences peuvent être provoquées par des moyens d'entrée extrêmement divers : accidents, deuils, rencontres, lectures, psychotechniques diverses, et l'auteur reconnaît aussi l’importance des expériences psychédéliques dans l'origine du mouvement. Les conspirateurs ont donc d’abord expérimenté la transformation de l'intérieur comme un changement personnel avant de s'impliquer dans la mise en œuvre de projets sociaux alternatifs. Cette nouvelle vision du monde est une révolution, un changement de paradigme au sens où l'entend Thomas Khun. Mais cette révolution doit se faire en chacun avant de pouvoir transformer le monde lorsqu’une certaine masse critique sera atteinte. Elle est donc un gigantesque espoir, le seul peut-être avant l'inévitable catastrophe « écologique, totalitaire ou nucléaire ».

- Cette conspiration a eu des précurseurs qui, « à la frange de la science et de la religion », crurent, en se basant sur leur propre expérience, que « l'homme pouvait transcender sa propre conscience et changer l'humanité. Maître Eckardt, Jakob Boehme, Emanuel Swedenborg, William Blake, les transcendantalistes et, plus près de nous, Jung, Teilhard de Chardin, Huxley, Maslow, ainsi que tout un panel de physiciens, philosophes et psychologues sont convoqués pour en arriver, à la fin des années soixante-dix, à la prise de conscience que quelque chose de plus grande ampleur que ces intuitions individuelles est en train de se produire.

Le nouveau savoir scientifique change la perception que nous avons de nous-mêmes. Or la science et les scientifiques expriment de plus en plus le « besoin impérieux de changer, de vivre avec la nature et non pas contre elle ». C’est tout le courant « science et conscience », illustré en France parle travail du Groupe des Dix, l'œuvre d’Edgar Morin, Ïouvrage d’Ilya Prigogine et Isabelle Stengers, La Nouvelle alliance... La nouvelle science, basée sur le principe d'incertitude et la complexité, a renoncé à sa vision morcelante du monde au profit d'une vision systémique où « l'essentiel c’est la relation ». Des notions comme la non-séparativité, les structures dissipatives, l'interdépendance, la théorie holographique... sont susceptibles de nous éclairer sur la structure de l'univers mais aussi sur notre propre fonctionnement, puisqu'il n’y a pas de solution de continuité entre les différents éléments du système et que nous sommes partie de l'univers. Nos potentialités et nos capacités d’agir sur le réel pourraient s’en trouver radicalement modifiées, venant ainsi confirmer ce que les phénomènes psi laissent présager à certains. Dans le même temps, les scientifiques les plus théoriques (les physiciens en particulier) se réfèrent de plus en plus à des conceptions philosophiques ou mystiques.

- La conspiration semble annoncer l'émergence d’une forme nouvelle de pouvoir : un pouvoir juste puisqu’il prend sa source dans les changements intérieurs des individus qui forment la société. Mais, pour favoriser le changement, il faudra trouver moyen d’échapper à la « tyrannie » quantitative de la majorité au profit d’une vision plus qualitative, sur le modèle de la Satyagraha, « force de l'âme » ou « force de la vérité », introduit par Gandhi. Les réseaux constituent l'outil privilégié de mise en œuvre de ce nouveau pouvoir qui, politiquement, prendrait la forme d’un « centre radical », « une synthèse des traditions conservatrice et libérale, dépassant les polarités et les querelles anciennes » et qui donnerait toute sa place à une vision féminine du monde, favorisant l'intégration, l'empathie, et la conciliation.

- Ce nouveau paradigme a des effets immédiats sur les façons de considérer la médecine et l'éducation, deux domaines où une vision holiste de l’homme trouve directement ses applications, ouvrant la voie à une infinité d'alternatives. Il transforme aussi profondément les valeurs sociales, entraînant un nouveau rapport au travail, à l’esprit d’entreprise, à la technologie, dans une société où « l'intelligence créative » des citoyens devient la principale richesse.

- Il bouleverse aussi les relations aux autres, entre les sexes, au sein de la famille, entre les peuples. Il faut faire l'inventaire de la terre entière puisqu'elle est un pays sans frontières où il y a place pour tous les hommes, « tous les modes de savoir humain, tous les mystères et toutes les cultures ». La conspiration est celle de la terre entière, pour la paix, contre la misère et la faim.

- La transformation ouvre la voie à la quête spirituelle qui est comme une image en miroir de la science. Celle-ci cherchant à atteindre de l'extérieur la vérité que celle-là cherche à l'intérieur. La quête spirituelle est une quête de sens que les religions traditionnelles occidentales ne parviennent pas à satisfaire. C’est la recherche d’un savoir direct qui passe par l'expérience mystique, un savoir sans doctrine, une fusion.

