En
1949, Léo Ferré, jeune chanteur de cabaret, écrit Monsieur
Tout Blanc
pour dénoncer le silence du Pape Pie XII durant la seconde guerre
mondiale. Le comité d'écoute de la radio diffusion française fait
rapidement interdire la chanson.
Du
9 au 12 avril 2013, deux journalistes, Daniel Mermet et Antoine Chao,
ont choqué de nombreux catholiques en révélant sur France Inter
l'attitude du pape François durant la dictature argentine (30 000
morts et disparus). Les journalistes de l'émission
« Là-bas si j'y suis » ont rappelé que
« l’Église en Argentine fut entièrement engagée auprès
des généraux et des tortionnaires. Parfaitement informé à la tête
de l’Ordre des Jésuites, le père Bergoglio (le pape François)
n’a émis aucune condamnation ni même aucune critique de la
dictature. Pire, il a retiré la protection de l’Église à deux
jésuites engagés dans les quartiers pauvres, ce qui a entraîné
leur arrestation avec torture et emprisonnement. C’est ce
qu’affirment chercheurs et témoins qui produisent un accablant
faisceau de preuves. » (http://www.la-bas.org/)
Le
pape noir
François
est le premier pape jésuite de l'histoire. Selon l'historien Camille
Pascal, « c’est bien un pape noir qui a été élu, le 13
mars 2013, par le Sacré Collège réuni en conclave. Pendant des
siècles, en effet, le “général” de la Compagnie de Jésus fut
surnommé le “pape noir”, comme pour mieux signifier la
redoutable puissance de cette congrégation à laquelle on reprocha
si longtemps d’être une Église dans l’Église et, parfois même,
un État dans l’État. »
De
son côté, le spécialiste de l'histoire secrète Jonathan Black,
nom de plume de Mark Booth, est convaincu que la forme d'occultisme
la plus caractéristique de la Contre-Réforme était celle des
jésuites :
« Ignace
de Loyola était soldat professionnel, explique Jonathan Black. Quand il perdit sa jambe lors du siège de Pampelune, il devint invalide de
guerre et quitta l'année espagnole. Pendant sa convalescence, il lut
un livre sur la vie des saints et prit conscience de sa vocation
religieuse. Alors, en 1534, lors de ses études à Paris, il réunit
autour de lui sept de ses camarades pour former une confrérie. Ils
devaient devenir des soldats de l'Église, à la discipline stricte.
En 1540, le pape reconnut cet ordre sous le nom de Compagnie de
Jésus. Les jésuites devaient devenir l'élite intellectuelle de
l'Église, son service de renseignements militaires, ses serviteurs
jusqu'à la mort, pourchassant l'hérésie et les accès illicites au
monde des esprits, c'est-à-dire ceux que l'Église ne contrôlait
pas. Les jésuites devinrent les éducateurs et missionnaires du
pape, instituant un système rigoureux qui orientait les jeunes vers
Rome et leur inculquait l'obéissance. Ils réussirent leur mission
avec brio, notamment en Amérique centrale, en Amérique du Sud, et
en Inde.
Ignace
de Loyola inventa des épreuves et des techniques destinées à
atteindre des états de conscience alternatifs, comme des exercices
de respiration, la privation de sommeil, la méditation sur des
crânes, l'entraînement au rêve éveillé et à l'imagination
active. Lors de cette dernière, il fallait construire une image
mentale élaborée que les sens pouvaient percevoir et que les
esprits désincarnés pourraient habiter...[...]
Les
exercices spirituels d'Ignace de Loyola étaient destinés à faire
taire la volonté et à induire un état d'obéissance soumise,
identique à celle d'un soldat. « Prends, Seigneur, et reçois toute
ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté, tout
ce que j'ai et possède. »
En
Occident, les librairies ésotériques sont dominées par la
littérature hindouiste, bouddhiste et autres pensées orientales,
mais Les
Exercices spirituels d'Ignace
de Loyola demeurent le recueil de techniques ésotériques le plus
publié et le plus facile à se procurer de la tradition
occidentale. »