lundi, juillet 26, 2010

Contemplation




On ne s’improvise pas « guerrier spirituel », c’est une question de personnalité ou de « guna », littéralement « qualité fondamentale ».



Des contemplatifs, n’en déplaise à Joël Labruyère, ne peuvent s’engager dans le combat de la Nation Libre contre le nouvel ordre mondial. Leur nature les met à l’écart du siècle. Mais les véritables contemplatifs sont rares. Ces dernières années, des occidentaux sont devenus sannyâsins le temps d’écrire un livre. Ensuite, après cette mascarade, ils ont regagné la société pour enseigner et vendre leurs textes.





PDG et moine hindou

L’homme d’affaires Christian Fabre est devenu le moine contemplatif Pranavananda Brahmendra Avadhuta



Interview en français de Christian Fabre :


En Inde, des contemplatifs, qui ont tout abandonné même les livres sacrés, conservent dans leurs grottes ou dans leurs cabane un petit texte intitulé « Avadhûta Gîtâ ». Alexandra David-Néel, sensible à la pensée libertaire qu’elle avait partagée avec son ami Elisée Reclus, remarqua ce petit texte et le traduisit. Un avadhûta est, précise-t-elle, « un ascète, tout imprégné du sentiment de l’Unité méprise les rites, la pratique et les règles de conduite prescrits par les religions ou par les codes sociaux ».



dimanche, juillet 25, 2010

Spiritualité Elfique

Joël Labruyère, président de l'Omnium des Libertés, défend depuis des années les minorités spirituelles. Ses livres, «L'Etat inquisiteur» et «La Sectophobie» représentent une contribution importante pour la défense des libertés fondamentales. Toutefois, ce remarquable plaidoyer ne prend pas en considération le lamaïsme, le Nouvel Age, des mouvements religieux et des organisations ésotériques qui sont accusés d'œuvrer à l’asservissement de l’humanité.

Joël Labruyère contribue à la dénonciation des impostures spirituelles modernes inaugurée par René Guénon, l’un des rares métaphysiciens à évoquer la dénaturation de la véritable spiritualité par un redoutable et mystérieux courant « contre-initiatique ».

Il est utile de connaître la spiritualité elfique, la doctrine spirituelle de la Nation Libre. La Nation Libre est la réponse politico-spirituelle de Joël Labruyère au marasme moderne et au travail de sape de la spiritualité poursuivi durant des siècles par la «contre-initiation».

La doctrine de Joël Labruyère s’adresse à des guerriers spirituels. Elle rappelle plus le Kshatriya d’un Julius Evola que le brahmâna d’un René Guénon. En bref, Joël Labruyère n’adhère pas au sannyâsa contemplatif, la voie de libération strictement individuelle, brillamment exposée par Henri Le Saux dans son livre «Initiation à la spiritualité des Upanishads» (Prendre le sannyâsa http://bouddhanar.blogspot.com/2010/07/prendre-le-sannyasa.html ).

Spiritualité Elfique

1 – Le faux univers elfique

L’univers elfique est un sujet très désinformé depuis que l’écrivain britannique Tolkien a mis les elfes à la mode avec son « Lord of the Ring ». L’elfe est devenu un personnage virtuel qui fascine les amateurs de jeux de rôle, et on le retrouve sur Internet sous diverses déclinaisons féeriques et fantastiques, pour la plupart inspirées des créatures imaginaires de Tolkien, grossièrement matérialisées par Hollywood. L’homme-gnome a créé l’elfe à son image.

Sur d’innombrables sites internet « elfiques », forums et jeux de rôles, les elfes sont caricaturés, avec des oreilles taillées en pointe, grossièrement affublés, dotés d’us et de coutumes sans rapport avec la nature elfique. Les elfisants seraient d’ailleurs incrédules si on leur disait que l’Elfe n’est pas un être mythologique, mais qu’il existe en réalité. Car nos contemporains préfèrent de loin le rêve à la réalité.
Alors, on invente des pays elfiques, des langages elfiques, des races elfiques, et on brode à l’infini sur des généalogies et des épopées elfiques, avec l’air le plus sérieux du monde, comme les enfants jouant aux adultes.

Je ne saurais exprimer le malaise que ce business elfique m’inspire, sachant qu’on s’étonnera de cette attitude de rejet, en m’opposant que cette mode ne présente après tout que des côtés sympathiques, qu’elle est bien innocente, et que ces rêveries elfiques sont moins polluantes que les histoires de vampires. Je vais donc expliquer pourquoi la mode des elfes imaginaires est un détournement et une trahison de la spiritualité elfique.

La médiatisation de l’elfe virtuel est une inversion du même ordre que les anges ectoplasmiques du nouvel âge. Le nouvel âge s’est emparé des anges en les mettant à toutes les sauces religieuses et ésotériques, et l’on aurait pu croire que l’elfe aurait échappé au massacre. Mais les forces anti spirituelles l’ont exhumé des mythes celtiques et nordiques qui protégeaient la beauté et la vérité elfique, du matérialisme, du new age et des élucubrations littéraires.

Les attaques contre la dimension spirituelle elfique étaient prévisibles à une époque où cette conscience commence à se manifester dans notre intériorité même. Car la conscience elfique est réelle, c’est un nouvel état d’être indiquant sur l’échelle de l’arbre de vie que certains humains sont en train de changer de dimension, qu’ils retrouvent peu à peu leur véritable nature, laquelle fut enterrée sous des millénaires de culture religieuse aliénante – cette nature originelle étant portée disparue depuis des millions d’années.

La dévalorisation de la conscience elfique est venue du monde anglo-saxon, avec la vulgarisation de la mythologie celtique et le détournement des légendes de la tradition nordique. Nos contemporains ne savent plus qu’avant le légendaire il y a le réel, lequel dissimule le présent éternel. Le travail de sape contre la vérité elfique s’est cristallisé depuis que des universitaires triturent les mythes archaïques dans la lumière glauque de leurs préjugés matérialistes.
Le monde féerique a beaucoup souffert de l’intrusion des intellectuels dans les dimensions subtiles. Le coup de grâce est venu du démiurge Tolkien, qui en « réinventant » un univers elfique de littérature, en a évincé la subtilité spirituelle. Le folklore féerique, si merveilleux lorsqu’il se cantonne à raconter la vie des êtres élémentaires de la nature, n’est pas adapté lorsqu’il s’agit des dimensions spirituelles supra matérielles, plus réelles que notre superficielle dimension mortelle. Or l’elfe n’est pas un élémental comme les lutins et les fées qui constituent l’arrière-plan énergétique des règnes naturels. L’Elfe est un être spirituel qui peut prétendre accéder à la dimension des dieux, où il avait son origine et qu’il veut retrouver dans sa quête infinie. Sur l’arbre de vie des mythes nordiques, le monde elfique est entre le monde des humains incarnés et celui des dieux. C’est donc une zone supérieure dégagée de la pesanteur terrestre.

Comme l’étymologie l’indique clairement, l’Elfe est l’Alpha, le principe. (Etymologie signifie « science de ce qui est vrai ») Ce principe elfique est supposé avoir existé antérieurement à l’apparition de l’humanité incarnée dans la chair. Après la blessure de la chute dans la dimension de l'épaisseur terrestre, et l’oubli du monde spirituel originel qui en a résulté, l’âme s’est retrouvée errante dans un monde étranger, soumise au sort des créatures mortelles et à tous les périls du monde. Cependant, sur la dimension spirituelle, l’âme demeure un être immortel, mais elle est devenue errante, à la recherche de son royaume perdu. Ainsi en est-il de l’Elfe originel qui, selon la légende, après sa chute et l’exil hors de son royaume, est devenu un vagabond, vulnérable, aux prises avec tous les dangers des dimensions de la puissance inférieure.

Le mythe de l’Elfe déchu et errant, aux prises avec l’adversité, traqué par les démons, comme abandonné des dieux, auxquels toutefois, il continue à servir d’antenne d’information dans les plans inférieurs, cet esprit elfique qui ne peut pas mourir à cause de son essence immortelle, est semblable à notre individualité profonde. Cette vérité est enfouie dans les mythes sur la chute de l’homme originel hors des dimensions paradisiaques.

