lundi, octobre 19, 2009

Des livres


Réincarnation, karma et maya (l’illusion), la trilogie spirituelle de la nouvelle religiosité inculque l’idée de l’évolution de la personnalité, vie après vie, jusqu’à l’état d’Homme-Dieu.

L’Homme-Dieu, le magnifique titan psychique du futur, heureux et détaché, est un mythe fondé en grande partie sur le credo « tout est illusion ». Ce credo conduit à un faux détachement et à une véritable aliénation des adeptes du spiritualisme moderne. L’aliénation spirituelle débute avec l’endoctrinement qui fait croire que l’existence est une illusion. En d’autres termes, nous ne devrions pas nous offusquer des mensonges, des injustices ou de la prédation des riches, des puissants et de leurs complices des ecclésiastiques de tous bords dûment ordonnés ou des gourous autoproclamés, ce ne sont que des illusions . « Tout est illusion, sauf mon divin moi », se persuade l’adepte du nouveau spiritualisme.

« Il faut être positif » inculque aussi le spiritualisme moderne qui a remplacé les anciennes peurs religieuses (enfer, punitions divines…) par une prétendue science de l’esprit qui proscrit le discernement et la contestation.

La véritable spiritualité est très différente des fadaises que l’on sert aux béni-oui-oui du verseau et aux clients du nouveau spiritualisme mâtiné de concepts déformés du bouddhisme. Malheureusement, les textes qui permettent de démasquer les fausses voies pourraient bientôt disparaître. Un livre aussi précieux que « Les entretiens de Lin-tsi » n’est toujours pas réédité. Mais, plus grave, quand l’actuel totalitarisme économique se transformera en une impitoyable dictature mondiale, de nombreux livres seront vraisemblablement détruits. D’ailleurs, on peut se demander si les bibliothèques numériques ne seront pas utilisées pour identifier en deux ou trois clics les livres jugés dangereux par la tyrannie globale qui sortira bientôt de l’ombre.

Les sages dignes de ce nom ont toujours émis des doutes sur les techniques spirituelles et les discours religieux. Ils étaient nombreux en Chine dans la tradition Ch’an. Dans son livre, « Zen, liberté intérieure », Thomas Cleary reprend le mot japonais «zen » pour désigner le « ch’an », le « dhyâna », la contemplation . En France, l’école Zen, dépréciée par Deshimaru et ses successeurs, est très éloignée de la sagesse libertaire du Ch’an. Toutefois, Thomas Cleary préfère utiliser le mot « Zen » pour désigner l’école chinoise du Dhyana. Il est vrai que Cleary n’est pas Français et en outre il a une compréhension plus complète du véritable Zen. Peut-être aussi que l’usage du mot japonais « zen » pour désigner les enseignements et les maîtres chinois répond à une exigence des éditeurs, car le la notoriété du mot «Zen » est plus importante que son équivalent chinois, le mot « ch’an ». Donc dans son livre, « Zen, liberté intérieure », Thomas Cleary résume magistralement les enseignements de plusieurs sages parmi lesquels on trouve Huang long (1002-1069), un sage chinois de l’école Ch’an (zen) :

Connaissance sans maître

« Le corps universel de la Réalité est si subtil que lorsque vous cherchez à l’écouter, vous ne l’entendez pas et quand vous cherchez à l’écouter, vous ne l’entendez pas et quand vous cherchez à le discerner, vous ne le voyez pas. De même qu’il n’y a pas de maître pour la pure connaissance, comment pourrait-elle être atteinte par la pensée et l’étude. »

Ouvrir les yeux

« Ceux qui cherchent devraient ouvrir leurs propres yeux – ne vous préparez pas des regrets pour plus tard. Le Zen ne peut-être atteint par des pouvoirs psychiques ou par la pratique d’expériences spéciales. Le Zen ne peut être un sujet de discussion traité par les méthodes de la connaissance ou de l’intelligence ou par ce qui a été simplement appris. »
[…]

Recherche

« Aller d’école en école en cherchant des maîtres est une recherche extérieure. Considérer la propre nature de la conscience comme l’océan et considérer la connaissance silencieuse de la sagesse comme le Zen, s’appelle : recherche intérieure. Chercher à l’extérieur est fatalement sujet de préoccupation. Chercher à l’intérieur, en tenant arrêtés corps et esprit, est fatalement une entrave (1). »

« Donc, le Zen n’est ni à l’intérieur ni à l’extérieur, ni dans l’être ni dans le non-être, ni dans le vrai ni dans le faux. Ainsi, l’on dit : « Intérieure ou extérieure, les deux visions sont fausses. »

