mardi, janvier 11, 2011

L’Esprit, cet inconnu

Jean E. Charon 


La théorie unitaire


Je suis ce qu’on nomme un physicien-théoricien ; c’est-à-dire que je m’intéresse à la description mathématique des lois qui gouvernent la Nature. Mes recherches sont dirigées vers les théories dites « unitaires », qui sont les théories s’efforçant d’unifier les différentes lois observées, en démontrant qu’elles forment des cas particuliers d’une loi plus générale, valable pour tous les phénomènes, et qu’on désignerait du nom de loi unitaire.


Ce type de recherche conduit à analyser le plus petit comme le plus grand, les particules dites « élémentaires » comme le cosmos dans son ensemble, puisque, si une telle loi unitaire existe, elle doit être valable, c’est-à-dire vérifiable, à toutes les échelles dimensionnelles.


Des phénomènes où interviennent aussi ce qu’on nomme le psychisme, ou la conscience, ou la pensée


Quand je regarde mon travail et mes publications de ces vingt dernières années, je ne suis pas certain d’avoir été un physicien, ou en tout cas un physicien dans le sens qu’on prête à ce mot dans le contexte scientifique contemporain. Le physicien traditionnel est censé s’intéresser exclusivement, au cours de sa recherche scientifique, aux propriétés de la matière dite « inerte ». Certes, il reconnaît bien naturellement, comme tout le monde, qu’il existe des phénomènes où le « physique » ne joue pas seul, des phénomènes où interviennent aussi ce qu’on nomme le psychisme, ou la pensée. Mais ces phénomènes sont de la compétence des psychologues, ou à la rigueur des biologistes. La Physique, telle qu’elle se définit en cette fin du 20ème siècle, semble même mettre une sorte de « point d’honneur » à ne pas mêler le psychologique au physique, ce qui (au moins le croit-elle) lui permet de se vanter d’être une science « exacte ».


L’Esprit dissimulé sous la Matière


Or, à la réflexion, j’ai toujours été, au cours de mes recherches sur cette matière nommée « inerte », comme à l’affût des premières traces de phénomènes psychiques, c’est-à-dire guettant l’Esprit dissimulé sous la Matière. En d’autres termes, je me suis toujours senti très mal à l’aise devant le programme « réductionniste » des physiciens de notre époque, qui s’efforcent volontairement de construire une physique laissant l’Esprit à la porte.


L’espace-temps de l’Esprit et de la matière brute


Et je crois avoir eu raison. J’explique dans cet ouvrage (« L’Esprit, cet inconnu ») comment, au cours des récentes années, j’ai pu enfin montrer que, pour rendre compte de manière complète et satisfaisante de la structure et des propriétés de certaines particules élémentaires, il est nécessaire de faire intervenir un espace-temps de l’Esprit, côtoyant celui de la matière brute. Ce sont les différents aspects et conséquences de cette Physique néo-gnostique que j’expose dans mon livre.


La Physique néo-gnostique


Pourquoi cette appellation de Physique « néo-gnostique ? » Le nom ne vient pas de moi, et j’avais d’ailleurs déjà composé une bonne moitié de ce livre quand je découvrais que, contrairement à ce que je pensais, une telle tendance à ne plus séparer complètement Matière et Esprit dans la description scientifique de l’Univers s’était fait jour, et allait en s’approfondissant depuis déjà quelques années. Ce « mouvement », si on peut qualifier ainsi cette nouvelle orientation des idées scientifiques, paraît avoir principalement pris naissance à Princeton et à Pasadena, aux Etats-Unis, vers les années 1970. Des physiciens et astronomes, parmi les plus éminents, ont été à l’origine. Ils se sont grossis depuis de biologistes, de médecins et de psychologues. Et, plus récemment encore, de théologiens.


La Gnose


La Gnose a été, au 1er siècle de notre ère, un système philosophique dont les partisans (les gnostiques) prétendaient avoir une connaissance directe de Dieu. Cette attitude se caractérisait par le fait qu’elle voulait appuyer une telle doctrine, non pas sur de simples croyances, mais sur les données scientifiques de l’époque. Dans cette philosophie existaient notamment des êtres porteurs de l’Esprit, intervenant dans le comportement de la matière, nommés éons.