Et pourquoi, faut-il que ce mythe soit détourné aujourd’hui ?

Parce que la vérité qu’il recèle pourrait apparaître, et l’être humain, plongé dans l’ignorance de sa véritable identité, serait capable de retrouver une essence elfique. Il reprendrait conscience de sa forme énergétique, et grâce à cette mémoire, il pourrait muter dans une autre dimension en retrouvant ses pouvoirs magiques, et reconquérir son espace vital. Ce serait comme un réveil dans la lumière de la vraie vie.

Pour empêcher ce réveil, des hiérarchies terrestres ont organisé cette grossière mise en scène qu’on appelle « évolution ». Tout en croyant progresser, on reste plaqué dans le plan humain inférieur, tout ceci étant agrémenté de rêves angéliques. Mais l’elfe intérieur n’a que faire d’une évolution lorsqu’il reprend conscience de son identité éternelle. Il bondit alors hors du cercle maléfique où on le tient emprisonné avec toutes sortes de philosophies, idéaux et religions qui ne sont pas pour lui mais pour le gnome humain qui lui sert de « monture » provisoire. L’elfe intérieur, notre esprit véritable, n’est pas un principe métaphysique évanescent comme celui de la théologie. C’est un être réel avec un corps réel, et nous pouvons déjà ressentir cette présence physique lorsqu’à certains moments, l’énergie elfique fait craquer les jointures de la forme matérielle qui l’enserre. Dans ces moments, l’enfant en nous, notre être véritable, sait qui il est. Mais on vous a dit d’attendre. Des milliers de voix, les prêtres, savants, philosophes, sages, tous les bons samaritains et les bons apôtres de ce monde, vous recommandent d’être patient et soumis, de gravir vie après vie le « chemin de l’évolution », de pratiquer des méthodes pour « éveiller le soi », pour parvenir à « l’éveil ».

On vous conseille de vous soumettre à des « disciplines spirituelles », d’adopter des « doctrines de sagesse », de vous contorsionner l’esprit et le corps pour « développer vos pouvoirs », devenir « meilleur », un « saint », un « libéré », un « maître », etc.,mais tout cela est aussi vain que de pisser dans un violon. L’elfe intérieur qui reprend conscience de son identité, est libre en un instant. C’est cela le secret de l’initiation, mais encore faut-il avoir rejeté le fatras spiritualiste avec ses méditations, prières, rituels, ascèses, et les systèmes de développement ésotériques qui n’ont aucun effet sur l’elfe immortel que vous êtes. L’évolution dans cet espace-temps ne s’adresse qu’au gnome psychique et physique auquel vous êtes identifié. Mais qui désirez-vous être ?

L’être qui retrouve sa conscience elfique, abandonne l’identification à l’image humaine dégradée qu’on a plaqué sur son identité céleste. Il sort du jeu des philosophies et des religions. Récupérer un ego conforme par une thérapie, n’est plus son problème. Qu’importe si on le traite de fou et de méchant. Il n’est ni fou ni gentil. Il n’a pas à devenir meilleur ou sage. Il est un elfe immortel. Il sort du cercle maléfique de la culture avec sa civilisation répressive. Il sort du traquenard de l’évolution. C’est fini, il sent qu’il n’est plus le mortel qu’on a éduqué pour mourir, il n’est pas l’égo souffreteux auquel on a lavé le cerveau à l’école, le mesquin candidat à l’évolution progressive vers un bonheur jamais atteint ; il n’est pas cet avare de l’amour ; ce sordide économe de la vérité ; cet épicier des états d’âme… Lorsque l’être reprend conscience de son identité spirituelle et de sa forme elfique, alors, tout en vivant encore dans ce monde, il est déjà sur la voie du Retour. Voilà ce que la mode pseudo elfique mise à l’honneur par Tolkien tente de dissimuler. Comme la liberté réelle fait peur, on joue à des jeux de rôles en parodiant la vie magique elfique. Le gnome humain joue à l’elfe, alors que l’elfe est sa réalité intérieure fondamentale.

Le succès de Tolkien, amplifié par Hollywood, est une couverture mise sur la conscience elfique pour l’empêcher de s’exprimer. Car cette conscience libre entraîne automatiquement l’insoumission et la dissidence par rapport à l’ordre établi par les gnomes humains.

Chacun pourrait intégrer cette conscience si seulement il pouvait entendre la voix intérieure qui lui dit : « sort du trou où tu t’es enfermé ».

Il n’y a rien d’autre à faire qu’un bond hors du piège. Et lorsque l’elfe aérien s’élance, rien ni personne ne l’arrête. Naturellement, il retrouve son clan, reforme une nation, et dans la puissance de la conscience elfique collective, des forces spirituelles se libèrent, et les pouvoirs magiques sont restitués au service des membres de la famille elfique. On voit pourquoi cette conscience elfique doit demeurer virtuelle et pourquoi on a inventé toutes sortes d’évasions spiritualistes comme des succédanés de la vraie vie spirituelle.

Qu’est-ce qui empêche de retrouver la conscience elfique originelle ?
Si cette conscience est latente, prête à s’éveiller, et s’il faut effectuer un déconditionnement des fausses identifications, pourquoi cela est-il si difficile ?

Cela semble impossible à celui qui demeure soumis aux croyances de la civilisation planétaire globale. Pour cet enfant du système, la culture où il est né n’est pas mauvaise puisque c’est la seule qu’il possède, et sa personnalité est pétrie de ses valeurs et de ses croyances. Comment pourrait-il imaginer autre chose que l’humanisme, l’évolution, le progrès ?

Il est très difficile de se défaire de l’illusion de l’humanisme, et cette idée peut paraître scandaleuse, si l’on ne réalise pas que les idéalismes ne sont que des succédanés d’éthique dans un système fondamentalement immoral. Si on le voit, on se détourne alors des valeurs mondaines qui constituent ce qu’on appelle la pensée unique, la conformité. On doit se détourner de ce qui nous a été inculqué, et il n’y a alors plus d’obstacle pour faire le grand saut. Le mouvement de rejet nous propulse dans une autre direction.

Ainsi, nombre de gens rejettent les valeurs du matérialisme et du mondialisme, mais ils manquent de courage pour aller jusqu’au bout de leur démarche. Ils veulent garder ceci ou cela. Ils veulent bien admettre que l’ordre mondial mène à l’impasse, à la robotisation et à la cessation de la liberté, mais ils voudraient croire qu’un miracle va survenir. Ils l’espèrent, non parce qu’ils sont stupides ou naïfs, mais parce qu’ils ne veulent pas rejeter les gentils manipulateurs dans le genre du Dalaï-lama et autres politiciens déguisés en saints hommes.

Ils ne peuvent admettre que le loup se déguise en agneau. Ils s’accrochent à leur Père Noël médiatique comme des enfants. Ils se disent : « Voilà un homme qui redonne espoir », mais invariablement, ils seront déçus. Ils ont déjà oublié la dernière déception en date, et ils repiquent à l’espérance dès qu’un sauveur charismatique montre son museau enfariné en leur disant des mots gentils. L’être aliéné dit : « mentez-moi autant que vous voulez, mais faites-le avec douceur. Promettez moi la lune, mais dites-moi que vous m’aimez ». Satan connaît toutes les chansons d’amour du monde…

Pourquoi est-ce ainsi depuis des milliers d’années ? Pourquoi l’humain se laisse-t-il abuser encore et encore ?

L’être humain se laisse berner par de vaines espérances parce qu’il n’a pas de véritable confiance en lui-même. Se sentant vide et désemparé, il est par la force des choses, contraint de se confier aux autorités, aux gouvernants, aux savants, aux prêtres, aux célébrités, à ceux qui ont du pouvoir psychique ou occulte et qui brillent par leur renommée. Or, tous sont des victimes du système. Tous sont égarés - aveugles qui guident les aveugles. Ils mentent en toute bonne foi, parce qu’on leur a caché la vérité ou parce qu’ils ont compris que la dissimulation est la règle du jeu ici-bas.

L’être ordinaire ne connaît pas ces règles cachées, sauf s’il devient pervers et cynique. Dans ce cas, sa démence le ramènera un jour dans l’ignorance générale car sa démence le poussera à abuser d’autrui, et il se détruira.

