samedi, septembre 28, 2013

Racisme & guerre sainte




La guerre sainte

par J. Evola

Dans la tradition islamique on distingue deux guerres saintes : "la grande guerre sainte" (el jihâdul akbar) et "la petite guerre sainte" (el jihâdul-açghar) conformément à une parole du Prophète qui, de retour d'une expédition guerrière, déclara : « Nous voici revenus de la petite guerre à la grande guerre sainte. « La grande guerre sainte est d'ordre intérieur et spirituel ; l'autre est la guerre matérielle, celle qui se livre à l'extérieur contre un peuple ennemi, en vue notamment d'inclure les peuples "infidèles" dans l'espace régi par la "loi de Dieu" (dar al-islâm).

La "grande guerre sainte" est toutefois à la "petite guerre sainte" ce que l'âme est au corps, et il est fondamental, pour comprendre l'ascèse héroïque ou "voie de l'action", de comprendre la situation où les deux choses se confondent, la "petite guerre sainte" devenant le moyen par lequel se réalise une "grande guerre sainte" et, vice versa, la "petite guerre sainte" - la guerre extérieure - devenant presque une action rituelle qui exprime et atteste la réalité de la première. En effet, l'Islam orthodoxe ne conçut à l'origine qu'une seule forme d'ascèse : celle qui se relie précisément au jihad, à la "guerre sainte".


La "grande guerre sainte" est la lutte de l'homme contre les ennemis qu'il porte en soi. Plus exactement, c'est la lutte du principe le plus élevé chez l'homme contre tout ce qu'il y a de simplement humain en lui, contre sa nature inférieure, contre ce qui est impulsion désordonnée et attachement matériel. [...]. C'est sous la forme de convoitise et d'instinct animal, de multiplicité désordonnée, de limitation anxieuse du Moi fictif, de peur, de faiblesse et d'incertitude, que l'"ennemi" qui résiste, l'"infidèle" en nous, doit être abattu et réduit en esclavage : telle est la condition de la libération intérieure, de la renaissance en cette unité profonde avec soi-même qui, dans les traditions occidentales de l'Ars Regia, est également exprimée par le symbolisme des "deux ennemis qui deviennent une seule chose", ainsi que par la "paix", au sens ésotérique et triomphal.

Dans le monde de l'ascèse guerrière traditionnelle, la "petite guerre sainte", c’est-à-dire la guerre extérieure, s'ajoute ou se trouve même prescrite comme voie pour réaliser cette "grande guerre sainte", et c'est pourquoi, dans l'Islam, "guerre sainte" - jihad - et "voie d'Allah" sont souvent employées comme synonymes. Dans cet ordre d'idée, l'action a rigoureusement la fonction et la fin d'un rite sacrificiel et purificateur. Les aspects extérieurs de l'aventure guerrière provoquent l'apparition de l'"ennemi intérieur"  qui, sous forme d'instinct animal de conservation, de peur, d'inertie, de pitié ou de passion, se révolte et oppose une résistance que le guerrier doit vaincre, lorsqu'il descend sur le champ de bataille pour combattre et vaincre l'ennemi extérieur ou le "barbare".

Naturellement, tout cela présuppose l'orientation spirituelle la "juste direction" (niyyah) vers les états supra-individuels de l'être, symbolisés par le "ciel", le "paradis", les "jardins d'Allah", et ainsi de suite ; autrement, la guerre perd son caractère sacré et se dégrade en une aventure sauvage où l'exaltation se substitue à l'héroïsme vrai et où dominent les impulsions déchaînées de l'animal humain.

Ainsi, il est écrit dans le Coran : « Ils combattent sur le chemin de Dieu [c’est-à-dire dans la guerre sainte - jihad - ] ceux qui sacrifient la vie terrestre à la vie future : car à celui qui combattra sur le chemin de Dieu et sera tué ou bien victorieux, Nous donnerons une grande récompense ». Les règles prescrites : « Combattez sur le chemin de Dieu ceux qui vous feront la guerre » - « Tuez-les partout où vous les trouverez et chassez-les » - « Ne vous montrez pas faibles, [ne] proposez [pas] la paix » - « Quand vous rencontrerez ceux qui ne croient pas, abattez-les jusqu'à ce vous en fassiez un grand carnage, [en traînant] ensuite [les autres] dans des fers solides » - tout cela présuppose que « la vie terrestre n'est qu'un jeu et un divertissement » et que « celui qui se montre avare, ne se montre avare qu'envers lui-même », maxime qu'il faut interpréter de la même manière que la maxime évangélique : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui la donnera la rendra vraiment vivante. « Un autre passage du Coran le confirme : « O vous qui croyez, quand on vous a dit : partez en campagne pour la guerre sainte - qu'avez-vous à rester stupidement cloués sur place ? Préférez-vous la vie de ce monde à la vie future ? » - « Attendez-vous de Nous autre chose que les deux choses suprêmes [la victoire ou le sacrifice] ? ».

Cet autre passage est important aussi : « La guerre vous a été prescrite, bien qu'elle vous déplaise. Mais quelque chose peut vous déplaire, qui est un bien pour vous et ce qui est un mal pour vous peut vous plaire : Dieu sait, tandis que vous, vous ne savez pas. » Il faut le rapprocher de cet autre: « Ils préférèrent se trouver parmi ceux qui restèrent : une marque est gravée dans leurs cœurs si bien qu'ils ne comprennent pas... Mais le Prophète et ceux qui croient avec lui combattent avec ce qu'ils ont et avec leurs personnes mêmes : ce sont eux qui recevront - et ce sont eux qui prospéreront » - « Dieu a préparé pour eux les jardins sous lesquels coulent des fleuves et où ils resteront éternellement : telle est la grande félicité ». Ce lieu de « réconfort » - le paradis - sert de symbole à des états supra-individuels de l'être, dont la réalisation n'est pourtant pas nécessairement retardée jusqu'après la mort, comme dans le cas auquel se réfère au contraire particulièrement ce passage : « La réalisation de ceux qui sont tués sur la voie de Dieu ne sera pas perdue : [Dieu] les dirigera et préparera leur âme. Il les fera ensuite entrer dans le paradis qu'il leur a révélé ». Dans ce cas, où il s'agit d'une véritable mort sur le champ de bataille, on a donc l'équivalent de la "mors triumphalis" dont on parle dans les traditions classiques : celui qui, dans la "petite guerre", a vécu la "grande guerre sainte", a éveillé une force qui lui fera surmonter la crise de la mort et, après l'avoir libéré de "l'ennemi" et de l'"infidèle", le fera échapper au destin de l'Hadès. C'est pourquoi l'on verra, dans l'antiquité classique, l'espérance du défunt et la piété des parents placer souvent sur les urnes funéraires des images de héros et de vainqueurs. Mais, même pendant la vie, on peut avoir traversé la mort et avoir vaincu, on peut avoir atteint ce qui est au-delà de la vie et être monté au "royaume céleste". […]

Le Divin étant conçu d'une façon purement monothéiste, sans "Fils", sans "Père", sans "Mère de Dieu", tout musulman apparaît directement relié à Dieu et sanctifié par la loi, qui imprègne et organise en un ensemble absolument unitaire toutes les expressions juridiques, religieuses et sociales de la vie. Ainsi que nous avons déjà eu l'occasion de le signaler, l'unique forme d'ascèse conçue par l'Islam des origines fut celle de l'action, sous la forme de jihad, de "guerre sainte", guerre qui, en principe, ne doit jamais être interrompue, jusqu'à la complète consolidation de la loi divine. Et c'est précisément à travers la guerre sainte, et non par une action de prédication et d'apostolat, que l'Islam connut une expansion soudaine, prodigieuse, et forma non seulement l'Empire des Califes, mais surtout l'unité propre à une race de l'esprit (umma) - la "nation islamique".

Une race (spirituelle) demeurée intacte

Enfin, la tradition de l'Islam présente un caractère particulièrement traditionnel, complet et achevé, du fait que le monde de la Shâryah et de la Sunna, de la loi exotérique et de la tradition, trouve son complément, moins dans une mystique que dans de véritables organisations initiatiques (turuq) détentrices de l'enseignement ésotérique, le ta'wil et de la doctrine métaphysique de l'Identité suprême (tawhid). La notion de "masum", fréquente dans ces organisations et, en général, dans la Shya, notion relative à la double prérogative de l'isma, ou infaillibilité doctrinale, et de l'impossibilité, pour les chefs, les Imans visibles et invisibles, et les mujtahid, d'être entachés de faute, correspond à l'attitude d'une race demeurée intacte et formée par une tradition d'un niveau supérieur non seulement à l'hébraïsme, mais aussi aux croyances qui conquirent l'Occident.


J. Evola



Révolte contre le monde moderne
Julius Evola

Initialement paru en 1934, traduit en allemand un an après, "Révolte contre le monde moderne" est considéré comme l'ouvrage le plus important de Julius Evola (1898-1974). Ce livre prouve que déjà à cette époque, les bases d'une révolte globale contre la civilisation contemporaine avaient été posées, révolte en comparaison de laquelle la "contestation" qui s'est exprimée à la fin des années soixante du XXe siècle apparaît chaotique et invertébrée. Au-delà des derniers aspects du monde moderne - hypertrophie de la technique, société de consommation, conditionnement de masse, etc., ce livre remonte aux causes, analyse les processus qui, depuis des siècles, ont exercé une action destructrice sur toute valeur authentique et toute forme supérieure d'organisation de l'existence, ont soustrait le monde des hommes aux influences spirituelles pour le livrer à l'individualisme, au matérialisme, à l'irréalisme et à sa rhétorique spectrale. La première partie du livre, "Le monde de la Tradition", définit, à travers une étude comparée embrassant les civilisations les plus variées, une doctrine des catégories fondamentales du monde traditionnel : la royauté sacrée, la paix et la justice, l'État et l'Empire, le rite, la contemplation et l'action, l'initiation et le sacre, la guerre, les " jeux ", le statut de l'homme et de la femme, etc. Ainsi sont indiquées les voies qui conduisent parfois au-delà de la condition humaine, ou bien qui lui assuraient une stabilité inébranlable. A l'inverse, l'homme moderne apparaît comme un cas aberrant d'être non plus relié aux forces d'en haut et emporté par la "démonie" du collectif vers de nouvelles formes de la barbarie. 

