dimanche, janvier 16, 2011

La sinistrose, Internet et le nouvel ordre mondial



Internet répand la névrose apocalyptique qui agite de multiples sectes. Le catastrophisme, qui mine notre société depuis plusieurs décennies, est-il créé à dessein ?


Louis Pauwels dénonçait une stratégie de guerre psychologique :


« La conquête du pouvoir passe par la prise du pouvoir culturel. Et la prise du pouvoir culturel passe par l’effondrement de la culture existante. La perte de confiance dans le destin, le sentiment de l’échec et la mentalité apocalyptique servent une stratégie, en créant un vide du sens qui vide les résistances. » 


L’attitude négativiste 


« Au reste, poursuit Pauwels, cette attitude négativiste n’est pas le propre de la France. On la trouve largement répandue dans l’Occident tout entier aujourd’hui. Il s’agit d’un climat général de pessimisme. J’ai naguère baptisé cette sorte de maladie mentale : la sinistrose.
Et il ne s’agit pas seulement de la sinistrose appliquée à telle forme de société, mais à l’ensemble du destin de l’Occident moderne. Disons un climat général de mauvaise conscience et d’apocalyptisme. Un sentiment de doute et un sentiment d’échec. Cette attitude négativiste, cette idéologie d’un Jugement Dernier de l’Occident scientifique et technique est répercutée et amplifiée quasi automatiquement en toutes occasions par les médias.


La psychose apocalyptique


Voyons ce qu’il y a au fond de cette psychose.
Il y a d’abord le mythe du bon sauvage, le retour en force du rousseauisme et l’idée que notre culture est condamnée parce qu’elle s’oppose à la nature.


« Dans la nature avec la liberté, l’homme est fait pour vivre mille ans », professait le révolutionnaire Bailly. C’est la société qui crée la maladie et raccourcit l’existence. Il nous faut une révolution qui rétablisse l’âge d’or.
La révolution se produisit. Elle ne rétablit pas l’âge d’or, lequel n’existe pas. Et, les choses étant ce qu’elles sont, la guillotine raccourcit Bailly.


Mais nous entendons aujourd’hui exactement le même discours. Marcuse, Bloch, Illich, Goodman condamnent la culture au nom de la nature, la société au nom de l’Homme (H majuscule), le système (c’est-à-dire la civilisation) au nom de la liberté et de l’équilibre originels. Ils ajoutent à ce discours la prophétie apocalyptique et le cri de ralliement de tous les contestataires radicaux : arrêtez le monde, je veux descendre !
   
Une religion de la nature, héritée du 18ème siècle, plus la résurgence de l’apocalyptique judaïque, voilà la pensée avancée contemporaine.


En dernière analyse, il s’agit d’un refus radical des sources de la culture européenne, qui sont la volonté d’ordre et de puissance par la raison, l’idée de domination de la nature par l’esprit investigateur et créateur, l’élan prométhéen. Il s’agit du rêve d’abolir le cycle historique occidental, par un retour à une avant-civilisation, à un hypothétique âge d’or anté-historique et infrahumain.


Ce messianisme et ce catastrophisme introduisent dans la mentalité occidentale les ferments de la décomposition. Ces ferments sont l’espérance du barbare et du tyran. » (Louis Pauwels, « L’anti-sinistrose »)

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