Quelle est cette ignorance générale dans laquelle nous sommes éduqués ?

Nous sommes éduqués à croire que ce monde est notre vrai monde, et par conséquent, à nous soumettre aux autorités qui dirigent la planète, ici-bas et dans l’au-delà. Nous avons été dressés à accepter que l’état de prisonnier incarné dans la matière est un état normal. Et lorsque cet état n’est plus satisfaisant, on nous berce avec les illusions de l’invisible. Tragique exploitation religieuse, spiritualiste et magique. La soumission aux diktats politiques, philosophiques ou spirituels est le signe de notre ignorance fondamentale. C’est le signe mais ce n’est pas la cause.Les autorités ne font qu’entretenir et exploiter notre illusion.

Et cette illusion réside dans l’oubli de notre véritable nature. Donc, si c’est un oubli, le salut consiste à se souvenir. Or, c’est pour bloquer l’émergence du souvenir de notre véritable identité que les autorités visibles et invisibles entretiennent ce cirque qu’on appelle la civilisation.

Si l’être humain se souvenait d’où il est venu, leur empire s’écroulerait en poussière. D’un bout à l’autre de cet empire mondial, il faut donc que la croyance universelle, le dogme soit le même. Depuis les hauteurs hiérarchiques planétaires jusqu’à la mère de famille qui éduque son enfant, le mensonge se perpétue, s’impose, chacun faisant son devoir moral en le transmettant. Comment pourrait-il en être autrement ? Les égarés guident les perdus, depuis les maîtres d’en-haut jusqu’aux esclaves ici-bas.

C’est pourquoi il vient dans le monde des prophètes chargés de secouer le cocotier, mais les maîtres leur font un mauvais sort lorsqu’ils les débusquent. Les éveilleurs véritables n’ont pas la vie facile. D’abord parce nul n’a vraiment envie de les écouter, et ensuite, parce que ceux qui les suivent et ne les comprennent qu’à moitié, édifient sur leur message une nouvelle prison. Cette religion, affublée de noms qui évoquent la liberté et l’amour, devient un enfermement plus difficile à démolir que la tyrannie précédente, car on y voit une « évolution ». La croyance en l’évolution est le plus grand tort contre l’esprit immortel. L’être qui croit qu’il évolue peu à peu, de manière naturelle, est peut être en train de descendre et de se perdre de manière irréversible, parce qu’il ne peut imaginer qu’il tombe, alors qu’il se croit « sauvé ».La notion de progrès est particulièrement perverse, mais elle découle de l’évolutionnisme humaniste et spiritualiste des loges où se concocte la pensée dominante. Le corollaire de l’évolutionnisme - qui rappelons-le est l’oubli de notre origine elfique céleste – est l’internationalisme qui veut enfermer tout le monde dans la même croyance. Ce faux universalisme, prétend remplacer l’unité universelle. On veut que tous les êtres se croient frères sur la dimension mortelle de leur ignorance et de leur oubli. On parle d’humanité avec un grand H, afin que nul ne puisse prétendre en sortir sans passer pour un criminel. Pour s’extraire de cette humanité emprisonnée qui a oublié son origine, c’est à dire, pour s’évader du camp de la mort, il faut briser l’identification culturelle.
Durant les quelques siècles à venir, une partie de l’humanité va retrouver la mémoire de son origine, et se démarquer du grand nombre. Dans toutes les parties du monde, des êtres s’éveillent et s’ouvrent aux nouvelles impulsions spirituelles qui sont dans l’air. Ce mouvement doit traverser inévitablement les pièges des traditions obsolètes, de l’orientalisme rétrograde et du new age déliquescent, où de nombreux chercheurs de vérité sont retenus, mais ce réveil est un fait irréversible.

La Nation Libre est une participation directe à cet effort de libération. Pour que ce travail porte des fruits, il doit conserver sa radicalité et pureté et ne pas se confondre avec les efforts de type humanitaires, réformistes, évolutionnistes ou alter mondialistes. Nous parlons d’un royaume qui n’est pas le vieux monde amélioré.

2 - La conscience Elfique

La zone matérielle est sinistrée. Le plan d’évacuation consiste à transférer votre vie sur une dimension intermédiaire entre le monde des hommes et celui des Dieux ; il faut s’arracher à l’humanité ordinaire – en conscience.

Les catastrophes qui vont s’abattre sur le monde ne sont pas réjouissantes, mais elles expriment clairement la réaction de la planète en réponse à la civilisation infernale qui l’enserre et qui l’étouffera d’ici quelques siècles. Donc ne vous attristez pas de l’état du monde. Certaines zones internes de la planète sont en correspondance avec la conscience de l’humanité. Ces couches spirituelles très sensibles réagissent à la brutalité du matérialisme par des cataclysmes qui sont les secousses d’un corps blessé exprimant sa douleur.

Les autorités mondiales voudront rétablir un certain équilibre mais la technologie noire finira par réduire la Terre en un gigantesque ordinateur, comme une pelote de grilles électromagnétiques emprisonnant le psychisme collectif de l’humanité. Ceux qui en prennent conscience et refusent de se masquer la face formeront le peuple de rescapés, enregistré par les vaisseaux spirituels qui dirigent la migration des âmes.

Pour se faire enregistrer, il faut être admis au sein d’un vaisseau communautaire après avoir, en pleine conscience, rompu les liens avec le passé et la vie individualiste ordinaire. Se couper de l’ordre mondial est un acte de rejet qui place le dissident dans une position naturellement positive. La force de rejet est en elle-même une propulsion et une élévation. Si vous observez l’état du monde et votre propre emprisonnement physique et psychique, vous décidez de sortir du cercle des sortilèges du gnome humain.Alors, votre essence Elfique devient votre nouvel axe de vie. Cette essence spirituelle ne peut se manifester que si vous lui ouvrez un passage. De ce point de vue, les conditions infernales de la civilisation présente sont une bénédiction pour se dégager sans regret et avec un immense sentiment de libération.

3 - L’alimentation énergétique de l’être intérieur

Votre Elfe intérieur doit être nourri par des forces provenant de sa dimension d’origine. Les éthers planétaires sont pour lui un poison. L’air du monde est irrespirable pour un être d’essence divine. En cela vous pouvez rejeter les charlatans de la spiritualité qui vous convient à vous adapter à l’enfer.
Les forces et énergies naturelles servent à entretenir l’être mortel que vous êtes mais votre être céleste doit être branché sur des circuits sacrés de rayonnement éternels.Ce branchement s’opère grâce à votre intention juste. Aucun exercice mécanique ne permet de se connecter à ce qui est au-delà des dimensions de notre univers formel. Seule votre parfaite orientation de vie trace un chemin à l’Elfe intérieur. Vous devez devenir le plus fidèle compagnon de votre âme jusqu’au point où vous fusionnerez avec votre être céleste. Il y a ici un grand danger. Une mauvaise compréhension peut vous conduire à rechercher un état mystique ou occulte, à l’aide de méditation, prière, rituel ou par un développement ésotérique. Tout cela est malsain et va à l’opposé du but. Le risque serait de vous laisser capter par des entités soi-disant supérieures, mais qui ne sont que des créatures de l’univers extérieur, de l’au-delà - le reflet immatériel du monde physique. Comme nombre de maîtres, initiés, occultistes et illuminés, vous pouvez tomber sous le contrôle de votre soi karmique, le Satan intérieur ou « gardien du seuil ».

Prisonnier des sortilèges du surmoi, vous pouvez vous croire libéré ou en contact avec des esprits supérieurs, mais après avoir épuisé l’énergie de la kundalini inférieure que vous avez allumé par une pratique ésotérique rétrograde, vous retomberez dans une incarnation encore plus dure. La parole dit : « Ceux qui entrent dans la bergerie par le toit sont des voleurs ». Ceci est une condamnation de l’occultisme sous toutes ses formes magiques et religieuses. Il faut une nouvelle attitude dans l’ère nouvelle.

