jeudi, août 04, 2011

Les Templiers



Les Templiers était l'ordre de chevalerie le plus mystérieux du Moyen Age (au point qu'il donne lieu, aujourd'hui, à une mythomanie templière).

En apparence, son histoire ne le distingue pas des autres ordres de l'époque. Il est fondé en 1118 par Hugues de Payns et huit chevaliers, tous ayant participé à la croisade de Godefroy de Bouillon. L'ordre devient une gendarmerie de Terre sainte, protectrice des pèlerins, ce qu'indiquera son sceau deux chevaliers (dont un pèlerin) sur un même cheval. Le roi de Jérusalem Baudouin II établit ce noyau de l'ordre dans un palais attenant au site de l'antique temple de Salomon ; d’où le nom de l'ordre. C’est en 1128 que les templiers apparaissent, au grand jour politique, quand saint Bernard codifie leur règle. L'ordre comporte des castes : chevaliers (nobles obligatoirement), écuyers (les sergents), frères lais (les soldats), chapelains et prêtres.

Dès les origines, des corporations de francs-maçons et de constructeurs de ponts seront adjointes à l'ordre - dont les forteresses deviendront fameuses, car inexpugnables et bien reliées. Après la chute de l’ordre, la franc-maçonnerie et le compagnonnage prolongeront à leur façon le mystère templier auquel ces ordres ouvriers avaient participé. Le Grand Maître, élu, avait rang de prince. Les templiers adoptèrent la mode arabe de l'étendard ; le leur, blanc et noir, se nommait le « Beauséant ». Bien avant la chute de Saint-Jean-d'Acre qui consacra l'échec des croisades, les templiers s’étaient psychologiquement séparés des autres moines-chevaliers, voire de l’Église. Un ésotérisme avait germé dans l'âme de l'ordre, reliant celui-ci à un centre-Dieu (un épicentre de forces cosmiques) ; et cela poussa les templiers à rechercher le dialogue secret avec leurs homologues ennemis... Ils eurent des contacts prolongés avec le « Prince de la Montagne », c'est-à-dire le chef des Druzes - et non, sans doute, avec le « Vieux de la Montagne », chef de la secte des Assassins. Sur ce point, les historiens ont fait une regrettable confusion. Les Assassins, fanatiques musulmans, étaient volontiers des « tueurs politiques », exécutant (sous l'influence du hachisch) des personnalités qui déplaisaient à leur chef. Les templiers ne se seraient pas commis avec ce « milieu », sauf pour ce qui concerne le Baphomet... Ils eurent sans doute aussi des contacts avec les Derviches. Leur attitude vis-à-vis de la divinité de Jésus et du symbolisme de la Croix, négative, est la preuve d'une imprégnation musulmane et druze.

Très mystérieux, leur Baphomet fut la clef d’un ésotérisme temporel qui fera d’eux, dès le séjour en Orient, des maîtres de la «haute banque ». D’où reçurent-ils ce rituel – nettement satanique en essence ? La piste la plus immédiate mène à la secte irakienne des « Adorateurs du diable » - sorte de sorcellerie arabe, vouée au Shaïtan (Satan) ; une autre, aux Assassins. Toutefois, la première secte n’a jamais pratiqué cette «initiation satanique » si spéciale qui doit attirer vers son bénéficiaire l’« argent satanique » ; la seconde, par contre, s’est prolongée dans les temps modernes par une secte mystique financière celle de l'Aga Khan, secte pakistanaise - et la plupart de ses affidés sont des marchands ou des banquiers. Il y a là une piste. L’ésotérisme de l'argent, connu déjà à Carthage, comporta en certaines sectes, en plus de rites secrets, l'acte sexuel anal. Ce qui fut reproché. aux templiers, lors de leur procès... L'argent, comme l'a démontré Freud, est de nature « anale » (un engrais) encore qu'il soit imprudent de considérer toute forme d’argent comme telle. Et il est exact que l'érotisme anal a été le moteur rituel d’une louche « initiation marchande », au sein de civilisations ploutocratiques. En somme, les templiers auraient réalisé le tour de force de marier Dieu et Satan, en vue d'assurer à la longue un ordre politique sans fanatisme religieux, très réaliste (car soucieux de l’économique) et regroupant les peuples, de la Mésopotamie à l’Espagne - comme avant l'apparition des religions monothéistes qui les séparèrent. Il se peut qu’à la fin il ne soit resté au Temple que les mystères du Baphomet, après perte du contact avec le centre-Dieu qui avait longtemps télécommandé ses destinées. En ce cas, sa destruction devenait fatale. Mais il se peut aussi que les templiers furent exterminés parce qu’ils contestaient Jésus et minaient sourdement l'ordre féodal et royal de l’Europe.

Si le Temple se survécut en pays ibériques sous la forme d'ordres de chevalerie combattants (sur mer et sur terre), mais sous des dénominations dérivées, il semble qu’une fraction de son état-major secret se fixa en Angleterre et s’y recycla en une synarchie. Vengeresse, celle-ci aurait poussé le roi anglais à la guerre de Cent Ans - un inexpiable génocide ! Et l’or fameux, introuvable, des templiers aurait servi à financer cette atrocité et à la prolonger indéfiniment. Ce que laissent entendre les traditions du compagnonnage (Raoul Vergez...).

Jean-Louis Bernard



Des templiers à la franc-maçonnerie

Peut-on établir une filiation directe ou indirecte entre l’Ordre du Temple et la Francs-maçonnerie ? Pourquoi la littérature maçonnique fait-elle l’impasse sur cette transmission ? Jacques Rolland nous propose, dans ce remarquable essai, fruit d’innombrables recherches, une étude sur la lente émergence de la maçonnerie à partir du phénomène templier. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, alors que l’on croyait l’Ordre du Temple disparu dans les flammes des bûchers, il allait essaimer plus largement encore qu’il ne l’avait fait de son vivant. Il léguait en héritage pour les siècles à venir ses idéaux et ses valeurs. Si la cathédrale des tailleurs de pierres est gothique, elle est plus encore Templière, pour avoir mis les hommes debout et en état de marche, car la véritable mission que s’étaient donnés les Templiers n’était-elle pas justement de provoquer une révolution sociale et économique ? L’héritage, telle une pierre précieuse, se retrouve entre les mains des Francs-Maçons. Et c’est pourquoi « Son nom fut autre et le même pourtant ».


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Jacques Rolland est reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes français de l’Ordre du Temple. Il est l’auteur d’ouvrages de référence sur ce sujet : "L’Ordre Noir des Templiers", aux éditions Traditionnelles, "Les Templiers du Troisième Cercle", aux éditions Dervy, "L’Assassinat programmé des Templiers", aux éditions La Table d’Emeraude, "Les Grand Maîtres de l’Ordre du Temple", aux éditions Dervy et enfin, "Les Templiers – Les Archives secrètes du Vatican", et "Le véritable trésor des Templiers", aux éditions Trajectoire.

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Une boutique propose aux Francs-Maçons tout le nécessaire en décors maçonniques pour eux-mêmes ou leurs ateliers, notamment cette cape avec une croix templière au prix de 85 euros.


Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...