La deuxième partie du livre, "Genèse et visage du monde moderne", développe une "métaphysique de l'histoire", à travers l'exposition de la doctrine traditionnelle des cycles, des considérations sur le symbolisme du pôle, l'habitat hyperboréen originel, la "Lumière du Nord" et la "Lumière du Sud", le matriarcat, etc. Elle se poursuit par l'analyse des cycles de la décadence, depuis les grandes cultures préchrétiennes jusqu'à la Russie et l'Amérique contemporaines, en passant par le monde gréco-romain et le Moyen Age. En 1935, le poète Gottfried Benn salua ce livre comme "une œuvre dont l'importance exceptionnelle apparaîtra clairement dans les prochaines années" et écrivit qu'en la lisant "on regardera l'Europe d'une autre manière". Cette nouvelle traduction française intégrale est précédée d'une introduction du traducteur consacrée aux sources d'Evola (notamment le mythologue J.J. Bachofen) et suivie d'une bibliographie française de Julius Evola, établie par Alain de Benoist.




samedi, septembre 21, 2013

La France est également musulmane


« Il y aura probablement une grande civilisation islamique. »

Michel Onfray


Mardi 17 septembre. Claude Askolovitch était l'invité de RTL Soir. Le journaliste est l'auteur de « Nos mal-aimés, ces musulmans dont la France ne veut pas », ardente défense des musulmans de France.

Jeudi 19 septembre. Pour les autorités françaises la lutte contre le djihad médiatique est maintenant une priorité. Romain Letellier, alias Abu Siyad An-Normandi, en sait quelque chose. Ce jeune administrateur du site francophone Ansar al Haqq, une "référence" pour la mouvance islamiste radicale a été arrêté par la police.

Question : Pourquoi incarcérer Romain Letellier pour apologie du djihad alors que François Hollande, quoi qu'il en dise, soutient les djihadistes salafistes de Syrie, des terroristes liés à Al Quaïda ? 

Nous avons l'habitude des fausses notes d'une gouvernance digne des Pieds nickelés. Mais l'arrestation d'un jeune converti à l'islam radical devrait apostropher les Français. Beaucoup de musulmans, plus de DIX millions peut-être QUINZE, sont Français ; « VINGT millions », affirme le sociologue et ancien ministre Azouz Begag. De plus, chaque jour plusieurs dizaines de personnes se convertissent à l'islam. Il faut l'admettre, la France est également musulmane, c'est le constat fait par le journaliste Claude Askolovitch. « Et c'est une chance pour notre pays », disent toutes les personnes en quête de l'Absolu (Allah) ; quête qui s'oppose à la prédation planétaires des insatiables adorateurs de Mammon.

Des penseurs admettent que nous ne traversons pas une simple crise. En réalité nous assistons à la fin d'une civilisation. Lui aussi, après avoir fait le diagnostic du déclin de l'Occident et annoncé la fin inéluctable de la civilisation judéo-chrétienne, Michel Onfray, l'incontournable philosophe athée, a déclaré : « Il y aura probablement une grande civilisation islamique » (C'était le vendredi 23 août 2013 dans l'émission « Contre histoire de la philosophie » sur France culture).



Nos mal-aimés
Ces musulmans dont la France ne veut pas


Au printemps 2012, l'auteur, journaliste et plume réputée, perd son travail en pleine polémique du Halal, et réalise ce qu'il savait déjà : ce qui touche à l'Islam fait basculer son pays hors de la raison. L'anecdote n'est rien en soi, sinon une preuve et un déclencheur. Ce livre en est la suite, un voyage engagé dans un malheur national, chez des musulmans. L'auteur ne masque rien, ni de sa colère, ni de ce qu'il est - un français agnostique, juif et de gauche, qui a longtemps travaillé sur l'antisémitisme, y compris des banlieues et de l'Islam, et ne renie rien -, mais constate la perversion des bons sentiments. 

Il raconte les dissimulations, les doubles identités, l'ossification française, les violences verbales, et un pays où chacun se masque pour survivre.Ce voyage se passe au temps de Marine Le Pen, devenue « normale » pour la paresse journalistique en abandonnant l'antisémitisme de papa pour une islamophobie convenable. Il se déroule au temps du bombardement médiatique de l'Islam et de l'incantation laïque. 

Il se situe entre une présidentielle « pourrie d'identité nationale », le drame Merah et la crise tunisienne, et nul n'en sort indemne. Il passe par un chauffeur de bus salafiste et fan de l'OM, des soupes populaires halal, des étudiants chastes par amour de Dieu, des volailles bourguignonnes égorgées au son de Basmillah, un blogueur adorant Dieu, des étudiantes cachant leur voile ou récoltant les crachats, des Français paisibles trouvant plus que des raisons au Hamas, un écologiste qui aurait pu être ministre en Tunisie islamiste. 

Il passe par la France et ce qu'elle est déjà, et ce qu'elle refuse de voir - un pays devenu aussi musulman, complexe, instable et riche, où chacun arbitre entre son quotidien et son fantasme.





mercredi, septembre 18, 2013

Anton Parks, Barbara Marciniak et Wilhelm Reich


Trailer :The Strange Case of Wilhelm Reich
Un film d'Antonin Svoboda avec With Klaus Maria Brandauer, Julia Jentsch, Jeanette Hain, Jamie Sives...

A la fin de sa vie, Wilhelm Reich - psychiatre et scientifique - cherche les fondements de la vie. Il se retrouve en procès, accusé de tromperie. Son rêve de libération de l'homme fait de lui un adversaire dangereux du système américain qui cherche à imposer son hégémonie mondiale en utilisant tous les moyens possibles.

Interrogé sur Anton Parks, Barbara Marciniak et l'orgone de Wilhelm Reich, le rédacteur de la revue Undercover ne mâche pas ces mots.

Anton Parks

Le roman d'Anton Parks, genre science-fiction, « Le mystèredes étoiles sombres » me fut envoyé par Nenki, mais je n'y ai rien trouvé.

Il vrai que je suis prévenu contre les marchands de reptiliens et de terre creuse peuplée de dragons. En outre, les passages tantrico-érotiques sont lourds, et je déplore que malgré cela Parks n'ait pas accédé à la renommée. Il devrait savoir que le milieu nouille-ageux demeure puritain et qu'il veut de la lumière, encore de la lumière, et toujours de la lumière (luciférienne, ça va de soi).

Bref, ce livre serait acceptable en tant qu’œuvre de fiction historique, mais le problème c'est que l'auteur entend passer pour un connaisseur en mystères mineurs, recyclant la farce des reptiliens de David Icke, cette fois authentifiée par l'étymologie cunéiforme.

Le problème qui se pose ici, c'est qu'on veut présenter les dieux et les démons antiques comme des êtres matériels. J'en ai fait part à Nenki qui édite ce genre d'ouvrage, et notre relation en est restée là. Il affirme que « tout est matériel dans l'univers ». D'où sa croyance en des reptiloïdes venus de l'espace, et qui nous auraient créé dans leurs vaisseaux-laboratoires. Je rejette ces théories matérialistes. […]

Barbara Marciniak

Barbara Marciniak est une médium américaine qui entend des voix dans sa tête entre deux bouffées de cannabis. Elle reçoit des « messages » des Pléiades, et s'exprime donc avec aplomb au nom des Pléiadiens ! C'est une grosse farce.

Son propos alarmiste sur l'état du monde est politiquement correct, et au final, comme on s'en doute un peu, il n'y a qu'à s'aimer pour « sauver la terre ». Classique. Une voix d'outre-tombe qui résonne dans la tête en plus du haschish, que peut-on en attendre ? C'est pathétique. Ces « messages » sont ciblés pour embobiner des humains ayant déjà abdiqué leur pouvoir de réflexion. Nos contemporains sont-ils si creux, que dans ce vide, l'invisible peut déverser son venin à flot ? Que penser des messages des channels ? Répétons-le une fois de plus. Ils ne valent rien, et ils n'ont pas d'autre but que de nous détourner de la Vérité qui demeurera toujours obscure, secrète, indicible, et qui exige pour s'en approcher, un effort moral de l'ordre du sacrifice complet de soi-même.

Si l'on s'abandonne aux voix de l'invisible, on est perdu. Les médiums sont les êtres les plus déchus en ce monde et ils font le plus de mal. Ils illusionnent et mentent en toute bonne en foi, tandis que les entités qui les inspirent sont des requins qui cherchent des âmes à dévorer.

Donc, que penser des messagers des Pléiades ? Rien. Finalement, il faut rejeter totalement le spiritisme new age.

Wilhelm Reich

Quant à l'orgone de Wilhelm Reich, qu'en dire, sinon que c'est une énergie électrique atmosphérique sauvage, semblable par nature à celle qui circule à travers les fils et les prises de notre maison. Cette électricité est produite par accumulation mécanique et décharge explosive. C'est de cette énergie immorale qu'il faudra se débarrasser si nous voulons libérer l'énergie libre interne.

L'électromagnétisme, voilà l'ennemi qui nous enserre et veut nous réduire à l'état de simple récepteur électro-organique sur la toile planétaire.

