mardi, janvier 19, 2010

Le Chöd


Les traditions ésotériques des Tibétains sont à l’origine d’un commerce lucratif et macabre.

Les disciples du Dalaï-lama pratiquent les rites du Vajrayana devant un autel sur lequel il y a presque toujours des ossements humains.

Potalagate est un important magasin d’objets rituels du bouddhisme magique du Tibet situé dans l’état de l’Oregon (USA). Les bouddhistes y achètent les accessoires nécessaire à leurs pratiques rituelles. Le Kapala est un bol fabriqué à partir d’un crâne humain. Il est utilisé pour offrir les nourritures sacrificielles aux divinités protectrices afin de s’assurer leur aide. Il coûte environ 400 $. Le damaru est un petit tambour constitué de deux demi-crânes humains sur lesquels est tendue une peau d’animal. Son prix peut atteindre les 2000 $. Des initiés au Chöd trouvent aussi à Potalagate la flûte nommée « kangling », fabriquée à partir d’un fémur humain (de 450 à 700 $).
http://www.potalagate.com/Qstore/Qstore.cgi


Le Chöd selon Marc Bosche

Lors de son séjour dans un monastère tibétain situé en France, Marc Bosche, initié aux rites du Vajrayana, a soufflé dans un fémur humain :

« Il m’a fallu commencer à pratiquer Chöd (Tcheu), nous avions des séances avec d’autres nouveaux au monastère le soir en dehors de nos heures de travail bénévole. La musicalité du rite qu’avait transmis à une disciple de notre monastère le Lama Teunzang de Montchardon est très proche des goûts mélodiques occidentaux, une mélodie agréable à entonner, captivante. La pratique de lama Guendune était une psalmodie plus austère et dénuée de musique au sens où nous l’entendons en Occident. Nous pratiquions donc selon le joli chant rituel transmis par lama Teunzang et sous la houlette de lama Guendune. Oui, j’ai donc eu à imaginer que je faisais l’offrande de mon corps coupé en petits morceaux ou cuisant même en soupe à divers fantômes affamés !! Cela devrait vous faire sourire. Mais la vérité est que je n’étais pas très doué pour le maniement simultané de la cloche, du grand tambourin rythmique et du fémur humain évidé. Il s’agissait de chanter le rituel en même temps, mais aussi de se visualiser dans ces offrandes de son corps, comme une nourriture pour des entités invisibles. Un soir au temple tandis que je m’évertuais à sonner clochette et à agiter tambourin en reprenant à gorge déployée la belle mélodie captivante de Chöd, le vieux lama est entré dans la salle du temple où nous répétions. J’étais à la place près de la porte, le vieux moine est resté là, souriant aux uns et aux autres, adressant en particulier un sourire encourageant à la disciple qui officiait comme maître du rituel. Mais j’ai senti qu’il me regardait aussi intensément, et profondément en train de m’agiter un peu à contretemps, de m’évertuer à chanter comme je pouvais, et de visualiser sans vraiment parvenir à visualiser. Je ne sais si c’est à cause de ce long regard qu’il m’a adressé, mais je n’ai plus recommencé. J’ai, d’ailleurs très tôt, laissé tombé l’apprentissage de Chöd ainsi du jour au lendemain au monastère. J’ai rendu sans regret l’os de fémur humain évidé qu’on m’avait préparé. Il s’agissait pendant le rituel de souffler dans cet os en modulant un son plaintif supposé attirer les esprits, fantômes et autres démons mangeurs de chair fraîche ! L’horreur absolue. A chaque fois que j’ai eu cet os en main, et surtout à portée de bouche, une atroce nausée me saisissait. L’idée que ce fémur humain devait me servir de flûte déclenchait les premiers spasmes du vomissement. Ce qui m’était particulièrement insupportable est que je pouvais sentir que l’os était encore gras au toucher, mais pas gras d’une huile ou d’un onguent, gras comme un membre humain tranché sur un cadavre. Il avait encore cette sorte d’odeur fade et écœurante que je n’avais jamais sentie auparavant et qui évoquait sa vie humaine interrompue. C’était pour de vrai. Je me répète mais je n’ai pas pu m’y faire. J’avais donc rapidement donné cet os à un vieux moine français du monastère, et conclu là mon tour de piste des charniers visualisés du tantrisme de Chöd. J’avais en revanche des camarades tous plus jeunes qui pour certains excellaient vraiment dans cette pratique rituelle et l’avaient très vite apprise, avec une grande facilité apparente.

