jeudi, août 28, 2008

Le show ‘Carla et les lamas’


Depuis que le clan du chanoine Sarkozy fraye avec la clique du Dalaï-lama, les Chinois ne décolèrent plus. Ils ont certainement de bonnes raisons.

Indépendamment de la géopolitique et de la susceptibilité asiatique, les Français sont étonnés par le comportement de la première dame de France. Carla, flanquée de ministres de la prétendue démocratie française, est allée dans l’antre du contesté lama Sogyal, le gourou autocrate de Rigpa, une multinationale du business spirituel.

De retour de vacances, de nombreux français découvrent que Carla Bruni-Sarkozy et deux hauts dignitaires du gouvernement ont rencontré le Dalaï-lama à Lérab ling dans l’un des plus grands temples d’Europe du bouddhisme magique situé près de Lodève dans le Languedoc. Cette singulière rencontre annonce-t-elle une politique plus inspirée par l’occulte ? Les régimes décadents ont souvent un faible pour l’ésotérisme. Il n’est pas impossible que cette mise en scène marque une nouvelle étape du plan Christ-Maitreya, l’antibouddha à venir ; plan en élaboration dans les conventicules qui visent au contrôle des nations.

Ceux qui connaissent l’existence d’un programme liberticide se méfient des lamas tibétains et de leur inquiétant ésotérisme. Esotérisme qui se déverse partout depuis le show ‘Carla et les lamas’. Toutes les librairies étalent les livres magiques du Vajrayana, parmi ces nombreux textes figure le Kalachakra Tantra. Victor et Victoria Trimondi, d’anciens collaborateurs du Dalaï-lama qui est le grand hiérophante du Kalachakra, ont révélé la véritable vue de l’ésotérisme totalitaire des lamas, vue soigneusement dissimulée au public*.

Des livres, des stages et des retraites se vendent sous les étiquettes Bouddha, Manjusri, Samantabhadra, nirvana, Eveil, bonheur… 



Les anciens sages ne se laissaient pas appâter de cette manière. Pour Tê Shan, il n’y a ni Patriarche ni Bouddha. Bodhidharma n’est qu’un barbare puant. Cakya-mouni est un vieux papier de cabinet desséché. Manjusri et Samantabhadra sont des coulis de tas de fumier. La sambodhi de Samiak et la perception subtile ne sont que la nature humaine ordinaire libérée de ses fers. La bodhi et le nirvana ne sont que des souches auxquelles attacher les ânes. Les douzes divisions des écritures ne sont que des registres de fantômes, des feuilles de papier bonnes seulement à essuyer le pus de vos ulcères et de vos tumeurs. Les ‘quatre réalisations’ et les ‘quatre étapes’ ne sont toutes que des démons attardés dans leurs tombes délabrées et incapables de se sauver eux-mêmes.

Tê Shan avait découvert sa véritable nature. Tout le reste n’était pour lui que niaiseries.


" Le maître Tê Shan ne pria jamais, ne demanda jamais le pardon de ses fautes, ne vénéra jamais l’image du Bouddha, ne lut jamais les écritures et ne brûla jamais d’encens. De tels actes étaient, à son avis, d’inutiles formalités ; seule l’intéressait l’incessante et intense quête mystique. " " Qu’est-ce que le bouddhisme " de Jorge Luis Borges et Alicia Jurado.

Dans leur ouvrage " Qu’est-ce que le bouddhisme ", les auteurs ne partagent pas l’enthousiasme de Carla Bruni-Sarkozy pour le lamaïsme. Selon eux, " le lamaïsme est une curieuse extension du Mahayana, théocratique, hiérarchique, politique, économique, sociale et démonologique ". […]


" Dans l’Hinayana il n’y a pas de prêtres, il y a des moines ; le lamaïsme, par contre, nous montre une hiérarchie très apparente dont les deux têtes – le Dalaï-lama ou Glorieux Roi et le Panchen-lama ou Glorieux Maître – ont exercé comme les papes médiévaux, le pouvoir temporel et spirituel. Des peuples barbares comme les Tibétains et les Mongols étaient incapables de s’accommoder des Quatre Nobles Vérités et de la rigide austérité de l’Octuple Sentier ; il fallut les attirer par les pompes de la liturgie, les rites complexes, la manipulation de chapelets, l’incorporation de divinités locales et des anciennes pratiques magiques qu’il était difficile sinon impossible de déraciner. " […]
" Le pouvoir des lamas était considérable et s’étendait autant sur le temporel que sur le spirituel, disposant de la production entière du pays, de la bonne exécution des lois avec droit de vie ou de mort, du destin des habitants dans le présent comme dans leurs vies futures. "


Le despotisme a plus d’affinités avec le lamaïsme qu’avec le véritable message du Bouddha ou du Tch’an libertaire des anciens sages chinois. L’empire anglo-américain et son satellite français n’ont pas fini de promouvoir le lamaïsme.

