lundi, août 24, 2015

Thalys, le retour de l'héroïsme



Le massacre des voyageurs du Thalys évité grâce au retour du courage individuel, à l'héroïsme du citoyen ordinaire.

Alain Marsaud, député (Les Républicains) des Français établis hors de France, souhaite que les citoyens entrent en guerre contre la terreur. Il estime que François Hollande devrait symboliquement décréter la « levée en masse » contre le terrorisme.

« Hier, dit Alain Marsaud, le terrorisme était le fait d’organisations d’une vingtaine de personnes, qu’il s’agisse d’Action directe ou du Groupe islamiste armé. L’État était capable, avec ses propres moyens, de faire face. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous sommes face à un phénomène de masse, avec une évaluation de 2 000 Français en Syrie, susceptibles de revenir et potentiellement de commettre de grandes opérations terroristes. L’État n’est plus capable, seul, d’y répondre. Il doit donc sonner la mobilisation générale tous azimuts – forces de l’ordre, agents de la sûreté ferroviaire ou aéroportuaire, sociétés de sécurité privée – mais aussi faire appel au devoir des citoyens. »

En réalité, le citoyen doit reprendre en main sa destiné en combattant tout système qui enferme l'homme pour le tenir à sa merci (religion, politique ou ordre marchand).

En ce début du 21ème siècle, nous sommes en guerre. Les terroristes, les fanatiques religieux, les politiciens fascistes, le système marchand veulent nous asservir. « La guerre – dit-on – offre à l’homme l’occasion de réveiller le héros qui sommeille en lui. Elle casse la routine de la vie commode, et, à travers les épreuves les plus dures, favorise une connaissance transfigurante de la vie en fonction de la mort. L’instant où l’individu doit se comporter en héros, fut-il le dernier de sa vie terrestre, pèse, infiniment plus dans la balance que toute sa vie vécue monotonement dans l’agitation des villes. C’est ce qui compense, en termes spirituels, les aspects négatifs et destructifs de la guerre que le matérialisme pacifiste met, unilatéralement et tendancieusement, en évidence. La guerre, en posant et faisant réaliser la relativité de la vie humaine, en posant et faisant aussi réaliser le droit d’un « plus que la vie », a toujours une valeur anti-matérialiste et spirituelle. »


La Bhagavad Gîtâ, texte sacré des héros 

La Bhagavad Gîtâ est rédigée sous forme de dialogue entre un guerrier, Arjuna et un dieu, Krishna son maître spirituel. Le dialogue a lieu à l’occasion d’une bataille où Arjuna hésite à se lancer, arrêté par des scrupules humanitaires. Interprétées en clef de spiritualité, les deux figures d’Arjuna et de Krishna ne sont, en réalité, qu’une seule et même personne car elles représentent les deux parties de l’être humain : Arjuna le principe de l’action, Krishna celui de la connaissance transcendante. Le dialogue se transforme en une sorte de monologue, d’abord clarification intérieure, puis résolution héroïque autant que spirituelle du problème de l’action guerrière qui s’était imposé à Arjuna au moment de descendre sur le champ de bataille.


Or, la pitié qui retient le guerrier quand, au moment de combattre, il découvre dans les rangs ennemis les amis de jadis et certains de ses parents, est qualifiée par Krishna ( le principe spirituel ) de « trouble indigne des Aryas qui ferme le ciel et procure la honte » (Bhagavad Gîtâ II, 2, Burnouf). Ainsi revient le thème que nous avons déjà si souvent rencontré dans les enseignements traditionnels de l’Occident : « tué, tu gagneras le ciel ; vainqueur, tu posséderas la terre. Lève-toi donc, fils de Kunti pour combattre bien résolu » Bhagavad Gîtâ II, 37). En même temps se dessine le thème d’une « guerre intérieure » guerre qu’il faut mener contre soi-même : « sachant donc que la raison est la plus forte, affermis-toi en toi-même, et tue un ennemi aux formes changeantes, à l’abord difficile ». (Bhagavad Gîtâ III, 43). L’ennemi extérieur a pour pendant un ennemi intérieur, qui est la passion, la soif animale de la vie. Voici comment est définie la juste orientation : « Rapporte à moi toutes les œuvres, pense à l’Âme suprême ; et sans espérance, sans souci de toi-même, combats et n’aie point de tristesse ». (Bhagavad Gîtâ III, 30).

