Paul-Georges
Sansonetti reprend des thèses de René Guénon et critique le
cosmopolitisme et le nomadisme modernes. Toutefois, rappelons que
René Guénon, immigré français converti à l'islam, a terminé sa
vie en Égypte.
Il
est maintenant certain que des événements marquants ne sont pas le
fait du hasard mais résultent d'une action secrète menée par des
personnages qui, la plupart du temps, demeurent prudemment dans
l'ombre : « inconnus parmi les inconnus mais puissants parmi les
puissants », pour reprendre ici une formule entendue jadis dans un
célèbre feuilleton télévisuel français (Il
s'agissait d'une série tragi-comique intitulée Les
Compagnons de Baal). On dénomme «
conspirationnisme » ou encore « théorie du complot» ce soupçon
d'instrumentation de l'Histoire.
Croire
à un complot ou simplement se poser des questions sur l'existence
possible de manipulations dans les coulisses de la politique mondiale
vous rendra obligatoirement suspect aux yeux de ce que nous
conviendrons de nommer l'« idéologiquement correct ». Toutefois,
malgré cela, nombre de personnes font preuve de scepticisme à
l'égard des versions gouvernementales concernant des faits
particuliers. Pour s'en convaincre, il suffit de voir quelle
polémique prend actuellement de l'ampleur au U. S. A. sur la
tragédie du 11 septembre 2001 ; et ce, à la suite de révélations
et d'enquêtes qui contredisent gravement la thèse officielle. Il
serait loisible de citer d'autres exemples, moins dramatiques
heureusement, qu'illustrent de colossaux scandales financiers. De
chaque côté de l'Atlantique, des citoyens se disent « on nous ment
» et la fameuse phrase affirmant que « la vérité est ailleurs
»(Devise de la célébrissime série télé X
Files.) rallie
tous les esprits rebelles au « nouvel ordre mondial » concocté par
ceux qui, sous couvert d'organismes officiels (et officieux, sont
fréquemment les agents d'une« centrale» totalement secrète dont
nous allons parler. Des agents, précisons-le, pas obligatoirement
conscients du plan général élaboré par la centrale en question.
Dotés de pouvoirs décisionnaires à l'échelon international, ces
individus apparaissent d'autant plus motivés qu'ils sont convaincus
du bien fondé de la «mondialisation» : l'avenir des peuples ne
pouvant, selon eux, que s'inscrire dans le contexte d'une éradication
des identités ethnoculturelles afin de laisser place à une société
planétaire dont l'unique finalité consisterait à « faire tourner
» un système économico-financier. Le citoyen d'un futur proche ne
serait enraciné nulle part mais trouverait sa banque partout.
En
vérité, ces stratégies mondiales ne sont que la « couverture
extérieure » d'un projet d'envergure faisant référence à des
concepts d'autant plus redoutables qu'ils conduisent à tenter de
contrecarrer par les moyens les plus divers (y compris le terrorisme
et le déclenchement de guerres) la marche des événements telle que
l'explicitait la Tradition. Pour comprendre quels sont les enjeux,
c'est la conception cyclique de l'Histoire qu'il faut aborder à
présent.
LES
QUATRE ÂGES ET L'INVOLUTION
Selon
les sociétés antiques, le cycle de l'Humanité actuelle se partage
en quatre périodes principales. Ce thème est présent dans les
textes sacrés de différents peuples, principalement indo-européens,
des écrits védiques jusqu'à ceux des Vikings. La civilisation
hellénique, par la voix d'Hésiode (qui vivait au VIIIe siècle
avant notre ère) associait chacun des Âges à un
métal.
