vendredi, janvier 28, 2011

L’idée de solidarité au Ve siècle avant notre ère




Lors de son séjour de deux mois à Londres, pendant l’automne 1906, Alexandra David-Neel remit à Luzac, son éditeur, le plus grande partie de son travail sur un philosophe chinois, qui paraîtra l’année suivante sous le titre « Le philosophe Meh-ti (ou Mo-tse) et l’idée de solidarité. 


« Dans sa préface à Meh-ti, Alexandra expose les raisons qui l’incitèrent à tirer de l’oubli ce philosophe chinois du Ve siècle avant Jésus-Christ. Cet « Amour universel » qu’il prêcha n’a rien à voir avec les vues par trop idéalistes du christianisme, moins encore avec les entraînement irraisonnés de la passion ; au contraire, c’est un sentiment à la chinoise, tout à fait rationnel et même terre à terre, bien plus susceptible de convenir à notre époque et capable de fonder la « moderne solidarité ». L’entraide mutuelle que préconise Meh-ti et qui, selon lui, est productrice d’ordre, d’harmonie, de bonheur moral et matériel » revient, en somme, à un égoïsme intelligemment compris : « Agissez envers votre prochain comme si vous l’aimiez. Faites cela pour votre mutuel avantage. »


« Pour rendre accessible le texte de Meh-ti, Alexandra David-Neel a utilisé la traduction anglaise des trois premiers chapitres qu’en avait donné le sinologue James Legge, mais elle a traduit elle-même, avec l’aide d’un collaborateur dont le nom n’est pas mentionné, d’importants fragments des autres chapitres de cet auteur subtil et obscur, probablement sous la supervision d’Edouard Chavannes qui fut son professeur et dont elle cite une lettre dans sa préface. »


Jacques Brosse




Alexandra David-Neel :
« La nécessité de la solidarité est présentée de mille façons diverses dans l'ouvrage de Meh-ti, soit qu'il l'envisage dans le domaine matériel, ou dans le domaine intellectuel. II ne manque pas d'affirmer l'étroite relation entre les faits matériels et les conséquences morales qu'ils engendrent.


La misère du peuple est la plus grande source de désordre publique, le luxe outré des classes du Haut entraîne inévitablement la dépravation et la révolte chez celles du Bas :
«... Ainsi les riches vivent dans le luxe et le peuple souffre le froid et la faim. »


Lire « Le Philosophe Meh-ti, l’idée de solidarité en Chine au 5ème siècle avant notre ère » :
http://bouddhanar-5.blogspot.com/2011/01/le-philosophe-meh-ti.html

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