Un autre sage chinois, Fa-Yan (885-958), cité par Thomas Cleary, disait :

« Récemment, les maîtres zen ont, eux aussi, perdu les bases et les disciples n’ont plus les moyens d’apprendre. Des affrontement d’ego et des états temporaires sont pris pour des accomplissements. »

Depuis l’époque de Fa-Yan, depuis plus de mille ans, des écrits de sages chinois dénoncent les erreurs et les pièges de la fausse spiritualité. Ces textes, qui sont parfois parvenus jusqu’à nous, offrent de précieux conseils qui permettent de reconnaître un attrape-nigaud dissimulé sous l’apparence d’une voie authentique.

Les maîtres contemporains, qui se targuent d’enseigner l’Eveil, font dire à Nan Huai-Chin, l’un des derniers héritiers du véritable Ch’an : « Qu’on me présente les éveillés actuels, en un seul regard, je les défais […]. Aujourd’hui, le ch’an authentique n’est qu’un mouvement de lèvres. » Nan Huai-chin, « L’Expérience de l’éveil ».

Au 9ème siècle, Lin-tsi n’épargnait pas les prétendus maîtres : « Il semble qu’on ait affaire qu’à des maîtres de ch’an pareils à de nouvelles mariées et qui n’ont qu’une crainte, celle d’être chassés de leur monastère et de se voir privé du grain qu’on leur donne à manger, de leur sécurité et de leurs aises. Celui qui est approuvé par tout le monde, à quoi est-il bon ? ». Lin-tsi disait aussi des maîtres : « Les bons adeptes font gorge chaude de ces aveugles de vieux coquins chauves qui mettent le trouble dans le monde entier […]. Jamais ne s’arrêtent le rayonnement spirituel émanant de vos six sens ! Quiconque sait voir les choses de cette manière sera pour toute son existence un homme sans affaires […]. L’éveil et le nirvana sont des pieux à attacher les ânes. » D’après la traduction de Paul Demiéville des « Entretiens de Lin-tsi ».

Thomas Cleary consacre un chapitre à Lin-tsi (Lin ji). Il est difficile de ne pas rapporter d’autres phrases du maître chinois :

« Il y a des étudiants zen qui déjà enchaînés, se rendent auprès de maîtres. Le maître leur ajoute une nouvelle chaîne. Les étudiants sont enchantés et incapables de faire la moindre distinction entre une ou l’autre chose. On appelle cela : invité regardant un invité. »
[…]
« Il existe des aveugles au crâne rasé qui, après avoir mangé à satiété, font zazen, méditent, interrompent l’enchaînement des pensées pour les empêcher d’apparaître, fuient le bruit et recherchent le silence. Ceux-là sont des déviants du Zen. »

« Zen, liberté intérieure », textes rassemblés par Thomas Cleary :
http://bouddhanar-8.blogspot.com/2009/09/zen-liberte-interieure_16.html





(1) Huang Long critique le zazen.

samedi, octobre 17, 2009

Le néo-bouddhisme


Le 10 mai 1925, la franc-maçonne Alexandra David-Néel (1868-1969) est de retour en France après quatorze années de pérégrinations orientales. Ses conférences et ses écrits renforceront le mythe du Tibet qui se répand en Occident. Alexandra, qui était dans sa jeunesse proche de l’anarchiste Elisée Reclus (1830-1905), ne dénoncera pas l’odieux servage féodal de la société lamaïste. Elle songe à son succès. Or, le succès s’accommode mal de la triste réalité.

Le livre qui sera son chef-d’œuvre, « Mystiques et magiciens du Tibet », édité le 4 décembre 1929, accorde une large part aux prodiges. Il évoque une Thébaïde lamaïste où les ascètes maîtrisent d’étonnants pouvoirs surnaturels. Des yogis, sont capables d’élever leur chaleur corporelle jusqu’à faire fondre la neige autour d’eux. D’autres, les « loung-gom-pa », parcourent des distances de plusieurs centaines de kilomètres sans arrêt et à vive allure. Clairvoyance, lévitation, télépathie, réanimation d’un cadavre et les nombreux phénomènes insolites relatés par Alexandra David-Neel fascineront plusieurs générations de lecteurs.