Il faut noter l’appel à une lucidité, supra-consciente et supra-passionnée d’héroïsme, comme il ne faut pas négliger ce passage qui souligne le caractère de pureté, d’absolu que doit avoir l’action et qu’elle peut avoir en termes de « guerre sainte » : « Tiens pour égaux plaisir et pleine, gain et perte, victoire et défaite, et sois tout entier à la bataille : ainsi tu éviteras le péché » ( Bhagavad Gîtâ II,38).

Ainsi s’impose l’idée d’un « péché », qui ne se réfère qu’à l’état de volonté incomplète et d’action, intérieurement encore éloignée de l’élévation, par rapport à laquelle la vie signifie si peu, la sienne comme celle des autres, et où aucune mesure humaine n’a plus cours. 

Si l’on reste sur ce plan, ce texte offre des considérations d’un ordre absolument métaphysique, visant à montrer comment, à un tel niveau, finit par agir sur le guerrier une force plus divine qu’humaine. L’enseignement que Krishna (principe de « connaissance ») dispense à Arjuna (principe « d’action ») pour mettre fin à ses hésitations, vise surtout à réaliser la distinction entre ce qui est incorruptible comme spiritualité absolue, et ce qui existe seulement d’une manière illusoire comme élément humain et naturel : « Celui qui n’est pas ne peut être, et celui qui est ne peut cesser d’être. (...) Sache-le il est indestructible, Celui par qui a été développé cet univers (...) Celui qui croit qu’elle tue ou qu’on la tue (l’Ame) se trompe ; elle ne tue pas, elle n’est pas tuée (...) elle n’est pas tuée quand on tue le corps (...) Combats donc, ô Bharata. » ( Bhagavad Gîtâ II 16 17, 19, 20 et 18).

Mais ce n’est pas tout. A la conscience de l’irréalité métaphysique de ce que l’on peut perdre, ou faire perdre, comme vie caduque et corps mortel (conscience qui trouve son équivalence dans des […] traditions où l’existence humaine est définie comme « jeu et frivolité »), s’associe l’idée que l’esprit, dans son absolu, sa transcendance devant tout ce qui est limité et incapable de dépasser cette limite, ne peut apparaître que comme une force destructrice. C’est pourquoi se pose le problème de voir en quels termes dans l’être, instrument nécessaire de destruction et de mort, le guerrier peut évoquer l’esprit, justement sous cet aspect, au point de s’y identifier.

La Bhagavad Gitâ nous le dit exactement. Non seulement le Dieu déclare : « Je suis... la vertu des forts exempte de passion et de désir (...); dans le feu la splendeur ; la vie dans tous les êtres ; la continence dans les ascètes (...) la science des sages ; le courage des vaillants » (Bhagavad Gîtâ VII, 11, 9, 10).

Puis, le Dieu se manifeste à Arjuna sous sa forme transcendantale, terrible et fulgurante lui offrant une vision absolue de la vie tels des lampes soumises, à une lumière trop intense, des circuits investis d’un potentiel trop haut, les êtres vivants tombent et trépassent seulement parce qu’en eux brûle une puissance qui transcende leur perfection, qui va au-delà de tout ce qu’ils peuvent et veulent. C’est pour cela qu’ils deviennent, atteignent un sommet et, comme entraînés par les ondes auxquelles ils s’étaient abandonnés et qui les avaient portés jusqu’à un certain point, ils enfoncent, se dissolvent, meurent, retournent dans le non-manifesté. Mais celui qui ne redoute pas la mort , sait assumer sa mort devenant par là tout ce qui le détruit, l’engloutit, le brise, il finit par franchir la limite parvient à se maintenir sur la crête des ondes, n’enfonce pas, au contraire ce qui est au-delà de la vie se manifeste en lui. C’est pourquoi, Krishna, la personnification du « principe esprit », après s’être révélé dans sa totalité à Arjuna, peut dire: « Excepté toi, il ne restera pas un seul des soldats que renferment ces deux armées. Ainsi donc, lève-toi, cherche la gloire ; triomphe des ennemis et acquiers un vaste empire. J’ai déjà assuré leur perte : sois-en seulement l’instrument ; (...) tue-les donc ; ne te trouble pas ; combats et tu vaincras tes rivaux. » (Bhagavad Gîtâ XI, 32, 33, 34).



