Le rêve de l'Aborigène 2012, photo Félix
Il y avait beaucoup de monde à Airvault (79)
pour le dixième anniversaire du festival Le rêve de l'aborigène (du 20 au 23 juillet 2012).
Le
rêve de l'Aborigène selon l'agenda du Routard :
« Cette
véritable invitation à la découverte de la culture aborigène est
en fait le seul festival français de didgeridoo (sorte de flûte), à
la guimbarde et au chant diphonique. Il est dédié à ces trois
instruments ancestraux et aux cultures dont ils sont issus. En plus
des concerts sur une prairie de 15 hectares, aussi des expositions,
des stands et des ateliers autour des peuples premiers, des films et
des animations en présence d'associations humanitaires et d'artistes
du monde entier. En 2011, ils viennent d'Australie, de Mongolie,
d'Inde et du Gabon.
Le festival Le rêve de l'Aborigène véhicule la notion de respect de la nature et de l'humain, de conscience écologique : panneaux solaires, restauration bio, tri des déchets... Chaque année, un cèdre est planté en signe de la renaissance du festival et pour la reforestation. Enfin, pour marquer la solidarité avec les peuples indigènes victimes de l'alcool, la fête est 100 % sans alcool... et d'autant plus folle. »
Les
Aborigènes sont-ils télépathes ?
Questionnés
sur la télépathie, les aborigènes présents au festival ont dit
qu'elle ne serait pratiquée que par des hommes-médecine.
Dans
son best-seller, Message
des hommes vrais au monde mutant, l'américaine
Marlo Morgan fait comprendre que tous les aborigènes ont la faculté de
communiquer par télépathie :
« La
journée commença comme les autres et je ne pressentis rien de ce
qui m'était réservé, écrit Marlo Morgan. Seul fait exceptionnel,
nous prîmes un petit déjeuner. La veille, sur la piste, nous étions
passés près d'une meule à grain. C'était un gros rocher ovale et
très lourd, trop lourd à transporter, si bien qu'on le laissait là,
à la disposition des voyageurs assez chanceux pour avoir du grain à
moudre. Les femmes avaient réduit des tiges en fine poudre qu'elles
avaient mélangée avec une herbe à goût salé et de l'eau, pour
faire des galettes qui ressemblaient à des petites crêpes.
Durant
notre prière matinale, face à l'est, nous remerciâmes pour toutes
ces bénédictions et adressâmes notre message quotidien au royaume
de la nourriture. Un jeune homme vint se placer au centre du groupe
et parla. On m'expliqua qu'il s'offrait pour une tâche spéciale ce
jour-là et il quitta le campement très tôt, nous précédant sur
notre route.
Nous
marchions depuis plusieurs heures quand l'Ancien s'arrêta et
s'agenouilla. Tout le monde l'entoura tandis qu'il restait à genoux,
oscillant doucement, les bras étendus devant lui. Je demandai à
Ooota ce qui se passait, mais il me fit signe de me taire. Personne
ne parlait, les visages étaient attentifs. À la fin Ooota se tourna
vers moi et me dit que le jeune éclaireur nous envoyait un message
demandant la permission de couper la queue du kangourou qu'il venait
de tuer.
Je
compris alors pourquoi le groupe était tellement silencieux toute
la journée quand nous marchions : la tribu communiquait la plupart
du temps par télépathie. On n'entendait rien, mais des messages
s'échangeaient entre des gens à trente-cinq kilomètres de
distance. Comme c'était le cas en ce moment même. [...]»
Message
des hommes vrais au monde mutant
est présenté comme le témoignage authentique d’une initiation
qu’aurait vécue Marlo Morgan auprès des Aborigènes d'Australie.
Le livre devient rapidement un best-seller. Mais pour les Aborigènes,
Message
des hommes vrais au monde mutant
n'est qu'un tissu d'affabulations. Confrontés à huit aborigènes,
les « Anciens », Marlo Morgan finira par admettre que
son livre n'est qu'une fiction. Les
éditions ultérieures du livre mentionnent :
« Ceci
est un livre de fiction inspiré par une expérience, vécue en
Australie, mais qui aurait pu l'être en Afrique ou en Amérique du
Sud, partout où il existe encore un sens véritable de la
civilisation. Qu'à travers mon histoire, le lecteur entende son
propre message. »
Marlo
Morgan