mardi, août 16, 2011

JMJ & profiteurs





Les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) se tiennent du 16 au 21 août à Madrid. En Espagne, pays économiquement sinistré, le coût de ce rassemblement (estimé à cent millions d'euros pour les contribuables) indigne beaucoup de personnes.

Michel Onfray dénonce les profiteurs embusqués de la religion :


"Je n'en veux pas aux hommes qui consomment des expédients métaphysiques pour survivre ; en revanche, ceux qui en organisent le trafic - et se soignent au passage - campent radicalement et définitivement en face de moi, de l’autre côté de la barricade existentielle - versant idéal ascétique. Le commerce d'arrière-mondes sécurise celui qui les promeut, car il trouve pour lui-même matière à renforcer son besoin de secours mental. Comme bien souvent le psychanalyste soigne autrui pour mieux éviter d’avoir à s'interroger trop longuement sur ses propres fragilités, le vicaire des Dieux monothéistes impose son monde pour se convertir plus sûrement jour après jour. Méthode Coué...

Cacher sa propre misère spirituelle en exacerbant celle d’autrui, éviter le spectacle de la sienne en théâtralisant celle du monde - Bossuet, prédicateur emblématique ! -, voilà autant de subterfuges à dénoncer. Le croyant, passe encore ; celui qui s’en prétend le berger, voilà trop. Tant que la religion reste une affaire entre soi et soi, après tout, il s’agit seulement de névroses, psychoses et autres affaires privées. On a les perversions qu’on peut, tant qu’elles ne mettent pas en danger ou en péril la vie d’autrui...

Mon athéisme s’active quand la croyance privée devient une affaire publique et qu’au nom d’une pathologie mentale personnelle on organise aussi pour autrui le monde en conséquence. Car de l’angoisse existentielle personnelle à la gestion du corps et de l'âme, d’autrui, il existe un monde dans lequel s’activent, embusqués, les profiteurs de cette misère spirituelle et mentale. Détourner la pulsion de mort qui les travaille sur la totalité du monde ne sauve pas le tourmenté et ne change rien à sac misère, mais contamine l’univers. En voulant éviter la négativité, il l'étend autour de lui, puis génère une épidémie mentale.

Moïse, Paul de Tarse, Constantin, Mahomet, au nom de Yahvé, Dieu, Jésus et Allah, leurs fictions utiles, s’activent à gérer des forces sombres qui les envahissent, les travaillent et les tourmentent. En projetant leurs noirceurs sur le monde, ils l'obscurcissent plus encore et ne se déchargent d’aucune peine. L'empire pathologique de la pulsion de mort ne se soigne pas avec un épandage chaotique et magique, mais par un travail philosophique sur soi. Une introspection bien menée obtient le recul des songes et des délires dont se nourrissent les dieux." 

Michel Onfray, « Traité d'athéologie ».


Traité d'athéologie


« Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l'intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d'un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions. En lieu et place et de tout cela, judaïsme, christianisme et islam défendent : la foi et la croyance, l'obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion de l'au-delà, l'ange asexué et la chasteté, la virginité et la fidélité monogamique, l'épouse et la mère, l'âme et l'esprit. Autant dire la vie crucifiée et le néant célébré ? »
Michel Onfray.

En philosophie, il y eut jadis une époque « Mort de Dieu ». La nôtre, ajoute Michel Onfray, serait plutôt celle de son retour. D'où l'urgence, selon lui, d'un athéisme argumenté, construit, solide et militant.







Le libéralisme économique et la doctrine sociale de l’Église :
http://bouddhanar.blogspot.com/2011/05/le-liberalisme-economique-la-religion.html





Photo :
Pèlerins catholiques à Madrid (Espagne) à la veille de l'ouverture des Journées Mondiales de la Jeunesse. (AFP)


Le Saint-Empire Euro-Germanique

"Sous Ursula von der Leyen, l'UE est en train de passer d'une démocratie à une tyrannie."  Cristian Terhes, député europée...