J. Evola




Ci-dessus Hit Girl, jeune super-héroïne du film Kick-Ass.
François Hollande fait penser à un Mother Fucker mou du film Kick-Ass 2, mais aussi malsain que Chris d'Amico, alias The Mother Fucker.

vendredi, août 21, 2015

L'avenir selon Attali



« Le temps des hommes sera de plus en plus utilisé à des activités marchandes qui remplaceront les services gratuits, volontaires ou forcés. »

« La durée de vie des immeubles sera de plus en plus brève. »

« L’âge de la retraite s’élèvera jusqu’à 70 ans. »

« Plus de la moitié des travailleurs changeront de résidence tous les 5 ans. »

« La peur d’être lié, la fuite devant l’attachement, l’indifférence apparente deviendront des formes de séduction. »

« Les formes les plus diverses de sexualité seront tolérées. »

« La sédentarité sera l’ultime privilège des enfants, qui vivront souvent avec
leurs grand parents, dans des lieux stables et protégés, où les parents, pour l’essentiel séparés, viendront alternativement passer un moment avec eux. »

« […] se généralisera le travail de nuit et du dimanche. »

« […] l’ubiquité nomade, s’inversera, vers 2030, en une hyper-surveillance qui sera, la caractéristique de la forme suivante de l’ordre marchand. »

« L’objet nomade unique sera intégré au corps… il servira de capteur et de contrôleur. »

« Les services d’éducation, de santé… seront remplacés par des machines produites en série. »

« Plus rien ne sera caché ; la discrétion, jusqu’ici condition de la vie en société, n’aura plus de raison d’être. »

« Des objets industriels permettront à chacun d’auto-surveiller sa propre conformité aux normes, des auto-surveilleurs apparaîtront. »

« Puis le marché, par nature planétaire, transgressera les lois de la démocratie, par nature locale. »

« Les plus riches…considérerons leur séjour dans tout pays (y compris celui de leur naissance…) comme un contrat individuel excluant toute loyauté et
toute solidarité avec leurs compatriotes. »

« L’Afrique de demain ne ressemblera pas à l’Occident d’aujourd’hui ; c’est bien plutôt l’Occident de demain qui ressemblera à l’Afrique d’aujourd’hui. »

« Le capitalisme ira alors à son terme : il détruira tout ce qui n’est pas lui. Il transformera le monde en un immense marché, au destin déconnecté de celui des nations, et dégagé des exigences et servitudes d’un « cœur ». »

« Plus l’homme sera seul, plus il consommera, plus il se surveillera et se distraira afin de meubler sa solitude. »

« Encore moins cherchera-t-on son bonheur dans celui de l’autre. Toute action collective semblera impensable, tout changement politique, de ce fait,
inconcevable. »

« la fin de la liberté au nom de la liberté »

« La sexualité sera le règne du plaisir, la reproduction celui des machines. »

« L’être humain sera alors devenu un objet marchand. »

« Puis l’homme, fabriqué comme un artefact ne pourra plus mourir, puisqu’il ne sera jamais né. »

« Les maîtres de l’hyper-empire : les hyper-nomades. Ils seront quelques dizaine de millions…Arbitres… Maîtres des richesses et des médias, ils ne reconnaîtront aucune allégeance, ni nationale, ni politique, ni culturelle… leur culture sera plus que jamais labyrinthique… Ils exerceront une influence déterminante sur le mode de vie de ceux qui s’évertueront à l’imiter. »…

Source : « Une brève histoire de l’avenir », de Jacques Attali, Fayard, 2006.

