vendredi, septembre 24, 2010

Prenez garde aux âmes en peine


Par Roger de Lafforest

Après la mort du corps, les âmes humaines sont en quelque sorte aspirées, aimantées vers la Lumière : elles quittent la Terre pour l’autre monde avec une vitesse qui dépend de leur degré de pureté.

Certaines s’en vont, si j’ose dire, à reculons, avec regret, péniblement, tant elles sont attachées aux biens matériels, rendues lourdes et opaques par le péché.

Certaines même refusent de quitter la Terre, ou ne le peuvent (à cause de leur poids) : elles traînent alors dans le bas astral, clochards du monde invisible, remâchant le souvenir des plaisirs délicieux que la matière procure et dont justement elles ne peuvent plus profiter puisqu’elles n’ont plus de corps.

Aussi sont-elles toujours en chasse pour trouver un moyen d’émerger, un conduit qui leur permette de refaire surface, un intermédiaire qui leur ouvre le passage. Ces âmes lourdes, noires, guettent le moindre appel ou la brèche du monde des vivants pour s’y réinstaller. L’appel, ce peut être une séance de spiritisme, une expérience d’évocation des morts, une obsession sentimentale ; la brèche, ce peut être un état schizoïde ou médiumnique, l’usage d’une drogue ou d’un médicament, une perte de conscience accidentelle ou une anesthésie, parfois simplement le sommeil ou la méditation.

Ces âmes en peine, errant dans le monde invisible qui nous environne, constituent pour nous la menace permanente d’une effraction et d’une invasion. Elles ne cherchent qu’une chose, c’est de s’introduire chez un vivant, de venir l’habiter, de s’y installer à demeure, une fois qu’elles sont dans la place, elles imposent leur loi. Le malheureux occupé n’est plus maître de lui ni chez lui : c’est l’occupant qui décide de ses goûts et de son comportement.

En général, l’occupé ne se laisse pas asservir sans lutte ; il résiste et cherche à expulser l’envahisseur. Les deux personnalités s’affrontent – parfois en des bagarres violentes, parfois en de simples jeux de bras de fer, sans éclats mais épuisants.

C’est toujours l’intrus finalement qui gagne, et qui fait agir et jouir selon ses goûts ce corps chaud qu’il occupe sans titre.

Ne pas confondre « habité » et schizophrène

Pour obliger le squatter à évacuer les lieux, quel huissier, quel gendarme faut-il lui envoyer ? En tout cas, certainement pas le psychiatre qui soignera le malheureux « habité » pour schizophrénie ; c’est-à-dire l’abrutira sans le guérir.

Je suis sûr que dans les asiles d’aliénés un bon tiers, sinon la moitié des internés, ne sont pas des malades mentaux, mais des malheureux « habités » ou « possédés » par des âmes en peine ou par des entités échappées du bas astral.

Plusieurs médecins psychiatres amis (dont je ne citerai pas les noms pour ne pas les compromettre) sont du même avis : « C’est sûrement vrai, disent-ils, mais comment le prouver ? Comment faire la différence entre un schizophrène et un « habité », puisque les symptômes cliniquement observables sont les mêmes ? »

Eh bien, je ne voudrais pas révéler prématurément ce qui n’est encore, à l’heure où j’écris, qu’une hypothèse de travail, mais je crois savoir qu’il y aurait peut-être bientôt la possibilité de formuler un diagnostic par l’examen d’une goutte de sang cristallisée pour déterminer s’il s’agit d’une maladie de la personnalité ou d’une invasion étrangère. Il y aurait donc un critère scientifique que les médecins rationalistes ne pourraient plus contester.

Extrait du livre « Présence des invisibles » de Roger de Lafforest.

Pour Roger de Lafforest, nous vivons, sans en avoir conscience, au milieu d’une faune invisible et fascinante qui s’étend des âmes en peine, n’arrivant pas à faire leur deuil de la vie terrestre, aux « formes-pensées », possédant substance et pouvoir d’action.
Mais voilà : seuls quelques privilégiés ont le pouvoir d’entrer en communication avec ces êtres étranges dont l’action interfère constamment dans notre vie quotidienne. Heureusement, Roger de Lafforest est de ceux-là.
En quelques pages et quelques formules, il nous fait pénétrer dans ce no man’s land inquiétant et nous révèle les mille et un moyens permettant d’apprivoiser ces « invisibles ».

Présence des invisibles



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