lundi, mars 12, 2012

Les solutions à la crise





La France est-elle réellement un pays démocratique ? L'accès au suffrage universel n'est-il pas verrouillé par les grands partis qui dissuadent les maires de donner leur signature aux « petits » candidats ?

Jean-Marc Governatori, candidat de l'Alliance écologiste indépendante, est l'un de ces candidats écartés par le système. Il fait la grève de la faim depuis le 28 février pour protester contre le déni démocratique qui l'empêche de se présenter à l'élection présidentielle de 2012.

Déclaration de Jean-Marc Governatori :

« C’est une résolution à la fois grave et mûrement réfléchie que j’ai dû prendre. Je suis contraint de faire une grève de la faim jusqu'au vendredi 16 mars, date du dépôt des parrainages pour la présidentielle.

Je camperai au pied du siège du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel à partir de ce mardi à 16h30 (28 Février) et jusqu’à ce que l’équité en matière d’accès aux médias soit enfin respectée pour l’ensemble des candidats.

Aujourd’hui, l’élection présidentielle n’est qu’une parodie de démocratie. Verrouillée à deux niveaux.

Le premier concerne les parrainages. Les maires s’autocensurent de peur des conséquences de leur geste que ce soit vis-à-vis des subventions des conseils généraux et autres collectivités ou du regard de leurs électeurs. Tant que l’anonymat ne sera pas de mise, le pluralisme politique ne pourra pas être respecté.

D’une manière générale, PS et UMP se partagent le pouvoir et prennent soin (mode de scrutin…), d’un comme un accord, de conserver ce bipartisme hégémonique qui sert aux deux partis de gouvernement.

Le deuxième verrou est le "blacklistage" par les médias et les instituts de sondages. Journalistes et sondeurs cooptent un certain nombre de candidats sur des critères qui leur sont propres, faisant fi des recommandations du CSA. Un vrai cercle vicieux. Si vous n’êtes pas sondé, vous n’êtes pas dans les médias et vice-versa. Vous n’avez donc aucune chance de pouvoir présenter vos propositions au plus grand nombre. Malgré mes nombreuses réclamations auprès du CSA, et les retours positifs de leur part, rien ne bouge.

Les médias qualifient de "grands candidats" tous ceux qui ont pourtant échoué localement ou nationalement. On prépare allègrement une finale présidentielle des plus conventionnelles avec messieurs Sarkozy et Hollande.

Pourtant, l'histoire et le poids économique de notre pays requiert que nous montrions la voie à tellement de populations déboussolées. Ce n'est pas avec les mêmes politiques qui nous ressortent les mêmes programmes que nous préparerons des lendemains qui chantent. En l’absence de choix alternatifs, de nombreux français se tournent malheureusement vers les extrêmes, vers le populisme et le nationalisme.

L’écologie indépendante que je représente est le courant de pensée originelle de l’écologie politique avant que les Verts ne l’aient dévoyée en France. Nous avons toute notre place dans le débat démocratique comme l’atteste un récent sondage (72 % des français interrogés souhaitent que l’Alliance soit présente au premier tour).

Les 1000 bénévoles de l'Alliance écologiste indépendante ont sué sang et eau pour parvenir aujourd'hui à 315 parrainages, mais j’ai bien peur que nous n’arrivions pas à réunir les 500 signatures.

J'en appelle donc aux maires et aux médias afin qu’ils respectent le pluralisme politique, un des piliers garant de notre démocratie. Dans cette grève de la faim, je veux représenter ces millions de Français qui ne se reconnaissent pas dans cette classe politique conventionnelle qui sabote le bien être durable de tous. »
Meilleur gestionnaire de France, détenteur du Trophée de l'Emploi, Jean-Marc Governatori œuvre depuis 20 ans pour l'environnement, le respect des droits de l'homme et de la femme, pour l'enfance en danger...

Jean-Marc Governatori propose des solutions à la crise qui inquiètent sérieusement l'oligarchie politico-financière. En effet, il écrit :
« La spéculation financière est la cause de drames humains et écologiques, l'un allant tôt ou tard avec l'autre. Ce qui est écologiquement déraisonnable est économiquement irrationnel. Elle est très profitable pour quelques uns et permet de gros bénéfices rapides. On peut réglementer. L'Union européenne est une opportunité fabuleuse. On a fait une Europe commerciale, une Europe de la circulation des personnes, on peut faire une Europe financière qui sera profitable au plus grand nombre. L'Europe politique suivra quand les peuples et les élus nationaux seront européens. Cette Europe financière et des cours d'histoire-géographie européens pour nos enfants dans les pays à vocation européenne, affirmeront cette Europe politique.
 […]

Voici comment nous allons construire cette zone européenne réglementée et à laquelle la France pourrait donner l'exemple et l'impulsion :

- Retour de la banque à sa véritable vocation, à savoir celle d'intermédiaire capable de collecter de l'épargne dans le but d'octroyer du crédit.