La connaissance « scientifique » de l’Esprit    


Les nouveaux Gnostiques de Princeton et Pasadena ont gardé de l’ancienne philosophie l’idée que ce que nous nommons Esprit est indissociable de tous les phénomènes auxquels l’Univers nous donne à assister, qu’ils soient physiques ou psychiques. On doit donc, au moins en principe, être capable d’avoir une connaissance « scientifique » de l’Esprit, c’est-à-dire en fournir une description en termes scientifiques, quitte à renouveler si nécessaire le langage scientifique lui-même. Mais, précisément pour permettre à l’Esprit d’accéder au rang de phénomène « scientifique », les néo-gnostiques refusent dès le départ de mettre l’Homme au centre du phénomène pensant : quand l’Homme affirme « je pense », soulignent-ils, il devrait plus correctement dire « il pense », ou « il règne une pensée dans l’espace », au même titre que le physicien dit « il règne un champ magnétique dans l’espace », ou que l’homme de la rue annonce « il pleut ». En d’autres termes, il existe une réalité profonde, partout présente dans l’Univers, qui est capable de faire « naître » la pensée dans l’espace, dans le même sens qu’un électron est capable de faire naître autour de lui un champ électrique dans l’espace. Dès lors, la pensée est partout présente, aussi bien dans le minéral, le végétal ou l’animal que dans l’Homme. C’est elle, notamment, qui transparaît derrière le comportement des organismes vivants, même s’il ne s’agit que d’une simple bactérie.


Une nouvelle fenêtre pour considérer l’Univers d’Esprit et de Matière


En fait, tant que cette conception néo-gnostique n’a pas fait la preuve, précisément à travers le langage scientifique, qu’elle correspond à une réalité « raccordable » aux phénomènes scientifiques observés et décrits, elle ne demeure qu’une approche pour aborder la Connaissance. Mais cela, en soi, est déjà fondamental : car, même s’il ne suffit pas de percer une fenêtre pour découvrir immédiatement tous les détails du paysage, tant que la fenêtre ne sera pas percée nous ne verrons jamais rien. Or, l’attitude actuelle des néo-gnostiques est exactement celle-là, et elle n’ambitionne pas pour le moment d’être autre chose : être une nouvelle fenêtre pour considérer l’Univers d’Esprit et de Matière, et tenter de le décrire en langage scientifique sans cesser de considérer à la fois l’un et l’autre. Ou, exprimé d’une autre façon, être un nouveau langage scientifique pour formuler la Connaissance ; être un effort de « psychosynthèse », diront encore les néo-gnostiques.


Les éons porteurs de l’Esprit


Cette nouvelle attitude vers la connaissance s’accompagne d’un certain nombre d’autres aspects, qui valent d’être soulignés.
Il y a d’abord l’adoption d’un point de vue relativement « modeste » pour considérer ce qu’on nomme le savoir humain. Ceux qui pensent, ceux qui savent, dans chaque Homme, ce sont ces individualités microscopiques qui portent l’Esprit dans l’Univers, et que nous pouvons appeler, à la suite des anciens gnostiques, les éons (*). Ceux-ci connaissent le savoir humain, puisque ce sont eux qui « pensent » ce savoir. Mais leur savoir dépasse très largement le savoir humain tel que nous sommes capables, par exemple, de le formaliser dans un langage quelconque ; les éons savent notamment comment créer la vie. Le savoir humain actuel n’est donc que cette part minuscule du savoir total des éons qui peut être exprimé au moyen d’un langage humain, en tenant compte des conventions nombreuses propres aux sociétés humaines. 


