lundi, mai 31, 2010

L'autorité et la liberté


par Joël Labruyère

L’autorité est l’agent le plus destructeur sur cette planète. L’autorité est destructrice. L’autorité politique, scientifique, religieuse, économique, etc. L'autorité politique est destructrice car elle oriente les choix funestes des masses dont elle stimule les instincts. La masse, dont nous faisons partie, est soumise aveuglément aux autorités. Elle y trouve la sécurité. Nous acceptons d'être coiffés par des autorités parce cela nous déresponsabilise. Imaginez un instant que vous êtes entièrement responsable individuellement de tout ce qui arrive. Cela devrait vous faire bondir hors de votre passivité car vous disposeriez d'une énorme énergie, d'une volonté neuve et d'une grande vivacité. Mais puisqu'il y a des docteurs, des savants et des sauveurs, à quoi bon se fatiguer?

Les autorités terrestres ne sont pas reliées à la sagesse universelle, mais elles sont mues par l’instinct de conservation de leurs privilèges et de leurs statuts - par cynisme ou par ignorance.
Les autorités contrôlent la conscience des masses, lesquelles en retour, font pression sur les autorités pour qu’elles donnent satisfaction à leurs instincts basiques – du pain et des jeux.
La politique mondiale est fondée sur ce mécanisme depuis le début de la période historique.
Les autorités accompagnent l’instinct des masses qui est uniquement tourné vers la sécurité matérielle à court terme. La politique est donc assez simple : il suffit de chevaucher le dragon des masses humaines en comblant son désir de sécurité et de distraction.
Dans une civilisation matérialiste, la connivence entre l’autorité et la masse devient particulièrement destructrice car il n’y a pas de borne à la double avidité en présence. La prise en compte de la nature et des règnes vivants n'a pas sa place.
L’élite veut des privilèges et plus de pouvoir, et la masse ne désire que la sécurité physique agrémentée d’espérance en des jours meilleurs. L’élite dispense alors généreusement des promesses de verts pâturages, tandis que le troupeau qui se sent bien gardé, ronronne de satisfaction.
Il y a un consensus qui interdit aux deux forces de se réfréner mutuellement puisqu’il n’y a plus d’élément équilibrant quand l’illusion du progrès physique est la seule norme.

La troisième force, l’autorité ancienne de l’Eglise, est désormais inféodée à la préservation des privilèges de l’élite économique, ou bien, elle se noie dans la démagogie humanitaire, sociale, matérialiste. Dans les deux cas, l’église sert le système élite/masse, en s’identifiant à l’un ou l’autre, incapable de s’affirmer comme une force morale autonome.
Quoiqu’il en soit, l’autorité des églises, lorsqu’elle ne rencontre pas de résistance, est dévastatrice pour la conscience emprisonnée dans un carcan de croyances conventionnelles qui n'aident pas à vivre ni même à bien mourir.

L’autorité emprisonne tous les êtres, depuis les classes non cultivées jusqu’à l’élite intellectuelle qui est incapable de penser hors du cadre de ses références culturelles. Un cadre de l'élite, arrogant et bourré de connaissances, demeure un ignorant.
Or, pour penser comme un être vraiment libre, il faut d’abord être libre de toute autorité, de toute tradition, de tout système idéologique ou économique. Il faudrait en outre, être intérieurement affranchi par rapport à notre propre pensée mécanique, répétitive, obsédante, radoteuse, maniaque, bornée, peureuse, etc. – ce mental auquel nous sommes inexorablement soumis, et qui nous rend fou à quelques nuances près. Car l’autorité ne nous atteint que parce que nous la laissons nous séduire à l’intérieur de notre conscience.
Refuser l’autorité de l’élite, dans la mesure où nous sommes capables de la voir en face, ne suffit pas. Il faut être conscient du mal que l’autorité opère en nous-mêmes, à travers notre système de pensée et de croyance, c’est à dire notre structure psychique entière.

Le dissident spirituel qui veut échapper intérieurement aux autorités destructrices qui mènent le monde ne doit pas faire de concession.
Il ne devrait pas tenter de faire le tri entre les mauvaises autorités - dont il constate l’influence négative sur sa vie et la nature entière - et de supposées autorités acceptables, qui apparaissent comme un moindre mal.
Il faut écarter résolument toute autorité - sauf celle de celui qui exerce ses compétences dans la vie quotidienne, et qui le démontre par ses actes.

L’autorité la plus pernicieuse est évidemment celle qui se dissimule en nous-mêmes en tant que principe égotique, le moi qui impose sa loi tyrannique à l'âme. Le moi est le roi Hérode qui extermine nos pures intuitions spirituelles - les nouveaux nés de notre conscience.
Si l’on observe le fonctionnement de notre moi, on voit que le centre de l’ego auquel on est identifié lorsqu’on dit “moi, je”, est un ensemble de données provenant des autorités extérieures.
La marge de liberté de penser est limitée puisqu’on repousse une idée conformiste pour mieux adopter la position opposée, laquelle provient inévitablement d’une autre autorité.
La caricature de ce processus réside dans la démarche politique: on rejette les idées de droite, et on bascule à gauche, ou vice-versa. Mais l’être est-il de droite ou de gauche ?
Lorsque je m’engage d’un côté, je démontre seulement que je suis conditionné, renvoyé d’un bord à l’autre comme une boule de flipper.