La femme aux semelles de vent disposait de puissants soutiens. « Depuis son retour, écrit Jacques Brosse (1), Alexandra David-Neel n’a guère pris le temps de souffler. Il lui a fallu satisfaire d’abord les journaux qui, tous, sollicitent des articles ; elle en publie une vingtaine dans « le Matin », une agence américaine lui en commande une série qui sera diffusée dans deux cents journaux, enfin le grand éditeur new-yorquais Harper lui achète immédiatement les droits de la relation de voyage qu’elle écrira, afin de s’en assurer la priorité. La France entière veut avoir vu celle qui est devenue une héroïne nationale et elle va partout où on la réclame. En 1926, Alexandra parcourt la France pendant les mois de janvier et février, de Dijon et Clermont-Ferrand à Nice et Marseille. En mars, elle est à Paris où, reçue au Collège de France par son ami, le professeur d’Arsonval, elle donne une conférence sur la métapsychique et l’opinion scientifique ; en avril, puis encore en octobre et novembre, nouvelle tournées de conférences. En 1927, ce train d’enfer s’apaise et lui laisse enfin quelque loisir qu’elle consacre à la rédaction de ces livres que tout le monde attend. En avril, à Paris, elle donne plusieurs conférences à la Société théosophique, mais aussi au musée Guimet, où l’accueille le grand tibétologue français Jacques Bacot, et encore une fois au Collège de France. C’est son triomphe, les orientalistes ont enfin cessé de la bouder, ils sont bien obligés de reconnaître que son expérience est unique. En mai, un nouveau cycle de conférences la conduit à Tonnerre, à Dijon, à Annecy, à Genève. »

Quelques temps après la parution de « Mystiques et magiciens du Tibet », un Occidental converti au bouddhisme fait parler de lui sur la Côte d'Azur. Introduit dans le milieu bouddhiste de Nice, Grasse et Antibes sous le nom d'abbé Chao-Kung, l’ecclésiastique tondu est hébergé par Lucien Ehret, ancien capitaine au long cours et explorateur du Japon. Chao-Kung donne des conférences chez Blanche Rondeau, dans la somptueuse propriété du Cap d'Antibes où sont invités d'éminents spécialistes du bouddhisme et des intellectuels venus de l'Europe entière : Krishnamurti, le docteur Grimm de Münich, Rabindranath Tagore ou encore Lady Rothermere, la première traductrice de Gide.

L’abbé bouddhiste se nomme en réalité Trebitsch Lincoln (1879-1943), c’est un juif hongrois converti d'abord au christianisme, puis ensuite au bouddhisme. Le religieux n’est pas un innocent contemplatif, il travaille pour plusieurs services secrets et s’intéresse au nazisme et au Tibet.

Le livre d’Alexandre Grigoriantz, « Le gourou de la Riviera », retrace l’histoire d’un aventurier de haut vol. Le puissant magnétisme du gourou subjugue plusieurs dizaines de disciples et certains quittent tout pour suivre le maître bouddhiste. En 1933, seize disciples, après avoir fait vœux d’obéissance et remis leurs biens à leur gourou, s’embarquent avec lui pour Shanghai. L’aventure se terminera tragiquement, trois perdront la vie et les autres seront emportés dans la tourmente qui frappera la Chine. Pour Guénon, Trebitsch Lincoln était un « agent de la contre-initiation », c’est-à-dire un instrument de forces occultes qui contrecarrent la véritable spiritualisation de l'humanité.

Trebitsch Lincoln préfigurait les gourous qui jettent leur dévolu sur l’Occident depuis la fin de la deuxième guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui. Contrairement aux sages d’autrefois, les maîtres du néo-spiritualisme se distinguent dans l’art de parasiter leurs disciples et de mener grand train avec l’argent des plus naïfs. Ce parasitisme matériel fait écho à une prédation subtile. En effet, les pratiques méditatives et les invocations ne sont pas dénuées de risques (2). L’intérêt pour les expériences psychiques du nouveau spiritualisme supprime toutes les précautions traditionnelles à l’égard du monde psychiques et des redoutables influences errantes maquillées en Dakinis tantriques ou en maîtres ascensionnés. Des pratiques transforment des spiritualistes imprudents en pâtures vivantes. William Chittick, traducteur des œuvres de Ibn al-‘Arabi, écrit :

« Ceux qui connaissent bien les standards et normes de l’expérience spirituelle établis par des disciplines comme le Soufisme par exemple, sont généralement consternés lorsqu’ils s’aperçoivent que les Occidentaux considèrent n’importe quelle apparition étrangère à la conscience normale, comme une manifestation du « spirituel ». En fait, il existe d’innombrables mondes dans l’Invisible, et certains d’entre eux sont bien plus dangereux que la pire des jungles du monde visible. »

(1) « Alexandra David-Neel », Albin Michel.