En
premier, l'Or symbolisait la perfection lumineuse d'une humanité
supérieure. Puis, au fur et à mesure que se succédèrent les Âges
d'Argent, d'Airain et de Fer, l'espèce humaine, perdant
progressivement les prodigieuses capacités qui étaient siennes aux
commencement du cycle, entra dans une longue phase involutive et
non pas évolutive comme se plaisent à le croire paléontologues et
historiens. À la fin de l'Âge de fer, l'immense majorité des êtres
se retrouve privée du souvenir des temps premiers et, en
conséquence, de ce qui pouvait encore constituer une référence
d'ordre spirituel capable de faire obstacle à la disparition des
spécificités nationales et régionales.
En
effet, déraciné du sol ancestral, « nomadisé » (selon le souhait
de Jacques Attali) par sa profession ou ses loisirs qui l'envoient
d'un bout à l'autre de la planète, un tel être perd
obligatoirement les repères ethnoculturels inhérents à son
éducation et qui, bien que souvent succincts, faisaient écho à des
thèmes fondateurs. Ainsi, autrefois, sur les bancs de l'école, un
Français de souche découvrait ses lointains ancêtres: d'abord
mystérieux constructeurs
de mégalithes, puis celtes, gallo-romains, francs et, à partir de
ces derniers, le monde médiéval où, recueillant le savoir, des
monastères enseignaient aux chevaliers à n'exister que par une
droiture pareille à l'épée tandis et que des fraternités du
travail érigeaient basiliques et cathédrales rassemblant toute la
société. Sur la base de ces connaissances élémentaires, des
données plus énigmatiques pouvaient transparaître ; telles, entre
autres, que la fameuse « ligne rouge » (réactivée par les
Mérovingiens) devenue le méridien de Paris et dont le rôle secret
- mais lisible pour toute personne s'intéressant à l'ésotérisme
et à l'œuvre de René Guénon en particulier - consistait à
rappeler l'existence du « Centre suprême ». Situé dans l'extrême
nord du monde, jouxtant le Pôle, ce lieu aurait vu, durant l'Âge
d'Or, l'épanouissement d'une supra humanité à l'origine des
civilisations que devait porter notre continent. Inutile de dire que
ce concept est proprement inadmissible pour les historiens officiels.
Comme
le montrent Guénon et les principaux penseurs de la Tradition, le
Centre suprême ayant disparu avec l'Âge premier, des « centres
secondaires » furent créés de façon à faire en sorte que le
souvenir de ce qui existait au commencement perdure dans les esprits.
C'est ainsi que le cœur sacré du monde grec antique, Delphes,
constituait un « centre secondaire » symboliquement relié à l'Âge d'Or par la
lumineuse figure d'Apollon. Avaricum (Bourges) en Gaule, Rome pour le
monde italique, Toletum (Tolède) avec les Celtibères ou le mont Om
chez les Daces (devenus des Roumains) en sont d'autres exemples
européens. Cette «géographie sacrée» (selon la formule de Jean
Richer), ou « géographie symbolique » (pour Guénon), sinon
«secrète» (dirait Robert Maestracci) « et désormais clandestine »
(ajouterait Pierre-Émile Blairon) jointe à tout un légendaire
local et régional, enracinait des images fondamentales - puisque
répondant aux fondements de l'être ainsi qu'à ceux, occultés, de
la civilisation - offrant, en certaines circonstances, la possibilité
de retrouver les véritables origines de l'Humanité ou, pour le
moins, d'une partie d'entre elle car tous les peuples n'ont pas le
même destin.
C'est
donc la mise en mémoire de l'Âge d'Or qu'une certaine idéologie en
révolte contre l'ordre divin et qui allait devenir prédominante
dans le monde modernes c'est efforcée d'effacer. René Guénon a
dénommé « antitradition » cette idéologie. Mais quelle en est
donc l'origine ?
DE
L'HYBRIS A
L'ANTITRADITION
Hésiode
nous dit que l'Hybris, l'infatuation du « moi »
humain, l'orgueil, serait apparu dès l'Âge d'Argent. Les individus,
«ne pouvant détourner leur immense violence les uns des autres »
et « privant les dieux immortels de leur culte », furent donc
saisis par l'« égoïté » qui suscite l'antagonisme et,
conséquemment, ils se détournèrent du respect qu'implique l'ordre
divin.
