vendredi, septembre 30, 2011

Médecine alternative & lamaïsme




Le Nouvel Age est une matrice de thérapies alternatives, tout le monde veut guérir tout le monde. « On veut nous soulager des blocages, de la peur et des soucis, on veut nous guérir de tout. Que révèle cette croisade pour une rémission des maux de l'âme et du corps ? Cela montre d'abord que les gens souffrent et qu'il y a des euros à se faire sur leur dos douloureux. De plus, s'occuper des autres permet d'oublier notre médiocrité. On peut aussi pomper l'énergie des gens en détresse, être reconnu, et pour les idéalistes, on peut se rêver en bienfaiteur de l'humanité.

Lorsqu'on est dégoûté de l'informatique et du bureau, il reste la thérapie-bizness. Il suffit d'investir dans un stage, mais souvent la lecture d'un manuel suffira. » (Joël Labruyère)


Des manuels écrits par les lamas enseignent comment guérir toutes les maladies grâce à leur méditation thérapeutique. Mais ils sont truffés de pieux mensonges, par exemple :

« Le Tantra du Bouddha de médecine a été enseigné directement par le Bouddha Sakyamuni», ça reste à prouver. Et, plus grave, on ajoute :

« Peu avant la venue d’Atîsha (au Tibet), un autre Pandit indien appelé Mrtijnana s’installa au Kham, dans l’est du pays, dans la province de Dergué Dingo. Il y apporta la même tradition qu’Atîsha à savoir la tradition des « Sarma ». C’était un bodhisattva qui vivait comme un mendiant mais après sa mort, un monument funéraire (Skt. ; stoupa ; Tib. : Chorten) fut élevé à sa mémoire. Depuis lors, chaque fois qu’une épidémie de variole menace le pays, des pustules apparaissent sur les parois extérieures du stoupa. Les gens ont l’habitude d’absorber ces pustules qui ont un effet immunisant contre la variole, et le lama auteur de ses lignes, un tantinet charlatan, conclut,
« ce qui fut vérifié officiellement. » (Source : Shamar rinpoché, Editions Dzambala.)

Cette fable est reprise par de nombreux centres du bouddhisme tibétain. Elle est répandue en Occident grâce à la contribution de tibétologues occidentaux. Ces éminents docteurs, enseignants d’universités laïques, sont souvent inféodés à des maîtres ou à des lignages tantriques et tenus par des serments de fidélité.

Malgré les stoupas miraculeux, la pratique du Bouddha de médecine, les pilules de "nectar" et la méditation-panacée universelle, les tibétains étaient terrorisés par la variole ou la petite vérole. Il faut relire le livre du Père Évariste Huc (1813-1860), « Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie et le Tibet », pour comprendre l'effroi des tibétains :

« La crainte que les tibétains ont de la petite vérole, est inimaginable. Ils n’en parlent jamais qu’avec stupeur, et comme du plus grand fléau qui puisse désoler l’espèce humaine. Il n’est presque pas d’année où cette maladie ne fasse à Lhassa des ravages épouvantables ; les seuls remèdes préservatifs que le gouvernement sachent employer, pour soustraire les populations à cette affreuse épidémie, c’est de proscrire les malheureuses familles qui en sont atteintes. Aussitôt que la petite vérole s’est déclarée dans une maison, tous les habitants doivent déloger et se réfugier, bon gré mal gré, loin de la ville, sur les sommets des montagnes ou dans les déserts. Personne ne peut avoir de communication avec ces malheureux, qui meurent bientôt de faim et de misère, ou deviennent la proie des bêtes sauvages. Nous ne manquâmes pas de faire connaître au Régent la méthode précieuse usitée parmi les nations européennes pour se préserver de la petite vérole. Un des motifs qui nous avaient valu la sympathie et la protection du régent, c’était l’espérance que nous pourrions un jour introduire la vaccine dans le Tibet. »
Le Père Régis-Evariste Huc était au Tibet en 1845-46.

Le peuple tibétain était asservi par l’obscurantisme des lamas. Les superstitions, les mantras de guérison et les gris-gris firent régresser le discernement et l’intelligence. Des peuples moins aliénés par les croyances magiques furent capables de lutter contre la terrible maladie. Ce sont les arabes qui trouvèrent les premiers l’inoculation préventive de la variole. Au début du XVIIIe siècle, les Anglais l’apprirent des Turcs. En France, Voltaire fut le premier avocat de l'inoculation, il écrit :

« J’apprends que depuis cent ans les Chinois sont dans cet usage, c’est un grand préjugé que l’exemple d’une nation qui passe pour être la plus sage et la mieux policée de l’Univers. Il est vrai que les Chinois s’y prennent d’une façon différente ; ils ne font point d’incision, ils font prendre la petite vérole par le nez comme le tabac en poudre ; cette façon est plus agréable, mais elle revient au même, et sert également à confirmer, que si on avait pratiqué l’inoculation en France, on aurait sauvé la vie à des milliers d’hommes. »

En réalité, Voltaire ne fut pas le premier avocat de l’inoculation. Il y avait eu en France, surtout de 1723 à 1725, tout un mouvement en faveur de l’insertion (inoculation) de la petite vérole. La première mention de l’inoculation qui ait été faite en France est de 1717. En cette année, une thèse fut soutenue sur ce sujet à Montpellier par Boyer (Encycl., art. INOCULATION).

La variole ou petite vérole a été totalement éradiquée en 1977 grâce à la vaccination. Mais, selon le site 
http://www.vulgaris-medical.com, "l
es complications inhérentes à la vaccine étaient parfois très sévères. En effet, la vaccine, dans certains cas, pouvait entraîner le décès du patient ou laisser des séquelles susceptibles d'entraver le fonctionnement physiologique du système nerveux central."





Mandala :

Le plan dirigé contre l’Esprit

La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cœu...