mercredi, mai 01, 2013

Gilles Le Guen contre le Nouvel Ordre Mondial



« Gilles Le Guen a été arrêté par les forces françaises au Mali il y a trois jours. Les convictions islamistes de ce converti de longue date qui se fait appeler Abdel Jelil "ne font aucun doute, comme le montrent diverses vidéos et photos sur lesquelles il se met en scène lui-même", explique à l'AFP une source proche du dossier. » (Le Point.fr)


Le discours de Gilles Le Guen est en grande partie une dénonciation de l'impérialisme américano-sioniste, du matérialisme, de l'économie de marché... Mais ce qui peut inquiéter le N.O.M. c'est la doctrine de la guerre sainte des djihadistes.

Dans la tradition islamique on distingue deux guerres saintes: la «grande guerre sainte » - el jihâdul akbar - et la «petite guerre sainte » - el jihâdul-açghar - conformément à une parole du Prophète qui, de retour d'une expédition guerrière, déclara: «Nous voici revenus de la petite guerre à la grande guerre sainte. «La «grande guerre sainte » est d'ordre intérieur et spirituel; l'autre est la guerre matérielle, celle qui se livre à l'extérieur contre un peuple ennemi, en vue notamment d'inclure les peuples «infidèles » dans l'espace régi par la «loi de Dieu », dar al-islâm.

La «grande guerre sainte » est toutefois à la «petite guerre sainte » ce que l'âme est au corps, et il est fondamental, pour comprendre l'ascèse héroïque ou «voie de l'action », de comprendre la situation où les deux choses se confondent, la «petite guerre sainte »devenant le moyen par lequel se réalise une «grande guerre sainte »et, vice versa, la «petite guerre sainte «- la guerre extérieure - devenant presque une action rituelle qui exprime et atteste la réalité de la première. En effet, l'Islam orthodoxe ne conçut à l'origine qu'une seule forme d'ascèse: celle qui se relie précisément au jihad, à la «guerre sainte ».

La «grande guerre sainte » est la lutte de l'homme contre les ennemis qu'il porte en soi. Plus exactement, c'est la lutte du principe le plus élevé chez l'homme contre tout ce qu'il y a de simplement humain en lui, contre sa nature inférieure, contre ce qui est impulsion désordonnée et attachement matériel. Ceci est dit en termes explicites dans le livre de la sagesse guerrière aryenne, la Bhagavadgîtâ: «En réalisant ce qui se trouve au-delà du mental, en te renforçant toi-même par toi-même, tue l'ennemi sous la forme du désir difficile à vaincre ». C'est sous la forme de convoitise et d'instinct animal, de multiplicité désordonnée, de limitation anxieuse du Moi fictif, de peur, de faiblesse et d'incertitude, que l'«ennemi »qui résiste, l'«infidèle «en nous, doit être abattu et réduit en esclavage: telle est la condition de la libération intérieure, de la renaissance en cette unité profonde avec soi-même qui, dans les traditions occidentales de l'Ars Regia, est également exprimée par le symbolisme des «deux ennemis qui deviennent une seule chose », ainsi que par la «paix », au sens ésotérique et triomphal, dont nous avons déjà parlé.

Dans le monde de l'ascèse guerrière traditionnelle, la «petite guerre sainte », c’est-à-dire la guerre extérieure, s'ajoute ou se trouve même prescrite comme voie pour réaliser cette «grande guerre sainte », et c'est pourquoi, dans l'Islam, «guerre sainte » - jihad - et «voie d'Allah » sont souvent employées comme synonymes. Dans cet ordre d'idée, l'action a rigoureusement la fonction et la fin d'un rite sacrificiel et purificateur. Les aspects extérieurs de l'aventure guerrière provoquent l'apparition de l'«ennemi intérieur «qui, sous forme d'instinct animal de conservation, de peur, d'inertie, de pitié ou de passion, se révolte et oppose une résistance que le guerrier doit vaincre, lorsqu'il descend sur le champ de bataille pour combattre et vaincre l'ennemi extérieur ou le «barbare ».