Sur la voie du Retour au royaume originel, on ne s’occupe pas du développement de l’ego, mais on aide l’Elfe intérieur à s’éveiller et à sortir du circuit du monde de la déportation.Votre intention claire et irrévocable vous trace une voie royale. Vous devez vous pénétrez d’une certitude absolue dans la réalité de votre être céleste. Aucune autre foi n’est utile. Recentralisez totalement votre conscience sur l’être intérieur de manière naturelle et non mystique. L’Elfe intérieur n’est encore qu’un enfant spirituel, et au début du chemin, il est à l’état de germe, mais votre structure énergétique va s’emplir de sa présence si vous y accordez toute votre attention. Si vous avez un autre but, il ne se passera rien.
L’Elfe intérieur n’a pas besoin de vos méditations, de vos exercices de respiration ou de concentration, ni de prières et encore moins de gesticulations rituelles. Les méthodes de développement personnel sont pour l’ego mortel qui sert momentanément de tuteur à l’âme. Le tuteur est ce qu’il est. Il n’est qu’un support qu’on jette lorsque la plante est à maturité.

L’Elfe intérieur se nourrit de votre attention, d’un sens subtil d’imagination créatrice qui permet de concevoir sa forme et sa beauté juvénile. Votre structure physique n’est que l’écorce du fruit Elfique. Votre psychisme est sa mère. Si vous errez sans faire le bon choix, votre existence stérile retournera à la poussière, obligeant ainsi le germe de vie à revenir habiter un autre corps sur la croix du karma. L’alimentation spirituelle de l’Elfe intérieur dépend donc entièrement de votre orientation de vie. Si vous êtes tourné vers la matière et que vous vous débattez dans les problèmes psychiques, l’égo s’identifie à ce mode de vie et s’attache aux puissances lourdes et aux illusions du monde périssable. Si vous choisissez la voie du Retour, l’existence s’allège, l’individualisme devient moins étouffant, et l’être intérieur trouve un espace pour respirer.

Vous pouvez craindre d’apparaître sur notre dimension extérieure comme un être faible, ignorant et sans attrait, mais votre Elfe s’illumine sur la dimension intérieure dès que vous choisissez d’emprunter le chemin du Retour. Vous prenez conscience de votre individualité réelle, ce qui ne dépend pas d’une discipline ou d’une analyse psychologique. C’est aussi simple que de se sentir vivre. Votre Elfe intérieur n’est pas abandonné car son circuit énergétique demeure connecté aux rayonnements cosmiques supérieurs. Il suffit de lui fournir un espace de respiration. Il faut lui céder la place afin qu’il respire.

L’imagination créatrice aide à se représenter votre être réel. Cet être épouse la forme de votre corps énergétique. Il est fait de substance vitale pure, qu’on peut se représenter comme du verre azuré sillonné de fils d’or transmettant les rayonnements de l’univers interne. Cette structure corporelle est indestructible, incorruptible, invincible. Elle permet de traverser les dimensions denses et de s’élever à travers les plans invisibles du monde intermédiaire et de sortir du circuit de la 7° dimension cosmique dans laquelle nous avons été jetés accidentellement.

La conscience Elfique est à la portée de tous, à condition d’avoir foi dans le Royaume originel et dans la possibilité de sortir du trou de la mort. Il ne s’agit pas d’une espérance projetée dans un futur évolutif. Pour cette conscience de pure essence, il n’y a plus d’illusion évolutive. L’être Elfique vit dans le présent éternel. Les dimensions sacrées de l’univers interne existent dans un éternel présent qui se meut dans une sublimation perpétuelle, ce qu’on peut appeler une évolution éternelle.

Les vaisseaux spirituels qui accompagnent les âmes dans le périple involutif de l’incarnation dans les zones externes demeurent en liaison avec le germe de l’âme, avec notre être Elfique divin. Si vous choisissez la voie du Retour, alors, les vaisseaux réagissent positivement à votre signal d’appel et ils émettent des signaux en retour. Ces signaux sont des impulsions spirituelles nourissant votre circuit Elfique tombé dans le sommeil. Il se réveille peu à peu, si vous l’aidez. Car vous n’existez que pour cette mission de réparation. Le dieu revit alors. Le Christ intérieur va renaître et s’élever du tombeau du corps. Vous devez le désirer car c’est votre intention qui déclenche le processus en toute liberté.

4 - Fixez-vous un but absolu

Si vous errez sans but, vous n’irez nulle part et ne parviendrez à rien en terme de vie éternelle. Sachant que vos conditions de vie sont précaires, aléatoires et bornées par l’évidence d’une mort certaine, fixez-vous un but absolu, l’idéal le plus élevé. Il faut que ce but soit conforme au plan de l’univers d’où vous êtes issu originellement. Cet objectif doit être une réintégration dans votre patrie spirituelle sinon ce sera une désintégration finale après les multiples réincarnations du programme synthétique des existences passées.

La parole dit : « tu es poussière et tu retourneras à la poussière ». Cela signifie que l’ensemble de votre système psycho-énergétique actuellement incarné, se dissout lorsque son potentiel est épuisé. C’est ce qu’on appelle la mort. Cette destruction cyclique est malgré tout une chance car s’il devait durer, votre être incarné se durcirait à l’extrême. Il faut qu’il y ait une chance de renouvellement.
L’immortalité ne concerne pas la personnalité incarnée. Seul l’Elfe endormi dans le tombeau du cœur peut renaître pour la vie éternelle. Si vous aidez cet être à se libérer et revivre, alors votre individualité pourra se fondre en lui. La parole dit : « Celui qui accepte de perdre sa vie pour moi, la gardera pour l’éternité ». Ce processus est naturel, à l’opposé de notre vie anti naturelle. Les théologiens et les sages de ce monde n’y ont rien compris car ils sont privés de la conscience Elfique. Par cette conscience, vous comprenez que votre personnalité est le tuteur d’un être immortel. Vous pouvez l’étouffer ou le faire vivre. Vous pouvez cultiver votre égo au lieu de guérir votre âme, sans jamais comprendre ce qui les distingue. Peu le comprennent, et ils meurent.

Les développements que le monde offre sont limités et auront tous une fin. La parole dit : « Vanité des vanités. Tout n’est que vanité ». Ce qui est mortel disparaît un jour. C’est pourquoi, vous ne devez pas investir toute votre énergie dans un projet mondain ou un développement de votre personnalité, mais placer le capital de votre conscience sur ce qui peut survivre éternellement. Ayez foi dans ce qui mérite votre amour. Pourquoi investir de l’amour dans ce qui est périssable au lieu d’aimer ce qui rend éternellement heureux ?

Nombre d’êtres de bonne volonté aimeraient tant aimer ce qui est absolument adorable. Mais, ils ne le trouvent pas, ou bien ils le cherchent au mauvais endroit, en dehors d’eux-mêmes.Krishnamurti a dit cette parole admirable : « Il n’y a pas d’autre Dieu que l’homme libéré ». C’est un programme merveilleux qui ouvre un passage vers l’univers intérieur. Pourquoi chercher un but à l’extérieur de nous ? Notre but est de trouver le centre de notre être. Les spiritualistes sont d’accord à ce sujet, sauf ceux qui s’extériorisent vers les plans invisibles et le miroir aux alouettes de l’astral. Ils tombent alors sous la coupe des entités rétrogrades qui se présentent comme « êtres de lumière ». Celui qui cherche à l’extérieur de lui-même est piégé.

Pour les Gnostiques de la voie intérieure, seul le contact avec l’être céleste est important, car c’est notre réalité. Si l’être intérieur ne renaît pas, il n’y a pas de libération et pas de Retour au Royaume originel. La renaissance de l’être Elfique n’a donc aucun rapport avec l’évolution de notre personnalité. Aucune culture ne peut y conduire. Il faut une mutation.

Il serait cruel de dire qu’il faut une mutation sans en fournir le programme. Les livres de sagesse sont remplis de déclarations vagues sur le but de la vie. Cette phase d’enseignement mystique est obsolète. La soi-disant sagesse ne fait pas avancer intérieurement, mais elle sert tout au plus à s’orienter. Vous possédez déjà cette sagesse préparatoire. Il faut faire un pas de plus, et quitter l’école maternelle. Toutefois, si personne ne vient vous expliquer clairement le processus de l’immortalisation, vous risquez de vous jeter sur n’importe quelle pratique, ce qui vous plongera dans la douce illusion du progrès spirituel.