Jérusalem capitale mondiale

En 2011, dans un entretien sur la chaîne du Sénat, Jacques Attali a déclaré :
« On peut rêver d’un Jérusalem devenant capitale mondiale de la planète qui sera un jour unifiée autour d’un gouvernement mondial, c’est un joli lieu pour un gouvernement mondial… »

Pour Hamed Raivelot, Jacques Attali est un talmudiste totalement impliqué dans l'avènement d'un « Nouvel Ordre Mondial sioniste, dont la capitale mondiale serait Jérusalem reconstituée autour du Grand Israël s’étendant du Nil à l’Euphrate, conformément au projet biblique. » « A ta descendance, je donnerai ce pays, à partir du fleuve d’Egypte, jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate. » Genèse 15 :48.





jeudi, août 20, 2015

René Guénon et la politique



La politique n'a pas de sens pour Guénon : « Nous n'avons que la plus parfaite indifférence pour la politique et tout ce qui s'y rattache de près ou de loin, et nous n'exagérons rien en disant que les choses qui ne relèvent pas de l'ordre spirituel ne comptent pas pour nous. » Cette position était particulièrement remarquable à une époque où les passions politiques étaient d'une rare violence, avec d'un côté les Camelots du roi, les Jeunesses patriotes de Taitinger, les Croix de Feu et les Volontaires nationaux du colonel de La Rocque, et de l'autre, les socialistes, les communistes, la CGT, les anarchistes. La société était profondément polarisée et la démocratie impuissante face à la montée des totalitarismes.

L'indifférence de Guénon à la politique lui aura permis de ne pas tomber dans les pièges des prises de position partisanes, à la différence de nombreux intellectuels de l'époque. Dans Orient et Occident, il considère le mouvement bolchevique comme « nettement anti-traditionnel, donc d'esprit entièrement moderne et occidental ». Dès 1931, il ne manque pas une occasion de parler avec mépris des « racistes allemands » à propos des nazis. Pour lui la notion de « race » est « une concession plutôt fâcheuse à certaines idées courantes, qui sont assurément fort éloignées de toute spiritualité », écrit-il dans la critique d'un article de Julius Evola paru dans la Vita italiana en septembre 1938. Dans Le Symbolisme de la croix, il écrit : « Nous laissons entièrement de côté, cela va sans dire, l'usage tout artificiel et même anti-traditionnel du swastika par les "racistes allemands" qui, sous l'appellation fantaisiste et quelque peu ridicule de hakenkreuz ou "croix à crochets", en firent très arbitrairement un signe d'antisémitisme, sous prétexte que cet emblème aurait été propre à la soi-disant "race aryenne". alors que c'est au contraire [...] un symbole réellement universel. » De même, à propos du fascisme, il affirme dans une lettre à R. Schneider datée du 6 janvier 1937 : « Il y a de singulières ressemblances entre les emblèmes du fascisme et ceux d'une certaine "Maçonnerie noire" qui, n'avait d'ailleurs de maçonnique que le nom. »

À propos de l'Action française, s'il lui arrive de citer Jacques Bainville, et d'approuver certaines idées de Léon Daudet, il est très éloigné de la pensée maurrassienne xénophobe, raciste et antisémite. Il affirme nettement à plusieurs reprises que « le nationalisme est anti-traditionnel » et il consacre de nombreuses pages dans Orient et Occident ou dans La Crise du monde moderne à réfuter avec virulence les thèses anti-orientalistes et pro-occidentales de ce parti. À l'époque où il écrivait Orient et Occident, qui dénonce les méfaits de la présence occidentale en Orient, seuls les communistes et quelques groupes libertaires étaient fondamentalement anticolonialistes. Ce n'est pas pour autant que Guénon était anarchiste. Il ne l'était pas plus que partisan de l'Action française, et il jugeait l'agitation et le bruit faits à son époque par les différents partis avec hauteur, distance, et rapportés à la pensée traditionnelle, comme autant d'illusions.