Reich était marxiste. En bon matérialiste, il a simplement voulu libérer une énergie matérielle plus subtile. Cela a déplu à certains lobbies qui l'ont éliminé, car il n'était plus jugé assez bon communiste, ayant critiqué le stalinisme qui était couvert par les autorités américaines. Tout cela est compliqué, n'est-ce pas ?

Tout est politique

N'ayons aucune illusion sur les solutions énergétiques qu'on nous vante, car tout n'est que de la politique. Les Reptiliens, les Pléiadiens, l'Orgone ou la soit-disant « énergie libre »... tout est POLITIQUE. Rien de tout ceci n'a de l'importance. Cela ne sert qu'à nous occuper pendant que les affaires importantes avancent dans notre dos. Si les extraterrestres avaient réellement des messages à nous communiquer, soyons assurés qu'ils auraient de choses plus intelligentes à nous transmettre que les banalités affligeantes de ces médiums qui entendent des voix entre deux bouffées de cannabis.


Undercover 30  

lundi, septembre 16, 2013

René Vautier, le petit breton à la caméra rouge





« De Bamako à Abidjan, on le connaît sous le nom du « petit breton à la caméra rouge ». Résistant à 15 ans, décoré de la croix de guerre à 16, René Vautier est devenu cinéaste après la libération, et n’a cessé d’utiliser sa caméra comme une « arme de témoignage ». Afrique 50, l’un des 150 films dits « d’intervention sociale » qu’il a réalisé sort cette semaine en DVD. »

 Hortense Volle
Réécouter la chronique d'Hortense Volle :



Afrique 50 : de sable et de sang



« Premier film anticolonialiste de l'hexagone, interdit pendant plus de quarante ans, cet efficace pamphlet contre le colonialisme en Afrique noire valut à son auteur treize inculpations et une condamnation à un an de prison.

C'est l'après-guerre. L'Europe s'est reconstruite. Tout marche pour le mieux dans les « colonies-modèles » où la République française mène ses pupilles d'une main maternelle vers les lumières de la raison et du progrès. Tout le monde, pourtant, n'est pas de cet avis.

Sur une proposition de la Ligue française de l'Enseignement, René Vautier part filmer les conditions de vie dans les villages des colonies françaises d'Afrique occidentale (Côte-d'Ivoire, Haute Volta, Sénégal, Soudan français -- actuel Mali). Sur place, il décide de témoigner d'une réalité non commandée; sans la permission des autorités françaises, il tourne ainsi le premier film anticolonialiste français consacré à l'Afrique noire. »

(Disponible le 1er Octobre 2013)


samedi, septembre 14, 2013

L'occultisme dans la politique


A la fin du règne de François Mitterrand, Gérard de Sède, probablement excédé par la passion pour l'occultisme du chef de l'Etat, dénonce les sociétés occultes « dont l'influence politique est parfois considérable ». Et Gérard de Sède précise :

« L'activité de ces sectes pourrait se résumer en une formule : « Changer l'individu afin que la société, elle, ne change pas. » C'est pourquoi le changement qu'elles opèrent sur la personnalité de leurs adeptes consiste à transformer ceux-ci en êtres dépendants, passifs et obnubilés, c'est-à-dire en non-citoyens.

C'est pourquoi, avec leur philosophie de supermarché, les gourous de notre époque n'ont rien de commun avec les grands occultistes de la Renaissance et du XVIIe siècle, tels que Pomponazzi, Jérôme Cardan, Guillaume Postel, Campanella et autres. Ceux-ci étaient tous des humanistes, souvent des savants et des créateurs désintéressés d'utopies qui voulaient parfois naïvement, changer le monde et instaurer une société idéale. De plus, loin de vendre du surnaturel de pacotille et du mystère d'escamoteurs, ils cherchaient dans ce qu'ils appelaient la magie naturelle, c'est-à-dire dans la nature elle-même, l'explication des énigmes que celle-ci nous pose. L'homme était pour eux le centre de tout ou, comme le disait Paracelse, le noyau du monde qui le nourrit, tout comme l'arbre nourrit le noyau de son fruit. Et, ajoutait Pomponazzi, puisqu'il a en lui toutes les puissances du monde, c'est en lui seul, dans la puissance de son imagination qu'il faut chercher l'explication des faits qu'on a coutume d'appeler miraculeux. Est-il besoin de souligner qu'il ne reste rien de cette conception grandiose chez les modernes industriels qui écoulent leurs stocks de mystique ?

Voir la main des sociétés secrètes derrière tous les grands événements historiques, une telle conception policière de l'histoire, sous son apparence machiavélique, est en réalité fort naïve ; ceux qui la professent avec des airs entendus de gens « bien informés » sont en réalité les dupes d'un schéma simplificateur et passe-partout.

Il ne faut pas pour autant négliger ce que certaines idéologies et certaines constructions politiques doivent à l'influence diffuse et parfois posthume de ces sociétés. Un seul exemple anecdotique mais amusant : le drapeau de l'Union européenne, bleu frappé d'un cercle d'étoiles d'or, est comme l'a confié naguère son créateur dans une revue catholique intégriste, la reproduction de la « médaille miraculeuse » de la voyante de la rue du Bac (Catherine Labouré, sœur de la Charité au couvent parisien de la rue du Bac, canonisée par Pie XII en 1947).

Il n'est pas rare non plus que des occultistes n'ayant, du moins que l'on sache, aucune société secrète derrière eux pour les y avoir introduits, entrent dans la carrière politique. En Argentine par exemple, dans les années soixante-dix, ce fut Lopez Rega, le mage de l'éphémère présidente Isabel Peron, promu non sans humour noir ministre du Bien-Être social, qui organisa les sinistres escadrons de la mort sous le triumvirat des généraux.

Plus récemment, en Roumanie, le metteur en scène du faux charnier de Timisoara, du « procès » et de l'exécution de Nicolae Ceausescu et de son épouse fut l'occultiste Geliu Voïcan, auteur de plusieurs ouvrages ésotériques, qui se définit un jour lui-même comme « moitié mage moitié gangster. »

En France, sur un registre heureusement beaucoup plus plaisant on vit, voici quelque trente ans, le conseiller du Premier ministre pour les affaires de renseignement, personnage d'origine russe apparenté au médecin du tsar, participer à des séances nocturnes d'alchimie au château d'Arginy, dans le gai Beaujolais, sous la protection de CRS. [...]

Que dire […] quand on voit , au début de l993, le ministre de la Culture, alors Jack Lang, faire entreprendre à Blois la construction d'un Centre national des arts de la magie ?

Répétons-le : dans des sociétés - les nôtres - qui sanctifient les pseudo-lois de l'économie aux dépens du bonheur et même des besoins vitaux du plus grand nombre, le plus grand nombre, constatant sans comprendre pourquoi, que la Terre tourne décidément à l'envers, tourne en rond, telles les mouches captives derrière une vitre, sans trouver une issue, un accès à l'air libre qui pourtant, même hors de portée, existe.

Comme l'écrit Ignacio Ramonet : « Devant tant de bouleversements incompréhensibles et tant de menaces, de nombreux citoyens croient assister à une éclipse de la raison et sont eux-mêmes tentés par la fuite dans une image du monde irrationnelle. On ne peut s'étonner dès lors que tant de gens se tournent vers les paradis artificiels, les parasciences et les pratiques occultistes. »

Fort bien dit. Mais quand des hommes d'État responsables flirtent eux-mêmes avec l'irrationnel, on peut craindre que revienne le temps où des peuples entiers se laissaient conduire à l'abîme par des gourous politiques, tels les aveugles peints par Jérôme Bosch. »


François Mitterrand et les sociétés secrètes


L'occultisme dans la politique
de Pythagore à nos jours

« Notre propos est de recenser les moments de l'Histoire et les épisodes politiques les plus marquants dans lesquels le rôle majeur a été joué par des groupes ou des individus se réclamant de telle ou telle finalité cachée qui présiderait aux destinées de l'espèce humaine, d'une nation, d'une communauté, ou même tout simplement d'une dynastie.

Ces moments et ces épisodes sont bien plus nombreux qu'on ne le croit communément. Comme le soulignait à juste titre René Guénon : « Les dessous politiques ou politico-religieux de l'occultisme et des organisations qui s'y rattachent de près ou de loin sont certainement plus dignes d'attention que tout l'appareil fantasmagorique dont il a jugé bon de s'entourer pour mieux les dissimuler aux profanes. »





jeudi, septembre 12, 2013

Quelle dissidence ?




« Pour le député belge indépendant Laurent LOUIS, face aux criminels organisés qui dirigent notre monde, le succès de la dissidence ne passe que par l'union de ses différentes branches et acteurs. ». D
e son côté, Joël Labruyère pense qu'une véritable dissidence doit s'affranchir du pacifisme mou « qu'on nous a implanté ». Il s'interroge : « Y-a t-il encore des guerriers ? » 

« Le guerrier classique, dit Labruyère, s'étant envolé vers le Paradis des Héros, on peut douter que les modernes « guerriers pacifiques » prendront la même voie lorsque le temps de la riposte sera venue.

On fait semblant de jouer à la résistance sur Internet, résistance si passive qu'elle en est devenue virtuelle. Mais, lorsqu'on viendra nous placer des implants dans la tête, nous verrons si nos pacifiques guerriers seront toujours aussi non-violents ? Peut-être, seront-ils déjà réduits à l'état de systèmes électro-organiques parce que leur conscience aura fusionné avec l'ordinateur ? Dans ce cas, ils continueront à bêler « paix, paix ». Il ne faudra donc pas escompter un soulèvement » car il n'y a plus de guerriers prêts à risquer leur vie. Il n'y a plus de résistants et encore moins de combattants, ou bien si peu, qu'il faut les chercher à la lanterne, un à un, parmi la multitude apathique.