La pensée

Notre pensée peut-elle se soustraire aux autorités ? Peut-on penser librement sans s’appuyer sur l’autorité de quelqu’un d’autre ?
C’est une question délicate, puisqu’on est entièrement plongé dans les conditionnements, et que d’autre part, on ne pourrait pas vivre dans le vide psychique. Il faut emmagasiner des informations pour les transmuter en conscience, mais on absorbe ainsi des éléments inassimilables qui fermentent dans le subconscient.
Celui qui voudrait tout rejeter, se trouverait dans une situation intenable, et c’est d’ailleurs pourquoi personne ne s’y risque, car dans le vide, le pire peut survenir.
Il faut donc procéder à un déconditionnement intelligent.
On a vu des candidats à la grande libération rejeter les livres, l'information et les sources de culture ou de distraction, dans l’ardeur d’un moment d’aspiration. Mais, il faut bien s’intéresser à quelque chose, et occuper notre esprit et nos mains - à moins de passer nos journées en promenade dans de beaux paysages. (Ce serait la meilleure façon de vivre, marcher sans se retourner, sans souci; en chantant des hymnes de notre composition avec pour horizon les collines bleues. Partir éternellement…)
Mais il faut s’occuper. Alors, occupons nous de choses libératrices pour notre individualité.
Ce qui est libérateur c’est d’abord de rejeter l’autorité des maîtres qui guident une civilisation allant à la destruction.
Il faut se défaire des idées inutiles que le monde nous impose par l’éducation forcée, la désinformation ou de manière subtile par la propagande spirituelle.
Toutes nos idées et croyances proviennent des autorités et celles-ci suivent un plan au service de leur buts. On nous matraque à l’école ou bien par télépathie à partir de centres secrets. Constatant que ces idées sont diffusées pour guider les masses dans une direction afin de mettre en place un type de société totalitaire, il faut opérer un rejet de toutes ces idées et croyances.
La méthode de déconditionnement préliminaire est simple: tout ce dont le système tente de nous convaincre en terme de valeurs, éthique, morale et de comportements, doit être écarté.
Ce n’est pas facile, car nous sommes sensibles aux idées d'apparence généreuse, oubliant que l’enfer est pavé de bonnes intentions. L'espoir n'est pas interdit et il est bon de rêver un peu, mais l’usage que les élites font des idées généreuses pour nous contrôler est ignoble. Il faut s’en détourner sans culpabilité car tout ce qu’on nous impose à travers la culture de masse - que cela soit agréable ou déplaisant - participe d’un programme de conditionnement collectif.

Nous avons déjà utilisé l’image de la corbeille de l’ordinateur où d’un seul clic on envoie tout le fatras culturel à la poubelle. Mais hélas, l’hydre pousse vers nous de nouvelles tentacules séduisantes, et nous nous laissons posséder par une séduction médiatique ou une bonne cause. On nous envoûte chaque jour avec mille inepties.
Pour se protéger, il faut “mettre un gardien à la porte de notre pensée”.

