dimanche, juin 28, 2009

Au loin, la Liberté

En recoupant de nombreuses informations, des internautes curieux et perspicaces peuvent comprendre que l’oligarchie financière internationale contrôle le pouvoir politique.

Un journaliste d’investigation, Jean Montaldo, dénonce la conspiration criminelle des banquiers dans une "Lettre ouverte aux bandits de la finance" aux éditions Albin Michel.
Montaldo était l'invité de RTL. Son intervention de quelques minutes est percutante :
http://www.rtl.fr/fiche/5457521/la-lettre-ouverte-aux-bandits-de-la-finance-de-jean-montaldo.html


Les bandits de la finances ne seront jamais poursuivis, ils ont obtenu que les lois soient modifiées en leur faveur.

La conspiration criminelle des banquiers et la crise économique qui en découle visent-elles à l’instauration d’un gouvernement mondial ? Cela augure-t-il aussi de l’élévation au pouvoir suprême d’un Chakravartin à rebours. En Orient, le Chakravartin ou "monarque universel" est celui qui fait tourner la roue du dharma. Le représentant du pouvoir mondial qui semble se mettre en place n’aura pas les qualités spirituelles d’un "Roi du Monde", législateur primordial et universel. Au contraire, il sera le support de toutes les influences maléfiques, un antidharma en quelque sorte, qu’il projettera sur le monde.

Le "Chakravartin à rebours" est désigné par le mot arabe dajjâl qui signifie "imposteur", "puisque, écrit René Guénon (1), son règne ne sera pas autre chose que la "grande parodie" par excellence, l’imitation caricaturale et "satanique" de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel…".

Notre temps est celui de l’occultation, de la nuit de la véritable spiritualité. Et de nombreux périls menacent à la faveur de cette nuit. Le spiritualisme moderne est contrôlé par les agents (conscients ou inconscients) de l’organisation contre-initiatique qui prépare l’avènement du Dajjâl, c’est-à-dire de l’Antéchrist annoncé par la Bible. Le prétendu renouveau spirituel, qui culminera durant le règne du grand imposteur, conduira des hommes au néant.

Il est dangereux d’attendre le retour d’un prophète dispensateur de chimères, c’est une attitude irresponsable. Il est plus prudent et plus efficace de concevoir la spiritualité comme une véritable intériorisation. Sans être soumis à un gourou, il est possible de percevoir la réalité (Chhos-Nyid en tibétain) par soi-même. "La réalité, disait Orgyen Jigme Chökyi Wangpo, 1808-1887 (2), est comme le ciel, une "spaciosité" au-delà de la pensée. La réaliser, c’est l’état inexprimable de la cognition primordiale, l’équanimité naturelle sans activité ni calcul. C’est la compréhension de tous les bouddhas des trois temps.
"La réalité absolue est comme l’enfant d’une femme stérile, il n’y a rien de concret, rien à quoi penser dans cet état originel ordinaire. Sujet et objet relatifs sont fusionnés en tant qu’illusion et peuvent être utilisés sans acceptation, rejet ou désir. C’est la pratique de la compréhension de Bouddha.
"Jusqu’à ce que votre esprit acquière le pouvoir de cette compréhension, vous devez éviter l’attachement à toutes les formes de richesses ou de possessions. Demeurez dans les montagnes comme des cerfs sauvages et restez sur la voie sans dévier ni rechuter.
"Vis-à-vis de toutes les situations extérieures ou intérieures, qu’elles soient agréables ou désagréables, soyez sans joie ni tristesse, désir ni aversion. Le meilleur ami sur la voie, c’est d’avoir le soutien de la nature innée.
"La sagesse est la réalisation que l’esprit est comme le ciel et que la compassion n’abandonne pas les êtres sensibles illusoires. En agissant conformément à la vue qui incorpore leur union, on obtiendra rapidement la cognition primordiale qui ne demeure nulle part."