D'une manière plus générale, c'est la démocratie elle-même qu'il remettait en cause. Elle lui semblait une expression parfaite du « règne de la quantité » : « Il nous faut encore insister sur une conséquence immédiate de l'idée "démocratique", qui est la négation de l'élite entendue dans sa seule acception légitime […] Celle-ci, par définition en quelque sorte, ne peut être que le petit nombre, et son pouvoir, son autorité plutôt, qui ne vient que de sa supériorité intellectuelle, n'a rien de commun avec la force numérique sur laquelle repose la "démocratie", dont le caractère essentiel est de sacrifier la minorité à la majorité, et aussi, par là même, [...] la qualité à la quantité, donc l'élite à la masse. »

Le système démocratique favorise les plus ambitieux, les plus agressifs. ceux qui veulent « réussir » et sont prêts à toutes les compromissions. « Comme l'égalité est impossible en fait, et comme on ne peut supprimer pratiquement toute différence entre les hommes, en dépit de tous les efforts de nivellement, on en arrive, par un curieux illogisme, à inventer de fausses élites, d'ailleurs multiples, qui prétendent se substituer à la seule élite réelle [...]. On peut s'en apercevoir aisément en remarquant que la distinction sociale qui compte le plus, dans le présent état de choses, est celle qui se fonde sur la fortune, c'est-à-dire sur une supériorité tout extérieure et d'ordre exclusivement quantitatif, la seule en somme qui soit conciliable avec la "démocratie", parce qu'elle procède du même point de vue. » Et c'est bien ce qui se passe dans notre monde qui privilégie, en réalité, les valeurs les plus basses, celles du profit, tout en nous faisant croire que ce sont les plus méritants qui « gagnent ». C'est ainsi que l'on se retrouve gouverné par des êtres monstrueux d'avidité et de duplicité — et les grands discours humanitaires ne servent qu'à camoufler ce fait.

A l'inverse, « une élite véritable [...] ne peut être qu'intellectuelle ; et c'est pourquoi la "démocratie" ne peut s'instaurer que là où la pure intellectualité n'existe plus, ce qui est effectivement le cas du monde moderne ». Cela signifie qu'une société harmonieuse doit être dominée par des êtres de spiritualité. Ils constituent la seule véritable élite car une société « normale », traditionnelle, doit se fonder sur le spirituel, comme c'était le cas dans beaucoup de villages afghans avant l'invasion soviétique. Les artisans du bazar faisaient souvent partie de tariqas soufies et le Sheikh (le maître spirituel) représentait l'autorité suprême, même s'il ne participait en rien à la vie de la communauté villageoise. Il était souvent une simple « présence », à l'image du roi taoïste dont le pouvoir ne s'exerce pas, ne se voit pas, qui demeure inconnu des hommes, mais qui est, par son rayonnement, la source d'une continuelle bénédiction pour le peuple. Il est l'expression du ciel sur la terre. Il reflète le Tao et maintient l'harmonie de l'univers dans son royaume.

Dans l'ancien Tibet nous retrouvons cette prééminence du spirituel avec l'institution des Dalaï Lamas. Ces derniers représentaient « l'autorité spirituelle ». alors que les khans de Mongolie étaient le « pouvoir temporel », et chacun demeurait à sa place. Du vivant du Ve Dalaï Lama, qui réunifia le Tibet, le dirigeant mongol Goushri Khan siégeait sur un trône plus bas que le chef spirituel du pays des neiges pour bien marquer le rapport de hiérarchie entre les deux hommes. Goushri Khan ne demanda comme récompense, pour avoir largement participé à l'unification du pays, que la seule bénédiction du chef spirituel des Tibétains.

Chez les anciens Celtes, les druides étaient entourés d'un très grand respect et tout le inonde leur obéissait, y compris les rois. Ce sont eux, d'ailleurs, qui veillaient à ce que le choix du roi se fasse dans les meilleures conditions et soit « régulier et bénéfique ». Comme le dit Françoise Le Roux : « La royauté celtique a vécu à l'ombre et pour ainsi dire sous la protection du sacerdoce druidique. » Le recrutement des druides n'était pas héréditaire et tous ceux qui le désiraient et en avaient la capacité pouvaient suivre l'enseignement pour devenir druide.