Depuis le début du cycle actuel - après la chute de l'Atlantide - le problème de l'humanité réside dans son manque de contrôle du pouvoir mental.
Nous ne maîtrisons pas notre pensée et c'est pourquoi nous ne maîtrisons pas grand chose.
La pensée tourne à l’intérieur du moulin de notre conscience et elle mouline tout ce qui se présente. Tout y passe, sans répit. C’est un labeur incessant et épuisant. Il faut transmuter un million de stimulations mentales dont on nous bombarde continuellement. D’autre part, notre mise sous contrôle dépend aussi d'un conditionnement subliminal. Depuis des siècles, à partir de centres occultes secrets (comme ceux de l'Himalaya), des initiés nous envoient des signaux télépathiques pour orienter notre pensée et nos comportements.
(Voir ce phénomène d’emprise dans « Les contes de fée du Tibet » http://bouddhanar-2.blogspot.com/2010/04/les-contes-de-fee-du-tibet-par-joel.html )
Il faut aussi citer, parmi d'autres facteurs, l’influence des dogmes des églises. Ces dogmes sont des implants de contre vérités sur l'origine de l'homme et la création. De cette désinformation est issu le matérialisme.
Quant à elle, la « loge orientale » s’est livrée depuis des siècles à la diffusion télépathique des idées délétères qui structurent la civilisation décadente de l'âge noir.
La façade de sagesse orientale est un leurre car ces initiés mènent en réalité une guerre de conquête. Pour avancer en douceur, les puissances impérialistes occultes prennent le masque de la religion. L’église catholique a investi le champ historique par le côté physique - la conquête par le goupillon a remplacé le glaive de la Rome impériale. L'orient a avancé plus subtilement par la suggestion mentale dynamisée magiquement dans ses usines monastères du toit du monde.
Les deux courants magiques jumeaux ont fini par se rencontrer quand le temps fut venu de s'allier contre les démons du matérialisme.
Le contrat entre la loge d’Orient et l’Occident s’est symboliquement opéré par la poignée de mains entre le pape Jean-Paul II et le Dalaï-lama – qui sont des représentants médiatiques ayant fonction de dissimuler la nature de l'autorité secrète qui est à l’arrière plan des égrégores spirituels de l’Est et de l’Ouest.
Il ne s’agit pas de juger ces personnages, sans doute sincères, quoique le discours bien pensant du lama tibétain soit plein de démagogie, d'un sophisme fort éloigné du Bouddhisme originel.
Quant à l’infatigable marathonien Jean-Paul II, ses pérégrinations autour de la planète doivent être comprises comme une opération de séduction médiatique (censément magique) présentant plusieurs niveaux de rentabilité – dont la mise en scène d’une sorte de chant du cygne de l’Eglise, en préparation de la religion mondiale qui devra succéder à l’effacement programmé du christianisme de l’église de Pierre.
Le Christianisme spirituel de l’église de Jean demeurera jusqu’à la fin du cycle planétaire en cours, selon la parole que Jésus dit à Pierre : “ Que t’importe si celui-ci (désignant l’apôtre Jean) reste avec moi jusqu’à l’accomplissement ”.
Rappelons également, sans insister car c’est un sujet qu'il est interdit de comprendre, que l’influence du judaïsme est déterminante, en tant qu’institution tenant la “ table des changeurs dans le temple ”. Il n’est pas péjoratif de dire que les maîtres du peuple juif (dont le chef est l'immortel Ahasverus) ont la situation bien en mains, et que ce qui est un âge noir pour la planète serait un âge d’or pour le Judaïsme dont l’apparition historique, il y a 5 000 ans, cadrait avec le début de l’âge noir.


***
Soupçon de végétarisme

L’Omnium des Libertés (fondé par Louis Pauwels et Joël Labruyère en 1996) est une association loi 1901 qui défend les individus victimes de discrimination en raison de leurs choix spirituels.

L’Omnium soutient l’entreprise Terre du Ciel, une sarl spécialisée dans le commerce de la spiritualité, suspectée de travail dissimulé. Au début du mois de janvier 2010, le siège social de
Terre du Ciel
est investi par les forces de l’ordre. Voici les faits tels que le responsable,
Alain Chevillat,
les rapportent :

Jeudi 7 janvier à 8h45, 3 voitures déboulaient à toute allure dans la cour d’honneur du Domaine de Chardenoux, siège de terre du ciel – avant de repartir vers les bureaux.

À 9h précise, une vingtaine d’hommes intimaient au personnel l’ordre de ne plus toucher à rien – ni papier, ni ordinateur, ni téléphone – tandis que 2 fourgons bleus de la gendarmerie se positionnaient devant les 2 entrées du Domaine, et qu’en descendaient des hommes armés, en treillis d’opération militaire : défense d’entrer et de sortir. C’était une perquisition.

Il y avait là des hommes et femmes de la brigade de recherche, brigade financière, Urssaf, inspection du travail – avec un spécialiste de l’informatique et – ce qu’on découvrira à la fin – un médiateur psychologue. L’ambiance fut celle d’une véritable opération militaire qui mit tout le monde en situation d’hors-la-loi et créa une ambiance de culpabilité traumatisant l’ensemble du personnel pour plusieurs jours. La perquisition dura de 9h à 18h sans interruption. La moindre pièce et le moindre placard furent visités et fouillés. Des cartons de dossiers furent mis sous scellés et emportés, tous les ordinateurs – (sauf un sauvé in extremis) – soit 16 appareils – furent débranchés et emportés, ainsi que le serveur central, les sauvegardes, les disques durs annexes et tous les logiciels.

Alain Chevillat reconnaît quelques maladresses de gestion. Comme toute entreprise, nous avons fait des erreurs. Nous avons eu ces dernières années deux contrôles Urssaf, dont le dernier date d'avril, et une visite de l'inspection du travail. À chaque fois, nous avons régularisé ce qui n'allait pas. Peut-être nous reproche-t-on d'avoir rémunéré des Indiens venus faire des interventions et qui ne disposaient que d'un visa de tourisme ? (1) Mais cela vaut-il un tel déploiement de force ?

Les gendarmes ont posé des questions étranges au personnel de Terre du Ciel :
Est-ce qu’on vous oblige à porter un uniforme ?
Est-ce qu’on vous oblige à faire de la gymnastique ?
Les repas sont-ils végétariens ?

En France, les enquêteurs considèrent-ils le végétarisme comme un indice de délinquance ?

La « végéphobie » était le thème de la conférence/débat de la Veggie Pride 2010 qui s'est déroulée à Lyon le samedi 15 mai 2010.



(1) Les lamas tibétains venus de Dharamsala pour animer des retraites payantes en France possèdent-ils tous des visas de travail ?

Le plan dirigé contre l’Esprit

La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cœu...