(2) Les dangers de la méditation : http://bouddhanar.blogspot.com/2007/02/les-dangers-de-la-meditation.html

jeudi, octobre 15, 2009

Assommons les Pauvres !




Court-métrage de fiction, inspiré du texte "Assommons les pauvres" de Charles Baudelaire. Mention spéciale vidéo, festival "5 Jours Tout Court 2003".

« Celui-là seul est l'égal d'un autre, qui le prouve, et celui-là seul est digne de la liberté, qui sait la conquérir »

Pendant quinze jours je m'étais confiné dans ma chambre, et je m'étais entouré des livres à la mode dans ce temps-là (il y a seize ou dix-sept ans) ; je veux parler des livres où il est traité de l'art de rendre les peuples heureux, sages et riches, en vingt-quatre heures. J'avais donc digéré, - avalé, veux-je dire, toutes les élucubrations de tous ces entrepreneurs de bonheur public, - de ceux qui conseillent à tous les pauvres de se faire esclaves, et de ceux qui leur persuadent qu'ils sont tous des rois détrônés. - On ne trouvera pas surprenant que je fusse alors dans un état d'esprit avoisinant le vertige ou la stupidité.

Il m'avait semblé seulement que je sentais, confiné au fond de mon intellect, le germe obscur d'une idée supérieure à toutes les formules de bonne femme dont j'avais récemment parcouru le dictionnaire. Mais ce n'était que l'idée d'une idée, quelque chose d'infiniment vague.

Et je sortis avec une grande soif. Car le goût passionné des mauvaises lectures engendre un besoin proportionnel du grand air et des rafraîchissants.

Comme j'allais entrer dans un cabaret, un mendiant me tendit son chapeau, avec un de ces regards inoubliables qui culbuteraient les trônes, si l'esprit remuait la matière, et si l'œil d'un magnétiseur faisait mûrir les raisins.

En même temps, j'entendis une voix qui chuchotait à mon oreille, une voix que je reconnus bien; c'était celle d'un bon Ange, ou d'un bon Démon, qui m'accompagne partout. Puisque Socrate avait son bon Démon, pourquoi n'aurais-je pas mon bon Ange, et pourquoi n'aurais-je pas l'honneur, comme Socrate, d'obtenir mon brevet de folie, signé du subtil Lélut et du bien avisé Baillarger ?

Il existe cette différence entre le Démon de Socrate et le mien, que celui de Socrate ne se manifestait à lui que pour défendre, avertir, empêcher, et que le mien daigne conseiller, suggérer, persuader. Ce pauvre Socrate n'avait qu'un Démon prohibiteur; le mien est un grand affirmateur, le mien est un Démon d'action, un Démon de combat.

Or, sa voix me chuchotait ceci: "Celui-là seul est l'égal d'un autre, qui le prouve, et celui-là seul est digne de la liberté, qui sait la conquérir."

Immédiatement, je sautai sur mon mendiant. D'un seul coup de poing, je lui bouchai un œil, qui devint, en une seconde, gros comme une balle. Je cassai un de mes ongles à lui briser deux dents, et comme je ne me sentais pas assez fort, étant né délicat et m'étant peu exercé à la boxe, pour assommer rapidement ce vieillard, je le saisis d'une main par le collet de son habit, de l'autre, je l'empoignai à la gorge, et je me mis à lui secouer vigoureusement la tête contre un mur. Je dois avouer que j'avais préalablement inspecté les environs d'un coup d'œil, et que j'avais vérifié que dans cette banlieue déserte je me trouvais, pour un assez long temps, hors de la portée de tout agent de police.

Ayant ensuite, par un coup de pied lancé dans le dos, assez énergique pour briser les omoplates, terrassé ce sexagénaire affaibli, je me saisis d'une grosse branche d'arbre qui traînait à terre, et je le battis avec l'énergie obstinée des cuisiniers qui veulent attendrir un beefteack.

Tout à coup, - ô miracle ! ô jouissance du philosophe qui vérifie l'excellence de sa théorie ! - je vis cette antique carcasse se retourner, se redresser avec une énergie que je n'aurais jamais soupçonnée dans une machine si singulièrement détraquée, et, avec un regard de haine qui me parut de bon augure, le malandrin décrépit se jeta sur moi, me pocha les deux yeux, me cassa quatre dents, et avec la même branche d'arbre me battit dru comme plâtre. - Par mon énergique médication, je lui avais donc rendu l'orgueil et la vie.

