En 2015, Netanyahu, le boucher de la Palestine, déclara : "Hitler ne souhaitait pas exterminer les juifs". Le Premier ministre israélien accusa le mufti de Jérusalem, Haj Amin al-Husseini, d'avoir soumis l'idée au Führer. (Source : Le Point)
"Un
jour, j'ai trouvé un livre dans la bibliothèque de mon grand-père,
un livre de 1939, tout jaune et sentant le vieux papier, un livre
dédicacé pour mon grand-père par l'auteur lui-même (André
Lorulot). Un livre au titre choc :
« Les Hommes me dégoûtent ». En le feuilletant, je vis
que chacun y passait, un chapitre pour chaque classe de la société
française."
Les Hommes me dégoûtent
Par André Lorulot
Les
prêcheurs de résignation
La
religion est une vieille guenille ; elle n’abrite plus guère que
l’émoi des éternels déficients, le radotage des crétins
irrémédiables, ou le calcul roublard des charlatans hideux, des
tyrans durs et froids, des imposteurs répugnants. Ceux-là me
dégoûtent, qui enseignent le mensonge, sciemment, volontairement,
pour en tirer des subsides, et conserver une situation tranquille, privilégiée
même...
«
Pour mériter le Paradis, mes frères, il faut accepter la souffrance
ici-bas. Patience ! Docilité ! Résignation
! La vie est une rude épreuve. Mais le bon Dieu, au prorata des
larmes que vous aurez versées,
ne manquera pas de vous récompenser ». Ayant ainsi parlé,
l’Imposteur va se mettre à table,
en galante et joyeuse compagnie. Vins fins et succulents perdreaux.
Fruits savoureux. Ratatouilles
raffinées. Liqueurs incendiaires. Pendant que le croyant pleurniche
en regardant le ciel.
Pendant que les larves d’église égrènent un chapelet illusoire.
Pendant que la servitude et la pauvreté
courbent les misérables dupes sous la cravache des maîtres
enrichis. […]
Quand
ils se drapent dans leur soutane et dans les dogmes du Vatican pour
effrayer les enfants avec de ridicules légendes, agitant l’Enfer
et ses tourments, un Démon qui voudrait être effrayant et un
Purgatoire imbécile. […]
Ils
me dégoûtent ceux qui, sachant que la religion est fausse, continuent, par intérêt, à l’enseigner. Quand aux croyants
sincères, je me contente de les plaindre. Je me ficherai volontiers
en colère quand on me rabâche que la religion adoucit les mœurs.
La religion, c’est le fanatisme – la chose la plus contraire à
l’esprit de fraternité. La religion, c’est l’intolérance, la
haine poussée jusqu’à la fureur. Au nom de Dieu, on a fait couler
des fleuves de sang. Que de massacres, de croisades, de persécutions
! Et les guerres de religion ? Et l’Inquisition ? La curaille
n’aime guère qu’on lui rappelle ces « gloires » féroces de
l’Eglise... Et cela continue. Aux Indes, Musulmans et Bouddhistes
s’égorgent à toute occasion. En Palestine, les Arabes et les
Juifs donnent le spectacle d’une haine enragée [...]
Les
andouilles
"Serai-je
chrétien, parce que je serai de Londres ou de Madrid ? Serai-je
musulman, parce que je serai
né en Turquie ? Je ne dois penser que par moi-même et pour
moi-même, le choix d’une religion
est mon plus grand intérêt. Tu adores un dieu par Mahomet ; et toi
par le Grand Lama ; et
toi par le Pape. Eh ! malheureux... adore un dieu par ta propre
raison. Un homme qui reçoit sa religion,
sans examen, ne diffère pas d’un bœuf qu’on attelle." Voltaire
Ce
n’est pas un chapitre, c’est un volume entier, et un gros volume,
qu’il faudrait écrire, si l’on voulait
énumérer les différentes catégories de tourtes et de nouilles qui
évoluent sur la planète, pour le plus grand profit des astrologues, évêques, cartomanciennes, sorcières, ratichons et aigrefins
de tout acabit.
Il
me suffirait d’ouvrir quelques bulletins paroissiaux catholiques
pour donner à nos lecteurs un aperçu
de la superstition des masses. En plein XXe siècle, il y a encore
des dizaines de milliers d’andouilles
qui adhèrent et qui cotisent à une foule d’associations
guignolesques, pour sauver leur
âme, échapper à Satan, tirer leur belle-mère du Purgatoire ou
baiser (moralement) la Vierge Marie
dans l’éternité du Paradis. […]
Il
y a même une Archiconfrérie de Sainte Barbe, pour éviter la mort
subite. […]
«
Reconnaissance à Sainte Barbe, pour avoir converti M. A., qui ne
pratiquait pas ».
«
Cinq francs à Sainte Barbe, pour avoir guéri plusieurs personnes et
obtenu succès à un examen »
[…]
C’est
un vrai fleuve de pognon que les andouilles superstitieuses font
couler dans les poches et dans
les panses de ces voraces ensoutanés. […]
«
II. – On peut aussi demander de faire brûler des cierges ou des
lampes devant les reliques, la statue
et l’autel de Sainte Barbe.
«
Lampes : un jour, 0 fr. 75 ; - neuf jours, 5 fr. ; un mois, 15 fr.
«
Cierges : 1 franc et au-dessus.
«
III. – Des médailles de Sainte Barbe, vierge et martyre, frappées
spécialement pour les associés, sont
vendues :
«
Aluminium : 0 fr. 20 l’une ou 2 fr. la douzaine – Argent : 1 fr.