Naturellement, tout cela présuppose l'orientation spirituelle la «juste direction » - niyyah - vers les états supra-individuels de l'être, symbolisés par le «ciel », le «paradis », les «jardins d'Allah », et ainsi de suite; autrement, la guerre perd son caractère sacré et se dégrade en une aventure sauvage où l'exaltation se substitue à l'héroïsme vrai et où dominent les impulsions déchaînées de l'animal humain.

Ainsi, il est écrit dans le Coran: «Ils combattent sur le chemin de Dieu [c’est-à-dire dans la guerre sainte - jihad - ] ceux qui sacrifient la vie terrestre à la vie future: car à celui qui combattra sur le chemin de Dieu et sera tué ou bien victorieux, Nous donnerons une grande récompense ». Les règles prescrites: «Combattez sur le chemin de Dieu ceux qui vous feront la guerre » - «Tuez-les partout où vous les trouverez et chassez-les » - «Ne vous montrez pas faibles, [ne] proposez [pas] la paix » - «Quand vous rencontrerez ceux qui ne croient pas, abattez-les jusqu'à ce vous en fassiez un grand carnage, [en traînant] ensuite [les autres] dans des fers solides », - tout cela présuppose que «la vie terrestre n'est qu'un jeu et un divertissement » et que «celui qui se montre avare, ne se montre avare qu'envers lui-même », maxime qu'il faut interpréter de la même manière que la maxime évangélique: «Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui la donnera la rendra vraiment vivante. «Un autre passage du Coran le confirme: «O vous qui croyez, quand on vous a dit: partez en campagne pour la guerre sainte - qu'avez-vous à rester stupidement cloués sur place? Préférez-vous la vie de ce monde à la vie future ? » - «Attendez-vous de Nous autre chose que les deux choses suprêmes [la victoire ou le sacrifice] ? ».

Cet autre passage est important aussi: «La guerre vous a été prescrite, bien qu'elle vous déplaise. Mais quelque chose peut vous déplaire, qui est un bien pour vous et ce qui est un mal pour vous peut vous plaire: Dieu sait, tandis que vous, vous ne savez pas. »Il faut le rapprocher de cet autre: «Ils préférèrent se trouver parmi ceux qui restèrent: une marque est gravée dans leurs cœurs si bien qu'ils ne comprennent pas... Mais le Prophète et ceux qui croient avec lui combattent avec ce qu'ils ont et avec leurs personnes mêmes: ce sont eux qui recevront - et ce sont eux qui prospéreront »- «Dieu a préparé pour eux les jardins sous lesquels coulent des fleuves et où ils resteront éternellement: telle est la grande félicité ». Ce lieu de «réconfort »- le paradis - sert de symbole à des états supra-individuels de l'être, dont la réalisation n'est pourtant pas nécessairement retardée jusqu'après la mort, comme dans le cas auquel se réfère au contraire particulièrement ce passage: «La réalisation de ceux qui sont tués sur la voie de Dieu ne sera pas perdue: [Dieu] les dirigera et préparera leur âme. Il les fera ensuite entrer dans le paradis qu'il leur a révélé ». Dans ce cas, où il s'agit d'une véritable mort sur le champ de bataille, on a donc l'équivalent de la mors triumphalis dont on parle dans les traditions classiques: celui qui, dans la «petite guerre », a vécu la «grande guerre sainte », a éveillé une force qui lui fera surmonter la crise de la mort et, après l'avoir libéré de «l'ennemi » et de l'«infidèle » , le fera échapper au destin de l'Hadès. C'est pourquoi l'on verra, dans l'antiquité classique, l'espérance du défunt et la piété des parents placer souvent sur les urnes funéraires des images de héros et de vainqueurs. Mais, même pendant la vie, on peut avoir traversé la mort et avoir vaincu, on peut avoir atteint ce qui est au-delà de la vie et être monté au «royaume céleste ».

A la formulation islamique de la doctrine héroïque, correspond celle de la Bhagavad-gîtâ, déjà citée, où les mêmes significations se retrouvent à un état plus pur. Et il n'est pas sans intérêt de remarquer que la doctrine de la libération par l'action pure, exposée dans ce texte, est déclarée d'origine solaire et aurait été directement communiquée par le fondateur du cycle actuel, non aux prêtres ou brahmâna, mais à des dynasties de rois sacrés.

Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

L'Islam vu par Julius Evola :








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