jeudi, mai 23, 2013

Le troisième sexe en Inde





National Hijra Habba

New Delhi, le 2 Juin 2012, des membres des communautés transgenres et hijra de toute l'Inde ont rencontré des représentants du gouvernement, des organismes donateurs et de la société civile.

Cette consultation nationale a permis d'examiner les efforts visant à atteindre l'égalité pour les transsexuels et les hijras et attire l'attention sur les défis importants auxquels font face ces communautés. La journée comprenait des discours, des échanges d'expériences et des  spectacles. Des discussions approfondies ont eu lieu sur des questions comme les droits sociaux, le statut juridique, la violence, le VIH / sida, les vulnérabilités économiques et la féminisation.


Tritiya Prakriti

Les gens du troisième sexe (Tritiya Prakriti) sont de deux sortes ; selon qu'ils sont d'apparence féminine ou d'aspect masculin.

Le troisième sexe est aussi appelé neutre (Napunsaka). Ceux d'apparence féminine ont des seins, etc., ceux d'aspect masculin des moustaches, des poils sur le corps, etc. Le coït buccal qu'ils pratiquent l'un et l'autre fait partie de leur nature.

Les prostitués du troisième sexe sont appelés gitons (Hijra)...

Ces lignes sont extraites du Kâma Sûtra, le célèbre livre de Vâtsyâyana consacré à l'amour, la sexualité et au plaisir.

« Le puritanisme, la religiosité et le faux mysticisme qui sévissent dans l'Inde moderne n'existent pas dans la société décrite par Vâtsyâyana et ses prédécesseurs. […]

La première formulation du Kama Shâstra, les règles de l'amour, est attribuée à Nandi, le compagnon de Shiva.

C'est au VIIIe siècle av. J.-C. que Shvetaketu, fils d'Uddalaki, entreprit de résumer l'ouvrage de Nandi. Nous en connaissons la date car Uddalaka et Shvetaketu sont les protagonistes de la Brihat Arânyaka Upanishad et de la Chhandogya Upanishad qui sont généralement datées de cette époque et qui contiennent d'importants passages liés à la science érotique.

Un lettré appelé Babhru, avec ses fils ou disciples, appelés les Bâbhravya, ont repris, cette fois par écrit, dans un important ouvrage, l’œuvre trop vaste de Shvetaketu. Ils étaient originaires du Panchâla, une région située entre le Gange et la Yamuna, au sud de l'actuelle Delhi, mais résidaient probablement dans la cité de Pataliputra, le grand centre où régnait Chandragupta qui s'opposa à l'invasion d'Alexandre au IVe siècle av. J.-C. et qui fut le siège de l'empire d'Ashoka un siècle plus tard.

C'est entre le IIIe et le Ier siècle avant notre ère que divers auteurs reprennent chacun une partie de l’œuvre des Bâbhravya dans différents traités. Ces auteurs sont appelés Chârâyana, Suvarnanâbha, Ghotakamukha, Gonardîya, Gonikâputra et surtout Dattaka qui, avec l'aide d'une célèbre courtisane de Pataliputra, composa un ouvrage sur les courtisanes que Vâtsyâyana reproduit presque intégralement.

Le texte de Suvarnanâbha doit dater du Ier siècle av. J.-C. car il cite un roi de Kuntala (au sud de Pataliputra) nommé Shatakarni Shatavâhana qui régnait à cette époque et qui tua sa femme par accident, au cours de pratiques sadiques.

Par ailleurs, Yashodhara, au début de son commentaire, attribue l'origine de la science érotique à Mallanâga "le prophète des Asura" (les anciens dieux), c'est-à-dire à des âges préhistoriques. Nandi, le compagnon de Shiva, l'aurait donc transcrit pour l'humanité actuelle. L'attribution du prénom de Mallanâga à Vâtsyâyana provient éventuellement d'une confusion entre son rôle de rédacteur du Kâma Sûtra et le créateur mythique de la science érotique. »

Alain Daniélou, Kâma Sûtra.








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