Il ne s'agit pas de critiquer la passivité de ceux qui se prétendent être en chemin sur une voie d'éveil spirituel. Non, car la vocation de guerrier est inhérente à un certain type d'âme. Or, aujourd'hui, le constat est clair : il n'y a plus d'âmes combattantes dans le sens énergétique du terme. Certes, on trouve encore des êtres qui mènent une résistance morale, mais il ne faut pas leur parler d'action ! Pour eux, l'action se résume à assister à des conférences conspirationistes (ce qui est déjà téméraire), ou faire signer des pétitions (ce qui est de l'extrémisme !). Quant à ceux qui initialisent ces actions en vue de créer un « soulèvement de conscience », ce sont les héros de la plume, pas toujours sincères, mais impuissants à élaborer une stratégie. Ils sont isolés, déblatérant sur les places publiques virtuelles, dans la cour d'internement de la prison globale - internés dans l'Internet du Pentagone !

Les envolées idéalistes et les idées généreuses se perdent dans une cacophonie de millions de voix d'internés heureux, bien à l'abri dans leur chambre, assis sous la lumière irréelle de leur écran, castrés de tout dynamisme vivant, se répandant en paroles conformes, adressées à des ombres conformes, leurs frères de servitude, qu'ils appellent à s'unir.. .virtuellement. Nous ne nous occuperons donc plus de ce « guerrier pacifique », qui joue sa vie comme dans une play station.

Il faut rappeler qu'un authentique guerrier n'est jamais pacifique car il a identifié ses ennemis, et ceux-ci, s'ils sont réels, sont par nature dangereux. Le guerrier pacifique n'a tout bonnement pas d'ennemi identifiable. Il rêve l'action.

On peut toujours évoquer Gandhi et son appel à une résistance passive, comme dans les années 70. En attendant, une centaine de centrales nucléaires sont sorties de terre à la barbe d'une armée de guerriers pacifiques, arborant le badge de la Paix, sans savoir que c'est un symbole de défaite. Trente ans après, ils continuent à appeler à la résistance passive sur Internet. Un comble, puisque par essence, l'Internet incite à la passivité dans un confort intellectuel total. Dérision sur toute la ligne. Tragédie de ceux qui n'ont ni principes spirituels supérieurs, ni plan d'action.

Pour le guerrier pacifique, même la paix est virtuelle puisqu'il a rejeté toute idée de combat réel dans l'espace de la vie réelle. S'il n'y a plus d'âmes guerrières, et si nous rejetons l'activisme virtuel comme une imposture, que faut-il comprendre par « riposte » ou « guerre de l'avenir » ? La guerre actuelle se déroule dans un espace de nature électromagnétique. C'est une guerre des ondes.

Nous sommes attaqués par des rayonnements invisibles, émis de sources invisibles par un ennemi invisible. Il serait donc parfaitement irréaliste d'appeler à un soulèvement armé contre des satellites !

Une véritable résistance apparaîtra lorsque les guerriers potentiels se seront extraits du piège de la contestation virtuelle, et qu'ils auront réalisé qu'ils ont un adversaire REEL. Il faudra sans doute du temps pour se déconditionner du lavage de cerveau que nous a infligé l'ennemi : confusion, pacifisme mou, etc... Le principe initial qui fonde une stratégie c'est d'identifier l'adversaire. Il faut apprendre à le connaître. Nos guerriers pacifiques en sont encore loin, car la notion d'adversaire leur est inconnue. Hallucinés par la pantomime médiatique et ses marionnettes officielles, ils disent « il n'y a pas d'ennemi ! » pendant qu'on les extermine lentement.

Les méchants Bush et Saddam ne sont pas en cause. Idem pour les gentils - Abbé Pierre ou Mère Teresa. Ce sont tous des pantins, parmi les milliers d'étoiles factices qui clignotent devant les masses hypnotisées. Ne confondons pas les décideurs avec les exécutants, aussi hauts placés soient-ils, car les officiels serviles ignorent la source d'où leur parviennent les ordres.

Un président de la République est une marionnette en cage. Dès lors, imaginons ce que pèsent les pantins des médias ! Ce sont des fantômes doués de parole qui récitent leur leçon sur les registres autorisés par la censure globale. Il ne faut donc pas se tromper de cible. L'Adversaire est une puissante entité-groupe occulte, ce qui ne simplifie pas la tâche, mais nous évite de perdre de l'énergie contre les moulins à vent ou d'autres moulins à prières. Identifier un adversaire invisible n'est pas simple, et c'est pourquoi, les naïfs préfèrent s'attaquer aux leurres médiatiques - attaque virtuelle, bien sûr. Mais qui est cet adversaire qui nous arrose de poisons à partir du sol, et nous bombarde d'ondes depuis le ciel, en toute légalité ? A t-il un nom, un visage ?

Ici, notre chemin se sépare du guerrier pacifique. C'est également là que nos amis spiritualistes adeptes de la « résistance en conscience » vont nous quitter, car dès qu'on menace d'identifier l'ennemi du genre humain, une formidable confusion s'empare des esprits. On recule et on refuse d'entendre. On s'excuse et on rentre chez soi. Sécurité d'abord !

On se retrouve soudain bien seul, pendant que les braves guerriers pacifiques se sont installés devant leur ordinateur. Certains se sont évaporés dans une méditation plus ou moins transcendantale ; d'autres ont entamé un rituel chamanique supposé rendre l'adversaire plus conciliant, tandis que d'autres prient pour le salut de l'âme de l'ennemi. Bref, lorsqu'on parle d'ennemi, on risque de perdre ses amis. Car l'adversaire a mis un voile épais sur son existence. Ses sbires innombrables emplissent l'espace culturel de leurs clameurs, afin de détourner notre attention, ce qui nous ferait même douter de l'existence d'un ennemi.

Il faut donc appliquer la méthode de discrimination suivante : toute parole et information qui passe par un canal autorisé ne peut pas desservir l'adversaire, mais favorise au contraire sa stratégie de brouillage et de dissimulation. Autrement dit, tout ce qui n'est pas clandestin, a reçu l'aval de l'adversaire. Il en va ainsi pour toutes les sources de communication alternatives, qui, sous couvert de dénonciation, renforcent le système de brouillage en n'identifiant jamais clairement Le ou Les adversaires ultimes ainsi que leur stratégie.

Exemple, les ligues antivaccinalistes dénoncent l'empoisonnement de masse pour raisons mercantiles ou « erreur médicale », sans révéler à qui profite le crime et pourquoi. Il en va de même dans les autres domaines. Nul n'a le courage de remonter les filières jusqu'à la source ultime du contrôle. On nie même qu'il existe un centre de contrôle.

Par conséquent, l'adversaire est à l'abri de toute intrusion dans ses affaires, surtout depuis qu'il a mis en place le leurre d'un grand complot qu'il est interdit d'évoquer ! A ce point, il faut prévenir ceux qui finiront par demander : « mais qui est donc cet adversaire que personne n'a le courage de nommer ? » Il faut vous avertir que la vérité à ce sujet ne regarde que ceux qui sont impliqués dans le combat.

La guerre de résistance du futur ne concernera que les guerriers qui ont montré un signe d'engagement aux yeux de la Fraternité qui gère cette opération de reconquête sur le plan terrestre.

La réaction à cet article pourrait être un test pour sonder notre ardeur guerrière. Alors, désirons-nous en savoir plus sur la guerre du présent et de l'avenir ? Ce n'est pas certain, car il nous faudrait renoncer à notre chère sécurité individualiste. C'est pourquoi les guerriers se font rares. »

Joël Labruyère


mardi, septembre 10, 2013

Jeûner est bon pour la santé et la paix




Le pape François a demandé que le samedi 7 Septembre 2013 soit une journée de jeûne et de prière pour la Paix en Syrie, au Moyen Orient et dans le monde. Il a aussi dénoncé les "guerres commerciales pour vendre des armes" et "la prolifération" de celles-ci, appelant les responsables à "une juste solution au conflit fratricide".

Miracle, quelques jours plus tard, le spectre de la guerre s'éloigne grâce à la Russie qui propose de placer l'arsenal chimique du régime syrien sous contrôle international.

Dès le 8 septembre, des langues se sont déliées. Par exemple, Xavier Guilhou (expert en géostratégie, entre autres) a dit : « Obama est pris en otage par les lobbies, notamment le complexe militaro-industriel dont on méconnaît la puissance et le poids en France et en Europe et aussi de certains circuits. Circuits israéliens et autres qui n'ont pas eu leur guerre en Iran... »

Alain Chouet, officier de renseignement français, reconnaît qu'il ne peut exclure l'utilisation d'armes chimiques par les rebelles et les mercenaires salafo-wahhabites.

Quant à François Hollande, sa vassalité à l'égard de l'empire fait de lui le chancre nauséabond d'un système corrompu par l'argent.


Alain Chouet et Xavier Guilhou s'exprimaient dans l'émission « 3D, le journal » (France inter) :




samedi, septembre 07, 2013

Dictature mondiale & dissidence



La minorité dissidente

La minorité dissidente, si l’on peut la nommer ainsi, est répartie sur toute la terre, à travers toutes les races, les classes, les cultures et les religions. Progressivement, sous la pression des événements
mondiaux, ces êtres vont se reconnaître, et se découvrant appartenir à la même « nation spirituelle», ils mettront en pratique la parole : « Aime ton prochain comme toi-même ».

