dimanche, août 29, 2010

La vie secrète des vaches


Synonyme de docilité sans intelligence, les vaches ont pourtant une vie mentale, même si elle est encore confidentielle, et où des « états » comme la rancune peuvent exister. La vache peut se lier d’amitié et même être excitée par des défis intellectuels. Tels sont les constats de scientifiques.

Les vaches sont capables de ressentir dans leur environnement des émotions fortes telle que la crainte, la douleur et même l'anxiété — elles se soucient aussi de l'avenir, et si les fermiers les élèvent dans de bonnes conditions, elles peuvent également éprouvées du bonheur.

Les conclusions ont émergé suite à des études comportementales sur d’autres animaux de ferme, tels que des porcs, chèvres, poulets et le bétail en général, et ayants des « réactions » semblables et des traits émotionnels identiques aux êtres humains, tellement analogues qu’il faudra repenser la notion de bien-être, valable uniquement chez l’Homme.

Christine Nicol, professeur, dont les études portes sur le bien-être animal, à l'université de Bristol, détaille par exemple que les poulets doivent être traités comme des individus, qui ont des besoins et des contrariétés.

« Des capacités cognitives remarquables et des innovations culturelles ont été révélés, » fait-elle remarquer. « Notre défi sera par exemple d’enseigner que chaque animal que nous avons l'intention de manger ou « d'utiliser » est un individu complexe, et que nous devons absolument revoir notre « culture » des méthodes d’élevages en conséquence. »

La professeur Nicol présentera ses conclusions lors d’une conférence qui se tiendra à Londres le mois prochain proposée par un lobby (groupe de pression) pour la protection animale et son bien-être : « Compassion dans le monde de l’agriculture ».

John Webster, professeur à l'université de Bristol, qui est un spécialiste de l’étude de la production animale, a publié un livre sur le sujet, « Animal Welfare : Limping Towards Eden ». Il explique que « les gens en général supposent que la souffrance est liée à la capacité d’intelligence des animaux, et parce ce que ceux-ci ont des plus petits cerveaux, que dès lors celle-ci serait moindre que chez les humains. Cette logique est pathétique. »

Le professeur Webster et ses collègues ont démontré comment des vaches dans un troupeau forment de plus petits groupes affinitaires en fonction de l’amitié, entre deux et quatre animaux, qui passent la majeure partie de leur temps ensemble, se toilettant souvent et se léchant. D’autres auront de l’antipathie, se détesteront, et jusqu’à en garder de la rancune pour diverse raison durant de long mois et voire des années.

Dans un troupeau de « laitières », les vaches peuvent avoir un comportement intensément sexuel, le professeur Webster explique que les vaches durant leurs périodes de « chaleurs » peuvent devenir très excitées, jusqu’à se monter l’une l’autre et précise que « sous son aspect passif et son œil de velours se cache le fait que la vache est généralement une joyeuse nymphomane. »

Donald Broom, professeur à l’université de Cambridge, décrit comment les vaches deviennent toutes aussi « passionnées » lorsqu’il s’agit de solutionner des défis intellectuels. Dans une étude du comportement, des chercheurs ont appliqués un principe simple sous forme de tâche, celui de la récompense, acquise après avoir trouvé comment ouvrir une porte pour obtenir de la nourriture.

Un électroencéphalographe a été utilisé pendant le travail des chercheurs pour mesurer les ondes cérébrales des vaches mises à contributions, et le résultat est que « leurs activités cérébrales ont montré de l’agitation ; les pulsations cardiaques étaient élevées et pour quelques-unes clairement de la surexcitation lors de la réussite. Nous avons d’ailleurs dénommé ce moment précis comme étant leur « Eureka ! », a expliqué le professeur Donald Broom.

La supposition que les animaux de ferme ne peuvent pas souffrir des conditions dans lesquels ils sont élevés — et qui seraient pourtant considérées comme intolérables pour nous-même — est partiellement basée sur l'idée qu'ils sont moins intelligents que nous et qu’ils n’ont pas le sens « d’être. »

De plus en plus, la recherche nous indique que ceci est faux. Keith Kendrick, professeur de neurobiologie à l'institut Babraham à Cambridge (Gresham College), a constaté que les moutons étaient des animaux extrêmement complexes, au point qu’ils peuvent se souvenir d’au moins cinquante faciès d’ovins ainsi que le « profil » correspondant à chacun d’eux. Ils peuvent reconnaître et « identifier » d’autres moutons même après une année de « séparation ».

Le professeur Kendrick a aussi observé que le mouton pouvait avoir des sentiments puissants pour des humains, déprimant lors de longue séparation, et ou les saluant avec enthousiasme après trois années d’absence.

La professeur Goodall a inversé la tendance sur les convictions alors admise que les animaux étaient simplement des « automates » montrant peu d’individualité ou d’émotions. Il a fallu beaucoup de temps, pour le monde scientifique, d’admettre et d’accepter tout simplement l’idée que ce type de travail de recherche pouvait être appliqué à toute une variété d’animaux existants.

« Les animaux « Sensibles » (doués de sensations) ont la capacité d’éprouver du plaisir et d’être motivés pour le rechercher, » déclare encore en substance le professeur Webster. « Observez comment des vaches ou des agneaux couchés recherchent et apprécient le plaisir d’avoir la tête tournée vers le soleil d’un jour d’été anglais. Comme les humains. »

Jonathan Leake


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