Alors, je lui fis force signes pour lui faire comprendre que je considérais la discussion comme finie, et me relevant avec la satisfaction d'un sophiste du Portique, je lui dis: "Monsieur, vous êtes mon égal ! veuillez me faire l'honneur de partager avec moi ma bourse ; et souvenez-vous, si vous êtes réellement philanthrope, qu'il faut appliquer à tous vos confrères, quand ils vous demanderont l'aumône, la théorie que j'ai eu la douleur d'essayer sur votre dos."

Il m'a bien juré qu'il avait compris ma théorie, et qu'il obéirait à mes conseils.

Charles Baudelaire



mardi, octobre 13, 2009

« Le Symbole perdu » et les francs-maçons


Dans son dernier livre, « Le Symbole perdu », Dean Brown conduit ses lecteurs au pays de maître Hiram. Il les plonge dans la symbolique de la franc-maçonnerie et parvient à les distraire.

Cette distraction ne doit pas faire oublier que la franc-maçonnerie est l’organisation secrète la plus répandue de la bourgeoisie. Les richesses sont accaparées par des bourgeois membres de clubs fermés et de mystérieuses confréries initiatiques. Dans des sociétés mondaines ou des organisations secrètes comme la franc-maçonnerie, les riches ont habilement développé des réseaux d’influence et conclu des accords pour accroître leurs privilèges et exploiter toujours plus l’humanité. Ils montent des opérations financières très lucratives pendant que les travailleurs s’enfoncent dans la pauvreté.

La franc-maçonnerie clame partout que son rayonnement sur la société est positif. Un culot qu’a relevé un site anti-maçonnique, un site nostalgique de l’ancien régime. L’ancien régime pourchassait les usuriers (les usuriers sont prospères dans les républiques maçonniques, le taux d’intérêt du crédit renouvelable, ou crédit revolving, est supérieur à 20%).

« On ne voit pas bien en quoi une société où les écarts de richesses et d'inégalités n'ont fait que croître serait une société "plus juste et plus éclairée" ? les francs-maçons disent être "attachés à un Grand Orient fier de cette histoire, de son histoire", quid de l'histoire de la France avant 1789 ?

Les soit-disant "conquêtes de la République indivisible, laïque" auxquelles sont associés les francs-maçons ne sont qu'un accaparement oligarchique du pouvoir par une petite minorité mafieuse, la franc-maçonnerie se définissant elle-même comme "l'Eglise de la république".

La soit-disant "liberté absolue de conscience" dans la république est la liberté de penser comme la franc-maçonnerie l'exige ou la prison, elle est un prétexte mensonger totalitaire qui permet d'écraser tout ce qui lui serait opposé "au nom de la liberté", condamnations judiciaires à la clé.

La franc-maçonnerie est riche de la diversité de ses loges ouvertes à tout le monde, de la pluralité de ses rites dont la très pluraliste et ouverte loge B’Naï B’rith, bien connue pour ses pratiques démocratiques. Le serment du secret prononcé au moment de l'"initiation" et l'échange de la promesse d'entraide sont d'éminents signes d'une telle société préoccupée d'ouverture et de démocratie ! L'engagement "civique" de ses membres via le népotisme et le clientélisme sont des "acquis sociaux".

La vision de l'"homme" amputé de sa part spirituelle et de son âme, réduit à sa part matérielle animale, supprime la liberté de l'homme et supprime en particulier toute chance de développement humain intégral, social et économique. Ainsi, la crise économique et sociale mondiale, le "retour des peurs", la détérioriation des liens civiques, l'accroissement des égoïsmes sont les conséquences directes de cette vision amputée de l'homme.

Les francs-maçons sont des apprentis sorciers pyromanes qui après avoir mis le feu crient au feu. Les haines xénophobes, antisémites, racistes, sexistes, la montée des menaces sur la paix internationale sont des conséquences d'une telle société franc-maçonnique artificielle créée de toute force multi-raciale et multi-culturelle et imposée au(x) peuple(s).

L'effondrement des modèles, l'échec le plus souvent dramatique des grandes utopies politiques du XXe siècle donnent à certains le sentiment du vide, de dilution des repères, de perte de sens, de "désenchantement du monde". A qui la faute ? Qui n'a cessé de mettre en garde contre la vision d'un monde coupé de Dieu ? Qui n'a cessé de critiquer la vision de l'homme amputé de sa part spirituelle ?

L'Europe de la citoyenneté et des droits sociaux que les francs-maçons appelaient de leurs voeux se révèle "un espace de libre-échange pour les marchands". A qui la faute ?