[...] Ils se découvriront unis dans une fraternité qui ne doit rien au simulacre humanitaire de l’ordre mondial. Quant aux innombrables ayant abdiqué devant ce qu’il faut bien nommer la « puissance du mal », non par méchanceté, mais par ignorance et lâcheté, ils prendront la voie de l’endurcissement qui les transformera en des êtres robotiques, dangereux et immoraux. Non qu’ils soient mauvais, mais parce qu’ils croient devoir obéir à leurs bergers qui les conduiront là où ils n’iraient pas. En terme spirituel, c’est ce qu’on nomme un « jugement ». C’est un processus cyclique entre deux périodes qui permet de soustraire du collectif un groupe de pionniers dont la mission est de devancer la marche collective afin de l’accélérer. En l’absence de pionniers, tout le monde reste en arrière. Il n’y a rien d’injuste ou de cruel dans ce processus qui s’est déroulé maintes fois depuis l’origine des civilisations. Il est nécessaire de sauver les germes de conscience du flot régressif qui risque de l’emporter. Il n’y a rien de personnel ou d’égotique, et nul ne doit interpréter cette sélection comme un privilège donné à quelques uns, car c’est une lourde responsabilité. La conscience implique un devoir plus grand. Il faut des pionniers sinon tout se perd.

Notre compassion va vers l’humanité qui est retenue par la psychose sécuritaire. Mais notre amour doit se tourner vers ceux qui désirent la libération de l’homme au sens spirituel.

Il faut sauver l’amour du naufrage, et pour cela, il est indispensable de garder la tête hors du noir courant de l’inconscience où sont plongées nombre de personnes que nous aimons. Elles démontrent déjà de l’animosité à notre égard lorsque leurs croyances sont ébranlées par les faits. Mais le phénomène le plus inquiétant est la manifestation d’une mauvaise foi d’un genre redoutable. Elle se résume par cette attitude : « Je sais bien que c’est mauvais mais je le fais quand même ».

Perspectives pour l’avenir

Il faut appliquer un critère de lucidité qui consiste à ne plus accueillir l’information d’où quelle provienne sans la filtrer par notre décodeur interne et notre raison aux aguets.

La minorité consciente qui ne gobe plus les bobards de l’establishment est la cible d’attaques subtiles car on connaît ses points faibles, particulièrement son idéalisme et son goût pour les belles espérances. Une vieille dame disait : « Mes pauvres enfants, à l’avenir, il va vous falloir un démêloir.

D’un côté, ceux qui nous flattent avec leurs « messages » célestes pour nous maintenir dans une douce inconscience, et de l’autre ceux qui nous effraient pour nous vendre des systèmes de protection coûteux et dérisoires.

Parfois les gens disent : « cela ne nous laisse aucun espoir », et cette remarque nous renseigne sur l’attente d’un miracle qui est dans l’air. Nous répondons : « Puisque vous désirez un miracle, attendez-vous à ce qu’on vous en propose ! Vous devriez plutôt devenir votre propre lumière, et réaliser en vous-même le seul miracle qui compte, à savoir devenir conscient, fort et libre.» Mais pour celui qui a reçu « l’implant » de l’attente messianique, ce sont là des paroles peu satisfaisantes.

Parlons donc des perspectives d’avenir, pour autant que nous puissions voir quelque chose dans ce brouillard. En réalité, le cours de l’histoire extérieure est déjà tracé de longue date, et c’est pourquoi les dirigeants de la planète - usurpateurs au demeurant – n’ont plus de pudeur à étaler leurs trafics. Les masses sont devenues si apathiques qu’elles iront dans le sens qu’on leur indique. C’est une affaire entendue. Dès lors, pourquoi les maîtres tergiverseraient-ils ? La crise du Proche-Orient doit permettre d’allumer un incendie contrôlé. La chaotisation actuelle est orchestrée de main de « maître » (voir « Les contes de fée du Tibet »). Intuitivement, nombre de gens simples ressentent que quelque chose ne tourne pas rond, mais au final, ils se conforment aux ordres des médias, en portant au pouvoir des bandits doublés de supermenteurs dont la religion avérée est le satanisme. Ce fait révèle l’affaissement de la conscience
morale. Les gens légitiment le mensonge dès l’instant où ils se sont laissés irradier par les messages subliminaux de la télévision et par d’autres sources de pollution. 

Si les français étaient opposés à la guerre en Irak, c’est parce que leurs leaders en ont décidé ainsi.
Les enfants des écoles seraient descendus dans la rue en criant « à mort Saddham » si Monsieur Chirac avait choisi cette option. Souvenons-nous de la dernière élection présidentielle et du slogan [...] : « je suis contre Chirac le voleur et menteur, mais je vote pour lui ! » C’est bien la télévision qui gouverne la volonté des masses et des classes moyennes. Seule une faible minorité échappe à l’embrigadement.

Quant aux événements actuels, selon toute vraisemblance, le lobby
américano-sioniste, après avoir inventé le « complot terroriste international » - ce qui est une manière d’avouer la conspiration pour terroriser les populations – cherche à énerver un peu les masses musulmanes et arabes, sachant qu’elles sont sous contrôle, plus intéressées par les rêves de Dallas que par le revival islamique. Et si elles descendent dans la rue au lieu de regarder le match en buvant du Coca, c’est qu’on les aura poussées par un féroce bombardement d’ondes capable de déclencher une crise de fanatisme. 


Le but de la crise au Proche-Orient (Moyen-Orient) est de focaliser l’angoisse du monde sur une région hautement magique qui fut le berceau du cycle des civilisations occidentales. Le serpent se mord la queue. Tout retourne au point de départ. Cette manœuvre pour tendre le fil jusqu’à son degré de résistance maximal permet d’amener progressivement une crise planétaire. 

Les organisateurs savent où ils vont et comment ils vont y arriver. Cela demeure pour nous très tortueux et surréaliste. La crise finale s’alimente entre ces deux extrêmes : la menace de guerre d’un côté et l’espoir de paix de l’autre. La manipulation consiste à réguler ces deux courants par une propagande amplifiant les pulsions de révolte et de violence d’un côté, tout en stimulant le désir de paix et de sécurité de l’autre. Ces paroles sont sans doute pénibles aux oreilles des idéalistes qui sont tombés les yeux fermés dans la deuxième attitude, respectable au demeurant, mais qui témoigne d’une absence de lucidité par rapport à la dualité du « bien et du mal ». 

Voulons-nous continuer à être des billes dans le flippeur des maîtres du monde ? Alors, prenons parti en faveur du bien ou du mal avec lesquels ils contrôlent nos émotions, depuis zéro jusqu’à l’ébullition. 


La menace d’un conflit généralisé débouchant sur une crise mondiale amènera une confusion et une détresse dont on ignore l’ampleur souhaitée par les maîtres du jeu. S’agit-il de déclencher un véritable déluge générant des catastrophes naturelles qui mettront les populations à genoux ? On ne sait jusqu’où le seuil de tolérance de l’humanité peut aller, mais un effondrement économique devrait suffire à inciter les masses à implorer le ciel. 

Il ne sera pas difficile de lancer à la télévision le slogan « paix et sécurité ! » pour que plusieurs milliards de poitrines le reprennent en chœur. Tout cela sera suggéré au bon moment, et c’est pourquoi les maîtres de la guerre entretiennent un mouvement pacifiste international et qu’ils ont conservé jusqu’à ce jour les structures religieuses qui seront jetées après usage.

Lorsque l’humanité sera plongée dans la crainte d’une chaotisation,
 alors, les dirigeants de l’ordre mondial présenteront leur sauveur providentiel. Il faudra que l’humanité l’appelle de ses vœux, sinon cela ne pourra pas fonctionner. Vous voulez la paix et la sécurité ? Vous voulez un miracle ? Vous voulez le Messie ? Et bien, vous l’aurez voulu ! 

Toutefois, il est indispensable que le chef de l’ordre mondial soit investi d’une légitimité et que cet avènement relève d’une investiture sacrée car le fond humain est religieux.


Après l’Antéchrist…

Dans l’hypothèse d’une intervention X qui viendrait court-circuiter la phase finale du nouvel ordre mondial avec l’apparition de son chef messianique, on ne peut dire d’où viendrait ce contre-temps. Pourquoi un plan qui s’est déroulé au poil depuis deux siècles, capoterait-il sur le poteau ? Il y a peu d’imprévus, et les organisateurs ont sans doute un plan B. Qui peut changer le cours de ce qui est écrit ? Non, il faut que le scandale arrive sinon nous n’en verrons jamais le bout. Toutefois, il demeure des zones d’ombre qui laissent planer un certain suspense.

On peut supposer que le trône de l’empire mondial reviendra au président de l’Europe lorsque ce poste sera mis en fonction sur la base de la Constitution Européenne qui scelle la fin de la souveraineté des nations libres du vieux monde. La rivalité artificielle entre les Etats-Unis et certains pays européens dont la France, sert à préparer cette situation d’émergence d’une Europe qui sera le porte-flambeau du nouvel ordre mondial aux yeux des nations. Les USA sont trop impopulaires
.

Seul un président de l’Europe pourra ménager la sensibilité de l’Asie et l’Afrique, ce qui est impossible aux Etats-Unis impérialistes. Le candidat devra en outre revêtir une légitimité d’ordre théocratique afin de combler les attentes messianiques et les croyances enracinées dans les différentes cultures. Ce point est incontournable, et il explique pourquoi les réseaux du nouvel âge ont annoncé la venue d’un messie qui serait la synthèse à la fois du Christ, du Maitreya bouddhiste, de l’avatar Kalki hindou, de L’imam Maadi des musulmans, et bien entendu, du messie d’Israël, le justicier terrestre qui rétablira son « peuple élu » sur la Planète Promise…

Si l’on opte pour l’hypothèse d’un sauveur de type théocratique, il faudra qu’à la suite d’une propagande religieuse intense, il se présente comme un messie traditionnel doublé d’un homme d’état particulièrement charismatique. Un vraie bête politique que cette Bête !