*) FORUM CRITIQUE DU KALACHAKRA
http://www.trimondi.de/Kalachakra/dec.fr..htm





dimanche, août 03, 2008

Allégeance au seigneur Sogyal (témoignage de Denise)


Denise, disciple du lama Sogyal, n’accepte plus l’autoritarisme de son gourou.


L’autocrate Tibétain a prohibé l’ouverture d’esprit de ses fidèles. Les adhérents de Rigpa ne sont pas autorisés à suivre les enseignements d’autres traditions. Cette interdiction est choquante même pour les Tibétains. Au Tibet il était naturel de recueillir les instructions de plusieurs lamas. Shardza Tashi Gyaltsen, un célèbre dzochenpa, avait reçu des enseignements variés de 24 maîtres. En outre, Sogyal affiche publiquement sa misogynie sans renoncer au " droit de jambage " des gourous au moyen de manipulations. Des adeptes, humiliées par un despotisme d’un autre âge, ont écrit au Dalaï-lama* pour l’informer des égarements du seigneur de Lérab Ling. Elles attendent la réponse du chef religieux et politique de la diaspora tibétaine.


"Certains maîtres dzogchen, écrit Denise, ne défendent pas à leurs disciples de recevoir les enseignements d’autres maîtres dans le but d’approfondir leur connaissance du dharma. La dévotion ne doit certainement pas être légitimée par les promesses ou les intimidations d’un gourou. Par exemple, l’on peut vous dire que si vous ne vous vous conformez pas à certaines exigences, vous n’aurez pas accès à tel ou tel enseignement. Voilà une forme de manipulation carrément ouverte. De toute manière, la dévotion envers un maître devrait s’appuyer sur ses agissements, et chacun doit faire preuve de discernement.

Le 23 mai 2007 j’ai eu un entretien avec Rinpoché (à sa demande car j’abandonnais la retraite de 3 ans à Lérab Ling, après 10 mois). Suivent quelques extraits concernant ses rapports sexuels avec une jeune femme, ainsi que les notions d’exclusivité et de dévotion.

- Tout le monde, ici, dit que vous êtes un être éveillé, que vous êtes dans la Vue… , lui disais-je. Il a acquiescé et après un moment de silence, il ajoutait :

Le vajrayana soulève toujours des obstacles. (Il affirmait que c’était la jeune fille qui lui en avait fait la requête.) Ce à quoi j’ai rétorqué :
- Mais puisque vous êtes un être éveillé, comment se fait-il que va n'ayez pas pu vous élever au-dessus des obstacles ?

Après un silence, j’ai enchaîné sur ce qu’il avait dit à propos de ses enseignements. Il avait dit, entre autres, que "les disciples qui allaient voir le maître dzogchen Namkhaï Norbu Rinpoché étaient des rejetons d’autres sanghas ". Je lui ai dit que je n’étais pas d’accord.

Je lui ai aussi demandé :
- Pourquoi avez-vous besoin de constamment nous répéter que vos enseignements sont les meilleurs; et que vous possédez des documents de Dujum Rinpoché qui prouvent que vous êtes un homme bon et fiable ? Il m’a répondu que certains étudiants voulaient savoir quel genre d’homme il était.

Par la suite, je lui ai fait part de ma perception de la dévotion :
- Pour moi, la compréhension profonde du dharma par l’étude, la réflexion et la méditation induit une certitude, une plus grande motivation et une stabilité propice à la dévotion authentique.
Ce à quoi il a répondu :
- Vous, vous êtes trop autonome pour ce cadre de retraite.

Dévotion et abus sexuel

Sogyal Rinpoché prétend que les dénonciations concernant ses abus sexuels sont des rumeurs. Bien sûr, il peut alléguer que sur le plan de la relativité tout n’est qu’illusion et phénomène, et que dans l’absolu, rien n’existe comme tel, ni le soi, ni l’esprit. Par contre, l’on sait que l’illusion se manifeste en vertu de l’interdépendance et qu’elle est quand même tangible. Alors, comment concilier le relatif et l'absolu dans la vie quotidienne ? Que faire de la souffrance causée à des jeunes filles occidentales, néophytes en dharma ? Ne sont-elles pas trop influençables ou émotionnellement vulnérables pour s’adonner à des pratiques sexuelles soi-disant initiatiques ?

Tolérer les déviations pour éviter de rompre le samaya et préserver le dharma dénote une compréhension erronée.

