lundi, décembre 20, 2010

La franc-maçonnerie







Frères et faux frères de Nicolas


En décembre 2007, au bar de l'hôtel Bristol, palace devenu l'annexe de l'Élysée, Alain Bauer, ancien grand maître du Grand Orient, virtuose du conseil en sécurité et « expert en tout» auprès de Nicolas Sarkozy, n'hésitait pas à déclarer: « Ce gouvernement est le plus a-maçonnique qui soit, puisque nous sommes à zéro franc­maçon. Même sous le gouvernement du maréchal Pétain, à Vichy, il y en avait hélas. Quelques semaines plus tard, Le Point écrit sans recevoir le moindre démenti que Brice Hortefeux, qui n'est pas le moins voyant des ministres, a longtemps fréquenté les colonnes du temple. Réponse d'Alain Bauer : «Je parlais de frères à jour de leurs cotisations, qui sont donc toujours actifs dans leur loge.» Ah bon !


Quelques jours passent encore et L'Express dévoile que Xavier Bertrand, ministre du Travail et éternel candidat à Matignon, est membre du Grand Orient de France, une appartenance qui suscitera, dit­on, ce bon mot du Premier ministre François Fillon : « Quand j'ai appris que Xavier Bertrand appartenait à la franc-maçonnerie, je ne me suis pas étonné de le découvrir maçon ; mais franc, ça m'en bouche un coin. » Alain Bauer ne peut pas être pris en défaut : Xavier Bertrand lui-même assure « s'être mis en retrait en 2004 », au moment de son entrée au gouvernement. Ces subtilités administratives servent avant tout à embrouiller le profane : pour tous les frères, Xavier Bertrand continue bien évidemment à faire partie de la grande famille.


La franc-maçonnerie à la conquête du monde


Pour se lancer à l’assaut de la planète, la franc-maçonnerie a précédé les multinationales. L’implantation des loges en Afrique ou en Inde remonte aussi loin que la colonisation. La GLNF ne s’appelait-elle pas, jusqu’en 1990, Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière pour la France et les Colonies françaises ? Tendant à l’universel, les frères anglo-saxons, puis français, ont de tout temps souhaité planter leur drapeau à l’étranger. Le Grand Architecte de l’Univers mérite bien d’être célébré sous toutes les latitudes. L’entreprise a d’ailleurs été couronnée de succès, puisqu’ils sont aujourd’hui plus de 7 millions à porter le tablier sur tous les continents, essentiellement sous le haut patronage de la Grande Loge Unie d’Angleterre, mère de toutes les loges régulières.


Avec l’intrusion de politique, du commerce international, de la course au pétrole, les missionnaires ont été remplacés par les hommes de pouvoir et d’affaires. Et la fraternité n’est plus seulement une fin en soi. C’est aussi, souvent, un moyen bien pratique pour se livrer à des quêtes très prosaïques.


Sophie Coignard


Sophie Coignard, grand reporter au Point, est l'auteur de livres d'investigation qui ont fait date (dont le best-seller « L'omertà française », avec Alexandre Wickham)




Un Etat dans l'Etat 
Le contre-pouvoir maçonnique



La franc-maçonnerie ? Un vrai contre-pouvoir qui apparaît rarement en pleine lumière. Derrière l'apparence de rituels parfois désuets, Sophie Coignard a découvert que les frères s'organisent d'une façon très moderne pour s'entraider et exercer leur influence dans toute la société. Cet immense réseau, qui compte près de 150 000 personnes, pèse notamment dans la police, la justice et les affaires sociales. Le livre dévoile l'existence de véritables fiefs francs-maçons, comme, parmi bien d'autres, la Poste, Veolia ou le Crédit agricole. À EDF, c'est une vraie cellule de renseignement qui effectuait des missions très spéciales.


Cet univers méconnu compte des catholiques fervents et des athées militants. Il abrite aussi des loges d'élite inaccessibles au commun des mortels et des rivalités bien cachées. Le ciment de cet État dans l'État ? Le secret d'appartenance, d'autant plus jalousement gardé que les frères occupent un poste élevé dans la hiérarchie sociale. Chaque frère est en effet tenu par un serment solennel qui lui interdit de parler. Nourri d'anecdotes et de révélations, un document-choc sur un sujet encore largement tabou.

La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?

La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christ...