Il lui faudra convaincre des races et des peuples opposés. Cela sera possible grâce à la technologie et aux satellites qui ont été mis en place dans ce but autour du globe. On peut diffuser des messages sonores que les gens croient entendre à l’intérieur d’eux-mêmes. (Voir « Projet Blue Beam »)

Avant que ce « sauveur » n’apparaisse, il faudra dévitaliser les dogmes religieux trop opposés. Cela n’est pas un problème grâce aux progrès de l’œcuménisme et par l’infiltration des Jésuites dans les religions du monde. Quatre siècles qu’ils y travaillent ! 

Si vous avez déjà vu un swami à la barbe blanche, vêtu de la robe safran des moines hindous, vous ne vous doutez peut-être pas que derrière sa peau sombre et son regard lumineux, se cache un père jésuite. Faites le tour de toutes les traditions, et vous aurez la même surprise, à travers les temples, les mosquées, les synagogues, les chapelles, les dojos, et bien entendu les loges, sans oublier pour l’anecdote les observatoires astronomiques ni les instituts scientifiques. Les jésuites n’ont pas chômé. Mais, leur reprocherons-nous d’avoir un projet et de la motivation, nous qui sommes si passifs ?

Ils se préparent à présenter au monde d’incroyables découvertes archéologiques qui bouleverseront les croyances religieuses traditionnelles. Ces révélations devraient rapprocher les croyants des diverses confessions autour d’un consensus théologique afin de les préparer à reconnaître la source commune de leur religion, et par conséquent l’unicité de leur sauveur ou messie. L’émotion de sa venue balaiera toutes les divisions dans une ferveur contre laquelle il ne fera pas bon émettre un doute.

Attendons le bouquet final en ne cédant pas à la séduction émotionnelle comme nos frères humains dont le test du 11 septembre 2001 a prouvé que la barrière immunitaire psycho-spirituelle est très endommagée.

C’est pourquoi il y a deux groupes humains en présence sur la terre et ils se séparent l’un de l’autre à grande vitesse presque de jour en jour La minorité consciente est face à la multitude qui pourrait devenir hostile lorsqu’on la suggestionnera dans ce sens. Il va falloir se préparer à une longue résistance et peut-être à des persécutions. C’est pourquoi, il est temps de développer notre force intérieure. Nous sommes devant une occasion de mutation exceptionnelle.

Undercover 7 (mai 2003)

mercredi, septembre 04, 2013

L'attaque de la Syrie est illégitime


3 Août 2O13. Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l'ONU, a averti mardi que toute action « punitive » contre la Syrie prétextant un prétendu usage d'armes chimiques contre la population civile serait illégal sans l'approbation du Conseil de sécurité.

Les États-Unis et la France ont accusé le régime du président syrien Bachar al-Assad d'être responsable de l'attaque aux armes chimiques du 21 août et envisagent une action militaire punitive en réponse.

L'administration Obama a fait valoir qu'une attaque aux armes chimiques ne peut rester impunie en raison de l'inaction du Conseil de sécurité.

Ban Ki-moon a rétorqué : « Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, le Conseil de sécurité a la responsabilité principale de la paix et la sécurité internationales. [...] L'usage de la force n'est légitime que dans l'exercice de la légitime défense, conformément à l'article 51 de la Charte des Nations Unies, et quand le Conseil de sécurité approuve une telle action ».

Quant à François Hollande, qui se voit déjà en SCIPION du Moyen-Orient, il n'est que le PION de l'empire.

La campagne militaire franco-américaine favorisera la victoire des mercenaires salafistes financés par l'Arabie Saoudite et soutenus par Israël et les USA. N'oublions pas que la CIA est spécialisée dans la manipulation des fanatiques religieux : talibans, salafo-wahhabites, bouddhistes nationalistes de Birmanie, du Sri Lanka, du Tibet...). La marche irrésistible du nouvel ordre mondial passe par la balkanisation du Moyen-Orient et l'affaiblissement de l'Islam orthodoxe par les sectes salafiste-wahhabites.

Ce qu'il faut savoir sur l'islam orthodoxe

« La doctrine islamique tient en deux énonciations : « n'y a pas de divinité (ou de réalité, ou d'absolu) en dehors de la seule Divinité (la Réalité, l'Absolu) » ( La ilaha lâ ' Llâh ), et « Mohammed (le Glorifié, le Parfait) est l'Envoyé (le porte-parole, l'intermédiaire, la manifestation, le symbole) de la Divinité » ( Muhammadun Rasûlu 'Llâh) ; c'est le premier et le second « Témoignage » ( Shahâdah ) de la foi.

Nous sommes ici en présence de deux assertions, de deux certitudes, de deux niveaux de réalité : l'Absolu et le relatif, la Cause et l'effet, Dieu et le monde. L'islam est la religion de la certitude et de l'équilibre […]. L'islam veut implanter la certitude, — sa foi unitaire se présente comme une évidence sans toutefois renoncer au mystère, — et il se fonde sur deux certitudes axiomatiques, l'une concernant le Principe qui est à la fois Être et Sur-Être, et l'autre la manifestation formelle et supra-formelle : il s'agit donc, d'une part de « Dieu », et de la « Divinité » — au sens eckhartien de ce distinguo — et d'autre part de la « Terre » et du « Ciel ». La première des deux certitudes, c'est que « Dieu seul est »; et la seconde, que « toute chose est rattachée à Dieu ». En d'autres termes : « Il n'y a pas d'évidence absolue en dehors de l'Absolu »; puis, en fonction de cette vérité : « Toute manifestation — donc toute relativité — se rattache à l'Absolu. » Le monde est relié à Dieu — ou le relatif à l'Absolu — sous le double rapport de la cause et de la fin : le mot « Envoyé », dans la seconde Shahâdah, énonce par conséquent, d'abord une causalité et ensuite une finalité, la première concernant plus particulièrement le monde, et la seconde, l'homme. Toutes les vérités métaphysiques sont comprises dans le premier rapport, et toutes les vérités eschatologiques, dans le second. Mais nous pourrions dire encore ceci : la première Shahâdah est la formule du discernement ou de l'« abstraction » (tanzîh) et la seconde celle de l'intégration ou de « analogie » (tashbîh) : le mot « divinité » (ilah), — pris ici au sens ordinaire et courant, — dans la première Shahâdah, désigne le monde en tant qu'il est irréel parce que Dieu seul est réel, et le nom du Prophète (Muhammad), dans la seconde Shahâdah, désigne le monde en tant qu'il est réel parce que rien ne peut être en dehors de Dieu ; à certains égards, tout est Lui. Réaliser la première Shahâdah, c'est avant tout devenir pleinement conscient de ce que le Principe est seul réel et que le monde, tout en « existant » à son niveau, « n'est » pas ; c'est donc, en un sens, réaliser le vide universel. Réaliser la seconde Shahâdah, c'est avant tout devenir pleinement conscient de ce que le monde — la manifestation — « n'est autre » que Dieu ou le Principe, car « dans la mesure » où il a de la réalité, celle-ci ne peut être que celle qui « est », c'est-à-dire qu'elle ne peut être que divine ; c'est donc voir dieu partout, et tout en Lui. « Qui m'a vu, a vu Dieu », a dit le Prophète ; or toute chose est le « Prophète » sous le rapport, d'une part de la perfection d'existence et d'autre part sous celui des perfections de mode ou d'expression.

Si l'Islam voulait enseigner exclusivement qu'il n'y a qu'un Dieu et non pas deux ou plusieurs dieux, il n'aurait aucune force de persuasion. La fougue persuasive qu'il possède en fait, vient de ce qu'il enseigne au fond la réalité de l'Absolu et la dépendance de toutes choses à l'égard de l'Absolu. L'Islam est la religion de l'Absolu... »
F. Schuon



mardi, septembre 03, 2013

François Mitterrand et les sociétés secrètes


"Après Maastricht, la monnaie unique, Schengen, le GATT (OMC), le soutien inconditionnel au Nouvel Ordre Mondial, que reste-t-il de la France et de ce qui aurait pu être une Europe conçue autrement que comme une boutique de duty free d’aéroport ? Rien d’autre qu’un champ de ruines."

Dominique Setzepfandt 

François Hollande est venu se recueillir sur la tombe de François Mitterrand à Jarnac, chercher "les forces de l'esprit". François Hollande, président va-t-en-guerre, est-il le fils spirituel de François Mitterrand ? Mais qui était réellement Mitterrand ?


François Mitterrand et les sociétés secrètes

« Le matin des magiciens débuta le 10 mai 1981 avec l'élection de François Mitterrand. Dans l'euphorie de la victoire du peuple de gauche aux présidentielles et du raz-de-marée de la vague rose des législatives, on rêva — une fois de plus — aux lendemains qui chantent et qui rasent gratis. Mais l'aube dorée fut celle des initiés. Comme aux plus beaux jours de la IIIe République, les travées de l'Assemblée nationale se remplirent de députés francs-maçons aussi barbus que sectaires, la veille encore instituteurs de la laïque. Le Conseil des ministres ne fut pas en reste : le nouveau monarque républicain s'entoura d'une cour de frères s'entre-déchirant fraternellement.

Mais ce n'était là que le plus visible, l'écume d'une redoutable et secrète lame de fond qui, deux septennats durant, allait submerger non plus les allées du pouvoir, mais le pouvoir lui-même.

La magistrature suprême était occupée par un mage. Un mage pythagoricien comme le subodorait, dès 1985, Arnaud-Aaron Upinski. Combien de propos sibyllins, de décisions énigmatiques, d'actes surprenants — dont on ne saisit réellement le véritable sens que bien longtemps après — ne se comprennent que si on les éclaire à la lumière de cette ombre occulte.

