vendredi, août 05, 2011

Le Baphomet




Dans son livre « La vengeance des Templiers », Stanislas de Guaïta, rénovateur de la Rose-Croix kabbalistique, soutient la thèse d'un patient complot templier ourdi par une redoutable franc-maçonnerie. « Pour nous écrit, Stanislas de Guaïta, notre but est de faire voir la fille du temple proscrit, cette Maçonnerie occulte, se déguisant, insaisissable et multiforme, derrière les mille sectes d'illuminés qu'elle a su grouper autour d'elle, et préparant dans l'ombre, - per fas et nefas, elle aussi – la réplique vengeresse et souveraine aux bulles de Clément V, comme aux ordonnances de Philippe le Bel ».

De nos jours, la spéculation financière se livre à une effrayante entreprise de destruction des États et de soumission des peuples. La finance est-elle l'arme de la Maçonnerie occulte incriminée par Gaïta ? Des réseaux maçonniques, qui sont particulièrement actifs dans l'économie, la banque et la politique, utilisent-ils la puissance financière que confère le Baphomet pour assouvir la vengeance des Templiers ?


Le Baphomet, talisman de la finance

Baphomet, le secret des Templiers, est un terme d'étymologie complexe. On a cru y voir la corruption de « Mahomet » - ce prophète ayant fait figure de diable dans la mentalité médiévale - et le Baphomet passait pour une idole diabolique !

Le 11 avril 1309, au cours du procès des templiers, un jurisconsulte fit état de la déposition du templier Gervais, avouant qu’il existait au sein de l’ordre un arcane « tellement secret, que si le roi de France lui-même le voyait, il serait mis a mort par les templiers tenant le chapitre. »

L'ordre a possédé deux arcanes scandaleux : il reniait Jésus en tant que Christ (Robert Ambellain) ; il détenait le Baphomet... Celui-ci fut décrit comme une tête presque rouge, de taille à peu près humaine (déposition du templier Taylafer de Gênes du 14 avril 1309). Après son initiation, ce chevalier reçut un bout de cordelette ayant touché cette tête énigmatique (Jean Marques-Rivière). Les renseignements nets s'arrêtent à ce témoignage ; tout le reste demeure spéculatif.

Il est vraisemblable que « Baphomet » dérivait de Ptah ou Phtah, le dieu égyptien de l'alchimie. Et les templiers se seraient intéressés à l'alchimie. Or, ce mystérieux Ptah, l'un des ancêtres-dieux des Égyptiens, semble avoir appartenu à une humanité différente - celle des chèvrepieds, des caprinés humanisés; voire divinisés, qui furent identifiés par la suite aux dieux cornus de la sorcellerie ; puis, abusivement, le christianisme identifia leur chef, dit le Cornu, à Satan. Cette évolution régressive des symboles explique que le Baphomet a pu être représenté en Cornu, inscrit dans un triangle, pointe en bas (symbole de déchéance). La plupart des ésotéristes voient d'ailleurs le Baphomet sous cette optique satanique qui n’est pas forcément péjorative. Le grand œuvre du Baphomet consiste à muter le plomb en or, par l'alchimie, et en monnaie le travail et les passions humaines... A ce second titre, il peut être considéré comme un talisman : celui de l’argent dont il serait l'aimant ! Son secret, les templiers l'auraient reçu en Orient, sans doute des Druzes ; Mais sous quelle forme ? Celle d'un rituel secret, gravitant autour d'une statuette au symbolisme précis ? Des ésotéristes pensent que le Baphomet était de caractère androgyne et que, par conséquent, son support humain (il en fallait un aussi) devait avoir réalisé en soi cet état.

Comme par hasard, les templiers se recyclèrent en banquiers, après l'échec de la croisade ! Ils pratiquèrent la lettre de change, des l'époque des grands pèlerinages ; par la suite, ils assurèrent la police des routes européennes menant vers les ports ou- vers les mines (Louis Charpentier). Ils entreprenaient de réaliser l'Europe par la finance et la diplomatie. C’est à Lyon, cité semi-libre où ils possédaient une enclave autonome, que se décida la destruction de leur ordre. Mais les sbires de Philippe le Bel ne trouvèrent guère d’argent liquide dans les nombreux châteaux templiers... Le talisman de la finance s'était entre-temps volatilisé. Sans doute pourtant maint trésor fut discrètement déterré en cours d'histoire. Mais c'est à Lyon que les « chasseurs d’énigmes » situent le cœur des mystères templiers, notamment de celui du Baphomet. Le visage de l'« idole » y est sculpté sur les bas-reliefs de la cathédrale Saint-Jean, en tête satanique... On le retrouve à l'hôtel Gadagne (un musée) qui fut édifié par un financier de ce nom, détenteur du secret, à l'intérieur, dans la cage d’escalier, vers l'étage supérieur. Et il y a la légende locale de ce Christ à tête d’or – un Christ ou le Baphomet ? - qui fut jadis enterré à la périphérie, là où s’étend aujourd’hui le parc de la Tête d'Or... Une tête d’or sur une statue de métal vulgaire ou de pierre, n'est-ce pas là un symbole de la transmutation, de la magie des métaux, donc du Baphomet ?

Mais qui posséda, après les templiers, le « talisman de l'argent » ? On a soupçonné les financiers Fugger d'Allemagne, Jacques Cœur et les Rothschild qui, en leur temps, furent des « rois de denier » dont la chance ne s’explique pas vraiment par des arguments rationnels. Le secret du Baphomet, quant à sa nature réelle, à ses effets sur la haute finance et aux sectes très fermées qu‘il embrasse, est l'un des secrets les mieux gardés.

Jean-Louis Bernard

Les Templiers :
http://bouddhanar.blogspot.com/2011/08/les-templiers.html



Photo du film Arn, chevalier templier.







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