Je l’ai fait aussi pour une autre raison. On avait vendu aux bénévoles pour quelques dizaines de francs quelques fémurs humains fraîchement sciés, nous disant qu’ils avaient été achetés dans un hôpital, et comme si cela allait de soi. J’en ai été choqué. Cette banalisation m’avait fait dressé les cheveux sur la tête, mais avait aussi éveillé rapidement des questions nouvelles en moi. Je n’avais pas pu obtenir de précision sur la manière dont ces ossements avaient été ainsi obtenus. J’étais très ennuyé de cette absence de transparence, ne sachant pas comment ces os étaient arrivés ici au monastère. Je me suis demandé même légitimement s’il pouvait s’agir éventuellement d’un petit trafic mené dans le cadre des expériences d’anatomie d’une université de médecine. Car pourquoi des ossements humains arrivaient-ils ici ainsi, de quel droit ? Je pensais que si des personnes avaient fait don de leur corps à la science avant de décéder, elles n’avaient peut-être pas en tête que leurs fémurs deviennent des flûtes dans une secte tantrique pour appeler démons et fantômes à la régalade. Ecoeuré à l’idée même d’envisager tout cela, révolté par ces détails sordides que je ne pouvais qu’imaginer, las de ne pas avoir de réponse à mes questions, j’avais préféré ne pas garder cet objet en ma possession et je l’ai rapidement rendu à la personne qui l’avait évidé de sa moelle, pour ne pas me sentir en situation de recel d’un objet dont la provenance n’était pas claire. Je ne voulais pas participer à ce type d’activités manquant de transparence, activités encouragées par la sujétion au groupe, voilà tout. Cette histoire que je viens de vous raconter m’a pris mon innocence de moine novice. Après cela, je n’ai plus regardé l’institution, qui m’accueillait le temps de cette immersion, de la même manière. Quelque chose avait changé dans ma manière de regarder se mouvoir ce groupe fébrile, qui ne semblait pas se poser beaucoup de questions, et cela a je crois hâté ma résolution de ne pas m’y attarder. Mais c’est aussi là que j’ai laissé mon enthousiasme et ma confiance dans ce projet. J’ai commencé à perdre mon insouciance de moine novice à ce point, et cela s’est avéré progressivement irréversible. Je suis tombé sur un os, pour de vrai. »
http://bouddhanar-4.blogspot.com/2006/08/regards-croiss-frre-flix-la-premire.html

Les lamas tibétains enseignent aux Occidentaux le rite du Chöd, littéralement « couper, séparer ». Le pratiquant invite les démons Gyelpo et Gongpo à dévorer son corps grossier. Il existe différents Chöd. Le Chöd dbang est basé sur les pratiques de soumission par le pouvoir. Le Chöd drag po a recours à la violence.

Le 22 août 2008, Carla Bruni-Sarkozy, kouchner et Rama Yade ont rencontré le Dalaï-lama au temple tibétain de Roqueredonde (Hérault). Cet événement a fait la joie des trafiquants qui s’enrichissent en vendant des kanglings, damarus, kapalas, malas fabriqués avec des ossements humains. Le macabre business des accessoires rituels du bouddhisme tantrique et la médiatisation du Dalaï-lama font la prospérité de la mafia spécialisée dans la contrebande internationale des squelettes.



Photo : un kangling http://9waysmysteryschool.tripod.com/id3.html

Révélations d'un lama dissident

Le lama tibétain Kelsang Gyatso (1931-2022) était un enseignant important parmi les guélougpa restés fidèles à des pratiques proscrites ...