- Faire coexister banques publiques (au moins 2) et banques privées, en tous cas en France.

- Changer le comportement des banques qui ne jouent plus leur rôle à l'égard de nos entreprises en limitant la concentration bancaire afin de permettre aux régulateurs d'exercer un contrôle effectif sur tous les établissements, sans possibilité d'être surpassés par la taille de ceux-ci.

- Exiger la transparence des comptes des banques.

- Agir pour supprimer les paradis réglementaires en interdisant à nos banques de travailler avec.

-Tenir compte des activités et de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises et ce, afin de pondérer favorablement les risques pris au travers de crédits consentis à ces entreprises, et inciter les banques à les financer dans de meilleures conditions.

- Inciter l'investissement dans les activités à fort contenu de travail et faiblement délocalisable (Economie Sociale et Solidaire) Améliorer l'accès des entreprises aux financements européens dont les crédits ne sont aujourd'hui pas entièrement consommés.

- Permettre l'essaimage d'une monnaie complémentaire type « Sol» (fondante pour qu'elle soit ni spéculable, ni thésaurisable).

- Interdire les crédits à taux variable aux particuliers Supprimer la titrisation des créances et faire la séparation claire entre banques d'affaires et banques de détail, sans financement des unes par les autres. La titrisation permet aux banques de se défaire de leurs crédits aussitôt qu'accordés, et de les vendre sous la forme de créances négociables sur des marchés. L'instrument de la titrisation est dangereux car il soustrait le comportement bancaire d'émission de crédits, donc de risques, à toute régulation prudentielle. En effet, les banques sont normalement limitées dans leur politique de crédit par les règles prudentielles qui les contraignent à réserver du capital propre à près de 10 % du total de leurs encours risqués. Mais les crédits titrisés sortent du bilan des banques : donc, interdire purement et simplement le recours à la titrisation des crédits.

- Toutes les transactions sur les marchés organisés passent par l'intermédiaire d'une chambre de compensation qui est la contrepartie commune de tous les intervenants : elle est l'acheteuse de tous les vendeurs et la vendeuse de tous les acheteurs. La chambre de compensation impose à tous les intervenants des avances de fond appelées dépôts de marge. Les exigences de fonds propres sur les produits dérivés sont ridicules. Il faut donc imposer aux chambres de compensation d'exiger des dépôts de marge beaucoup plus importants (50 %) que les quelques pourcents d'aujourd'hui.

- Les banques ne sont pas les seuls acteurs de la finance. Les investisseurs, quelle que soit leur nature, doivent être soumis à ces ratios, surtout les Hedge Funds qui font de l'évasion réglementaire un élément constitutif de leur stratégie en se domiciliant dans des places financières offshore.

- Rendre la rémunération des traders pleinement algébrique, c'est-à-dire susceptible de valeurs négatives! Les traders auraient ainsi à rembourser sur leurs gains passés les pertes présentes et dans les mêmes proportions. Outre la taxation à 90% de la part des revenus qui excèdent 300 000 euros par an.

- Imposer des minima de sanctions pénales individuelles aux abus de marché (incitation, complicité, tentative de manipulation et manipulation de marché).

- Interdire toute transaction entre les opérateurs financiers de la zone réglementée et les entités des places offshore (les « paradis réglementaires » appelés par d'autres « paradis fiscaux »).

- Imposer des limites aux intervenants sur les principales matières agricoles, énergétiques et sur les métaux pour empêcher la spéculation. Pouvoir exiger d'un intervenant qu'il divulgue sa position et, en cas de tension sur le marché, qu'il la réduise.

- Si la spéculation se nourrit de flux de liquidités, dont le crédit représente une bonne part, il est clair qu'une politique monétaire laxiste contribue aux bulles financières. Mettons en place une politique monétaire dédoublée avec un taux d'intérêt bas pour refinancer les banques à hauteur de leurs concours - l'économie réelle, et un autre taux d'intérêt lourd pour les refinancer à hauteur de leurs concours à la sphère financière.

- Interdire les ventes à découvert (qui consistent à emprunter un titre en pariant sur sa baisse et à le vendre sur les marchés. La vente à découvert « à nu » consiste à vendre un titre sans même l'avoir emprunté auparavant).

- Dans la zone européenne réglementée, les transactions OTC seront purement et simplement interdites. Il n'est pas une transaction sur produits dérivés qui ne sera autorisée si elle ne passe par un marché organisé avec chambre de compensation, évidemment sous tutelle publique, et dans les conditions d'appel de marge conformes à la précédente proposition.

- Limiter l'impact informatique, en imposant un temps minimal de validité pour tout ordre entré dans le carnet d'ordres d'une Bourse avec aussi une obligation de liquidité aux utilisateurs d'algorithmes, histoire de les obliger à rester dans le marché même lorsque les conditions sont devenues adverses.