75 l’une ou 13 fr. la douzaine.
«
IV. – Petites images en couleurs (très belles), avec prière des
Associés au verso, franco : 0 fr. 50 l’une,
5 fr. la douzaine [...] »
Voyez
la Sainte Enfance :
«
Venez au secours de vos petits frères païens.
«
Rachetez un bébé moribond, qui en votre nom sera baptisé (5
francs).
«
Rachetez un enfant abandonné (15 francs) qui, grâce à vous, sera
baptisé et élevé dans la religion
catholique.
«
Inscrivez-vous à la Légion de Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus
: offrande 52 francs. [...] »
Ah
! ces petits Chinois ! Ce qu’ils ont pu en rapporter des millions
au Vatican, avant que celui-ci ne
favorise le massacre de la Chine par le Japon, pour embêter les
Soviets... […]
«
Pour tout versement de 1000 fr., il sera envoyé la reproduction, sur
très grand format d’un merveilleux
pétale de rose, contenant l’image de la Sainte Face. »
Et
dans les Annales de la Sainte Enfance (avril 1938), je lis : «
Savez-vous que vous pouvez aider nos
missions en nous envoyant les vieux bijoux, pendentifs, médailles
d’or, montres, etc., qui sont au
fond d’un tiroir ? De ces dons peut dépendre le salut de beaucoup
d’âmes ! Envoyez-nous vos vieux
bijoux : 44, rue du Cherche-Midi, Paris. » […]
Il
faut évidemment maintenir les poires dans la crédulité. Les charlatans s’efforcent, par tous les moyens,
de tromper la clientèle. Les religions reposent uniquement sur des
fausses reliques, des miracles
inventés, des prodiges truqués, des légendes idiotes forgées de
toutes pièces. L’ouaille est abêtie
systématiquement, plongée dans l’imposture et le mensonge. Un
simple exemple : le 28 juin
1938, 250 personnes ont été intoxiquées, à Jauldes (Charente),
pour avoir mangé du « pain bénit
» le jour de la première communion. Le lendemain, La Croix
annonçait froidement que ces personnes
avaient été empoisonnées par des gâteaux achetés à des forains,
dans une fête locale. Or,
ce n’était pas des forains, c’était un pâtissier d’Angoulême
qui avait fourni le pain bénit (et non
pas des gâteaux) et les badauds avaient avalé cette camelote
coliqueuse, non pas sur le champ de
foire, mais dans l’église, après la bénédiction du ratichon.
[…]
L’exemple
de La Croix [...] montre que ces messieurs [les journalistes] sont
capables de tous les mensonges
pour essayer de conserver à la religion son prestige d’autrefois –
qui fout le camp de plus
en plus. Car enfin, du pain bénit ne devrait pas donner la colique
et rendre malade ! […]
Quand
une automobile ornée d’un « Saint Christophe » roule dans un
ravin, quand une église brûle,
[...] n’avons-nous pas la preuve que la protection divine n’est
qu’une vaste blague ? La prétraille
pratique la plus honteuse des escroqueries en dépouillant des nigauds, auxquels on a eu le
soin de bourrer le crâne à fond quand ils étaient tout petits. […]
Le
règne du « clinquant » et des cabotins
«
C’est avec des hochets que l’on conduit les hommes. C’est avec
un élixir de pompeuses fariboles et de breloques symboliques que
l’on mène les hommes, comme l’on veut, jusqu’où l’on veut,
au bout du monde...Soigner le cérémonial...des uniformes
éblouissants, afin de frapper l’imagination de la foule imbécile
» Napoléon Ier. […]
Les
idoles que vous contemplez ne vous en imposent que par le chiqué, la
mise en scène. [...]
Moi
je ferme les yeux. Et je me la représente [la vedette] sur son pot
de chambre, le lendemain matin. Adieu, ton auréole, ô mon
impératrice ! […]
Eblouir
les autres ! Mâles ou femelles, ils ne pensent qu’à cela ; ils ne
vivent que pour cela. En boucher un coin aux copains et surtout aux
copines, avec une robe neuve, un chapeau dernier cri. Quand ils vont
visiter des amis, ce n’est pas par amitié, c’est pour les faire
bisquer en étalant un manteau « qu’ils n’avaient pas encore vu
», des bottines et un sac à main inédits. Et les autres seront
obligés d’admirer, ou de faire semblant, la mort dans l’âme.
[...] Ils se rattraperont après votre départ, à belles dents, la
crâneuse ! […]
Quel
plaisir peut-on éprouver à éblouir des imbéciles ? Des esprits
superficiels, dont l’opinion ou le jugement n’ont absolument
aucune importance et aucune valeur ? C’est au fond pour les
dominer, leur faire croire qu’on a du pèze en masse et qu’on ne
se refuse rien, se griser d’une supériorité factice – et
souvent même inexistante. [...] Vous ne vivez pas pour vous-mêmes,
mais pour les autres. […]
Badauds,
suiveurs et moutons
Parmi
les actions quotidiennes de l’homme combien sont vraiment libres,
spontanées, sincères ? Pas beaucoup. On obéit à la routine, à
l’habitude, à la mode. [...] La servitude de la mode, jusqu’à
présent, pesait surtout sur les femmes. Mais les hommes
d’aujourd’hui, les jeunes surtout, se montrent aussi stupides,
aussi moutons. Cela tient sans doute à leur médiocrité mentale, au
vide désolant de leur cerveau ; à leur manque absolu de
personnalité. Nos contemporains sont complètement privés
d’originalité : L’humanité ressemble à un grand troupeau. On
pense en série.
On agit de même. [...]
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