A quelque chose malheur est bon. Durant cette fin de cycle, une conjoncture cosmique permet de sortir plus facilement de la narcose collective dans laquelle se trouve l’humanité durant l’âge noir (Kalî Yuga). Cette période facilite une prise de conscience émancipatrice. Une partie de l’humanité s’éveille tandis qu’une autre sombre dans un sommeil encore plus profond.

Autrefois, les enseignants bouddhistes classaient leurs élèves en deux catégories (très doués et moins doués). Les paroles d’Orgyen Jigme Chökyi Wangpo (ci-dessus) s’adressent aux plus doués. De nos jours, les lamas reconnaissent toujours deux catégorie d’élèves, ceux qui payent le tarif normal pour participer aux enseignement et les riches donateurs qui ne regardent pas à la dépense.

En fait, les personnes ayant des capacités pour la pratique directe (Chig-Chhar) ne fréquentent pas les centres du soi-disant dharma. Leur intuition les aide à percevoir la réalité et à comprendre le sens de certains textes. Il est amusant de constater qu’une invraisemblable confusion a inversé la valeur des textes spirituels. Des sornettes prétentieuses sont révérées comme de profondes vérités ; en revanche, la vérité dans sa déconcertante simplicité est souvent méprisée.

Des événements nous contraindront peut-être à plus de mobilité, une petite bibliographie à l’usage des intuitifs itinérants se limite à trois ouvrages (moins d’un kg) :

«Soi l’expérience de l’absolu selon l’Ashtâkra-gîtâ», traduction de Jacques Vigne.
Le docteur Jacques Vigne a traduit en français un traité de l’Advaita. Ce petit texte, «Ashtâkra-gîtâ», avait été remarqué par Alexandra David-Néel. Elle l’avait traduit en français avec l’Avadhuta-gîtâ. Les notes d’Alexandra David-Néel sont intéressantes. La traduction de Jacques Vigne est plus sobre, mais elle est suivie des commentaires de Swami Shantânanda.
J’avais rencontré Jacques Vigne en 1997 à Hariward, une des sept ville saintes de l’Inde. Le French doctor est un spiritualiste respecté en Inde. Sa simplicité ne parvenait pas à dissimuler sa grande érudition car Jacques Vigne donnait des réponses très approfondies aux questions que je lui posai. Sa traduction de l’Ashtâvakra-gîtâ est aussi le fruit d’une approche sincère du Vedanta et de l’hindouisme.

«Le Secret de la Fleur d’or» a été malmené par la mauvaise traduction de Wilhelm et les élucubrations de Jung. Heureusement, Thomas Cleary a restitué la véritable dimension de ce manuel de clarification de l’esprit. Ce petit texte offre un moyen non négligeable de l’obtention de l’éveil par soi-même.

Plotin, « Traité 9 ». L’Occident a perdu depuis longtemps son identité spirituelle, pourtant au cours des siècles des mystiques occidentaux renouèrent avec la métaphysique de Plotin. Pierre Hadot a traduit et commenté les traités de Plotin. Le «Traité 9» (édition de poche) captive aussi bien des chrétiens, des musulmans et des philosophes de la non-dualité.

Ainsi muni, avec un peu de persévérance et beaucoup de solitude, "on obtiendra rapidement, dit Patrul Rinpoché, la cognition primordiale qui ne demeure nulle part". La cognition primordiale annihile la perception discriminante et immunise contre les peurs. Qu’importe alors la criminalité des oligarques, la dictature mondiale, l’Antéchrist…




(1) René Guénon, "Le règne de la quantité et les signes des temps".
(2) Alias Patrul Rinpoché, "Instructions sur la vue du Mahayana qui éclaire sur les deux vérités".

mardi, juin 23, 2009

Islam méconnu


Les Français ont le Bonaparte qu’ils méritent. Napoléon Bonaparte a trahit la révolution française, mais il gagnait des batailles...