- Trois pages, sur les quatre-cent-quarante et une du livre, sont consacrées aux implications plus directement religieuses : l'expérience transformative amène souvent à l’idée que Dieu est en soi, ce qui est « la plus vieille hérésie du monde », et qu’un certain aspect de la conscience est impérissable. Par ailleurs, les expériences mystiques de nombreux individus en diverses parties du globe semblent, dit l'auteur, converger ces dernières années en une « vision collective qui va s'intensifiant », celle d’une « transition imminente de l’histoire humaine : une évolution de conscience aussi significative que chacune des étapes de la longue chaîne de notre évolution biologique ». Cette vision reprend la métaphore la plus ancienne et la plus répandue de l'expérience spirituelle : celle d’une évolution vers la lumière.

Si nous terminons sur cet aspect religieux, ce qui n’est pas le cas dans le livre, c’est pour mieux en souligner à la fois le caractère marginal et la distance sociologique prise par fauteur à l’égard de ce matériau. Tandis que l’on sent chez elle un véritable enthousiasme quand elle évoque les transformations sociales en cours ou la grande réconciliation de l’esprit et de la matière au sein des sciences, tandis que sa sympathie est patente quand elle parle de la quête de sens de ses contemporains et de leur curiosité pour toutes les formes de spiritualité, elle semble se tenir à l’écart de ce qui est le cœur proprement religieux et apocalyptique du New Age : cette idée d’une transition prochaine de l'humanité vers un plan de conscience plus élevé dont elle nous explique qu’elle est un « rêve de lumière et de libération » présent dans les plus anciennes traditions.

Le livre de Marilyn Ferguson n’est donc pas, comme sa réputation de « bible du New Age » pourrait nous le laisser entendre, l'exposé d’un ensemble de doctrines auxquelles il serait demandé au lecteur d’adhérer. Il est bien plutôt le constat d’une nouvelle sensibilité qui émerge dans les années 1980 et qui, partant du besoin de trouver un sens à la vie individuelle, débouche sur une transformation des valeurs sociales dont l'auteur dresse le patient inventaire dans tous les domaines de la société. Que ce constat prenne la forme d’une apologie, c’est indéniable, qu’il cherche à conforter le phénomène qu’il décrit est non seulement évident mais très clairement expliqué. Mais ce n’est en aucun cas l'œuvre d’une croyante. C’est celle d’une observatrice enthousiaste, parfois naïve, inquiète cependant des dérives ou des récupérations possibles ; partagée en tout cas entre la conscience de la fragilité du phénomène qu’elle décrit et l'exaltation provoquée par la convergence et la force de ce qui lui semble être une avancée irrésistible. Il est certain qu'entre action et observation sa posture n’est pas dénuée d'ambiguïté, mais dans la classification plus ou moins explicite qui est toujours faite entre la littérature produite par le Nouvel Âge et la littérature sur le Nouvel Âge, cette ambiguïté même est occultée: l'œuvre de M. Ferguson est considérée comme celle d’une sympathisante active. L'édition de 1987 tentera bien d’accentuer la posture sociologique et de mieux afficher le contenu du livre en en précisant le titre: The Aquarian Conspiracy, Personal
and Social Transformation in the 80's. Peine perdue.

La précision était d’autant plus utile que la sortie de l'ouvrage, en 1980, avait déclenché une intense polémique aux États-Unis, sur deux fronts, politique et religieux. Très favorablement accueilli au sein des réseaux dont son auteur nous décrit l'existence, ceux des conspirateurs, le livre fait l’objet de comptes rendus enthousiastes dans le Yoga Journal ou le Noetic Sciences. Mais parallèlement, et dès le mois de février 1980, un historien marxiste de la Stanford University, Paul Robinson, publie dans une revue bien connue, Psychology Today, une critique virulente. Selon lui, M. Ferguson révèle « l'immaturité psychologique » des gens qu’elle décrit, des membres de la classe moyenne qui « contemplent leur nombril ». Il insiste sur le fait que l'optimisme de leur vision de la condition humaine représente une dangereuse « abdication de l’esprit critique » et qu’elle est à même de faire « plus de tort que de bien à l'humanité ». L'attaque, on le voit, est moins axée sur l'auteur que sur le phénomène social qu’elle décrit. Paul Robinson ne se trompe pas de cible. Mais la critique est très vite relayée par un petit groupe d'activistes qui publie un « manuel de combat » intitulé Écraser la Conspiration du Verseau et entreprend d'entraver la promotion du livre en harcelant Marilyn Ferguson dans ses déplacements et ses conférences.