Ni hiérarchie du savoir ni maître


Autre conséquence, d’ailleurs en relation avec la précédente : il est absurde et inexact de croire que notre frère humain qui n’a pas fait ce qu’on nomme « des études », ou encore notre frère animal ou végétal, « est un ignorant ». L’affirmer est un peu comme si, considérant deux scientifiques de haut niveau, on dirait que l’un est ignorant parce que, contrairement à l’autre, il ne sait pas jouer au bridge. Par rapport à l’ensemble du savoir des éons, c’est là une attitude anthropocentriste et inacceptable de vouloir à toute force que votre maigre savoir humain individuel puisse nous rendre, en quelque manière, supérieur à l’autre. L’Homme doit garder dans le monde sa place modeste de « singe sans toison », non pas tant parce qu’il n’en sait guère plus que le singe dans le règne des sociétés animales, mais plutôt parce que, dans le règne de l’Univers cosmologique, il n’est pas certain que les éons du singe n’en sachent pas davantage que ses propres éons. Donc, pas de tentative de hiérarchie dégradante à propos du savoir, et pas de Maître non plus.       




(*) Ces sous-unités sont en réalité des particules que les physiciens étudient et pensent bien connaître depuis fort longtemps, les électrons… 


Vidéo 


Jean CHARON, interviewé par Louis PAUWELS, parle de sa "théorie unitaire de l'univers", de la réalité qui est derrière les apparences , des différentes recherches pour aboutir à cette théorie. Jacques BERGIER intervient pour montrer les applications pratiques de l'anti gravitation, entre autres dans les voyages inter planétaires. Jean CHARON évoque la possibilité de se rendre sur des planètes éloignées, en évaluant le temps par rapport à la vitesse de la lumière. Il émet un certain nombre d'hypothèses et suggère une expérience. Jean CHARON parle de sa formation et de sa passion pour cette recherche.






L’Esprit, cet inconnu 


Qui suis-je ? Qui est donc cet esprit que je nomme "mon esprit" ? Au fond de mon inconscient je crois parfois discerner, comme dans un rêve, des images d'un autre âge, traduisant de manière plus ou moins symbolique une expérience remontant bien avant ma naissance.
Cette pensée millénaire démontre aussi sa présence au cœur de chacune de mes cellules, capables d'harmoniser et coordonner à chaque instant tous les mouvements de cette machine merveilleuse qu'est mon corps. Mon esprit ne prendrait-il pas ses racines dans un passé aussi vieux que l'Univers lui-même ? Mon Je, ma personne, ce qui pense en moi, doit-il finir avec ma mort corporelle, ou doit-il au contraire partager l'aventure spirituelle de l'Univers jusqu'à la fin des temps ?
Telles sont quelques-unes des questions dont traite Jean E. Charon dans le présent ouvrage. Jean E. Charon est, avant tout, un physicien ; mais il est aussi un philosophe de grande notoriété. Ses recherches en Physique, au cours des récentes années, viennent de le conduire à une fantastique découverte : les électrons qui constituent notre corps enferment un espace et un temps différents de ceux auxquels nous sommes habitués ; dans cet espace-temps nouveau, c'est l'ordre et la mémoire des événements passés qui s'enrichissent sans cesse ; dans chaque électron de notre corps, c'est notre esprit entier qui est contenu. Et, comme ces particules possèdent, en accord avec la Physique, une vie pratiquement éternelle, dans le passé comme dans le futur, notre esprit lui aussi, c'est-à-dire chacun de nous, a été, est et sera présent tant que durera notre monde.
C'est un récit passionnant que nous conte ici Jean E. Charon, en nous montrant pour la première fois comment à la fois Matière et Esprit se côtoient partout et sont tous deux descriptibles dans le langage de la Physique contemporaine. Pour la première fois aussi se trouvent étayées de manière scientifique de nombreuses "manifestations" de l'Esprit, comme les phénomènes paraspychologiques, ou les interventions de l'inconscient. Les mythes fondamentaux nés dans toutes les religions de notre Terre s'éclairent ici d'une lumière nouvelle.
Jean E. Charon croit, comme André Malraux, que "notre troisième millénaire sera celui de l'Esprit". L'Esprit, cet inconnu nous invite à faire un grand pas dans cette direction.





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