Expliquer sa fringale bâtisseuse par le désir — réel — de laisser sa trace dans l’histoire, comme le prestigieux président architecte et urbaniste qui enrichit Paris d’édifices monumentaux à l’échelle de sa mégalomanie, c’est, en dernière analyse, se condamner à ne pas expliquer grand chose. Même indéniable et constaté par les tribunaux, l’appât du gain n’explique pas tout, loin s’en faut ! Pas plus que la fantaisie du prince ou le hasard il ne fournit le puissant mobile de l’acharnement à réaliser envers et contre tout et tous le Grand Louvre, à imposer la verrière pyramidale de M. Peï, de la volonté de bâtir une arche colossale à l’extrémité de l’axe historique de la capitale, du besoin d’organiser cérémonies et célébrations d’un coût et d’un goût effrayants.

Aucune explication ordinaire ne peut vraiment venir à bout d’un comportement aussi extraordinaire. Et si l’homme, par certains aspects de sa personnalité et de son histoire intime, était aussi extraordinaire que son Grand Œuvre ? Énigmatique, le sphinx élyséen, au lieu de poser des questions, en suscite.

Hiéroglyphes sur la face de la pyramide 

« La Géode est une figure de la politique. » Dixit François Mitterrand, lors de l’inauguration de la Pyramide du Louvre, le 14 octobre 1988. Voilà bien une de ces déclarations sibyllines dont celui qui fut — à juste titre — surnommé François le Florentin a le secret. Parlait-il ce jour-là de la salle de cinéma sphérique du parc de la Villette, de géométrie, de minéralogie ? Était-il ébloui par son Grand Œuvre, au point, comme autrefois la pythie de Delphes enivrée par les vapeurs subtiles montant du gouffre, d’être saisi d’un délire aussi prophétique qu’abscons ? Se parlait-il à lui-même une langue qu’il était seul à comprendre ? Ou bien s’exprimait-il, une fois de plus, dans la langue des oiseaux uniquement compréhensible aux initiés ? Partageait-il, avec une poignée d’élus, la jubilatoire certitude de pouvoir orgueilleusement clamer un secret, le secret, en toute impunité ? Intérieurement savourait-il l’ironie de la situation en repensant à ce verset qu’ancien élève des Jésuites il ne pouvait ignorer : « Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point ; vous verrez de vos yeux, et vous ne verrez point. » ?

Chez François Mitterrand, comme chez d’autres grands initiés, les actes de sa vie publique ne sont que le reflet de sa face obscure. Ainsi dans l’étonnante cérémonie au Panthéon, lors des premiers jours de la gauche au pouvoir, il y a certes une volonté symbolique d’ouvrir une ère nouvelle (que l’on se rappelle l’extra-ordinaire formule maçonnique du Frère Jack Lang : « Nous sommes passé des ténèbres à la lumière ! ») en créant un événement médiatique et, au delà, un choc psychologique mobilisateur du peuple de gauche. Il y a aussi une part de cabotinage effréné : l’homme seul dans le mausolée méditant sur le tombeau des grands ancêtres, rose à la main, était suivi, pas à pas, par une nuée de cameramen.

Mais cela ne doit pas occulter l’essentiel car il nous faut aller au-delà des apparences, dépasser l’évidence pour enfin appréhender, même bien imparfaitement, le grand secret. Ce jour-là, François Mitterrand n’était plus le champion triomphant du peuple de gauche, ni même le nouveau président de la cinquième version d’une République qu’il conspuait férocement jeune homme. Ce jour-là, il était le grand prêtre d’une antique religion dont l’un des innombrables avatars est la franc-maçonnerie.

La date, comme le lieu, n’avaient pas été choisis au hasard. C’était le 21 mai 1981 et le soleil faisait son entrée dans le signe des Gémeaux, des Dioscures, les fameux frères de la mythologie. Dans une projection terrestre du zodiaque centrée sur la pyramide du Louvre, le Panthéon se trouve dans le signe voisin du Cancer, qui, pour les anciens, commandait la Janua inferi, la porte des hommes ou porte des enfers.

Le choix de l’église Sainte-Geneviève pour l’implantation du Panthéon révolutionnaire répondit à des considérations, astrologiques entre autres, bien plus subtiles que la simple volonté de faire disparaître un sanctuaire chrétien. L’église, très ancienne, avait été bâtie par Clovis. En effet, selon la Vita Genovefae, le premier roi chrétien commença l’édification de la basilique des saints Apôtres (qui deviendra par la suite l’église Sainte-Geneviève) et la reine Clotilde l’acheva après sa mort en 511. La tombe du roi portait l’inscription : « Première église que jamais roi de France fonda. » Le site avait été choisi avec soin car il était prédestiné. C’était, à l’origine, l’emplacement d’un haut lieu, le Mont Lucotetius, où l’on honorait la déesse Leucothéa, identifiée par les Romains avec Mater Matuta, l’aurore, mère adoptive du Soleil, fils de la nuit et qui donna son nom à Lutèce. Ce qui faisait de l’église, à proprement parlé, le lieu — hautement symbolique — de l’union du Trône et de l’Autel sur les ruines de l’ancienne religion. Il ne faut donc pas s’étonner alors du traitement particulier que les révolutionnaires infligèrent à l’œuvre de Soufflot : il y avait une revanche à prendre et une vengeance à exercer.

Après d’importantes modifications destinées à la transformer en temple païen, l’église Sainte-Geneviève fut, pendant plus d’un siècle, l’objet d’une attention toute spéciale : on s’efforça d’en faire disparaître toute trace du culte catholique et on la transforma en Panthéon, omphalos d’une France régénérée. En 1793, cette politique vindicative de retournement du sanctuaire vit la destruction par le feu des ossements de sainte Geneviève en place de Grève. Là encore le symbolisme astrologique fut à l’honneur puisque le lieu de l’holocauste se situait sur l’axe historique de Paris, dans le signe de la Vierge (d’un zodiaque centré sur la pyramide de M. Peï). Pour bien signifier aux yeux du monde qu’il ne s’agissait nullement d’un acte de vandalisme imbécile mais d’une opération magique un procès verbal de la cérémonie fut adressé au pape.

Le spectre de la Synarchie derrière l’ombre de la Cagoule

On peut bien sûr ne pas tenir compte des faits, aussi invraisemblables puissent-ils être au premier abord, et préférer croire que François Mitterrand est simplement républicain, socialiste, pro-européen et marié à la fille d’un Frère.

La carrière politique de notre rempart de la démocratie débuta à l’Action française. Ses amis de l’époque, Camelots du roi pour la plupart, le pensaient même affilié à la Cagoule. « Je considérais François Mitterrand comme étant rigoureusement de la même famille [politique] que moi. Tous mes camarades de l’Action française le considéraient alors comme un cagoulard. Ils prétendaient même que Mitterrand avait prêté serment. »

Si la Cagoule, organisation révolutionnaire terroriste, avait pour objectif de faire crever la Gueuse elle n’en était pas moins, au corps défendant de la grande majorité de ses membres, qu’un instrument manipulé par d’inquiétantes sociétés secrètes dont la plus connue une fois de plus tout est relatif — était la fameuse Synarchie. Et nous entrons ici dans le royaume des ombres. [...] Tout désormais va être théâtre d’ombres chinoises, mirages somptueux et cruelles illusions, apparences et évidences trompeuses servant de paravents à la révélation des mystères. Ainsi un complot d’extrême-droite visant à détruire la République se révélera finalement être le jouet de forces occultes l’origine de cette même République. Chaque camp intoxiqué, manipulé, servira d’ingrédient alchimique à un Solve et Coagula destiné faire surgir l’Ordo ab Chaos.

Il y a ainsi des vies vouées au complot et à l’ombre comme d’autres le sont à la prière ou à la conquête du pôle. Qui saura jamais à quel pacte — et avec quelles puissances — François Mitterrand s’est livré, pieds et poings liés, dès ces années-là ?

On nous dira que les hommes changent, surtout les hommes politiques. Certes. Que les jeunes gens, enflammés par la passion, font des bêtises qu’ils regrettent amèrement par la suite. Que celui qui n’a jamais péché leur jette le premier pavé de la barricade. Mais s’agit-il vraiment d’un engagement de jeunesse inconsidéré, d’une erreur que la confusion et la folie de l’époque expliquent sinon excusent ? Ce fut vrai pour beaucoup. Qui, en même temps qu’ils tournaient leur veste, tournaient le dos aux compagnons de lutte de la veille. Mais s’il est bien un grief — un des seuls d’ailleurs — que l’on ne puisse faire à François Mitterrand, c’est de ne pas être fidèle en amitié. On connaît bien peu de politiciens opportunistes — et indéniablement son parcours sinueux prouve qu’il en est un — qui ont eu le courage de ne pas renier des amis aussi encombrants et sulfureux. Mais cette amitié se nourrissait-elle uniquement des souvenirs d’un passé que la plupart s’efforçaient d’occulter ? L’entretenaient-ils du récit de leurs apparents reniements, de leurs prudents silences ? Ou bien plutôt, liés par le même pacte et les mêmes secrets, travaillaient-ils encore à la réalisation de leur Grand Œuvre ? Nous avançons masqués, affirmait Nietzsche. Et il est des masques qui cachent l’effrayante lumière d’un soleil noir.