Le journaliste Alain Duhamel dit au sujet du bonapartisme de Sarkozy : "Concentration du pouvoir, personnalisation du pouvoir, stratégie du mouvement, réformes tous azimuts, réactivité. Disons qu'il manque une petite chose : ce sont les victoires. Et les victoires, ce serait soit le recul du chômage, soit le financement des déficits, et là, disons que le soleil d'Austerlitz ne s'élève pas encore."

Général sans victoire, César sans génie, la magnificence de Versailles n’efface pas le tas de fumier sur lequel chante le coq hongrois. Les discours vides du roi des conservateurs français ne sont pas dignes d’une grande nation. Le fumier du sarkozysme dégage l’odeur nauséabonde des fermentations cérébrales de la petite bourgeoisie française. La suffisance, l’égoïsme, l’ethnocentrisme, le cynisme puent !

Quand on connaît l’électorat du coq hongrois, quand on sait que son 18 brumaire était un minable hold up électoral (le détournement des voix du Front National), sa dénonciation du voile intégral a immédiatement une résonance islamophobe chez des Dupont Lajoie toujours prompts à la ratonnade virtuelle ou réelle.

En France, l’image de l’islam est tronquée. Par exemple, on ignore que cette religion est moins intolérante que le christianisme ou le bouddhisme à l’égard de la sexualité.

Le docteur Dalil Boubaker, recteur de la grande mosquée de Paris, a préfacé un livre intitulé "La médecine du Prophète". Il écrit : "Le chapitre consacré à l’éthique sexuelle, à la thérapeutique et à la prévention des maladies prend aujourd’hui une résonance et une actualité particulière. Le bon sens n’est jamais pris en défaut dans toutes les sentences prophétiques où la réflexion s’inspire de principes vrais."

La médecine du prophète, extraits du paragraphe quatrième :

"La cohabitation sexuelle était dans les habitudes et les principes de vie des envoyés ou messies." […]

"Le coït, s’il ne dépasse pas dans l’usage les règles de la modération, revivifie la chaleur naturelle, réjouit, dispose à prendre de la nourriture, dissipe les tristes pensées, les préoccupations mélancoliques, moroses, sombres. Plus d’une fois, la continence a amené des maladies. Le coït est donc une des causes conservatrices de la santé. Mais le coït immodéré engendre les tremblements, les paralysies, épuise les forces, affaiblit la vue." […]

"Un appelé Abou-Râfi rapporte ceci : "Un jour j’étais chez notre saint Prophète ; j’étais assis ; et voilà qu’il se passa la main sur la tête et dit : "Faites usage du maître cosmétique colorant : le henné ; le henné raffermit la peau, stimule le coït ". "Teignez-vous avec le henné, a dit Anas ; il rajeunit, il embellit, il pousse à la copulation". Couper les poils excite aussi les désirs sensuels." […]

"Le Prophète a dit : "Ce que j’aime dans votre monde, ce sont les femmes et les parfums ; puis, je vais rafraîchir mes yeux et ma pensée par la prière ; les parfums sont les aliments qui réveillent l’esprit, et l’esprit est la monture ou dromadaire coureur des forces de l’homme. Rien, rien n’est meilleur, n’est plus salutaire que les parfums après la copulation."

La communauté musulmane est la deuxième communauté religieuse de France avec plus de six millions de personnes. Le nombre de femmes qui portent le voile intégral (niqab) reste très marginal. La crise politique de l’Iran pourrait expliquer la nouvelle campagne de stigmatisation de l’Islam. La France, la voix de son maître(1), aboie beaucoup après les mollahs ces derniers temps...

Quoi qu’il en soit, ceux qui ont besoin d’une croyance devraient s’enquérir de la tradition originelle de leur religion. De nos jours, les traditions religieuses sont dénaturées. Le véritable sens des textes est peu connu (2). Abd al-Muttalib rapporte ces propos du Prophète : "Viendra un temps où les gens liront le Coran pour demander aussitôt après l’avoir lu :
- Y a-t-il quelqu’un qui lit mieux que moi ? Y a-t-il quelqu’un de plus savant que moi ?"