On a caricaturé le système des castes de l'Inde ancienne. On a oublié que « plus le rang est élevé dans la société, plus les obligations morales et les restrictions sont sévères ». Un brahmane, la caste la plus élevée, celle qui détient la connaissance, « ne peut posséder que très peu de biens matériels [...] En revanche, un membre de la caste artisanale, un shudra, a beaucoup plus de liberté. À tel point que les bateliers du Gange, quand ils se disputent, se menacent mutuellement : "Par ma malédiction tu renaîtras brahmane..." »

Cependant, toutes les sociétés traditionnelles sont loin d'avoir un système de castes aussi rigide qu'en Inde ancienne. Dans la société pharaonique. un « fils de paysans peut prétendre aux plus hautes fonctions de l'État ». C'est ainsi qu'un personnage aussi important qu'Imhotep, grand prêtre d'Héliopolis et organisateur de tous les grands chantiers de l'époque, était un simple fils d'agriculteur. Amenhotep, l'un des plus grands sages reconnus de l'ancienne Égypte, qui fut l'éminence grise du roi et de la reine Tiyi, était le fils d'un petit fonctionnaire. Senmout, ministre et architecte de la reine Hatcheptout, était l'enfant d'un modeste artisan. Des prêtres étaient même chargés de repérer les enfants aptes à suivre l'enseignement sacré des Temples. Ces derniers devenaient médecins, officiers, scribes, prêtres. etc., en fonction de leurs qualités, de leurs aptitudes, pour que se perpétue l'enseignement sacré sur lequel était fondée la civilisation de l'ancienne Égypte.

Dans ces sociétés traditionnelles, la caste sacerdotale dûment choisie était donc la gardienne de la Tradition. Les prêtres étaient l'axe autour duquel gravitait la vie sociale, ils étaient la source de l'harmonie du royaume. Sans leur présence, les individus ne pouvaient que s'égarer, et la société sombrer dans le chaos.

Toute société humaine se retrouve finalement gouvernée par une élite. Même le communisme, qui voulait abolir la hiérarchie du monde bourgeois, se retrouva dirigé par une caste de privilégiés, peut-être plus tyrannique et violente que celle qu'ils avaient bannie. Le problème est simplement de savoir quelle élite nous voulons avoir. Est-ce celle de la finance, de la noblesse, de penseurs médiatiques, de techniciens. ou même de l'apparence, comme on le voit avec l'importance actuelle des acteurs, des actrices et des mannequins?

Les sociétés traditionnelles, au sens où l'entendait Guénon. ont toujours privilégié les personnes consacrées à la quête du spirituel. Une élite que nous avons oubliée depuis longtemps et qui n'appartient même plus à nos références scolaires.

Une expression populaire parle de « marcher sur la tête ». Nous pouvons dire que la modernité « marche sur la tête ». Elle a renversé la hiérarchie véritable et les valeurs de sagesse qui en découlent. Ce qui doit être normalement en haut se retrouve en bas, et le bas domine, pour le plus grand malheur de l'être humain.


Erik Sablé, « René Guénon »



mercredi, août 19, 2015

L'Europe est envahie !


L’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne indique que 107 500 immigrés clandestins ont pénétré dans l’Union européenne pour le seul mois de juillet.

Les autorités européennes font preuve d'une étrange passivité face à cette immigration massive qui ne fait que commencer. Plusieurs dizaines de millions de personnes attendent aux frontières de l'Europe.

Cette invasion est-elle planifiée par l'oligarchie mondialiste contre-traditionnelle ?

Avec la connivence de Bernard-Henri Lévy, Nicolas Sarkozy, qui n'a jamais caché son mondialisme, avait-il lancé sa croisade contre Kadhafi pour faire sauter le verrou libyen et ouvrir les portes de l'Europe à des millions d'immigrés ?

« L’objectif des mondialistes, écrit Hervé Ryssen, est de détruire les cultures traditionnelles enracinées pour parvenir à un monde uniforme. [...]

