mardi, mai 15, 2012

Dégradation de la santé





Apparition de familles cancéreuses

Prenons l'exemple du cancer. Alors qu'il y a deux générations, il atteignait essentiellement des individus de plus de 60 ans, il survient de nos jours chez des êtres de plus en plus jeunes.

Les méthodes de traitement sont sans doute devenues plus efficaces mais, comme rien n'est entrepris à titre préventif pour augmenter la résistance du malade et, par là, supprimer la raison même de sa maladie, bien souvent celle-ci se manifeste à nouveau après un délai plus ou moins long, soit sous la forme de métastases dérivées de la première atteinte, soit sous celle d'une tumeur maligne de nature différente.

Chez telle jeune fille de 15 ans, par exemple, une jambe où s'était développé un ostéosarcome malin dut être sacrifiée pour lui sauver la vie, mais aucune modification de sa façon de vivre n'étant intervenue, elle fut atteinte d'un cancer du sein à 24 ans.

De la grand-mère à la petite-fille, il y eut une antéposition du cancer de 47 ans. Dans la génération intermédiaire, la mère fut atteinte d'une arthrite rhumatoïde grave, autre réponse aux mêmes erreurs, aux mêmes facteurs toxi-infectieux que ceux qui sont en cause dans la genèse du cancer.

En 1980, j'affirmais que la probabilité de contracter un cancer, pour un individu donné, si l'un de ses proches parents s'en trouvait atteint, n'était pas plus forte que pour l'ensemble de la population. Cela n'est plus vrai aujourd'hui.

Sont apparues de plus en plus nombreuses des familles de cancéreux. Notre race dégénère. D'une génération à l'autre, dans les familles, le cancer survient de plus en plus tôt dans la vie. On dit qu'il y a antéposition de la maladie et celle-ci atteint 10 ans, 20 ans, 30 ans et davantage. Fait nouveau : dans ces mêmes familles, et sous l'effet probable des mêmes agressions, apparaissent, le plus souvent entre 20 et 40 ans, des cas de détérioration grave du système nerveux (maladie appelée sclérose en plaques).

Dans les journaux médicaux (Technical Report of the WHO-Expert Committee and Disability Prevention and Rehabilitation, 1980), on peut lire que, selon toute probabilité, la Terre comptera dans 20 ans environ 3 milliards d'habitants, dont 10 %, soit 300 millions, seront infirmes ! Évaluation optimiste, car elle suppose que le taux des individus valides restera stable. Or, rien n'est moins sûr tant la proportion des enfants déficients ou malformés et la fréquence des maladies chroniques invalidantes, telle la sclérose en plaques, augmentent d'année en année.

Les savants sont unanimes à affirmer que cette augmentation inquiétante est liée à notre civilisation et que des mesures énergiques de prévention devraient être prises, mais aucun plan précis n'est proposé par ceux qui nous gouvernent et dont dépend notre destinée. Au cours de cet ouvrage seront présentées les histoires médicales de familles qui illustrent ce que je viens d'énoncer, cela dans le but d'inciter chacun à prendre des mesures préventives et tout spécialement à normaliser son alimentation.

Voici un premier exemple : Deux futurs cancéreux se marient. Ayant vécu ensemble et mangé à la même table, donc commis les mêmes erreurs alimentaires, ils décèdent tous les deux à 75 ans, l'un d'un cancer du poumon, l'autre d'un cancer du sein. Ils ont mis au monde six enfants, qui ont hérité des mêmes mœurs nutritionnelles. Les trois fils décèdent entre 54 et 56 ans de cancer (de la vessie et des intestins), vingt ans plus jeunes que leurs parents. Les trois filles échappent au cancer, mais sont atteintes d'arthrose invalidante, autre maladie dégénérative de civilisation.

Des trois enfants issus de l'un des cancéreux, une fille est atteinte de sclérose en plaques à 31 ans et devient invalide à 38 ans. Cette maladie dégénérative gravissime se manifeste ainsi vingt ans plus tôt que le cancer du père, quarante ans plus tôt que le cancer des grands-parents. Dans une quatrième génération, l'enfant est atteint dès la première année de vie d'un eczéma dit atopique, maladie dégénérative que la médecine officielle ne sait pas soigner, mais qui disparaît dès que l'alimentation est équilibrée et tout spécialement dès que le beurre, à l'influence perméabilisante sur la muqueuse intestinale, est supprimé et remplacé par des huiles pressées à froid et riches en acides gras polyinsaturés (vitamines F).

Autre exemple : Dans une première génération, un seul parent sur quatre meurt d'un cancer à 73 ans. Dans la génération suivante, trois des sept descendants de ces deux familles meurent de cancer, tous les trois à plus de 70 ans : le cancer est donc encore resté parmi eux une maladie de la vieillesse. Dans la troisième génération, il y a affaiblissement de la race : l'une des deux filles, issues d'un père mort de cancer à 71 ans et d'une mère décédée d'un infarctus du myocarde à 83 ans, tombe malade de sclérose en plaques à 42 ans, soit dans la force de l'âge, au moment du rendement social maximal. Chacun sait que la sclérose en plaques ou multiloculaire entraîne une invalidité progressive (du moins si elle n'est pas soignée selon les règles que j'ai décrites dans Soyez bien dans votre assiette..., p. 270, et dans la brochure La sclérose en plaques est guérissable). Le beau-père de cette femme, elle-même descendante d'un cancéreux, est décédé à 70 ans d'un cancer de l’œsophage. Issus de cette union, les trois enfants nés entre 1950 et 1959 doivent être considérés comme des individus à haut risque. Leur mère, ma patiente, a perdu la santé parce qu'elle s'est nourrie de façon moderne, hautement dévitalisée, malsaine. Ces mœurs alimentaires, elle les a transmises à ses enfants. Ma malade a actuellement corrigé son alimentation ainsi que celle de son époux, mais les enfants, aujourd'hui adultes et inconscients de ce qui les menace, le feront-ils, comme le voudrait le simple bon sens ?

Dr Catherine Kousmine


Sauver votre corps

Changer son alimentation et écouter son corps pour être en bonne santé

Les progrès de la médecine nous permettent de vivre plus longtemps, de surmonter de nombreuses maladies. Et pourtant, le nombre de malades ne cesse de croître. On le sait aujourd'hui, notre alimentation est responsable d'un nombre considérable de maux. Nous mangeons mal, nous vivons mal. Notre organisme est fragilisé, et les régimes à la mode n'arrangent rien. Le Dr Kousmine lance un cri d'alarme, pour nous et nos enfants. Véritable bible de la diététique, ce livre nous apprend à mieux nous alimenter pour être résistants à la maladie.


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