(1) L'empire anglo-américain.

(2) Par exemple, la lecture de l’œuvre de Henry Corbin permet d’avoir une idée de la véritable dimension philosophique et métaphysique de l’Islam.

dimanche, juin 21, 2009

Seconde religiosité


En Occident, les centres lamaïstes proposent un grand choix d’enseignements, d’initiations et de transmissions de pouvoir (wang).

L’enseignement de techniques ésotériques a toujours assuré aux hiérarques du Vajrayana d’importants revenus. Mais ces maîtres ont dissimulé la simplicité de la véritable voie. "Lorsque, écrit Daniel Odier, le grand maître tibétain Marpa rencontra au Cachemire le Siddha Tilopa, celui-ci lui transmit, après quelques épreuves, les enseignements absolus de Mahâmudrâ. Marpa rentra au Tibet et se mit à enseigner cette simplicité immédiate qui renvoie à la trappe toutes les pratiques, tous les intermédiaires, toute la classe des prêtres. Les autres maîtres s’inquiétèrent de voir révélé directement un enseignement aussi anarchique. Ils demandèrent à Marpa de se calmer et de réserver ces enseignements à ceux qui avaient franchi toutes les étapes de la voie formelle. C’est ainsi que ce que les siddha révélaient d’emblée devint l’enseignement le plus secret." (1)

Après avoir dissuadé Marpa de rejeter aussi radicalement les techniques ésotériques du Vajrayana, les lamas tibétains ont continué à concevoir des programmes spirituels de plus en plus complexes qui rendent la présence d’un gourou indispensable. En outre, chaque lama prétend enseigner la meilleure méthode. Cette rivalité entre lamas est à l’origine d’un célèbre proverbe tibétain relevé par Sir Charles Bell : "Chaque région a son propre dialecte. Chaque lama a sa propre doctrine." (2)

Les ambitions politiques des prélats, l’attrait pour la magie, et l’enseignement de techniques ésotériques ambiguës avaient entériné la dégénérescence spirituelle du Tibet. En Occident, le lamaïsme fait maintenant partie de ce que Oswald Spengler, dans son principal ouvrage, désigne comme la "religiosité seconde" parodique et sectaire qui accompagne le déclin des sociétés. Ce phénomène, qui s’est considérablement répandu et touche toutes les traditions, augure-t-il la nouvelle religiosité mondiale ouverte aux influences du domaine subtil inférieur ?

Des chrétiens austères, qui naguère dénonçaient ces influences d’une manière quasiment paranoïaque, se comportent comme des possédés :

Toronto blessing




Le port de la burqa (ou du niqab) est significatif de cette deuxième religiosité qui produit aussi des courants fondamentalistes. Selon une traduction de Dominique Penot, les oulémas, les savants musulmans, ne posséderont plus la connaissance traditionnelle. Makhûl avait coutume de dire : "Viendra un temps pour les hommes où les savants seront plus puants que des charognes d’ânes." (3) Il est donc prudent de fuir les docteurs en religion malodorants des curés aux lamas en passant par les oulémas, rabbins, chamans...

(1) Daniel Odier, "Le grand sommeil des éveillés".
(2) Sir Charles Bell, "Grammar of Colloquial Tibetan".
(3) Dominique Penot, "Les signes de la fin des temps d'après des sources traditionnelles musulmanes".

dimanche, juin 14, 2009

Péril jaune et mentalité moderne



Traverser les USA en djellaba est certainement plus dangereux que de parcourir une partie de la Chine (les états du Yunnan, Sichuan, Lanzhou) avec des vêtements religieux tibétains. La tenue monastique de l’école Bönpo n’est pas très différente des vêtements des moines des écoles orthodoxes du bouddhisme tibétain. Un occidental ainsi accoutré peut être perçu comme un partisan du séparatisme tibétain, un ennemi du peuple chinois. Or, la police ne m’a jamais importuné et les Chinois étaient plus aimables et plus tolérants que les habitants du village du Languedoc où je résidais à l’époque.

