Apparition
de familles cancéreuses
Prenons
l'exemple du cancer. Alors qu'il y a deux générations, il
atteignait essentiellement des individus de plus de 60 ans, il
survient de nos jours chez des êtres de plus en plus jeunes.
Les
méthodes de traitement sont sans doute devenues plus efficaces mais,
comme rien n'est entrepris à titre préventif pour augmenter la
résistance du malade et, par là, supprimer la raison même de sa
maladie, bien souvent celle-ci se manifeste à nouveau après un
délai plus ou moins long, soit sous la forme de métastases dérivées
de la première atteinte, soit sous celle d'une tumeur maligne de
nature différente.
Chez
telle jeune fille de 15 ans, par exemple, une jambe où s'était
développé un ostéosarcome malin dut être sacrifiée pour lui
sauver la vie, mais aucune modification de sa façon de vivre n'étant
intervenue, elle fut atteinte d'un cancer du sein à 24 ans.
De la
grand-mère à la petite-fille, il y eut une antéposition du cancer
de 47 ans. Dans la génération intermédiaire, la mère fut atteinte
d'une arthrite rhumatoïde grave, autre réponse aux mêmes erreurs,
aux mêmes facteurs toxi-infectieux que ceux qui sont en cause dans
la genèse du cancer.
En 1980,
j'affirmais que la probabilité de contracter un cancer, pour un
individu donné, si l'un de ses proches parents s'en trouvait
atteint, n'était pas plus forte que pour l'ensemble de la
population. Cela n'est plus vrai aujourd'hui.
Sont
apparues de plus en plus nombreuses des familles de cancéreux. Notre
race dégénère. D'une génération à l'autre, dans les familles,
le cancer survient de plus en plus tôt dans la vie. On dit qu'il y a
antéposition de la maladie et celle-ci atteint 10 ans, 20 ans, 30
ans et davantage. Fait nouveau : dans ces mêmes familles, et sous
l'effet probable des mêmes agressions, apparaissent, le plus souvent
entre 20 et 40 ans, des cas de détérioration grave du système
nerveux (maladie appelée sclérose en plaques).
Dans les
journaux médicaux (Technical Report of the WHO-Expert Committee
and Disability Prevention and Rehabilitation, 1980), on peut lire
que, selon toute probabilité, la Terre comptera dans 20 ans environ
3 milliards d'habitants, dont 10 %, soit 300 millions, seront
infirmes ! Évaluation optimiste, car elle suppose que le taux des
individus valides restera stable. Or, rien n'est moins sûr tant la
proportion des enfants déficients ou malformés et la fréquence des
maladies chroniques invalidantes, telle la sclérose en plaques,
augmentent d'année en année.
Les
savants sont unanimes à affirmer que cette augmentation inquiétante
est liée à notre civilisation et que des mesures énergiques de
prévention devraient être prises, mais aucun plan précis n'est
proposé par ceux qui nous gouvernent et dont dépend notre destinée.
Au cours de cet ouvrage seront présentées les histoires médicales
de familles qui illustrent ce que je viens d'énoncer, cela dans le
but d'inciter chacun à prendre des mesures préventives et tout
spécialement à normaliser son alimentation.
Voici un
premier exemple : Deux futurs cancéreux se marient. Ayant vécu
ensemble et mangé à la même table, donc commis les mêmes erreurs
alimentaires, ils décèdent tous les deux à 75 ans, l'un d'un
cancer du poumon, l'autre d'un cancer du sein. Ils ont mis au monde
six enfants, qui ont hérité des mêmes mœurs nutritionnelles. Les
trois fils décèdent entre 54 et 56 ans de cancer (de la vessie et
des intestins), vingt ans plus jeunes que leurs parents. Les trois
filles échappent au cancer, mais sont atteintes d'arthrose
invalidante, autre maladie dégénérative de civilisation.
Des
trois enfants issus de l'un des cancéreux, une fille est atteinte de
sclérose en plaques à 31 ans et devient invalide à 38 ans. Cette
maladie dégénérative gravissime se manifeste ainsi vingt ans plus
tôt que le cancer du père, quarante ans plus tôt que le cancer des
grands-parents. Dans une quatrième génération, l'enfant est
atteint dès la première année de vie d'un eczéma dit atopique,
maladie dégénérative que la médecine officielle ne sait pas
soigner, mais qui disparaît dès que l'alimentation est équilibrée
et tout spécialement dès que le beurre, à l'influence
perméabilisante sur la muqueuse intestinale, est supprimé et
remplacé par des huiles pressées à froid et riches en acides gras
polyinsaturés (vitamines F).
Autre
exemple : Dans une première génération, un seul parent sur quatre
meurt d'un cancer à 73 ans. Dans la génération suivante, trois des
sept descendants de ces deux familles meurent de cancer, tous les
trois à plus de 70 ans : le cancer est donc encore resté parmi eux
une maladie de la vieillesse. Dans la troisième génération, il y a
affaiblissement de la race : l'une des deux filles, issues d'un père
mort de cancer à 71 ans et d'une mère décédée d'un infarctus du
myocarde à 83 ans, tombe malade de sclérose en plaques à 42 ans,
soit dans la force de l'âge, au moment du rendement social maximal.
Chacun sait que la sclérose en plaques ou multiloculaire entraîne
une invalidité progressive (du moins si elle n'est pas soignée
selon les règles que j'ai décrites dans Soyez bien dans votre
assiette..., p. 270, et dans la brochure La sclérose en
plaques est guérissable). Le beau-père de cette femme,
elle-même descendante d'un cancéreux, est décédé à 70 ans d'un
cancer de l’œsophage. Issus de cette union, les trois enfants nés
entre 1950 et 1959 doivent être considérés comme des individus à
haut risque. Leur mère, ma patiente, a perdu la santé parce qu'elle
s'est nourrie de façon moderne, hautement dévitalisée, malsaine.
Ces mœurs alimentaires, elle les a transmises à ses enfants. Ma
malade a actuellement corrigé son alimentation ainsi que celle de
son époux, mais les enfants, aujourd'hui adultes et inconscients de
ce qui les menace, le feront-ils, comme le voudrait le simple bon
sens ?
Dr
Catherine Kousmine
Sauver
votre corps
Changer
son alimentation et écouter son corps pour être en bonne santé
Les
progrès de la médecine nous permettent de vivre plus longtemps, de
surmonter de nombreuses maladies. Et pourtant, le nombre de malades
ne cesse de croître. On le sait aujourd'hui, notre alimentation est
responsable d'un nombre considérable de maux. Nous mangeons mal,
nous vivons mal. Notre organisme est fragilisé, et les régimes à
la mode n'arrangent rien. Le Dr Kousmine lance un cri d'alarme, pour
nous et nos enfants. Véritable bible de la diététique, ce livre
nous apprend à mieux nous alimenter pour être résistants à la
maladie.