L'Hybris
devait s'accentuer encore à l'Âge d'Airain et marquer si
fortement les populations vouées à subir le dernier Âge placé
sous le signe du Fer que, prévient Hésiode.« chacun détruira la
ville de l'autre » et, en un temps où l'on honorera « le fauteur
d'injustice»,« le mal n'aura plus de remède ».
Évoquant
l'engloutissement de l'Atlantide dans son Critias, Platon
précise que c'est l'orgueil de ses princes qui fut à l'origine de
cette catastrophe. En effet, nous dit-il, «tant que la nature du
dieu se fit sentir suffisamment en eux, ils obéirent aux lois et
restèrent attachés au principe divin auquel ils étaient apparentés
». Ainsi, «ils n'étaient pas enivrés par le plaisir de la
richesse( ... ) Mais quand la portion divine qui était en eux
s'altéra par un fréquent mélange avec un élément mortel
considérable et que le caractère humain prédomina ( ... ) ils se
conduisirent indécemment ( ... ) tout infectés qu'ils étaient
d'injuste convoitise et de l'orgueil de dominer ».
Comme
on le voit, la prédominance de l'humain développe l'Hybris et,
conséquemment, provoque le rejet de la dimension spirituelle - et
des lois divines qui lui sont indissociables - tandis que surgit un
irrépressible désir de richesse matérielle annonciateur de
l'obsession affairiste et bancaire du présent monde. Là serait la
source ténébreuse de l'antitradition.
Si
l'on fait correspondre les quatre Âges de la tradition védique
indienne qui, en tout, durent 60.000 ans – un manvantara –
à ceux que mentionne Hésiode, 24.000 ans seraient dévolus à l'Or,
18.000 à l'Argent, 12.000 à l'Airain et 6000 au Fer. À en croire
certains auteurs, l'Atlantide aurait été engloutie environ moins
10.000 ans avant notre ère, date qui situerait l'événement au
milieu de l'Âge d'Airain.
Durant
les millénaires qui suivirent ce cataclysme, les civilisations en
gardèrent le souvenir et, à partir de centres secondaires et de
mythes spécifiques, des autorités spirituelles s'efforcèrent
d'éviter que les influences pernicieuses, cause du désastre
atlante, ne contaminent les mentalités. Ce qui explique, dans
l'Égypte antique, l'omniprésence du « dieu » redoutable, Seth,
symbolisant l'état d'esprit qui, en chaque individu, s'oppose avec
virulence aux puissances divines. On peut en dire autant de Loki,
équivalent de Seth dans la religion des Vikings. Ces deux entités
renvoient à un même concept de verrouillage et d'en fermement, de
barrage et d'arrêt. En effet, l'initiale hiéroglyphique du nom Seth
représente un verrou exprimant l'idée de « fermeture » que
manifeste ce « dieu » associé à l'aridité (donc à l'absence de
vie) du désert et, selon certains philologues, le nom de Loki aurait
donné en français un mot dérivé du germanique, «loquet», tandis
qu'en anglo-saxon fock signifie « serrure», « fermeture ».
Pour la tradition chrétienne, le diable, étymologiquement, est
celui qui coupe le chemin, sous entendu qui fait obstacle au sacré.
On pourrait dire que le « blocage » représenté par ces figures
maléfiques va prendre corps dans la pensée humaine - principalement
européenne - à travers des interprétations matérialistes et «
mécanistes » de l'existence et de l'univers.