Dans ce village, la présence d’un moine de tradition orientale dérangeait. Des villageois languedociens contrôlent difficilement de vieux réflexes pétainistes quand ils se trouvent confrontés à une autre culture. Ils comprennent mieux la devise du maréchal : Travail, Famille, Patrie que la devise républicaine Liberté, Egalité, Fraternité, nettement plus abstraite. Le sarkozysme serait-il une adaptation du pétainisme ? Le pays des droits de l’homme et du citoyen a élu des représentants peu soucieux d’égalitarisme et de fraternité. Une idéologie de l’intolérance s’est répandue parmi les Français et a porté au pouvoir une clique peu avenante, soumise à Washington et flirtant avec le lamaïsme politique.

Une amusante illustration chinoise

En France, des personnes ne sont pas favorables à l’égalitarisme. Elles revendiquent aussi le complexe de supériorité de l’empire colonial français. Cet empire commence en 1534, avec la colonisation du Canada, et se termine le 30 juillet 1980, avec l’indépendance du Vanuatu. Durant plus de quatre siècles, les français ont appartenu aux nations conquérantes et dominatrices qui ont bouleversé l’ordre du monde par la force ou la ruse (1).

La fable de la supériorité de l’Occident et de sa mission «civilisatrice» n’est pas morte. Au contraire, elle reprend de la vigueur avec le néocolonialisme et les multinationales avides de toujours plus de profits. La supposée supériorité occidentale conduit à penser que des peuples sont inférieurs. Les Chinois ne peuvent décemment pas être dépeints comme des sauvages sans culture. C’est donc le mythe du péril jaune qui sert à alimenter l’imaginaire agressif des occidentaux de la fin du 19ème siècle jusqu’à aujourd’hui. Ce mythe a repris de la vigueur depuis que le Chine est devenue la deuxième puissance mondiale.

La grotesque victimisation des seigneurs et des prélats du Tibet féodal n’est pas étonnante. Elle est insufflée aux médias par l’oligarchie de l’empire anglo-américain qui a des prétentions sur la Chine. Le Tibet permet à la presse occidentale de faire du tapage anti chinois, remake bruyant du vieux péril jaune et prétexte à la reprise de la conquête de la Chine qui fut stoppée sous le règne de l’impératrice Tseu hsi. Le dalaï-lama a reçu le prix Nobel de la paix le 5 octobre 1989, quelques mois après Tienanmen et l’échec de la prise de pouvoir de Zhao Ziyang (soutenu par la CIA) . Ce n’est pas un hasard, l’opération "free Tibet" du lauréat du prix Nobel de la paix s'est amplifiée après le coup d’état manqué de Zhao Ziyang, elle vise à la balkanisation de la Chine et à la mainmise de l’empire anglo-américain sur cette partie du monde.

Le film de Jean Yanne, "Les Chinois à Paris" (1974), est une adaptation humoristique de la vieille peur des occidentaux d’être surpassés par les asiatiques.


On ne dit pas assez que l’avidité des Britanniques est à l’origine des guerres de l’opium. En 1842, les Chinois, devant la puissance de feu des canonnières de sa gracieuse majesté, sont contraints de capituler et les Britanniques imposent leur abject commerce de l’opium. Quelques décennies plus tard, en 1900, une expédition internationale, les forces réunies de l’Europe, du Japon et de l’Amérique, aurait découpé et colonisé la Chine sans l’habileté diplomatique de l’impératrice douairière Tseu hsi. George Soulié de Morant, auteur d'une biographie de l’impératrice, écrit :

"L’importance de la civilisation chinoise dans l’histoire du monde n’est peut-être pas suffisamment comprise de l’Europe orgueilleuse, et la vie de l’impératrice Tseu hsi est encore trop près de notre temps pour que la valeur de ses actes et de son influence soit aisément perçue ; mais à mesure que les années s’écouleront, sa figure énergique se détachera plus belle et plus puissante."



