vendredi, février 15, 2008

Le Zen

Le Ch’an originel, fortement influencé par le taoïsme libertaire, permet de s’affranchir de la tyrannie des textes, des rites et des dogmes. C’est une libre pensée spirituelle.

Le Zen, prononciation japonaise du mot chinois Ch’an, Ch’an-na (dhyâna), n’a pas conservé l’esprit libertaire du Ch’an originel. Bien au contraire, le Zen prône la discipline et la soumission. Un centre Zen est toujours un peu inquiétant. " Dans le Zen, écrit Suzuki, il n’y a ni enseignement ni attitude morale claire, on se contente de suivre les circonstances. Par exemple, si vous vous trouvez en Allemagne nazie, vous devez être un parfait nazi. "

Cette servilité explique peut-être la prolifération des centres Zen en Occident. Le nouvel ordre mondial peut compter sur des cliques de bouddhistes soumis à des Seisetsu. Seki Seisetsu (1877-1945) était un maître Zen respecté qui prônait l’extermination des ennemis de l’empire nippon.


Le bushidô zen entra en action en Chine. A Nankin, la cruauté de l'armée japonaise, qui comptait de nombreux adeptes du Zen, horrifia les nazis présents.

Parmi les criminels de guerre japonais il y a beaucoup de zénistes. Comme le bouddhisme tantrique tibétain, le Zen est très éloigné de l’humanisme. Les uns se prosternent devant des rinpochés, quelquefois des auxiliaires de la CIA, les autres se font administrer des raclées par le jikijitsu pour s’être assoupis durant la méditation. Les simagrées de cette espèce de bouddhistes fanatiques et les relents du vieux fascisme nippon ne donnent pas une bonne image du pays du soleil levant. (Le réveil des vieux démons, VOIR LA VIDEO...)

Le mois dernier, dans ce pays entaché par les crimes du Zen militariste, un homme politique a eu le courage de défier l’ogre anglo-américain. Yukihisa Fujita, président d’une commission parlementaire, a interpellé le gouvernement japonais et posé enfin, six ans après, les questions fondamentales concernant l’attentat du 11 Septembre. Au Japon, perdre la face publiquement est un hara-kiri politique. Yukihisa Fujita avait donc sérieusement étudié le dossier avant d’exposer ses pertinentes remarques au sujet de la version officielle du puissant " allié " américain. C’est une attitude courageuse quand on constate l’omerta que l’empire anglo-américain impose aux politiciens et aux journalistes du monde entier.
VOIR LA VIDEO…
(Yukihisa Fujita n’est certainement un zéniste docile, dressé à coups de Kyôsaku.) La traduction écrite de l’intervention du politicien est sur le réseau Voltaire
http://www.voltairenet.org/article154482.html.
Thierry Meyssan doit boire du petit lait.


Les bouddhistes japonais puritains et moralisateurs sont souvent embarrassés par le cas Ikkyû (1394-1481). ce moine poète zen a certainement vécu le Vrai et le Spontané beaucoup mieux que les misogynes adeptes du zazen, la sacro-sainte assise méditative. LIRE LA SUITE...


Durant sa jeunesse, Bankei(1622-1693), désireux de comprendre le sens de l’expression " Brillante Vertu ", s’était lancé avec beaucoup de détermination dans une difficile et douloureuse quête spirituelle. LIRE LA SUITE...

samedi, février 09, 2008

Survivances du Ch'an chinois au Tibet

Le livre " The Philosophical View of the Great Perfection in the Tibetan Bon Religion " de Donatella Rossi contient un petit traité de l’important corpus du Zhangzhung Nyengyü intitulé " Les douze petits tantra fils ". Ce texte dit :

Le Discernement naturel est la base de tout.
L’absence d’effort est la Voie parfaite et spontanée que l’on ne parcourt pas.
L’Ainsité est le fruit spontanément accompli.
Le Principe authentique ne peut être contemplé.
Le Principe authentique ne peut être médité.
Le Principe authentique ne peut être pratiqué. […]
L’Esprit spontané est vierge d’effort ;
Ce qui est créé par l’effort n’est pas le plein éveil. […]
Notre Discernement – clarté et vacuité sans union ni désunion –
Demeure dans l’égalité non-duelle du Samsara et du Nirvâna ;
Ininterrompue dans la continuité de son état naturel,
La non-méditation est la suprême méditation.


Ces sentences rappellent le Ch’an, le courant du bouddhisme chinois influencé par le taoïsme libertaire.


De nos jours, des lamas tibétains se glorifient d’enseigner le Dzogchen et la question d’éventuels emprunts à la tradition chinoise (Ch’an) ou indienne (Vedenta) ne les agace plus. Mais autrefois, durant la dictature religieuse, des lamas ne s’encombraient pas de la légendaire tolérance du Bouddhisme. Ils n’hésitaient pas à oppresser les adeptes de doctrines hétérodoxes. S’il est bien connu que les premières victimes des lamas intégristes étaient bönpo, on oublie que les Jonangpa furent aussi persécutés et leurs monastères annexés par les Gelugpa. Les doctrines des Jonangpa irritaient les censeurs à cause de plusieurs affinités avec les philosophies hindoues du Samkya et du Vedanta.


Les adeptes du Dzogchen et du Mahamoudra étaient accusés de perpétuer la méthode du Ch’an chinois. Le Ch’an était frappé de proscription depuis le 8ème siècle, au terme de la controverse de Lhassa, mais il subsistait dans deux importantes écoles du bouddhisme tibétain. Le Ch’an, même dissimulé derrière une phraséologie tantrique, n’échappa pas à la perspicacité des Tibétains défenseurs de la stricte observance religieuse. Le docte Sakya Pandita, par exemple, dénonçait la survivance du Ch’an dans le Dzogchen des Nyingmapa et le Mahamoudra des Kagyupa. De son côté, le grand érudit Kagyupa, Padma Karpo, ne niait pas que certains textes des écoles kagyu et Nyingma provenaient du maître Chinois Mahayana, le défenseur du Ch’an lors de la controverse de Lhassa.


Extirper la pensée Ch’an de sa gangue religieuse tibétaine permet de se débarrasser de nombreuses doctrines et pratiques sclérosantes.


Houei-neng le 6ème patriarche du Ch’an est souvent représenté en train de détruire des textes religieux aussi inutiles qu’ennuyeux.



Houei-neng disait :

Amis dans le bien, dans notre méthode, la méditation assise n’a en principe pas recours à l’esprit, ni à la pureté, et il n’y est pas question d’immobilité. LIRE LA SUITE…

AUTRES PROPOS :
La spiritualité à but lucratif et les multinationales religieuses LIRE LA SUITE…


Les adeptes de la nouvelle religiosité marchande et " bling-bling " ne fréquentent pas les " Avadhuta naked in ashes ". VOIR LA VIDEO…


La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?

La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christ...