Plus décisive pour notre propos sera la violente réaction de Constance Cumbey, une juriste du Michigan, chrétienne fondamentaliste. Prenant au pied de la lettre l’idée de l'existence d’une conspiration, elle cesse en 1981 ses activités professionnelles pour se consacrer à la rédaction d’un livre dénonçant ce qu’elle nomme le New Age Movement (NAM). The Hidden Dangers of the Rainbow : tbe New Age Movement and our Coming Age of Barbarism est publié en 1983.

Elle y explique que selon les sources même du Nouvel Âge, le NAM est un réseau international regroupant des dizaines de milliers d'organisations qui coopèrent pour mettre en place un « Nouvel Ordre Mondial » et qui aurait déjà infiltré non seulement le gouvernement mais le monde des affaires et la plupart des institutions américaines. Ce mouvement, « que Marylin Ferguson appelle La Conspiration du Verseau, et qui tire son nom du prétendu Âge du Verseau, englobe des groupes ou des sous-mouvements tels que : le Mouvement holistique, la Psychologie humaniste, la Psychologie transpersonnelle, le Mouvement humaniste, le New Thought, le Third Wave, la Third Force, la Nouvelle spiritualité, le Mouvement pour le potentiel humain, l'Humanisme séculier et l’Humanisme ». Viennent s’y ajouter les groupes écologistes, pacifistes, ceux qui luttent pour les droits de l'homme ou contre la faim dans le monde. Selon Cumbey, tous, qu’ils en soient ou non conscients, sont partie prenante d’un programme occulte préparant le retour de l'antéchrist, ce Christ dont, en 1948, l'ésotériste et ancienne théosophe Alice Bailey annonçait la venue sous le nom de Maitreya, l'instructeur mondial annonçant la transition dans un nouvel âge. Contrairement à ce qu'annoncent les New Agers lorsqu’ils prétendent ne pas avoir de doctrine, le mouvement serait au contraire très cohérent puisqu’il reposerait depuis son origine sur les enseignements de l'École Arcane d’A. Bailey qui professe la croyance en la toute-puissance de la pensée et l’idée que l'homme est son propre dieu. Il s’agit la, assène Cumbey, d’une illusion proprement satanique, de même nature que celle que le serpent faisait miroiter à Adam et Ève dans le jardin d’Eden. Elle ajoute que tous ceux que le NAM désigne comme des guides spirituels et religieux sont aussi les chantres de la « déité de l'homme » : Pierre Teilhard de Chardin, Herman Hesse, Eric Fromm, Abraham Maslow, Carl Rogers et « pire que tout, Ram Dass, un ennemi avoué de la tradition religieuse judéo-chrétienne orthodoxe, et prosélyte de la conversion de masse à l'hindouisme et aux autres formes de mysticisme oriental ». Selon elle, la pratique de la méditation, des psychotechniques et l'usage des drogues psychédéliques sont des techniques de manipulation mentale qui ouvrent la voie à la « transformation », un « euphémisme » pour désigner une emprise grandissante de l'influence démoniaque. Dans ce contexte, le livre de Marylin Ferguson, qualifié de manifeste du Nouvel Âge, fait bien entendu partie d’un plan d’ensemble dont le but est d’« annoncer et de populariser ce que les New Agers choisissent d’exposer publiquement dans leur mouvement ». Ce plan, secret jusqu’en 1975, serait, depuis, affiché ouvertement. Pour Cumbey, l'existence de ce plan satanique, destiné à détruire le christianisme et à instaurer un gouvernement mondial totalitaire qui serait une reviviscence du nazisme, ne fait aucun doute. Il est d’abord annoncé, nous dit-elle, par la Bible elle-même, dans l’Apocalypse de Jean par exemple, prophétisant l'arrivée de la bête immonde qui imposera son autorité à la terre entière et fera adorer Satan. Elle en voit la signature dans l’œuvre d’Alice Bailey et les organisations qu’elle a créées (Lucis Trust et l'association pour la Bonne volonté mondiale), mais aussi dans les ouvrages de H.-G. Wells, l’auteur de science-fiction bien connu, qui est aussi le défenseur de l’idée d’une édification d’un État mondial et qui, en 1928, publie The Open Conspiracy. Blue Print for a Word Revolution (La conspiration ouverte. Plan pour une révolution mondiale) (Cumbey, p. 55). Selon Cumbey, la meilleure preuve que les deux idéologies sont liées est un article publié en 1977 dans la revue des Presses de la Lucis Trust (The Beacon, mai-juin, p. 310) et intitulé « H. G. Wells, a Forerunner » (« H. G. Wells, un précurseur ») ainsi que le fait que Wells soit mentionné à trois reprises dans The Aquarian Conspiracy. Et Constance Cumbey d'énumérer les signes de l'infiltration satanique dans tous les milieux : depuis les créateurs de Findhorn qui ne comprennent pas que les êtres spirituels avec lesquels ils communiquent sont en fait des êtres démoniaques, en passant par la méthode Montessori, la méditation transcendantale, la carte de crédit, le symbole de l'arc-en-ciel (cher aux New Agers et qui serait le pont jeté entre l'homme et Lucifer), et le 666 qui serait figuré sur la couverture du livre de Marylin Ferguson.