(1) D’après le Lingä Purênä : "Ce sont les plus bas instincts qui stimulent les hommes du Kali Yugä. […] Les hommes seront sans morale, irritables et sectaires."
Des sources traditionnelles musulmanes disent : "Viendra un temps où les hommes consacreront toute leur énergie à remplir leur estomac ; leurs biens constitueront la plus grave de leurs préoccupations ; ils prendront leurs femmes pour qibla et le dinâr et le dirham pour religion."



Concordances :

"A l’heure du bicentenaire d’une des majeures tentatives eurasiatiques, alors conçue sur les bords de la Seine, l’Europe occidentale doit pour son salut se libérer à jamais du mythe de son appartenance à l’Occident prétendu "libre et civilisé". Il est notamment à souhaiter que ses dirigeants politiques cessent de se couvrir de ridicule en prétendant, lors de leurs visites à Beijing, donner des leçons en matière de "Droits de l’Homme" alors qu’en France il est question de ‘traiter au Kärcher’, pourquoi pas au napalm ou au Zyklon B, les populations que l’exclusion socio-ethno-religieuse ont poussées à la révolte, que, sous prétexte d’attentats commis par des membres de sectes faussement dites "islamiques" et créées par les services américano-saoudiens, nos compatriotes sont condamnés à être fichés, filmés, répertoriés et tenus en laisse à longueur de vie, que les grands maîtres en démocratie, enfin, sont en train de légaliser les enlèvements et la torture de leurs opposants à travers le Monde."
LIRE L’ARTICLE "TAO et ISLAM, achèvement d’un cycle" : http://www.voxnr.com/cc/ds_tradition/EkkpZpApFpxulbAZqv.shtml

mercredi, juin 10, 2009

Lulu Wang


La photo de la célèbre romancière d'origine chinoise Lulu Wang illustre ce post parce que la Chine a, comme cette belle femme, des qualités. Qualités que l’Occident ignore, il a choisi de diaboliser la grande civilisation asiatique. Cette attitude déconcerte de nombreux Chinois. Lulu Wang livre ses réflexions dans sa lettre ouverte à propos de la visite du dalaï-lama.
LIRE LA LETTRE de Lulu Wang http://www.tibetdoc.eu/spip/spip.php?article120



En réalité, l’Asie est confrontée aux spadassins (OTAN) et aux éminences grises (CIA) de l’empire de la honte.

Les américains lorgnent vers le Tibet depuis des décennies. Les ambitions étasuniennes en Asie s’appuient sur la collaboration de riches hiérarques du bouddhisme tibétain et aussi de Chinois. Domenico Losurdo écrit :

« Il y a 20 ans, Zhao Ziyang tentait de prendre le pouvoir en Chine avec l’appui de la CIA. Ce qui devait être la première « révolution colorée » de l’Histoire échoua. Dans une présentation totalement tronquée, la propagande atlantiste a imposé l’image d’un soulèvement populaire écrasé dans le sang par la cruelle dictature communiste. La presse occidentale en célèbre aujourd’hui l’anniversaire en grande pompe pour mieux dénigrer la Chine populaire, devenue seconde puissance économique du monde. »
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A défaut du Tibet revendiqué par le dalaï-lama (un tiers du territoire chinois) ou de la totalité de la Chine, l’empire anglo-américain a jeté son dévolu sur l’Afghanistan. Le 11 septembre a fourni le prétexte de l’occupation de ce pays. Cet attentat soulève toujours autant d'interrogations.

De timides sursauts démocratiques se produisent sporadiquement aux Etats-Unis (1). Le dernier en date est provoqué par 41 anciens responsables états-uniens de l’anti-terrorisme et du renseignement qui mettent en cause la version officielle du 11 Septembre.
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(1) Une nation qui voue un culte à l’argent n’est certainement pas une véritable démocratie, le pouvoir est contrôlé par l'oligarchie financière.