La dépendance est une tare tragique, particulièrement sur le plan spirituel. Je pense qu'il est bon de prendre du recul pour reconnaître la dynamique d’une organisation et découvrir s’il y a manipulation ou non. Le conditionnement peut se faire plus ou moins subtilement, mais quoiqu’il en soit, une fois le désir d’éveil exacerbé, il en résulte des tensions extrêmes et des comportements insensés.

L’heure juste

Pourquoi Rinpoché accorde-t-il tant d'importance aux rumeurs, si elles ne sont pas fondées ? Par exemple, il a pris la peine d’envoyer une déléguée au sangha de Montréal afin de démontrer que tout n'était que rumeurs. Pourquoi dépenser tant d’argent, de temps et d'énergie pour des rumeurs ? Une bien ridicule et mauvaise stratégie qui a entraîné le départ de certains membres, vu l’incohérence et le manque de transparence de la déléguée et du personnel responsable du centre Rigpa de Montréal.

Cette visite devait-elle endiguer l’exode des disciples et favoriser le retour et le repentir des dissidents ?

N’est-il pas naïf de croire que Rigpa, l’enseignement dzogchen et Sogyal Rinpoché représentent une fin en soi ? Les enseignements de grande sagesse sont d'excellents outils sur le parcours, j’en conviens. Mais il n’est pas nécessaire de se fidéliser à un maître qui ne correspond pas à nos valeurs.

En ce qui me concerne, je suis très reconnaissante d’avoir reçu les enseignements des textes racines et des shédras ; la méditation et l'étude continueront de faire partie de mon quotidien, mais, hors Rigpa."
Denise, 2008

***

*) Dans une lettre adressée au Dalaï Lama en octobre 2007, les plaignantes de Lérab ling disaient ce qui suit :
- "Further more, we affirm the need for equality between the sexes in all aspects of Buddhist theory and practice."
- " We also want to bring to your attention the non-respect of women and sectarian attitude of Sogyal Rinpoché (ridiculing women during his teachings, not allowing to seek teachings from other masters outside Lerab Ling, obligation to secrecy, many constraints, use of fear and psychological pressures, not allowing criticism, etc.)."

samedi, août 02, 2008

Le Dalaï-lama accusé


Un texte accuse le Dalaï-lama d’être un dictateur religieux. Il émane de la Western Shugden Society (mouvement relié à la NTK. La NTK est dénoncée par Clara dans le post du 31 juillet 2008) :

Dalaï Lama, en ce moment même, vous expulsez les pratiquants de Dordjé Shougdèn de la communauté bouddhiste, en disant que les pratiquants de Dordjé Shougdèn ne sont pas bouddhistes parce qu’ils vénèrent un esprit maléfique, Shougdèn, et en même temps, vous vous préparez à exclure les pratiquants occidentaux de Shougdèn de la communauté bouddhiste pour les mêmes raisons.

À cause de votre discrimination religieuse et de votre vue extrême, vous avez déjà
expulsé de la société tibétaine des milliers de pratiquants tibétains de Shougdèn.
Non satisfait de cela, vous faites maintenant signer des engagements écrits à des
personnes vivant en Occident et en Orient, dans lesquels ces personnes déclarent
abandonner le culte de Shougdèn et s’engagent à ne pas aider, ni matériellement ni
spirituellement, tous ceux qui pratiquent le culte de Shougdèn.

Nous comprenons qu’en collectant toutes ces signatures, votre objectif est
simplement de protéger votre réputation : vous voulez rejeter la faute sur les autres
lorsque vous agissez de façon illégale. Dalaï Lama, vous êtes un grand professionnel du mensonge. Vos actions discriminatoires envers une déité sont directement contraire à la constitution indienne, ce qui veut dire que vous ne respectez pas la loi. Cette faute vous est imputable, à vous seul, et non pas à la population. Ne blâmez que vous-même pour ce non-respect de la loi. De nombreuses personnes signent l’engagement écrit stipulant l’abandon de la pratique de Shougdèn, UNIQUEMENT parce qu’elles ont peur d’être punies si elles ne le signent pas. Les journaux ont très clairement rapporté ces punitions. D’autres signent parce qu’ils sont vos amis et qu’ils essaient de protéger votre réputation.