De nombreuses voies vous sollicitent avec leurs pratiques rétrogrades, que ce soient les systèmes orientaux ou les techniques de développement personnel. Mais tout cela n’a aucun impact sur le processus d’immortalisation car l’Elfe intérieur est hors d’atteinte des pratiques ésotériques ou magiques. Il est d’une autre dimension. Il n’en a aucun besoin, et bien au contraire, le dressage spirituel auquel vous vous soumettez vous écarte de l’âme divine.

Comment peut-on s’imaginer que le dieu dont l’origine est extra-galactique, pourrait croître à l’aide de grossiers moyens mécaniques ?

L’Elfe ineffable n’est pas touché par les soubresauts de la kundalini inférieure. Il faut remettre chaque chose à sa place, et considérer le développement psycho-occulte comme un non-sens du point de vue de la divinité intérieure.

Acquérir des pouvoirs psychiques ou devenir milliardaire n’est pas le but. Votre but est de prendre conscience de votre identité spirituelle. Il faut se souvenir.Cette prise de conscience ne dépend pas d’une extension de conscience ou d’une expérience « transcendante ». C’est un contact qui s’impose à vous lorsque vous avez compris la pauvre valeur des doctrines qu’on vous présente sous l’étiquette de « spiritualité ».

Lorsqu’un petit maître se vante de vous apprendre un secret de polichinelle, demandez-vous quel est le sens réel de ce gadget attrayant. La parole dit : « Ils leur ont donné des pierres à la place du pain ».Jadis, on vous disait qu’il fallait prier comme un perroquet, et aujourd’hui on vous apprend à méditer de diverses manières en vous efforçant d’atteindre un silence artificiel. Or, personne ne peut enseigner la méditation à votre maître intérieur.

La méditation véritable est une attention dans l’action ; une attention aux manigances de l’égo, et une attention à la présence de l’Elfe. Dès qu’on veut la contraindre, l’âme tend à reculer. La parole dit : « n’invitez pas, ne forcez pas l’amour avant qu’il le veuille » (Cantique des Cantiques).

La spiritualité est un renouvellement permanent car les conditions changent de siècle en siècle. Aujourd’hui, nous arrivons à la fin d’un cycle ce qui génère des possibilités nouvelles de libération. Des rayonnements cosmiques spéciaux nous apportent des informations spirituelles qui accélèrent les processus de développement, rendant caduques les méthodes du passé, particulièrement les doctrines orientales qui sont obsolètes pour les orientaux eux-mêmes. Quand aux enseignements occidentaux traditionnels, cela ne vaut guère mieux. Donc, épurez votre démarche spirituelle car vous ne risquez pas de perdre quelque chose de précieux en laissant tomber ce qui ne vise pas le but ultime de la vie : l’immortalité.

Ce rejet des moyens conditionnés procure une force nouvelle, et l’Elfe intérieur s’en sentira rafraîchi. En rejetant les vieilleries traditionnelles et les systèmes new-age, vous vous libérez d’un lourd fardeau. Cet allégement génère un espace de conscience où une vie nouvelle peut se manifester. La voix de l’âme peut se faire entendre. Lorsqu’elle émet ses subtiles vibrations, elle nous murmure le but véritable de la vie.

Ainsi, pour concevoir clairement notre but, il faut d’abord se dégager des objectifs relatifs qui mènent dans la double impasse de la matière ou de l’au-delà invisible qui en est le reflet. La survie physique n’est pas un but absolu, pas plus que l’espérance dans l’invisible. Le seul but digne d’un être conscient, c’est la conquête de l’immortalité. La parole dit : « cherchez d’abord le Royaume des Cieux, et le reste vous sera donné par surcroît ».

5 – S’engager pour la Vie Eternelle

L'être inconscient désire se réincarner dans un corps afin d'obtenir plus de conscience. Il alimente ainsi les mondes déchus du 7° univers qui est formé des dimensions déconnectées de la Source Universelle. La souffrance et la mort n'existent que parce que les inconscients que nous sommes en ont besoin pour apprendre à devenir conscient. L'inconscient civilisé, dont la pensée est souvent très raffinée, est en réalité insensible à la souffrance de la nature et des êtres. S'il était conscient de l'enlisement dramatique de l'âme dans le monde de la déportation, il désirerait briser la roue des réincarnations. Mais au contraire, il prône la doctrine de l'évolution, en confondant conscience naturelle et âme divine. L'inconscient maintient l'âme dans le circuit des renaissances afin d'obtenir plus de conscience. Et les sages du monde appellent cela « évolution ».

Pourquoi maintenir dans les chaînes l'Elfe intérieur tout en prétendant le délivrer ? C’est incohérent mais peu de chercheurs réalisent qu’on les manipule avec la spiritualité mondaine.

La doctrine de l'évolution automatique par les réincarnations successives est un poison philosophique.
La vérité métaphysique se rapproche davantage de l’idée que l'être originel est descendu dans un corps mortel afin de se constituer un corps glorieux, en abandonnant la forme humaine périmée après usage.Depuis l'origine, l'être a pris le chemin des mondes de la densité à cause d'un accident cosmique - la "guerre des dieux". Depuis cette chute originelle, trois jours cosmiques ont passé. Par trois fois, le système solaire s'est formé et s’est dissout dans la nuit cosmique. Ce processus a eu lieu sur des plans immatériels. Au quatrième jour, c’est à dire actuellement, le système solaire a touché la dimension matérielle. Durant ces temps infinis, l'Elfe intérieur est resté endormi comme un germe d'or. Il a été entraîné dans les rondes des cycles cosmiques, mais il n'a pas varié. Il n’y a pas d’évolution pour l’être divin. L'être de l'origine qui fut blessé lors du choc des Titans, n'a pas connu d'évolution. Il est immuable, à l'image de l'Absolu d'où il est sorti. Seul le monde formel a connu une évolution progressive, avec pour résultat l'élaboration de notre personnalité mortelle. Cet ego vit dans la séparativité. Il naît, souffre et meurt dans l'illusion de son existence. Il croit qu'il se réincarne, mais à chaque nouvelle incarnation, c'est seulement une mémoire synthétique qui revient dans un corps. Il n'y a pas d’individualité permanente.Les cycles cosmiques traversés par notre cosmos, lui-même réincarné, ne servent qu'à produire une personnalité capable de faire renaître le dieu intérieur.

L'hérésie spiritualiste est de croire que notre personnalité se développe jusqu'à un état de perfection, après une série infinie de réincarnations. Mais ce qui est le produit du temps disparaîtra. Lorsqu'une personne devient consciente que sa vie mortelle est une impasse, et que l'espérance d'une perfection au bout de milliers d'années est un mirage, alors elle peut découvrir le grand secret. Ce secret est inconnu aux sages de ce monde. C'est le mystère de l'existence de l'être céleste endormi, l'Elfe éternel qui attend au tréfonds de notre système énergétique que nous lui laissions la place.

L'inconscient veut la première place et usurpe celle de l'âme. C'est la voie large de la perdition. Mais si l’être conscient se laisse pénétrer par le dieu intérieur, c'est la voie étroite du salut. Ce n'est pas compliqué ou pénible. C'est un simple engagement pour la vie éternelle. "Maintenant, je décide de faire revivre l'être divin dans mon être naturel". Pas demain ou dans une autre existence. Je prends cet engagement car je sens que la vie qui m'anime a pour but l'éternité. L'Eternité n'est pas un lendemain. C'est maintenant et je veux entrer dans le présent éternel". A travers cet engagement c'est l'Elfe immortel qui s'exprime. Nous lui cédons la place qui lui revient.

Pourquoi parler d'un Elfe et de conscience Elfique plutôt que d'un "homme divin" ?

On se réfère au "Royaume Elfique" afin d'opérer une forte différenciation du plan humain.
La dimension Elfique n'est pas de nature conditionnée. C'est un plan de vie supérieure situé entre le monde des dieux et celui des hommes. Ce royaume a été confondu avec celui des êtres élémentaires, le monde féerique. L'Elfe, l'Alpha, est le prototype de la forme céleste dont l'humanité incarnée n'est que l'écorce. Lorsque l'Elfe intérieur reprend vie, il rejette l'humaine enveloppe qui lui aura servi de coquille ou de cocon.