Guénon
et d'autres penseurs montrent que l'antitradition est indissociable
de la « matérialisation du monde ». De fait, les anciens peuples
et ceux qu'un certain Occident scientiste et imbu de lui-même a
qualifié de « primitifs » percevaient la dimension spirituelle de
toute chose. Ainsi l'individu n'était pas réduit, comme
actuellement, à sa seule existence physiologique – matérielle –
puisqu'il se savait possesseur d'un « Double », corps de nature
subtile et, disent tous les enseignements initiatiques, support
d'états par lesquels émergerait l'immortalité d'une personne.
Selon la pensée matérialiste les êtres et les choses n'ont
d'existence que par leur densité. Désormais, tout se ramenant à la
substance, les humains ne sont que des corps périssables et rien ne
survit lorsque la physiologie entre en décomposition. Dans ces
conditions comment le divin aurait-il une existence ? À cet égard,
il est pour le moins significatif qu'un nombre important de
scientifiques proclament haut et fort leur athéisme.
Pour
autant, n'allons pas croire que c'est également le cas des individus
formant le sommet de l'antitradition. Ces derniers savent
parfaitement à quoi s'en tenir, tant sur la notion de divin que sur
celle de cycle et c'est précisément parce qu'ils ont connaissance
de cela qu'on les devine farouchement déterminés à réaliser leur
projet planétaire de suppression des diversités ethnoculturelles
reliant chaque peuple à son fondement originel.
«
LE RÈGNE DE LA QUANTITÉ » ET LA FINANCE
Au
cours des siècles, les personnages dont nous parlons apprirent
à se servir avec une rare habileté des situations sociétales
qu'engendraient obligatoirement les lois de l'involution. En
particulier, pour ne prendre que l'une de ces lois, ce que Guénon a
précisément nommé - titre de l'un de ses ouvrages les plus
magistraux - Le Règne de la Quantité. Un règne qui, de nos
jours, a pour effet le développement exponentiel de la population
mondiale, entraînant la nécessité de productions pléthoriques
dans tous les domaines, aussi bien pour le nécessaire que pour le
superflu puisque l'impératif prioritaire de la présente
civilisation se résume à un verbe: vendre ! Nous vivons dans un
monde marchand et la monnaie s'impose comme l'expression la plus
évidente de la quantification. Tout est désormais subordonné aux
flux monétaires et chaque personne en est dépendante. li est alors
évident que la finance internationale (pléonasme !) joue un rôle
essentiel dans le conditionnement des individus en les rendant
dépendants d'un réseau complexe et contraignant de servitudes
matérielles qui, la vie durant, les écarteront de toute perception
de concepts susceptibles de rappeler les origines. Annonçant à
saint Jean l'écroulement de la Babylone symbolique – sorte de
nouvelle Atlantide par l'orgueil et la richesse – un ange, en
apostrophant la cité maudite, proclame la raison de cette
destruction : « parce que tes marchands étaient les potentats de la
terre, parce que tes maléfices ont jeté toutes les nations dans
l'égarement ».
En
outre, un second barrage a été mis en place sous l'apparence d'un
mouvement informel apparu voici quelques décennies et dénommé new
age. Ses multiples expressions - et certaines sectes en émanent
– constituent une sorte d'exutoire spiritualisant en regard du
matérialisme ambiant. De l'alimentation « bio » à des séances de
méditation (mêlant yoga, Zen et techniques dites « relaxantes »
utilisant des fonds sonores) en passant par des dérivés de la
psychanalyse, le new age se propose d'adoucir les contraintes
du monde moderne. Une façon aussi d'insinuer qu'il n'y a pas
incompatibilité entre les sociétés traditionnelles et la nôtre
tandis que l'on assiste à la constitution d'une sorte de patchwork
élaboré à partir de fragments de traditions diverses
récupérées aux quatre coins de la planète et répondant à une
volonté de mondialiser le sacré ; ce qui ajoute encore à la
confusion générale et, on l'aura compris, n'a pas d'autre but que
de gommer les spécificités propres à chaque ethnie. Pour les
personnes choisissant cette voie en espérant s'extraire de la
sécheresse utilitariste régissant les actuelles sociétés, il ne
faut donc pas s'attendre à d'éventuelles retrouvailles avec les
origines. Le new age n'est qu'une annexe sournoise (et, là
encore, souvent très lucrative) de la modernité.