« L’immigration, explique Ryssen, n’est pas un phénomène naturel. Elle est planifiée, organisée, orchestrée par des oligarchies financières, par des groupes de pression bien identifiés, qui l’utilisent pour diluer les peuples ethniquement homogènes et affaiblir leur résistance. Leur objectif est de détruire les vieilles nations et d’instaurer à leur place une société « ouverte », sans frontière, adorablement métissée (*), qu’ils pourront alors dominer aisément. Cet ennemi a pris les leviers de commande chez nous et nous utilise pour parvenir à ses fins. Il sait merveilleusement utiliser les masses musulmanes contre nous, à l’intérieur de nos propres nations, où il facilite toujours leur installation, aussi bien que sur le plan international, comme on a pu le voir en Bosnie par exemple, ou comme on peut le constater quand il favorise l’entrée de la Turquie dans la Communauté européenne. » [...]


« Il est bien certain, poursuit Ryssen, que tout est mis en œuvre pour nous faire renier nos racines, nos traditions, notre histoire, nos familles et nos patries, afin de mieux nous faire accepter la société « ouverte » chère aux esprits cosmopolites et l’idée d’un gouvernement mondial. Alain Finkielkraut a insisté sur ce point : « Le Mal, écrit-il, vient au monde par les patries et par les patronymes. » L’homme post-moderne doit cesser de « pourchasser les traces du passé en lui-même comme dans les autres. » Son titre de gloire, « c’est d’être cosmopolite, et de partir en guerre contre l’esprit de clocher. » A partir de là, on peut enfin admettre l’idée d’une « confédération planétaire », comme le souhaite le sociologue Edgar Morin dans tous ses livres, ou mieux encore, œuvrer pour l’instauration du gouvernement mondial, ainsi que l’exprime Jacques Attali : « Après la mise en place d’institutions continentales européennes, apparaîtra peut-être l’urgente nécessité d’un gouvernement mondial. » (Dictionnaire du XXIe siècle). 

*) Bullshit ! Le racisme est une connerie ! Le racisme est anti-traditionnel : 
RenéGuénon et la politique.

mardi, août 18, 2015

Condamné à mort pour avoir critiqué la franc-maçonnerie




Marquès-Rivière « avait abjuré le Bouddhisme pour être réconcilié avec l'Eglise, Rivière avait également renié la Maçonnerie à laquelle il avait appartenu de même qu'à divers groupements plus ou moins occultistes. Fut-ce spontané de sa part ou lui en fit-on une obligation, je l'ignore, toujours est-il que fin 1930 ou courant 1931, il publiait un ouvrage violemment antimaçonnique "La trahison spirituelle de la Franc-Maçonnerie". Là aussi il y avait des critiques parfaitement justifiées de la mentalité des Maçons français modernes, de leur action sociale et politique, de leur attitude antireligieuse. Mais l'auteur ne distinguait pas entre Maçonnerie ancienne et Maçonnerie moderne, de sorte que le lecteur pensait forcément que la Maçonnerie était essentiellement antireligieuse et socialement subversive ; d'autre part, il attribuait à la Maçonnerie des théories et pratiques de groupes occultistes et théosophiques dont certains membres étaient Maçons. Il publia encore, avant la guerre, un ouvrage antimaçonnique en collaboration, je crois, avec un certain William Henry... qui n'était autre que M. Alec Mellor. En tout cas, que ce soit seul ou en collaboration avec Rivière, Mellor a publié des écrits anti-maçonniques sous le pseudonyme de William Henry.

Deux ou trois ans avant la guerre de 1939, paraissaient successivement trois livres de Marquès-Rivière : "L'Inde secrète et sa magie", "Le Yoga tantrique hindou et tibétain", "Rituel de magie tantrique". Rivière qui, cette fois, avait passé plusieurs mois dans l'Inde, avait de nouveau quitté le Christianisme et avait, paraît-il, enfin découvert aux Indes le gourou qu'il lui fallait et avait senti se réveiller tout son amour de l'Asie, mais pas celui de la Maçonnerie, de sorte que, quand survint l'occupation allemande en 1940, sa place était tout indiquée dans les services antimaçonniques. Ce qui fit beaucoup de bien à son portefeuille.