L'égo personnel s'anéantit avec ravissement dans cet être céleste. On a beaucoup parlé de la "mort du moi", mais cela n'est réalisable que si l'on devient conscient qu'un être plus grand vit en nous. "Il faut qu'Il croisse et que je diminue". L'elfe intérieur grandit et le moi s'efface, et avec lui disparaissent souffrance et mort. Le soi mortel doit adopter un comportement résolument engagé pour favoriser la manifestation de l'Elfe céleste. Grâce à une subtile imagination créatrice, on décide de se fondre dans l'Elfe intérieur, et on avance à travers la vie comme un Elfe sur le chemin du Retour vers son Royaume de beauté.

Ce mouvement d'identification à notre essence Elfique nous détache de l’humain inférieur, l'éternel geignard, sentimental et retors, obsédé par sa survie à court terme, esclave de ses pulsions, et qui a fait de son monde un enfer. Cet humain trop humain, nous le laisserons sans regret car l'esprit Elfique nous inspire une nouvelle force, la beauté et l'amour véritable. C'est un sentiment fait d'invincibilité et de douceur. Nous redevenons fiers de notre céleste origine. Nos cœurs retrouvent la véritable espérance. Nos esprits conçoivent les Royaumes supérieurs de l'Univers. Nous entrons dans un éternel voyage.

6 - l'Elfe immortel

Vous pouvez vous représenter votre être immortel comme une figure sublime de nature éthérique.
Sur le canevas de la forme physique périssable, il se forme un tressage de rayons lumineux doublant le système atomique physique. Cet être épouse votre forme actuelle et vous pouvez ressentir sa présence cellulaire.

Vous devez vous laisser envahir par ce sentiment d'unité entre votre forme mortelle et l'être spirituel qui occupe l'espace libéré grâce à votre effort d’attention. Votre travail est de lui donner de l'espace.
L'Elfe éthérique doit se constituer un corps de matière impérissable. C'est un corps plus réel que les objets physiques. Vous ne devez pas vous le représenter comme un nuage astral, mais plutôt comme un corps glorieux aux traits précis et d'une beauté resplendissante. On peut l'imaginer comme ce que nous aimerions être de plus beau. A l’avenir, nous deviendrons ce que nous voulons être.
"Il vous sera fait selon votre foi".

L'Elfe n'est pas un ectoplasme lumineux à la manière des entités désincarnées. C'est une forme d'une extrême précision. Ce corps Elfique azuré et lumineusement doré est comparable aux représentations des dieux. Mais ce n'est là que l'aspect corporel de l'Elfe céleste car sa forme est inscrite dans une sphère spirituelle plus vaste, constituée de foyers énergétiques stellaires. On peut se représenter cette sphère comme un ciel orné de constellations. C'est le ciel intérieur de l'Elfe céleste. Chaque être divin dispose d'un corps qui est sa terre et d'une conscience qui est son ciel. C’est pourquoi la parole de l’Apocalypse dit: "Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre". Il s’agit d’une vision intérieure.
Dès que votre engagement est pris, à savoir vous consacrer à faire renaître l'esprit divin en vous-même, alors, la dimension supérieure qui est en vous de toute éternité, peut se manifester à votre conscience. Votre conscience devient alors votre ciel intérieur.

Dans le nouvel enseignement de l'ère du Verseau, on donne des informations précises qui ne pouvaient pas être communiquées dans le passé. Cette tentative d'approcher au plus près les processus spirituels, au moins théoriquement, permet de préserver les chercheurs spirituels des illusions de l'invisible.

Vous devez vous ancrer dans le réel et rejeter les impressions extérieures et les sollicitations des entités des dimensions soi-disant spirituelles, qu'elles se présentent comme anges ou êtres de lumière.

Seul importe votre Elfe intérieur et ses frères en esprit, selon la parole "aime ton prochain comme toi-même". Votre "prochain" est celui qui vous est le plus proche. C'est votre être intérieur, mais c'est également le compagnon qui s'associe à votre voyage. Le prochain est celui qui est proche. Votre amour lui est destiné. L'Elfe intérieur a besoin de votre amour, comme une jeune mère est uniquement préoccupée de son enfant. Cela vous libère de la mauvaise conscience en ce qui concerne votre impuissance à soulager l'océan de tourments où l'humanité est plongée.
La véritable charité consiste d'abord à sauver votre âme de la tourmente car c'est seulement ainsi que vous favoriserez la libération des autres. Vous adoptez une attitude de neutralité envers la personnalité de vos compagnons de voyage. Vous considérez d'abord leur être spirituel et non leur égo plus ou moins bizarre et antipathique - tout comme vous l'êtes vous-même aux yeux des autres.
Sur cette base, il est possible de former une communauté qui ne soit pas un regroupement de personnalités discordantes, mais une nouvelle société pour un programme de réintégration vers le cœur universel.

Les Elfes célestes ne sont pas des égos isolés, repliés sur leur petite vie individualiste. Ils constituent des peuples unis dans une conscience divine spécifique, qui se manifeste par une culture et une civilisation originale. Un corps collectif Elfique est le vaisseau spirituel d'un peuple.
La Fraternité est une unité d'âme et d'esprit qui s'installe lorsque le programme d'immortalisation se met en place. L'amour du prochain devient la force de propulsion et d'élévation du groupe. C'est un amour impersonnel qui s'attache à ce qui est d'essence éternelle et non individuelle.

L'individualisme est la malédiction des chercheurs de vérité qui errent à travers le bazar des méthodes spirituelles. Il faut se représenter le Seigneur intérieur sans projeter sur lui les miasmes de notre égo enraciné dans la peur, et qui agit par instinct de sécurité. La survie de notre ego n'intéresse pas l'Elfe divin. Il est étranger aux soucis et craintes que nous dressons entre nous et lui comme une barrière de pollution psychique. L'Elfe me prend comme je suis, imparfait et misérable. Il n'a pas besoin que nous cultivions un égo raffiné qui serait un obstacle subtil. "Nul n'est bon. Pas même un seul". Si vous voulez vous approcher de la Bonté, libérez votre divinité intérieure car elle seule est capable d'amour véritable. Ne jouez pas à l'amour inconditionnel alors que "vous n'êtes que des tombeaux blanchis remplis d'ossements". (Evangile)
Si vous adoptez une orientation de vie tournée vers l'absolu, les problèmes seront transmutés d'une manière ou d'une autre. L'Elfe divin n'a aucun besoin d'une thérapie. Et si par malheur vous souffrez, fondez-vous dans votre Elfe intérieur et votre misère sera prise en charge, selon la parole: "dieu ne dédaigne pas un cœur brisé".Toutefois, cette ascension vers la libération n'est possible et praticable que si l'on parvient à concevoir intérieurement l'image de l'elfe céleste. C'est grâce à ce « ressenti conscient » que l'on peut s’engager pour la vie. Il est tout aussi naturel de former en vous un être nouveau qu'il est normal à une future mère de ressentir la présence de son enfant. Elle l'imagine et ne vit que pour l'instant de sa naissance. Elle écarte tout le reste. Elle a foi dans cette naissance et rien d‘autre n’a d’importance. Ayez foi dans votre être divin en gestation. Offrez lui un espace et un environnement psychique harmonieux.

Le roi Hérode qui symbolise votre surmoi karmique ne peut rien contre l'enfant divin. Vous avez "fui en Egypte" qui est la matrice de la gestation. Cela signifie que vous quittez le monde des gens ordinaires qui vous ont toujours à l'œil, mais qui n'ont plus prise sur votre vie réelle. Vous les entendez se lamenter à chaque nouvelle catastrophe, mais la mère dans les douleurs de l'enfantement n'est pas concernée par les fracas du monde. Elle est trop occupée à concevoir son dieu, à faire éclore la fleur de son humanité et à produire le fruit qui parachève sa vie. Elle l'imagine, resplendissant dans son corps glorieux, rempli d'une vitalité juvénile, et elle se représente le vaisseau de lumière qui l'accompagne telle une sphère aux teintes arc-en-ciel.