De fait, le livre de Constance Cumbey apparaît comme une inversion de celui de Marilyn Ferguson. Une sorte de lecture énantiodromique. Mais l'intéressant est que cette inversion ait pu s'opérer au prix d'une opération intellectuelle particulière : un amalgame, sous le nom de New Age Movement, d'un certain nombre de croyances religieuses issues de la dissidence de la Société théosophique et des nouvelles formes de sensibilité décrites par Ferguson qui trouvent, en grande partie, leur origine dans la contre-culture des années soixante et soixante-dix. À sa manière, et en réponse à la synthèse de Ferguson, Cumbey opère sa propre synthèse, faisant sienne l'idée de l'existence d'une conspiration mais qu'elle considère comme bien réelle et non plus métaphorique. D'une certaine façon, et tout comme Ferguson d'ailleurs, elle aussi contribue à donner une existence au phénomène qu'elle décrit. Comme l'écrit un de ses lecteurs dans un compte rendu publié sur Amazon.com : « Tenter de comprendre les recherches sur le NAM sans se référer à Constance Cumbey, c'est essayer de comprendre l'égyptologie sans mentionner la pierre de Rosette. Cumbey raccorde les différents points. Elle relie les principaux segments du New Age Movement avec les groupes qui leur sont associés et en fait un tout systématique » (c'est moi qui traduis). Dès lors, le New Age prenait la forme que nous lui connaissons aujourd’hui, celle mouvement tentaculaire, aux sulfureuses racines religieuses, dont il est impossible de donner même une définition tant il semble regrouper de courants de pensée qui paraissent tout à la fois différents les uns des autres mais étrangement proches, et dont on n’arrive pas à déterminer s’il est un mouvement social ou un mouvement religieux ou les deux, s’il est vraiment mouvement ou même s’il existe réellement. Et dès lors aussi, les spécialistes trouveront tout naturel de se demander pourquoi Marilyn Fergus avait omis de citer les sources théosophiques de sa conspiration (On trouve par exemple chez VERNETTE (Jean), Le Nouvel Âge : « La première à avoir énoncé de manière construite le concept de Nouvel Âge fut une disciple de la Société théosophique, Alice Ann Bailey (1880-1949). Chose curieuse, là aussi, Marilyn Ferguson ne cite ni l'une ni l'autre dans l’index des Enfants du Verseau. Or les emprunts du Nouvel Âge à madame Blavatsky et à Alice Bailey sont multiples ».).

Claudie Voisenat et Pierre Lagrange, L'ésotérisme contemporain et ses lecteurs.


L'ésotérisme contemporain et ses lecteurs

Comment l’ésotérisme a-t-il recomposé ses héritages? Quel rapport existe-t-il entre les soucoupes volantes, le Nouvel Âge, les enfants indigo et l’intérêt grandissant pour les techniques de développement personnel? Pourquoi la fiction – de Coehlo à Dan Brown – semble-t-elle aujourd’hui devenue le mode privilégié de communication d’une vérité cachée? Que font les lecteurs de ce qui leur est ainsi transmis? Autant de questions abordées dans ce livre qui permet de prendre la mesure de l’inscription de la pensée ésotérique au cœur de notre modernité.

Sans céder à la tentation d’un travail ouvertement démystificateur, les auteurs ont cherché à faire entendre le « point de vue indigène » des ésotérismes contemporains. D’abord en dessinant leur généalogie complexe, ensuite en décryptant le contenu de quelques discours actuellement dominants, enfin en entrant, grâce aux forums en ligne, dans la communauté virtuelle de leurs lecteurs. Le tableau qu’ils donnent à lire remplace avantageusement l’ignorance volontaire dans laquelle les intellectuels se sont généralement réfugiés. Avec prudence et modestie, Claudie Voisenat et Pierre Lagrange nous aident à dépasser cette censure et par la voie de la connaissance de « l’autre », nous ramènent aux vertus cardinales de la raison.

Claudie Voisenat, chargée de mission pour la recherche au ministère de la Culture, mène ses travaux au sein du LAHIC (Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture, UMR 2550). Elle travaille sur les pratiques sociales du patrimoine et les liens entre l’émergence d’une conscience patrimoniale et les premiers développements d’une ethnographie de l’Europe.

Sociologue des sciences, spécialiste de l’étude des controverses sur les « parasciences », Pierre Lagrange est chercheur associé au LAHIC et enseigne la sociologie des controverses scientifiques à l’École des mines de Paris.



Le plan dirigé contre l’Esprit

La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cœu...