- Poser clairement le principe selon lequel tous les instruments financiers standardisés et suffisamment liquides ont vocation à être négociés sur des marchés réglementaires (les Bourses) ou des MTF (plate-formes alternatives).

- La liberté de circulation des capitaux entre la zone européenne réglementée et les zones non réglementées sera interdite. Les flux entrant en Europe ne seront admis que si les institutions d'où ils sont originaires sont elles-mêmes soumises de fait à ces normes européennes.

- La finance privée européenne doit oublier les profits mirobolants des bulles et apprendre à se satisfaire de moins. Comme tout le monde aura à la faire.

- Instaurer au niveau européen une taxe de 0.05 % sur les transactions financières

- Créer une agence de notation publique européenne.

- Mettre en place un appareil commun statistique en matière budgétaire.

- Mettre en place un nouvel indicateur de richesse dépassant le PIB, le BEV - (Bien Être du Vivant) reposant sur 12 critères : la part de l'agriculture bio, l'empreinte écologique et son impact sur l'animal, les résultats éducatifs, le délai des décisions de justice et le niveau de délinquance, celui des déficits et impôts, le taux d'emploi et d'activités, la part de l'économie sociale et solidaire, la qualité des logements pour tous, l'espérance de vie, la fréquence des maladies, la situation des enfants, des femmes, des personnes handicapées et des personnes âgées, la pluralité des croyances, des médecines, des médias et des partis politiques.

Le temps de mettre en place cette réglementation européenne, on peut réglementer nos banques, mais aussi travailler les autres solutions. Résoudre la crise financière requiert d'améliorer plusieurs facettes de la société. La seule réglementation est insuffisante, passons au réalisme. Le réalisme en matière de crise financière c'est regarder ce qui coûte et ce qui rapporte, puis en tirer les conséquences ! Pour cela, j'aborderai l'écologie fiscale, l'écologie sanitaire, l'écologie économique et sociale, l'écologie environnementale, l'écologie éducative et l'écologie relationnelle. Il est impossible d'évaluer précisément l'impact de telle ou telle mesure fiscale car les réactions du consommateur et du taxé sont imprévisibles. Le site «Pour une révolution fiscale» est très intéressant et il confirme que dans notre pays plus on est riche moins on paie en proportion ! Je rappelle que même la personne qui dépend du RSA paie beaucoup d'impôts et taxes à travers la TVA sur ses achats, en proportion de son revenu. Mettre de la morale dans l'impôt est indispensable. Les fraudes fiscales et sociales sont inquantifiables précisément, mais elles sont de l'ordre de plusieurs dizaines de milliards d'euros. Les nuits d'hôtels à plus de 10 000 euros pour nos dirigeants politiques sont criminelles. Par ailleurs, accepter que la campagne de chaque présidentiable coûte 10 millions d'euros aux contribuables alors qu'un million suffirait largement, sous prétexte que 100 millions pour 10 candidats est une goutte d'eau par rapport au déficit, est une ignominie. De même, dire qu'il ne faut pas trop taxer les richissimes car cela les ferait fuir, dire que cela rapporte finalement peu, sont deux arguments insuffisants face à la nécessité d'un message fort de solidarité et de morale. Dans ce registre, des PV proportionnels à la cylindrée du véhicule seront bienvenus (c'était le cas en Italie avant Berlusconi).

Les mentalités étant ce qu'elles sont, l'urgence étant ce qu'elle est, la morale et le réalisme appellent une taxation à 90 % sur la part des revenus excédant 300 000 euros annuels. Ou alors une obligation d'investissement dans des micro-projets alternatifs et non polluants. Je comprends très bien des revenus individuels très différents, mais la décence demande certaines limites (en l'occurrence 300 000 euros). L'inégalité est acceptable lorsque le moins bien loti peut se loger dignement, avoir une nourriture saine, pouvoir se déplacer et avoir accès à la culture.

- Donner la capacité de sanction à la Cour des Comptes et aux Chambres des Comptes régionales avec un vrai contrôle de l'utilisation des fonds publics.

- Mettre en place un mécanisme permettant d'évaluer en permanence l'efficacité des dépenses publiques.

- Comparer la fiscalité et l'apport social par habitant des principaux pays, et les faire connaître aux électeurs.

- Il faut aussi agir pour que l'Union européenne instaure une taxe à ses frontières, proportionnelle aux transports des produits. Mieux que démondialiser, on peut mondialiser intelligemment.

- Selon l'économiste Robert Bell, taxer le combustible fossile qui produit l'émission de Co2, pourrait rapporter pour l'Europe des 27, plus de 100 milliards d'euros par an, sans même prendre en compte le nucléaire ! [...]



Lire en ligne « Les 4 solutions à la crise » :


Alliance écologiste indépendante :



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