Lorsqu’on se représente notre véritable nature spirituelle, cette imagination se transformera peu à peu en réalité. Par contre, si l'on s'accroche aux doctrines mystiques et philosophiques abstraites qui laissent les choses de l'esprit dans un état nébuleux, on ne peut concevoir l'être divin réel. On se gargarise avec des paroles sur la "réalisation de soi", "la conscience du divin" et d'autres concepts vagues. On confond l'absolu et une libération uniquement psychique, comme ceux qui se sont attachés aux doctrines orientales sans l'enracinement culturel qui nourrissait ces enseignements de sa sève. C'est pourquoi dans le nouvel enseignement de l'ère du Verseau, la Libération dépend de la renaissance d'un corps spirituel - de manière effective, durant la vie présente.

Le dieu qui a mêlé son souffle et son sang spirituel avec notre planète il y a deux millénaires a donné les clés d'une transformation libératrice au plus profond de l'incarnation. L'Elfe est un ami des dieux lorsque ceux-ci ne sont pas des vampires des basses hiérarchies de ce 7° univers. L'Elfe ne rend un culte à aucun dieu, car s’il est éventuellement leur allié, il n’est pas un esclave. L'humain qui implore le ciel en bêlant attire les mauvais bergers de l'invisible. Lorsqu'on atteint la conscience Elfique, on quitte le plan humain et on entre dans une dimension où ne pénètrent pas les loups des basses hiérarchies spirituelles.

Pourquoi quitter le plan humain ?

Pour sortir du jeu maléfique entre les dieux inférieurs et l'humanité exploitée. L'Elfe libre prend une autre direction, celle des grands espaces cosmiques. Il échappe au circuit de l'exploitation qui maintient l'humanité en servitude. Pour sortir de cet emprisonnement, il lui faut un vaisseau spirituel pouvant traverser les dimensions intermédiaires.

Jeune ou vieux, durant le temps qu'il vous reste à vivre, vous avez la chance de concevoir un être nouveau en vous. Vous pouvez faire un pas hors du circuit de la mort si vous cessez de croire à ce qu'on vous a inculqué pour vous maintenir dans la sous-conscience. Si vous désirez vraiment devenir un être nouveau, et si vous ne désirez rien d'autre, un certain rayonnement cosmique qu'on appelle la Grâce, peut vous identifier et vous toucher. La Grâce ne contacte jamais le vieil homme (la personnalité mortelle, l'être psychique conditionné), car ce rayonnement est un appel qui est enregistré par le cœur spirituel. Le mysticisme est une récupération sentimentale de ce contact.
Le centre profond du cœur n'est pas le chakra éthérico-astral. On ne force pas la porte de ce sanctuaire par de la gonflette spirituelle. La conscience humaine ordinaire ne pénètre pas dans la chambre la plus intime de la vie, car ce temple est inviolable. La chambre du cœur dispose d'organes spirituels de réception et de transmission vers les dimensions supérieures de l'univers.
C'est à travers ce Saint des Saints que s'effectue la communication avec les univers internes. Dans le code biblique, ce centre du cœur est appelé Bethléem - Maison de l'essence de la Vie.
Symboliquement, l’allégorie de la naissance de Jésus à Bethléem est le réveil de l'âme dans un espace de conscience "vierge et immaculé" (la vierge Marie). Le dieu intérieur naît dans le cœur lorsqu'une nouvelle conscience apparaît à la place de l'égo personnel. Il s'agit de la manifestation intérieure d'un être surnaturel ayant une réalité organique de nature transcendante. Cet être s'installe sur le canevas de notre organisme comme un double atomique parallèle.

La tradition nordique localise cet événement dans une dimension intermédiaire entre les hommes et les dieux. En effet, l'être nouveau - le Fils de l'Homme - fait éclater sa matrice humaine et apparaît comme un être divin. C'est l’Elfe céleste, qui fut entraîné dans la matérialité par le choc originel entre les dieux du feu et les dieux de la lumière. Elphaime, le Royaume Elfique, qui est situé métaphysiquement au dessous du monde des dieux, fut engagé dans cette "chute". Le concept "d'être humain", (homme adamique) n'est valable que sur notre dimension déconnectée de la source universelle. Adam est un "organisme animé par une étincelle de vie". Quant à lui, l’Elfe céleste est le prototype de la forme glorieuse pré-adamique.

Le rêve de l'éternelle jeunesse nous hante. Cette nostalgie d'une vie parfaite, vécue dans un royaume paradisiaque, est une réminiscence enfouie dans le cœur. Prisonnier de la culture planétaire, nous interprétons ce désir ineffable à la mesure de notre existence mortelle. Mais il n'y a rien d'absolu dans le monde périssable. Tout ce qui vient à l'existence s'élève et retombe. Il n'y a rien d'éternel dans les mondes déconnectés de la source, à l'exception de la présence du germe de pure conscience dans le sanctuaire secret de notre être. Cette étincelle céleste qui couve dans le cœur émet des signaux vers le cœur de l'univers.



Spiritualité elfique

La Nation libre

C.R.O.M. Centre de Recherches sur le Nouvel Ordre Mondial


L’illustration choisie par Joël Labruyère pour cet article, paru dans le dix-septième numéro de la revue Undercover, représente Freya, déesse associée à la guerre et reine des Valkyries.

samedi, juillet 24, 2010

Prendre le sannyâsa


Aux origines, - comme ce fut autant le cas dans le monachisme chrétien primitif, - prendre le sannyâsa c’était simplement quitter sa maison et son village et partir sur les routes ou bien aller dans la jungle. Tout au plus était-ce de recevoir d’un autre moine ou sâdhu le vêtement symbolique, comme on le voit dans l’histoire de saint Benoît – pour autant qu’on jugeât un vêtement spécial ou même un vêtement tout court nécessaire. Est-ce que Jésus n’avait pas lui-même posé comme seule règle à l’usage de quiconque voulait vraiment parvenir au Royaume : « Va, vends tout ce que tu as, donnes-en le prix aux pauvres et viens avec moi » (Mat. 19.21). Plus tard seulement la vie de sannyâsa, tout comme le monachisme chrétien, s’organisa et des prescriptions détaillées furent formulées à son endroit.

Une initiation rituelle trouva vite une place et il est intéressant de remarquer qu’elle comprend un sacrifice (yajña), en effet le père qui prenait le sannyâsa devait faire la transmission rituelle à son fils de tout ce qu’il avait et de tout ce qu’il représentait dans la société par les mêmes formules qu’il était supposé le faire au moment de la mort :

« Quand on sent que l’on va mourir, on dit à son fils :
« Tu es la connaissance sacrée, tu es le sacrifice, tu es le monde » (Brihad âranyaka Upanishad 1.5.17 et Sannyâsa Upanishad 1).

Cependant cette cérémonie n’est strictement nécessaire que pour ceux qui ont reçu les samskâras (1) successifs de l’initiation brahmanique et qui dès lors ne peuvent – théoriquement du moins – être déliés de leurs obligations familiales, religieuses et sociales que par un nouveau rite. De nos jours encore les renonçants ne manquent pas qui ne se plient à aucun rite. Swami Râmdâs par exemple prit lui-même la robe de Kâvi après s’être plongé dans les eaux de la Kavery à Srirangam. C’est en particulier le cas des avadhûta qui ne prétendent ni au nom ni au rang de sannyâsi mais en vivent l’idéal sans aucune compromission plus que n’importe qui. Ramana Maharshi un jour quitta définitivement la maison familiale et s’en vint à Arunâchala. Un siècle plus tôt, dans ce même Tamil Nadu, c’était un Sadâshiva Brahmendra qui laissa sa maison, le jour même de son mariage, puis l’ashram de son gourou et partit pour toujours, lui aussi silencieux et nu, en errance perpétuelle sur les rives de la Kavery.