Si "la République, pour qui toutes les femmes et tous les hommes, quelles que soient leurs origines, leur sexe, leur couleur, leurs convictions religieuses, philosophiques, politiques, naissent et demeurent libres et égaux en droit, se fragilise en doutant de son identité, de ses valeurs, de son indivisibilité" (sic), c'est en raison d'une lacune au fondement d'une telle "société" bâtie sur du vide et du sable, l'idéologie maçonnique et son irréalisme.

Si "la laïcité est partout attaquée", c'est que cette soit-disant laïcité n'en est pas une, mais une théocratie de droit occulte qui mérite toutes les critiques et toutes les attaques... Quant à censure de la liberté pour tout être humain, en particulier les femmes, "à disposer de soi-même", cette censure c'est la civilisation.

Si la société se crispe et laisse place à l'émergence de "populismes" et d'"extrémismes", l'histoire nous enseigne que sur le terreau de tels extrémismes est l'idéologie déshumanisante qui a prétendu éliminer Dieu de la société. "Dans la mentalité des Lumières,... le grand drame de l'histoire du Salut avait disparu. L'homme était resté seul: seul comme créateur de sa propre histoire et de sa propre civilisation; seul comme celui qui décide de ce qui est bon et de ce qui est mauvais... Si l'homme peut décider par lui-même, sans Dieu, de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, il peut aussi disposer d'un groupe d'hommes soit anéanti... Des décisions analogues furent prises sous le IIIe Reich,... par le parti communiste de l'union Soviétique et des pays soumis à l'idéologie marxiste" (Jean-Paul II, Mémoire et identité, Le testament politique et spirituel du pape, Flammarion, Mayenne 2005, p. 23-24).

Il est toujours bon de rappeler ces quelques vérités aux frères tri-ponctés totalitaires franc-maçonniques (1). »

Les loges où se développe l’affairisme bourgeois sont nuisibles mais ne sont pas les plus redoutables. Des obédiences maçonniques et paramaçonniques se vouent à la pratique de l’occultisme et à la maîtrise de pouvoirs psychiques.

Au XVIIIème siècle, l’occultiste Joseph Balsamo, alias Cagliostro (1743-1795), fonde à Lyon la loge maçonnique « la sagesse triomphante » et initie ses disciples aux rites égyptiens. Lors d’une cérémonie les francs-maçons invoquent le spectre de Prost de Royer, ancien Vénérable de la loge « La Bienfaisance ». L’apparition fut reconnue par les membres de la loge.

Papus, alias Gérard Encausse (1865-1916), co-fondateur du Martinisme et auteur prolixe, était surnommé le « Balzac de l’occultisme ». Son sulfureux « Traité des sciences occultes » est régulièrement réédité depuis plus d’un siècle.

Eliphas Lévi, Pseudonyme de l'abbé Alphonse-Louis Constant (1810-1875), initié le 14 Mars 1861, dans la Loge « Rose du parfait Silence » du Grand Orient de France était lui aussi un expert de la magie cérémonielle. Il publia en 1856 « Dogme et Rituel de la haute magie ». Les occultistes affirment qu’il fit apparaître l’esprit d’Apollonius de Thyane.

Les organisations paramaçonniques sont nombreuses et constituent des viviers dans lesquels les sociétés secrètes supérieures puisent les éléments les plus utiles à la réalisation de leur synarchie mondiale. La nébuleuse des ordres paramaçonniques comprend les rosicruciens, les martinistes, les néo-templiers, la chevalerie initiatique, la Golden Dawn, l’O.T.O. …

L’O.T.O., Ordo Templi Orientis, comptait parmi ses membres Ron Hubbard, le fondateur de la l’Eglise de Scientologie. Eglise qui bénéficie en 2009 de mystérieux appuis dans une République vermoulue par le copinage, le népotisme et la corruption.

L’O.T.O., comme beaucoup d’organisations lucifériennes, pratique la magie sexuelle. La voix que l’on entend au début de la vidéo est celle d’Aleister Crowley qui se nommait lui-même « The Great Beast 666 ». Il fut promu grand maître de l’O.T.O. par Théodor Reuss.

Vidéo, un rituel de l’O.T.O. :






(1) Source : http://christroi.over-blog.com/article-35334269.html

dimanche, octobre 11, 2009

Les élites et la magie sexuelle



Initié au sein de l'Hermetic Brotherhood of Luxor et de la Fraternité Rosae Crucis, puis fondateur de la Fraternité d’Eulis, Pascal Beverly Randolph est connu des élites affiliées aux loges secrètes qui mènent le monde.