DÉMASQUER
L'ANTITRADITION
l'espoir
de certains, une élite spirituelle parvenait à émerger, elle ne
pourrait en aucun cas inverser le courant puisque la masse des
peuples demeurerait imperméable à tout ce qui ne relève pas de
préoccupations bassement matérielles et cantonnées dans
l'étroitesse humaine. L'actuel spectacle d'une civilisation en
pleine confusion et déliquescence pourrait faire croire que
l'antitradition et ses agents sont parvenus à leurs fins.
Cependant,
au début de cette brève étude, nous disions que, malgré les
efforts déployés par l'antitradition pour occulter ses manœuvres
de politique internationale, une partie du public se montre de moins
en moins dupe. C'est en déchirant progressivement un rideau de
leurres que des individus déterminés parviendront à entrevoir ce
qui a été dissimulé aux peuples de la planète. Alors on
découvrira que sous prétexte d'établir la mondialisation
il s'agissait en réalité d'arracher ces peuples (quelle qu'en soit
l'ethnie, faut-il le préciser) à leurs terres ancestrales,
physiquement mais surtout moralement, afin de leur imposer une
existence uniquement fondée sur la dévotion de l'argent ... et la
crainte d'en être dépourvu ! Le sentiment tenace qu'il existe une
organisme directeur secret contrôlant toute la haute finance afin de
remodeler le monde – en défaisant ou refaisant des nations lorsque
nécessaire – conduira inévitablement à l'interrogation suivante
: dans quel but ? La réponse est déjà connue des esprits rebelles
qui, parallèlement aux orchestrateurs de l'antitradition, possèdent
une vision cyclique (et non point, redisons-le, progressiste) de
l'Histoire : faire en sorte qu'au moment où le dernier Âge
s'achèvera, les conditions requises pour le retour de la Tradition
ne soient plus réunies et que les peuples se révèlent dans
l'incapacité d'exister selon des valeurs – non cotées en Bourse !
– qui constituaient la normalité du monde traditionnel et sont
maintenant en exil des consciences. Des valeurs nommées droiture,
honneur, humilité (inverse de l'Hybris), fidélité, don de
sa personne et, au sens médiéval du terme, « cœur »,
c'est-à-dire le courage inséparable de la générosité. Alors,
même si, selon l'espoir de certains, une élite spirituelle
parvenait à émerger, elle ne pourrait en aucun cas inverser le
courant puisque la masse des peuples demeurerait imperméable à tout
ce qui ne relève pas de préoccupations bassement matérielles et
cantonnées dans l'étroitesse humaine.
Mais,
ainsi que le précisent les textes sacrés, ce serait oublier que le
triomphe d'un pareil cosmopolitisme voué à la quantité ne sera que
de courte durée. L'achèvement du cycle devant obligatoirement
marquer l'éviction de tout ce qui ne s'inscrit pas dans la procédure
d'un retour de l'Âge d'Or. Car, selon l'analyse pertinente de René
Guénon, « Le redressement de l'instant ultime doit apparaître, de
la façon la plus exacte, comme un renversement de toute chose par
rapport à l'état de subversion dans lequel elles se trouvaient
immédiatement avant cet instant même ». Reste que, par l' Hybris qui les aveugle, les hauts responsables de l'antitradition ne
peuvent qu'ignorer ces propos et se condamnent à une dramatique
fuite en avant.
Paul-Georges Sansonetti
N°
6 de la revue « Hyperborée », éditée par le CRUSOE,
Centre de Rechercha Universitaire Sur les Origines de l'Europe.
Contre-initiation, buts et méthodes
http://bouddhanar.blogspot.fr/2012/05/contre-initiation-buts-et-methodes.html
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