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Les Jonangpa, d’aimables hérésiarques… LIRE LA SUITE : http://bouddhanar-1.blogspot.com/2009/06/les-jonangpa-daimables-heresiarques.html


Auto-entrepreneuriat et vie érémitique... LIRE LA SUITE : http://bouddhanar-3.blogspot.com/2009/06/auto-entrepreneuriat-et-vie-eremitique.html


Le chant du dragon ou le persiflage du fripon… LIRE LA SUITE : http://bouddhanar-8.blogspot.com/2009/06/le-chant-du-dragon-ou-le-persiflage-du.html

mardi, juin 09, 2009

Ce qui reste, cet Un, Shiva, le Délivré, Je le suis



"Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire,
le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau", chante le Gavroche de Victor Hugo fauché par une balle des contre-révolutionnaires.

Des sites Internet accusent et harcèlent des personnalités au pouvoir avec une telle hargne que de nombreuses crapules passent pour des victimes. Cette traque devient totalement contre-productive. Les campagnes de haine lassent l’opinion et finissent par décerner l’auréole de martyr à la canaille. Pour preuve, les électeurs européens viennent de renouveler leur confiance aux partis de droite responsables en grande partie de la crise du capitalisme. Cherchons l’erreur !

Que pouvons-nous espérer de sempiternels dénonciations des fautes des puissants et des institutions ? Il n’est pas interdit de faire un petit effort pour être un peu plus conscients de nos propres fautes. Est-il normal qu’un humain accepte de se laisser traiter comme une sorte d’esclave alors qu'il n’a pas d'autres chaînes que ses peurs ? Nous sommes devenus des pleutres et des geignards. Nous ne pouvons pas vivre sans patrons, leaders politiques, gourous, divinité... Les dogmes religieux anciens et le néo-spiritualisme moderne exploitent aussi nos peurs.

La divinité populaire n’est qu’une caricature de principes métaphysiques. Au 17ème siècle, le grand advaitin bengali Madhusûdana Sarasvatî rappelle le sens profond d’une divinité comme Shiva et nous ramène à notre propre vérité sans fables ni intermédiaire religieux :

Ni la terre ni l’eau ni le feu ni l’air ni l’espace ni les organes des sens ni l’agrégat de tout ceci : toutes ces choses sont incertaines. Ce qui demeure présent dans l’état de sommeil profond, ce qui reste, cet Un, Shiva, le Délivré, Je le suis (tadeko vashistah shiva kevalo ham).

Les castes, les observances, les devoirs attachés au système des castes et aux diverses phases de l’existence ne sont pas faits pour moi, ni la concentration d’esprit, la méditation ou le yoga. La surimposition du je et du mien établie sur le non-être a été abolie. Ce qui reste, cet Un, Shiva, le Délivré, Je le suis.

Ni en haut ni en bas ni au-dehors ni au-dedans ni au centre ni au travers ni à l’est ni à l’ouest. Pénétrant toutes choses comme l’espace dépourvu de parties, Ce qui reste, cet Un, Shiva, le Délivré, Je le suis.

Ni blanc ni noir ni rouge ni jaune ni bossu ni gras ni court ni long, sans forme comme la lumière, Ce qui reste, cet Un, Shiva, le Délivré, Je le suis.

Ni maître ni enseignement ni disciple ni étude ni toi ni moi ni cet univers. La conscience de la réelle nature du Soi n’admet pas de différenciation. Ce qui reste, cet Un, Shiva, le Délivré, Je le suis.

Pour moi, point d’état d’éveil, de rêve ou de sommeil profond. Ces trois états faisant partie de l’inscience, je suis le quatrième (turîya). Ce qui reste, cet Un, Shiva, le Délivré, Je le suis.

