lundi, janvier 04, 2010

Nouvel An et nouveau paradigme



Le début de l’année 2010 est morose. Les médias font état d’une apocalypse par pollution, surpopulation, guerres, réchauffement climatique et épuisement des ressources.

Le catastrophisme était déjà très répandu durant les années 1970. Dans le numéro spécial de « Question de » consacré à la fin du monde (janvier – février 1977), Jean Biès, spécialiste de la pensée orientale, écrit :

« La seconde moitié du 20ème est saturée d’inquiétudes, et une abondante littérature est apparue qui s’applique à détecter et à traduire les signes des temps, à épier le Feu destructeur. Deux attitudes sont ici possibles : ou bien se lamenter stérilement sur l’absence de toute solution et opter avec délice pour une attitude suicidaire qui ne résoudra rien ; ou bien chercher à doubler ce cap difficile et se mettre en quête des aspects paradoxalement positifs de l’« âge sombre ». comment traverser cette phase dans les moins mauvaises conditions, souffrir le moins possible au moment où les risques de souffrance sont les plus élevés, échapper à la fin du monde en se montrant plus malin que le Malin ?

Rechercher le positif du négatif

Faire le procès des temps modernes ne relève pas une attitude réaliste, pour autant que cela dilapide une bonne part de notre énergie, entretient les névroses, stérilise l’esprit, octroie à ces temps plus d’importance qu’ils n’en ont, ne change finalement rien à la situation et « fait le jeu de l’adversaire » en développant en nous la négativité, la révolte et le désespoir.

Une vue objective des choses doit d’abord faire admettre qu’aucune nuit n’est assez noire pour ne pas comporter quelques lueurs. Condamner le mauvais usage de certaines conquêtes scientifiques ne doit pas faire oublier les bienfaits de la technique maîtrisée dans l’allégement de l’effort physique et de la misère sociale, ou dans la régression des maladies.

Transformer l’inquiétude en un ferment d’éveil

Il ne s’agit nullement de nier l’inquiétude contemporaine, légitime même si elle est sciemment exagérée par une publicité volontiers convexe dès qu’il s’agit de certains thèmes, ni de verser dans l’optimisme inconscient et béat des débuts du siècle, trouvant en fait sa raison d’être dans la peur inavouée du réel. Il s’agit plutôt de retourne cette inquiétude dans un sens positif pour en faire un ferment d’éveil inspirant à l’humain vigilance et initiatives. On pourrait même envisager comme une nécessité que l’époque devienne de plus en plus insupportable afin que de plus en plus d’êtres décident irrévocablement de sortir de ses limites pour se mettre en quête d’autre chose.

Tous les enseignements traditionnels répètent que chaque fait ou événement vient à son heure, possède sa logique interne, même si le sens profond de sa nécessaire existence nous échappe sur le moment, parce que de nombreux maillons se dérobent au regard dans l’immense chaîne des effets et des causes. Cette loi vaut aussi pour l’« absurdité » du monde moderne. »

Jean Biès fournit un certain nombre de recettes pour suppléer à l’absence d’un vrai sage dans un siècle où seuls les imposteurs délivrent publiquement de prétendus enseignements traditionnels.

Un nouveau paradigme

Une vidéo complète les réflexions de Jean Biès. Le film « Baraka » accompagne la déclaration d'intention collective visant la création d'un nouveau paradigme. Le plan malfaisant de la contre-initiation y est également dénoncé.

La définition de l’ego en tant que mécanisme est intéressante (vidéo 4/5). Cette idée s'oppose au spiritualisme frelaté et à la religiosité manipulatrice qui inculquent que notre propre ego est l’adversaire à détruire. En réalité, cette idée et le conflit intérieur qui en découle permettent de mieux nous contrôler.


Vidéo conseillée par Damien


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Décadence du bouddhisme théravadin


La compassion d'un initié carnivore :
http://bouddhanar-10.blogspot.com/2010/01/la-compassion-dun-initie-carnivore.html

Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...