vendredi, janvier 22, 2021

Les privilèges dont jouissent les Occidentaux vont leur être ravis


(...) les privilèges dont jouissent les Occidentaux vont leur être ravis par les peuples du tiers monde qui se serviront de la technique comme d’une arme contre la civilisation occidentale.



Les délocalisations & la fin de l’Occident


En 1931, il y a 90 ans, Oswald Spengler termine son livre « L’homme et la technique » qui sera publié en 1933. L’auteur du « Déclin de l’Occident » esquisse dans ce livre une évolution de l’espèce humaine depuis son origine et étudie les phases différentes de la technique jusqu’à l’avènement et la dissolution de la culture machiniste. Oswald Spengler tente de montrer que les privilèges dont jouissent les Occidentaux vont leur être ravis par les peuples du tiers monde qui se serviront de la technique comme d’une arme contre la civilisation occidentale. 


Les signes avant-coureurs d’un cataclysme


Au lieu de garder jalousement pour eux-mêmes le savoir technique qui constituait leur meilleur atout, les peuples « blancs » l’offrirent avec complaisance à tout venant dans le monde entier, dans tout lycée, oralement et par écrit – et l’étonnement admiratif des Indiens et des Japonais les enchanta. La fameuse « décentralisation de l’industrie » s’instaura, motivée par l’idée d’augmenter les bénéfices en transférant la production au cœur même des régions des débouchés. Et ainsi, au lieu de l’exportation exclusive des produits finis, les peuples « blancs » commencèrent à exporter des secrets, des procédés, des méthodes, des ingénieurs et des organisateurs. Les inventeurs eux-mêmes en viennent à émigrer, car le Socialisme, au lieu de les atteler à son chariot comme il pourrait le faire, les expulse. Du coup, les « indigènes » purent pénétrer rapidement nos secrets ; ils les comprirent, les utilisèrent à plein rendement. En trente ans, les Japonais devinrent des techniciens de premier ordre : dans leur guerre contre la Russie, ils révélèrent une supériorité technique dont leurs professeurs surent tirer maintes conclusions. Aujourd’hui, et presque partout, - en Extrême-Orient, aux Indes, en Amérique du Sud, en Afrique du Sud, - des régions industrielles existent ou sont en passe d’exister, qui, grâce au bas niveau des salaires, vont nous mettre en face d’une concurrence mortelle. Les PRIVILEGES intangibles des races blanches ont été éparpillés au hasard, gaspillés, divulgués. Les non-initiés ont rattrapés leurs initiateurs. Peut-être même les ont-ils dépassés, grâce à l’alliage qu’ils ont réalisé entre la ruse de l’«indigène» et la grande maturité atavique de leurs très anciennes civilisations. Partout où il y a du charbon, du pétrole ou de la houille blanche, une arme nouvelle peut être forgée, pointée contre le cœur même de la Civilisation Faustienne. Le monde exploité est en passe de prendre sa revanche sur ses seigneurs. Les multitudes innombrables de mains des races de couleur – au moins aussi capables, mais beaucoup moins exigeantes – anéantiront l’organisation économique des Blancs jusque dans ses fondements vitaux. Le luxe aujourd’hui HABITUEL dont bénéficie, par rapport au coolie, le travailleur blanc sera sa perte. Le LABEUR MEME du travailleur blanc en arrive à être indésirable. Les énormes masses humaines concentrées dans les zones charbonnières septentrionales, les grands complexes industriels, les capitaux qui y sont investis, des villes et des régions entières, tout cela voit surgir la probabilité d’une défaite dans cette compétition. Le centre de gravité de la production s’en éloigne constamment, d’autant plus que le respect même des races de couleur pour les Blancs s’est évanoui dans la Première Guerre mondiale. C’EST TOUT CELA qui constitue la base réelle et irrémédiable du chômage régnant dans les pays des Blancs. Il ne s’agit nullement d’une simple crise, mais bien des PRODROMES D’UN CATACLYSME.    


La fin de la civilisation Faustienne


Pour ces peuples « de couleur » (qui comprennent dans le présent contexte les Russes), la technique Faustienne n’apparaît en rien comme une nécessité intérieure. C’est seulement l’homme Faustien qui pense, ressent et VIT sous cette forme. Pour lui, c’est une nécessité SPIRITUELLE, non basée sur ses conséquences économiques, mais sur les TRIOMPHES qu’elle lui apporte : Navigare necesse est, vivere non est necesse. Pour les « gens de couleur », au contraire, la technique n’est rien de plus qu’une arme dans leur lutte contre la civilisation Faustienne, au même titre qu’une branche d’arbre qu’on jette au rebut, dès qu’elle a rempli son office. Cette technique machiniste disparaîtra avec la Civilisation Faustienne et, un jour, ses débris seront éparpillés de-ci delà, OUBLIES : nos voies ferrées et nos paquebots, aussi fossiles que les voies romaines et que le Mur de Chine, nos cités géantes et nos gratte-ciel en ruine comme ceux de Memphis et de Babylone. L’histoire de cette technique tire rapidement à sa fin inéluctable. Elle sera rongée et dévorée par l’intérieur, tout comme les formes imposantes de n’importe quelle autre Culture. Quand cela se fera-t-il, et de quelle manière ? nous l’ignorons.


Le choix d’Achille 


Confrontés comme nous le sommes à cette destinée, un seul parti pris vital est digne de nous, celui qui a déjà été mentionné sous le nom du « choix d’Achille » : mieux vaut une vie brève, pleine d’action et d’éclat, plutôt qu’une existence prolongée, mais vide. Déjà le péril est si pressant, pour chaque individu, chaque classe, chaque peuple, que vouloir se berner encore d’une illusion quelconque est lamentable. Le Temps ne permet pas qu’on l’arrête. Le pusillanime retour en arrière, comme le précautionneux renoncement, sont exclus. Seuls les mythomanes croient encore qu’il reste une issue possible. L’espérance est lâcheté.


Nous sommes nés à ce temps et devons poursuivre avec vaillance, jusqu’au terme fatal, le chemin qui nous est tracé. Il n’y a pas d’alternative. Notre devoir est de nous incruster dans cette position intenable, sans espoir, sans possibilité de renfort. Tenir, tenir à l’exemple de ce soldat romain dont le squelette a été retrouvé devant une porte de Pompéi et qui, durant l’éruption du Vésuve, mourut à son poste parce qu’on avait omis de venir le relever. Voilà qui est noble. Voilà qui est grand. Une fin honorable est la seule chose dont on ne puisse pas frustrer un homme. 


Munich, 1931. 




Volume I : Forme et réalité. Volume II : Perspectives de l'histoire universelle





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