Auteur du livre « Magia Sexualis », Randolph expose des méthodes sexuelles qui régénèrent l’énergie vitale, renforcent la puissance magnétique et développent un pouvoir qui permet d’assujettir la femme à l’homme. Bien entendu, Randolph ne livre pas l’intégralité de sa doctrine magique dans son livre destiné au public.

La magie sexuelle n’est pas un anodin et original « Kama soutra » pour libertins blasés. Ses arcanes occultes conduisent les initiés les plus ambitieux à commettre des abominations. La magie sexuelle et la recherche des pouvoirs psychiques transforment promptement les initiés en monstres pervers, pédophiles et tueurs. Des magiciens ne reculent pas devant les sacrifices humains rituels pour satisfaire leurs ambitions et accroître leurs pouvoirs magiques.

Au Tibet, une confrérie de lamas criminels enlevait des femmes et des hommes pour les sacrifier au cours de cérémonies tantriques (ganâchakra pûja : le rite de l’orgie collective). Des maîtres, comme Marpo, « le Rouge », répandaient l’idée que le yoga consistait dans l’union sexuelle et que pour obtenir des siddhis (pouvoirs magiques), il fallait mettre à mort d’innocentes victimes.

Des lamas tibétains exposent ouvertement leurs considérations magico-sexuelles. Par exemple, la pratique de la phase d’accomplissement de Yamantaka est enseignée par des lamas qui ne dissimulent pas leurs penchants pour la pédophilie :

« Un moudra effectif n'est pas simplement visualisé, c'est une yogini entièrement qualifiée avec laquelle le yogi entre en union physique. Il est indispensable d'avoir recours à une partenaire effective quand vous souhaitez produire la claire lumière dans le contexte de l'esprit isolé, sinon la claire lumière ne sera pas aussi claire qu'elle l'est pour un mourant. Donc, au début de ce yoga il est nécessaire de s'en remettre à un moudra effectif pour développer la claire lumière, mais une fois que vous avez terminé cela, vous n'avez pas besoin d'un moudra effectif pour le provoquer à nouveau, vous pourrez y arriver à l'aide d'un moudra virtuel. [...]

Les moudras effectifs sont aussi présentés en fonction de la forme de l'orifice inférieur de leur canal central :

(1) En forme de lotus : l'orifice inférieur s'ouvre facilement, comme une fleur de lotus, parmi les moudras effectifs, cette femme est la suprême. Elle est belle, son visage est rond, elle a une voix agréable, une odeur plaisante se dégage de sa bouche et de son lotus, le bout de ses pieds est rond comme le dos d'une tortue et la plante en est plat comme le ventre d'une tortue.

(2) En forme de conche : l'orifice inférieur est en spirale, comme la coquille d'une conque, l'intérieur bosselé et elle porte un nez effilé.

(3) En forme d'éléphant : l'orifice inférieur décrit des cercles de gauche à droite, et son nez penche vers la droite.

(4) En forme d'antilope : l'orifice inférieur est comme l'ombilic d'un type particulier de cervidés ; il se referme sur lui-même et s'ouvre difficilement. Le bout de son nez porte une marque et elle est enrobée.

De ces quatre, le meilleur orifice inférieur est long, étroit et ferme ; et le pire est court, large et flasque. Le moudra effectif ne doit pas être plus jeune que douze ans ni plus âgé que trente, sinon son orifice inférieur ne sera pas apte à fonctionner convenablement. D'entre les femmes entre douze et trente ans, une de douze ans est ce qu'il y a de mieux et, si elle est versée dans les soixante-quatre disciplines de l'amour, elle sera la compagne parfaite pour acquérir les siddhis.

Il est capital de s'appuyer sur un de ces types de moudra effectif pour parvenir à la claire lumière d'exemple de l'esprit isolé. »

Cette pratique a été expliquée en Angleterre par Kyabje Serkong Rinpoche, à partir des enseignements de Kyabje Ling Rinpoche (1903 - 1983), senior des tuteurs de S.S. le XIVème Dalaï Lama, 97ème Gaden Tripa ( détenteur du trône de Gaden) et chef de l'école Guélougpa, un des quatre proches disciples de Pabongka Rinpoché.

(Jacques a traduit le texte)

La pratique de Yamantaka est enseigné de nos jours par le lamaïsme orthodoxe.