Parce que le Soi est considéré comme le bien suprême, parce qu’il est établi par lui-même, qu’il ne dépend de rien, tout cet univers est insignifiant. Ce qui reste, cet Un, Shiva, le Délivré, Je le suis.

Il n’est pas le premier. Comment peut-il y avoir un second qui soit autre ? Il n’est pas plus isolé que non-isolé, pas plus le vide que le non-vide, car il est sans dualité. Comment puis-je décrire Cela qui est démontré dans toutes les Upanishad ? …

dimanche, juin 07, 2009

La constipation transcendantale


Des phénomènes mystérieux parsèment les biographies d’authentiques mystiques. Ces phénomènes ne sont jamais recherchés, ils sont plus subis que montrés. L’abstinence alimentaire de longue durée, nommée inédie, figure parmi les faits surprenants de la vie de certains extatiques.

De nos jours, des personnes sont persuadées qu’il est possible d’échapper aux lois de la nature et au transit intestinal qui se termine dans ce modeste lieu d’aisance où l’on peut encore lire de vieux Spirou, Pif, Pilote... Ce soulagement quotidien, parfois trop sonore, mortifie-t-il des âmes en cours d’ascension ? Toujours est-il, des néo-spiritualistes, intégristes de la suprématie de l’esprit et adorateurs de grands maîtres ascensionnés, ne veulent plus faire caca…

Quand les banques doivent être renflouées et que le chômage frappe une partie importante de la population, faut-il proscrire l’usage du tube digestif pour être moins dans la merde ?


La réponse à cette question ne fait aucun doute pour une nouvelle espèce de sectateurs, les goulus de l’énergie prânique. Le prâna, c’est le carburant des adeptes qui veulent plus aller aux toilettes, il remplace les grossières nourritures terrestres et «remplit l’existence de bonheur» (sic).

L’Australienne Ellen Greve, alias Jasmuheen, est la prophétesse de la secte des amateurs de pranâ, les respirianistes. J’avais vu cette femme dans une conférence à Avignon. Elle racolait les clients pour ses séminaires particulièrement onéreux tout en colportant le message des maîtres ascensionnés. L’escroquerie ne doit faire aucun doute quand il y a une opération mercantile derrière n’importe quel discours spiritualiste.

A la suite de Jasmuheen, de petits malins se lancent dans la carrière de gourou de la constipation transcendantale (respirianisme). On signale un français ; une vidéo montre un hâbleur, évidemment assis à la mode des gourous orientaux, qui s’efforce de séduire des clients pour ses stages. Images éloquentes sur la méthode de séduction de ce gourou mielleux et abject. Il faut savoir que l’enjeu est de taille et la naïveté des quidams est incommensurable. Jasmuheen est devenue très riche malgré les dangers que présente sa méthode. Plusieurs décès ont pour cause le respirianisme qui est en réalité un conditionnement de nature anorexique. Les personnes qui sont hantées par le désir de s’abstenir de toute alimentation ne sont pas équilibrées, ce sont les victimes désignées de prédateurs sans foi ni loi.

Plus bouddhiste que le Bouddha


Les respirianistes ont vite transformé un jeune bouddhiste népalais, Ram Bahadur Bomjon, en saint capable de se sustenter de prâna.

L’amour du merveilleux rend aveugle, mais les sceptiques, qui voulaient observer le jeune méditant assis au pied d’un arbre, en étaient pour leur frais. En effet, nul ne pouvait approcher Ram Bahadur Bomjon à moins de 50 m, et, du soir à 17 heures au matin à 5 heures, on déployait un écran pour cacher le méditant des yeux du public.

Malgré sa sagesse, le Bouddha ne connaissait probablement pas la saveur du prâna. Il serait mort à cause d’une intoxication alimentaire et de la dysenterie qui s’ensuivit.


La vidéo interdite des adeptes de la constipation transcendantale (lol) :
http://www.dailymotion.com/video/x2v5cy_vostfr-pantman-apprend-a-faire-pipi_events


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La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?

La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christ...