Le vêtement kâvi ne vise certes pas à faire du moine une classe à part dans la société ainsi que c’est malheureusement trop souvent compris. Plus qu’un quatrième âshrama ou état de vie succédant aux trois premiers, étudiant, homme marié maître de maison, et de retiré dans la forêt, le sannyâsa est bien plutôt un atyashrama, au-delà de tout état. […]

Pour sa nourriture, la règle du sannyâsî est qu’il doit la prendre comme on prend un remède, jamais pour le goût, juste comme une nécessité « indispensable pour le maintien du souffle vital ». Il va sans dire qu’il doit suivre un régime strictement végétarien. […]

Finalement le sannyâsi n’a plus d’acte à accomplir, (de karma) il est libéré de tout devoir en ce monde même envers son propre corps. Il ne peut plus gagner sa vie, car toute son activité est concentrée sur le regard intérieur.

Sa pauvreté et sa liberté souveraine se manifesteront tout autant dans son vêtement. On couvre le corps juste comme on le nourrit, parce qu’il est pratiquement impossible de faire autrement. Les Upanishads supposent même que vêtement diminue à mesure que son porteur s’enfonce davantage dans l’expérience intérieure. Finalement le sâdhu devrait se contenter de n’importe quel haillon abandonné le long de la route, juste un linge passé entre les cuisses (kaupînam), ou même mieux, rien du tout. Il n’a cure du qu’en dira-t-on ; il ne porte rien pour que ce soit remarqué, encore est-il que cette nudité au-dehors ne saurait aller sans un dépouillement correspondant à l’intérieur ; - autrement ce serait tomber dans l’exhibitionnisme.

Libres de tous soucis et de tous désirs, le sâdhu s’en va à travers le monde comme quelqu’un qui n’a rien à faire avec le monde. « Usant de ce monde comme s’ils n’en usaient pas vraiment. » (I Cor. 7.29-32) Rien n’est capable de l’affecter ; il est comme un aveugle, un sourd et muet disent les vieux textes de l’Inde. Compliments et injures sont la même chose pour lui ; il a dépassé la zone des dvandvas, ces couples de contraires tels que peine et joie, faveur et mépris, chaleur et froid. Il ne voit plus de dvandva nulle part, il ne juge personne et ne se compare à personne, il ne se considère ni « au-dessus », ni « au-dessous » de qui que ce soit. Dans sa vision de l’âtman, du Soi, il a transcendé tous sens de différence : à qui désormais se sentirait-il « autre » ? […]

Cela ne veut pas dire néanmoins que le sannyâsî passe son temps à méditer, en samâdhi, comme on dit si souvent de façon impropre. Selon l’enseignement de Ramana Maharshi, le samâdhi le plus haut est le sahaja samâdhi (lttéralement : le samâdhi inné) un état devenu complètement naturel, en lequel il n’y a plus d’évasion ou d’extase hors des perceptions des sens ou du mental comme dans le nirvikalpa samâdhi, lequel comporte automatiquement dualisme, mais bien plutôt le jñânî (2) demeure totalement présent à soi-même et à tout dans la clarté indivisible de l’âtman. La prière du sannyâsî, comme sa vie entière, n’est point faire ou agir, mais simplement ETRE. Méditation, concentration, recueillement, sont mots encore beaucoup trop « activistes » pour traduire ce qu’est sa prière et sa communion par le dedans avec Celui auquel il n’est plus capable de donner aucun nom.

Cette description de la vie intérieure et extérieure du sannyâsî paraîtra sans doute trop idéaliste pour être possible, pourtant elle est fondée sur les textes scripturaires. Elle correspond vraiment à ce qui peut encore être observé aujourd’hui si l’on a le darshana – non sans doute des « Mahâtma » de publicité, - mais de quelque humble renonçant errant ou solitaire, qui le plus souvent se tient à l’écart et demeure inconnu des hommes.

En fait, comme le dit la Tradition, il y a deux sortes de sannyâsa, ou plutôt d’appel à la vie de sannyâsa : le vidvat-sannyâsa ou le renoncement spontané et le vividshâ-sannyâsa ou renoncement recherché. Le premier, vient spontanément, il s’empare pour ainsi dire de l’homme, que celui-ci le veuille ou non. C’est une sorte d’impulsion intérieure, de lumière qui aveugle ; ainsi arriva-t-il à Paul aux portes de Damas. Le cas le plus fameux dans l’Inde contemporaine est celui de Ramana Maharshi, et il ne faudrait pas croire que ce soit quelque chose de si exceptionnel. Il est absolument sans importance alors que l’homme passe ou non par l’initiation rituelle, il sera bien plutôt alors, l’avadhûta, le renonçant total de la tradition primitive, avant qu’une législation quelconque n’en ait fixé les modalités. […]

L’autre alternative est de prendre le sannyâsa en vue d’obtenir jñâna, la sagesse, et moksha, le salut. Et il est merveilleux que toute la tradition de l’Inde recommande à l’homme de consacrer la dernière phase de sa vie à l’unique quête du Soi, dans un dépouillement total qui anticipe la mort.

Henri Le Saux, « Initiation à la spiritualité des Upanishads »

(1) Samskâra : « sacrements » qui sacralisent rituellement chaque nouvelle étape de la vie de celui qui appartient à une des trois castes supérieures.
(2) Jñanî : le sage, celui qui « sait », l’éveillé au Réel, le « réalisé ».


Henri Le Saux (qui adopta le nom indien de Abhishiktananda), né le 30 août 1910 à Saint-Briac (France) et mort le 7 décembre 1973 à Indore (Inde) est un moine bénédictin breton, figure mystique du Christianisme indien, qui contribua beaucoup au dialogue entre le christianisme et l'hindouisme.
Après des études au séminaire de Rennes, il entre à 19 ans à l'abbaye bénédictine de Sainte-Anne de Kergonan, qui dépend de la congrégation de Solesmes. Ordonné prêtre en 1935, il assure les fonctions de bibliothécaire et de professeur avant d'être mobilisé en 1939. Fait prisonnier en 1940, il réussit à s'évader.
En 1945, il entre en contact avec l'abbé Jules Monchanin, qui s'est consacré à l'étude de l'Inde et des liens entre le christianisme et la spiritualité indienne. En 1948, Henri Le Saux rejoint Jules Monchanin en Inde. Ensemble, les deux hommes fondent en 1949 un ashram au lieu dit Shantivanam (« le bois de la paix »), sur les rives du fleuve Kâverî. L’ashram est dédié au Saccidânanda, c'est-à-dire, selon les Upanishad, au Brahmâ, Être, Pensée, Béatitude. Les deux ermites préparent ainsi la venue d’une spiritualité authentiquement indienne de la sainte Trinité.
Après s'être rendu en 1949 au pied de la montagne de Shiva Arunachala (à environ 100 km à l'ouest de Pondichéry) en compagnie du père Jules Monchanin et avoir rencontré Ramana Maharshi, Henri Le Saux est profondément bouleversé et cherche à entrer plus profondément dans la compréhension du mystère de l'Inde sans pour autant renoncer à sa foi chrétienne. Un intense débat intérieur, un combat s'engage en lui entre sa part chrétienne et occidentale et sa part indienne : il écrit, dans son journal La montée au fond du cœur quelques poèmes qui témoignent de ces questionnements.
Après avoir un certain temps résidé comme ermite sur la montagne d'Arunachala, Henri Le Saux - qui a pris, après sa rencontre avec un maître spirituel tamoul Gnanananda, le nom d'Abhishiktananda - commence une vie d'errance (il visite alors de nombreux couvents et fréquente des rencontres interreligieuses) une partie de l'année et une vie d'ermite dans la région de Rishikesh,aux pieds de l'Himalaya, le restant de l'année. Il entretient également une riche correspondance avec de nombreuses personnalités.
Il meurt en 1973 après avoir, selon les très brefs textes qui nous sont restés de cette époque et que l'on trouve dans La montée au fond du cœur, vécu une expérience d'union à Dieu. Il est enterré à Indore, en Inde.

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De vieux textes hindous nous mettent en garde contre la décadence et le mal, symbolisés par Nirrita et Nirritî. Nirrita et Nirritî guident les anglo-saxons et d’autres nations avides. Mais voilà que la Hongrie rembarre le FMI et critique le capitalisme spéculatif. L’empire de la bête se heurte-t-il à une véritable sédition ?

La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?

La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christ...