Marquès-rivière collabora aux "Documents maçonniques", dirigés par Bernard Faÿ, fut l'un des organisateurs de l'exposition anti-maçonnique, enfin le scénariste du film : "Forces Occultes". Rivière quitta Paris en direction de l'Est en même temps que les troupes allemandes et je n'ai jamais su ce qu'il était devenu. De plusieurs côtés, on m'a affirmé qu'il était vivant bien après la fin de la guerre, mais comme on le disait tantôt réfugié en Espagne ou en Amérique du Sud, tantôt enfermé dans un monastère japonais ou tibétain, je reste incertain quant à son sort. Rivière fut condamné à mort par contumace, ce qui a été généralement considéré comme excessif, personne ne l'ayant jamais accusé d'avoir dénoncé qui que ce soit. Son activité fut purement littéraire et documentaire. »


Source : Souvenirs (confidentiels) autour des "Etudes Traditionnelles"

dimanche, août 16, 2015

Gérald Bronner



Le sociologue Gérald Bronner est un paladin de la pensée unique qui participe régulièrement aux joutes médiatiques organisées par le système afin de pourfendre les « complotistes ». Bronner, armé de son épée cartésienne, est un universitaire formaté, un censeur retors dont la mission est de dénigrer les internautes qui formulent des observations et des interrogations dérangeantes.

Bronner n'a aucune compétence pour faire autorité en matière de conspiration. En effet, les personnes qu'il classe avec mépris dans la catégorie des conspirationnistes subodorent souvent une réalité qui échappe aux dogmes matérialistes des universités.

La jactance sociologique que Bronner déverse dans les médias et dans ses livres est nulle et totalement ringarde face aux phénomènes qui relèvent de l'eschatologie.

Bronner est sans aucun doute un agent (conscient ou inconscient) de la contre-tradition mondialiste dénoncée par René Guénon. 
N'a-t-il pas reçu le "prix Procope des Lumières" des mains de Jacques Attali, l'inquiétant propagandiste d'une gouvernance mondiale ? Attali, dans son dictionnaire du XXIe siècle, parle d’« éveiller une conscience de l’unité planétaire », expression très nouvel âge. Il invite clairement chaque « sédentaire à faire table rase du passé, à oublier ses traditions ancestrales, à rejeter tout ce qui pouvait le lier à sa communauté d’origine, qu’elle soit nationale, ethnique ou spirituelle. »


Procope des Lumières
Des chiens de garde du système

Un signe ? Procope peut s'entendre comme un mot franglais « Pro-cop », Pro-flic, « pour des flics de la pensée ».

Les membres du jury de « Pro-cop », dont le président est Jacques Attali, appartiennent tous à la sphère médiatique qui excelle dans l'art de désinformer :

Christophe Barbier (directeur de la rédaction de L'Express) ;
André Bercoff (journaliste) ;
Malek Chebel (chouchou des médias pour désinformer sur l'islam) ;
François de Closets (journaliste faux rebelle) ;
Roger-Pol Droit (philosophe et journaliste) ;
Caroline Fourest (journaliste traqueuse de conspirationnistes) ;
Alexandre Lacroix (Rédacteur en chef de Philosophie Magazine) ;
Aude Lancelin (Directrice adjointe de la rédaction du Nouvel Observateur) ;
Olivier Poivre d’Arvor (directeur de France Culture).



Les "conspirationnistes" ne cessent de l'affirmer, et ça agace les chiens de garde comme 
Gérald Bronner : les médias sont contrôlés par les riches, l'hyper-classe mondialiste si chère au talmudiste Jacques Attali.

Pour en savoir plus :
http://lesmoutonsenrages.fr/2013/01/24/medias-francais-sous-controle/



Étonnante scène, tirée du film "My Dinner with Andre", réalisé par Louis Malle, un avertissement datant de 1981!



Un choc des cultures au cœur de l'Amérique

En 1987, le professeur de journalisme Stephen Bloom, un libéral typique, a voulu explorer ses racines juives en rejoignant la communauté Hab...