mercredi, septembre 22, 2010

La grande misère des vieux


Le mode de vie matérialiste, l’exacerbation des désirs et les frustrations générées par le consumérisme produisent des scléroses mentales dès la cinquantaine. A l’âge de la retraite, les énergies spirituelles (yang) n’étant plus renouvelées depuis longtemps, les vieux ne sont pas vraiment appréciés par tout le monde. Par exemple, ils agacent Chacha qui s’interroge :

Mais pourquoi les vieux sont-ils aussi méchants ?

Parce qu’ils n’ont rien d’autre à faire dans la vie que de faire chier les gens.
Parce qu’ils ne comprennent pas le monde dans lequel on vit puisqu’ils sont restés bloqués en 1950.
Parce que leurs familles les ont abandonné sur l’autoroute pendant la canicule.
Parce qu’il n’y a pas assez de choix dans les vêtements 3ème âge.
Parce qu’ils n’ont plus de dents…
Et puis merde alors, je ne vais pas leur chercher d’excuses ! Maintenant un petit coup de gueule pour les vieux. Vous allez me dire que je suis contradictoire car je critiquais les jeunes juste avant mais attention c’était bien ciblé sur les jeunes péteux ! Moi aussi, je fais partie de la catégorie « djeuns » et quand la catégorie « veilles peaux » m’enmerdent ; eux aussi ont le droit à des critiques !
Je vais caractériser les vieux comme des personnes de plus de 60 ans. Il y a certaines personnes à qui ça ne fera pas plaisir car pour eux c’est péjoratif mais il faut bien leur donner un nom !
Les vieux disent que les jeunes ne sont pas polis. FAUX. Quand on leur dit bonjour, ils ne répondent pas car ils ont peur qu’on les frappe.
Les vieux font leurs courses le soir à 18h en même temps que les gens qui travaillent. Mais putain, ils ont toute la journée et ils viennent alimenter les queues à la caisse avec leur 2 de tension !
Les vieux t’engeulent comme du poisson pourri si tu les a bousculé sans faire exprès même après avoir fais 5 excuses à la suite ! On dirait que ça les amuse de te faire monter la pression et de faire des esclandres.
Les vieux aiment t’épier par la fenêtre pour connaître tes horaires et tes habitudes. Les feux de l’amour et plus belle la vie, ça ne leur suffit pas.
Les vieux aiment bien être méchants avec les gens qui les aident comme les assistantes de vie et les infirmières. Ils sont aigris alors ils se vengent.
Les vieux critiquent les gens qui n’ont pas de boulot. Pour eux ce sont des faignants et ils profitent du système. Mais malheureusement le « quand on cherche, on trouve » n’existe plus depuis plusieurs années mes pauvres gens. Et dire qu’aujourd’hui 1 personne sur 5 a plus de 60 ans et qu’en 2040, elles seront 1 sur 3, ça fait peur ! En plus, c’est nous qui cotisons pour la retraite des vieux. 10 actifs financent pour 4 retraités aujourd’hui et en 2040, ils en financeront 7. Je ne sais pas comment on va faire mais une chose est sûre, ils ont intérêt à être plus gentils avec nous les futurs retraités!
En fait, je suis un peu remonté contre les vieux à cause de Jeanne Josette. C’est ma voisine du dessous et elle est horriblement chiante « il ne faut pas claquer les volets, je vous entends marcher… » alors j’attends qu’elle me recommande les patins à mettre sous les chaussons et à m’interdire de faire couler l’eau à partir de 22h (dédicace à MP) pour descendre lui injecter du cyanure dans sa tisane. Mais non, je vais rester correcte et lui offrir une place dans une maison de retraite.
Pourtant moi j’aime bien parler de la pluie et du beau temps avec des petits vieux qui ont du persil qui dépasse des oreilles et du nez et des petites vieilles qui ont de la moustache qui pique. Avec eux, on se tient au courant des potins du quartier et il peuvent remplacer les grands-parents parfois. Alors les papys Brossard et les mamies Nova tout gentils sont-ils en voie d’extinction ?

D’un point de vue spiritualiste, réduire l’existence au credo « travailler plus pour gagner plus » cancérise l’âme et provoque la sénilité précoce ainsi que les nombreux vices du vieillard évoqués par Chacha.

Malgré le jeunisme de rigueur, notre société est profondément sénile. Ce sont les peurs, habilement développées par la classe des exploiteurs, qui sont à l’origine de la sénescence prématurée des populations. L’argent est devenu une sorte d’antidote de l’angoisse, avoir de l’argent rassure. Or, l’amour et l’accumulation de l’argent c’est l’avarice, un vice de la vieillesse. William Shakespeare l’avait constaté : « L'avarice adhère à la vieillesse, comme à la jeunesse l'amour. » (La mégère apprivoisée – 1594).

« Dans la culture chinoise, écrit Nan Huai-chin, on trouve de valeureux voyageurs itinérants qui faisaient fi de l’argent pour leur sens du devoir. Ils se défaisaient de leurs biens sans rien attendre en retour. Quand ils n’avaient pas d’argent, ils aspiraient à en donner… »

Nan Huai-chin est l’un des plus grands maîtres Chan (Zen).


Le plan dirigé contre l’Esprit

La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cœu...