En marge du lamaïsme officiel, il existe des confréries secrètes qui se livrent au Nang-tcheud, au meurtre rituel de la magie rouge. Lors du rite tantrique, l’adepte tue sa partenaire afin de s’approprier de son double énergétique.

La mobilisation d’une partie de l’intelligenstia en faveur de Roman Polanski, incarcéré en Suisse à la demande des USA pour répondre du viol d’une enfant, indique le degré de déchéance morale de la société française. La perversité des « élites » s’affiche désormais sans complexe. Il devient de plus en plus clair que les forces infra-humaines de la corruption et du mal sont parvenues à infester toutes les sphères de la société.




Illustration : Yamataka copulant avec sa parèdre.



La grippe A, le début du chaos, le Tamiflu, Kouchner et les yogourts ont inspiré une chanson à Dany Moreau :
http://bouddhanar-6.blogspot.com/2009/10/la-grippe-en-chantant.html

mardi, octobre 06, 2009

La convergence de la science et de la spiritualité


Tenzin Gyatso, le 14ème dalaï-lama, est de retour aux USA depuis le lundi 5 octobre, mais Barack Obama ignore le chef tibétain pour ne pas déplaire aux Chinois.

Matthieu Ricard, le célèbre "French lama", est lui aussi à Washington où il est convié, avec l’acteur Richard Gere, Daniel Goleman et Lobsang Negi, à une discussion sur le thème "La convergence de la science et de la spiritualité" à Emory University, une des meilleures universités américaines.

Depuis plusieurs années, des moines tibétains participent à des expériences scientifiques qui utilisent la technologie neurocérébrale de pointe (IRM imagerie à résonance magnétique et EEG électroencéphalographe) afin de mieux comprendre les processus cérébraux en jeu lors de la méditation.
Si le rapprochement de la science et de la religion enchante toujours le public, des personnes sont moins enthousiastes. En effet, l’observation scientifique des processus cérébraux des méditants est en train de réduire la spiritualité à des mécanismes psychiques et de faire naître une technologie du contrôle mental. Des machines à méditer sont déjà commercialisées. Ces appareils provoquent chez leurs utilisateurs une modification de la conscience en appliquant au cerveau des impulsions appropriées. Les machines de stimulation des facultés psychiques caricaturent la véritable spiritualité.

Un courant scientifico-spirituel est en train de concevoir la spiritualité en termes matérialistes, d’ondes mentales et de chimie cérébrale. Ce courant est insufflé par la puissance qui est en train de mettre en place le nouvel ordre mondial.

Dans "Le meilleur des monde" Aldous Huxley écrit :

"Les anciens dictateurs sont tombés parce qu’ils n’ont jamais pu donner à leurs sujets assez de pain, assez de jeux, assez de miracles, ni assez de mystères. Et ils ne possédaient pas non plus un système réellement efficace de manipulation des esprits.

Sous un dictateur scientifique, l’éducation fonctionne bien – avec pour résultat que les hommes et les femmes en viennent à aimer leur servitude et ne rêveront jamais de révolution. Il ne semble y avoir aucune bonne raison pour laquelle une dictature vraiment scientifique en viendrait à être renversée."
Aldous Huxley avait fait le lien entre les expériences mystiques de l’Orient et les effets ressentis par les consommateurs de drogues psychédéliques. Parfois perçu comme un raccourci commode vers l'expérience spirituelle, le LSD, diéthylamide d'acide lysergique, est un puissant psychotrope hallucinogène qui modifie la chimie du cerveau. Les extases chimiques de la Beat-Generation et les électroencéphalogrammes des moines tibétains ont conduit à une techno-spiritualité qui réduit la recherche de l’Ultime à la stimulation du cerveau et au bien-être mental.

La participation des lamas tibétains à la techno-spiritualité et à la connaissance de la chimie cérébrale évoque Rudolf Steiner qui avait dit qu’au Tibet survivaient les restes décadents d’une ancienne chimie occulte (conférence du 1er novembre 1915). C’est aussi Steiner qui prédit l’incarnation d’Ahriman (l’esprit du mal) à l’Ouest (Etats-Unis ?) au début du troisième millénaire (dès le 21ème siècle). Ahriman développera un occultisme matérialiste que préfigure probablement la techno-spiritualité.

La majeure partie de l’humanité adoptera un mode de vie de plus en plus matérialiste. Les sujets du nouvel ordre mondial auront-ils sur le crâne une machine qui les rendra dociles mais heureux ?

http://www.tibet.emory.edu/scienceandspirituality .

http://www.project-meditation.org/ms/meditation_machine.html

La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?

La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christ...