Dans notre rapport du 29 février 2008, nous vous avons demandé de présenter les
raisons qui prouvent que Shougdèn est un esprit maléfique. " Si vous ne mentez pas et que vous avez des raisons valides à l’appui de vos actes, montrez-les publiquement, et faites-le vous-même et non par l’intermédiaire de vos services, derrière lesquels vous vous êtes caché jusqu’à présent, leur laissant faire votre sale boulot. " Vous avez reçu une copie de notre rapport précédent et vous n’y avez pas répondu. Votre silence est une preuve que vous n’avez aucune raison valide et que vous avez menti.
Depuis 1996, vous affirmez continuellement et publiquement que la pratique de
Shougdèn nuit à votre vie et à l’indépendance du Tibet. De nombreuses personnes,
dont la foi en vous est aveugle, croient ce que vous dites sans chercher à comprendre la vérité. C’est pourquoi ils sont très en colère contre les pratiquants de Shougdèn et essaient de les exclure de leur communauté par différents moyens : l’humiliation, la provocation, l’intimidation, la menace, l’ostracisme. Ils leur font perdre leur emploi et leur statut social, et leur refusent l’accès à certains services, font courir de fausses rumeurs, empêchent tout contact avec les autres, tant sur le plan matériel que spirituel, privent les moines de nourriture dans leur monastère, ne permettent pas aux moines d’aller aux enseignements et aux offices religieux dans leur monastère et les forcent à signer la promesse d’abandonner de la pratique de la déité Shougdèn.
Par vos actions découlant de ce mensonge, les Tibétains du monde entier sont
divisés en deux groupes :
1) ceux qui croient ce que vous dites sur Dordjé Shougdèn et sont, de ce fait, en colère contre les pratiquants de Dordjé Shougdèn,

2) ceux qui ne croient pas ce que vous dites sur Dordjé Shougdèn et sont victimes d’ostracisme et connaissent de grandes souffrances et de grandes douleurs. Cette situation est présente partout en Orient et en Occident.

Toute la communauté tibétaine a perdu sa confiance, sa paix et son harmonie, et
vit dans une situation très dangereuse. La source de tous ces problèmes, c’est vous.
À cause de votre politique négative, les kagyoupas se sont divisés en deux groupes
et ils ont perdu leur confiance, leur paix, leur harmonie et leurs activités spirituelles
communes. Les guélougpas se sont aussi divisés en deux groupes :

1) ceux qui suivent votre point de vue et croient que Dordjé Shougdèn est un esprit maléfique, et

2) ceux qui croient que Dordjé Shougdèn est un bouddha de la sagesse. Ils ont
donc perdu leur confiance, leur paix, leur harmonie et leurs pratiques spirituelles
communes. Ils vivent dans une situation dangereuse. La source de tous ces
problèmes, c’est vous.

Jusqu’à présent, vous avez répété que vous ne cherchiez pas à obtenir l’indépendance du Tibet et que vous n’aviez rien fait pour promouvoir l’indépendance du Tibet, mais maintenant vous organisez des manifestations contre la Chine ! Vous vivez confortablement dans votre palais luxueux, alors que les pauvres Tibétains endurent de grandes souffrances et sont en danger. Vos actions ont rendu la vie très difficile à tous les Tibétains vivant au Tibet, parce que vous avez détruit leur confiance, leur paix et leur harmonie intérieures.

Dès votre arrivée en Inde comme réfugié, vous avez planifié de transformer
les quatre traditions du bouddhisme tibétain, les écoles nyingma, sakya kagyou et
guéloug, en une seule tradition, appelée " tradition rigmé " (sans lignée). Telle a été votre méthode pour détruire les lignées pures des écoles nyingma, sakya, kagyou et guéloug, et pour vous promouvoir seul leader de toutes les écoles, en établissant une nouvelle tradition. De cette manière, vous avez tous les pouvoirs et un contrôle total sur tous les plans, spirituel, politique et matériel.

À cette époque-là, la Tso Kha Tchousoum (les treize groupements de Tibétains)
étaient contre vos plans, et à cause de cela, pendant de nombreuses années, la
communauté tibétaine a perdu son harmonie et sa paix. Finalement, le leader de la
Tso Kha Tchousoum, Goungthang Tsoultrim, a été abattu par balle. Les Tibétains
croient que Gougthang Tsoultrim a été tué par des personnes travaillant pour vous.
Plus tard, d’autres membres importants de la Tso Kha Tchousoum sont morts
soudainement et les gens croient que vos organisations ont créé les conditions
nécessaires pour causer leur mort. Il se dit que vous avez une organisation secrète
à New Delhi, dirigée par votre frère dont le rôle est de détruire ou de tuer toute
personne qui s’oppose à vos plans.
(source:http://www.westernshugdensociety.org/fr/ )

Les accusations sont extrêmement graves et trahissent aussi une extraordinaire offensive occulte contre la véritable spiritualité. Les observateurs, gardiens de l’Esprit libre, ne sont pas surpris du rôle du Dalaï-lama (Lire "LE SCHISME"). Malheureusement, il est très difficile d’aider les adeptes du lamaïsme qui se retrouvent enfermés dans une sorte de camisole psychique à cause des effets intoxiquants des pratiques dévoyées.

Révélations d'un lama dissident

Le lama tibétain Kelsang Gyatso (1931-2022) était un enseignant important parmi les guélougpa restés fidèles à des pratiques proscrites ...