Le prince de la Maçonnerie 

On nous dira encore que François Mitterrand n’a jamais été franc-maçon et qu’il est très réservé sur ceux qu’il appelle les « Frères la gratouille ». On a bien dit la même chose d’un Napoléon qui s’entourait également de Frères... avant de convenir qu’il fut, lui aussi, un initié. Nous ne prétendons pas d’ailleurs que le Président soit ou même fut autrefois franc-maçon. La franc-maçonnerie n’est qu’un des avatars d’une antique Tradition. Elle est utile, indispensable même, à certaines manœuvres. Mais elle n’est qu’un rouage, un élément sacrifiable que l’on laisse délibérément dans l’ignorance de son sort et du jeu dont elle n’est qu’un pion. Ne demandant pas à être cru sur notre bonne mine nous invoquerons le témoignage irréfutable — d’Arthur Pike (1809-1891), 33°, Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil de la Juridiction Sud des États-Unis qui passait pour le chef de la franc-maçonnerie mondiale :

« Ceux-ci [les degrés de la Maçonnerie bleue] ne sont que le Parvis ou l’Antichambre du Temple. Une partie des symboles y est divulguée à l’initié, mais ce dernier est intentionnellement 
induit en erreur. On ne veut pas qu’il les comprenne. Leur vraie explication est réservée aux adeptes, aux Princes de la Maçonnerie. Tout le Corps de la Doctrine de l’Art Royal et Sacerdotal fut caché si soigneusement, il y a cela des siècles, dans les Hauts Grades, que, même aujourd’hui, il est encore impossible de résoudre bien des énigmes qu’il contient. Il est assez bon pour la masse de ceux qui s’intitulent maçons de s’imaginer que tout est contenu dans les grades bleus ; celui qui essayera de les détromper, perdra son temps et, sans aucun résultat, il violera ses obligations d’adepte. La Maçonnerie est le véritable sphinx enfoncé jusqu’au cou dans les sables accumulés par les âges. » 

Nous sommes convaincus que François Mitterrand est un initié. Pas un de ces maçons sans (haut) grade, mais un véritable adepte de l’art royal, un supérieur inconnu. Un de ces princes à qui le sphinx a chuchoté ses secrets, qui ne jettent jamais le masque ni ne baissent leur garde. Un de ceux voués corps et âme par leur pacte à la réalisation du Grand Œuvre.

Quand on scrute ainsi sa vie en y cherchant ce fil conducteur on constate qu’indéniablement François Mitterrand a bénéficié, tout au long de sa longue carrière, d’une protection aussi efficace qu’occulte. Déjà à Vichy, il était l’intime et le protégé de Gabriel Jeantet, chargé de mission au cabinet du Maréchal Pétain, qui sera l’un de ses deux parrains pour l’obtention de la Francisque. Quand soufflera le vent de la défaite (pour l’Allemagne), ce seront encore les réseaux cagoulards, que l’on retrouve dans les deux camps, qui aideront à sa reconversion. Et après la guerre, Mitterrand sera embauché chez l’Oréal dont le patron n’est autre qu’Eugène Schueller, l’ami et le bailleur de fonds de feu Eugène Deloncle, le chef de la Cagoule. En 1946, celui qui avait fait du futur président de la République le rédacteur en chef du magazine Votre Beauté lui offrit sur un plateau une circonscription. Pas n’importe où : dans la Nièvre, qui deviendra par la suite le fief du secrétaire général du Parti Socialiste, un certain Mitterrand François.

Mais c’était avant que ne s’achève la longue mue de l’homme de droite. Et la bonne étoile (à cinq branches) du futur homme de gauche sera encore mise à contribution lors de l’épisode tragi-comique de l’attentat bidon de l’Observatoire. Les poursuites judiciaires qui auraient pu briser dans l’œuf les ambitions du fringant sénateur s’enlisèrent lentement dans les sables mouvants d’une justice qui sait avoir le bras très long quand on exige d’elle l’assouvissement de vieilles haines. D’anciens miliciens qui n’eurent pas la chance d’avoir d’aussi prestigieux parrains que lui en firent la cruelle — et tardive — expérience. Il y a ainsi des dossiers compromettants qui font l’objet de l’étrange et bienveillante cécité de leurs détenteurs. Jamais les trois premiers présidents de la Ve République n’utilisèrent cette arme absolue contre leur challenger. Étonnante mansuétude quand on connaît la rancune haineuse et tenace ainsi que l’absence de pitié d’un certain général de brigade (à titre provisoire) qui n’hésita jamais à faire mettre à mort ses ennemis vaincus. Mais il est vrai qu’il existe des pressions plus efficaces que les pétitions ou les pleurs d’une mère.

Le Mage pythagoricien de la Société des Occultes


Même dans des domaines à priori moins sensibles ou plus intimes on perçoit cette ombre, cette irruption d’un autre monde, dans son univers quotidien. Pour l’adepte tout est symbole, signe, présage. Rien n’est indifférent ou dénué de sens. Ainsi en 1962, François Mitterrand jumela sa ville de Château-Chinon avec la cité italienne de Cortona en Toscane. Le monde est vaste, mais c’est la petite cité toscane qui fut choisie. Pourquoi ? A cause de l’histoire peut-être, car Cortona fut, il y a bien longtemps, l’une des plus importantes villes étrusques. La beauté et la sérénité de la campagne toscane touchèrent peut-être l’élu nivernais. A moins que ce ne fut d’autres beautés. Après tout qu’importe, et le choix n’est pas si mauvais nie direz-vous. Excellent même. Car il est peu de villes qui peuvent s’enorgueillir d’abriter une tombe mégalithique que la tradition désigne comme le tombeau de Pythagore.

Nous voilà devant une des premières apparitions d’un hasard miraculeux qui va se manifester au fil de nos pages avec une régularité d’horloge suisse. Car la petite ville toscane nous réserve d’autres surprises. En effet au XIIIe siècle fut fondée à Cortone une société de curieux et d’érudits, attirés par l’archéologie, ou plutôt par les antiquités. Cette association, qui vit toujours sous le nom d’Académie étrusque, s’appelait à l’origine, en 1726, la Société des Occultes.

Le premier guide de la Société des Occultes fut Filippo Buonarotti, archéologue, érudit, antiquaire et autorité respectée de l’athénée florentin ; mais aussi descendant d’un frère de l’illustre Michel-Ange et parent d’un autre Philippe Buonarotti, franc-maçon, membre de la conspiration des Égaux, fondateur d’une myriade de sociétés secrètes et grand comploteur devant l’Éternel, pardon le grand architecte. Il fut ainsi le premier lucumon, nom du magistrat suprême chez les Étrusques et qui fut donné à titre honorifique ( ?) par les académiciens au coordinateur général durant l’année de sa charge. Par la suite, suivant des règles qui établissaient une rigoureuse organisation hiérarchique incompréhensible dans un cénacle d’érudits, les lucumons furent élus parmi les personnages les plus en vue du monde culturel ou politique de toute l’Europe. Ainsi les Frères Voltaire et Montesquieu furent de ce nombre. Il est vrai que les prétentions de la très curieuse Société des Occultes dépassaient allègrement le cadre mondain habituel des amateurs d’antiquités.

Il s’agissait pour ces promoteurs, en donnant une dimension européenne à leur projet, de reprendre à leur compte l’ambitieux projet de Cosme II de Médicis, quatrième grand-duc de Toscane. Rien de plus, en l’occurrence, que de mettre en évidence la singularité de la culture toscane par rapport aux autres cultures italiques et de magnifier sa grandeur en démontrant son extrême antiquité et son rôle de berceau de la civilisation. Vaste programme qui ne pouvait que plaire à notre futur bâtisseur de pyramides. On pourrait certes sourire à ce qui ressemble à du chauvinisme mal placé ou à une marotte d’érudits de province. Mais il n’en est malheureusement rien. Nous sommes en présence d’une entreprise idéologique de dimensions européennes, qui sous couvert de recherches scientifiques, se proposait d’étayer une vision du monde conforme aux intérêts des cénacles occultes qui l’animaient en sous-main. C’était, avec deux siècles d’avance, l’anticipation de l’Ahnenerbe nazie.

Le Prieuré de Sion et l’ombre du Roi du Monde 

Mêmes les tournées électorales du candidat à la présidence de la République s’éclairent d’inquiétantes lueurs. Au début du mois de mars 1981 François Mitterrand se rendit dans l’Aude, plus exactement dans le Razès, superbe région sauvage et déserte au sud de Carcassonne. Pour une fois on ne pouvait le soupçonner de se livrer à l’activité traditionnelle du candidat en campagne : la pêche aux voix, car le but de sa visite était le minuscule village de Rennes-le-Château perché sur sa montagne et généreusement crédité par l’I.G.N. d’une centaine d’habitants. Ce que n’importe quel journaliste politique parisien horrifié par un tel spectacle de désolation baptise péremptoirement de trou perdu.

Ce qui n’empêcha pas François Mitterrand, qui n’avait succombé ni à l’ivresse des cimes ni à la blanquette de Limoux, d’affirmer sa fascination éprouvée devant Rennes. Certes le site est magnifique et le politicien en quête d’électeurs mais, malgré tout, cela ne justifie guère la fascination. Roger-Patrice Pelat qui, lors des déplacements de son ami intime François Mitterrand se trouvait souvent dans son entourage, au second plan, nous aurait peut-être éclairé si une mort aussi soudaine qu’opportune ne l’avait arraché à l’affection des siens et du juge Thierry Jean-Pierre. C’est donc M. Plantard de Saint-Clair, prétentieux prétendu prétendant au trône de France et ci-devant grand maître du Prieuré de Sion, qui va nous renseigner. Roger-Patrice Pelat ne se contentait pas d’être milliardaire et convaincu de délit d’initiés, il était aussi initié car jusqu’au 6 février 1989 il fut grand maître du Prieuré de Sion. Ce qui n’évoquera sans doute rien pour le lecteur peu versé dans l’ésotérisme qui serait tenté de voir là une de ces confréries folkloriques se réunissant en tenues chamarrées autour de quelques bonnes barriques.

Mais il se trouve que cette organisation secrète qui se donne un mal fou pour être connue et déploie des trésors d’ingéniosité pour passer aux yeux des gens graves et sérieux pour un repaire de bouffons amateurs de canulars n’est que le cercle extérieur — et visible, très visible — d’une société vraiment secrète. Et son dessein, tout aussi secret, ne transparaît que par ce qu’elle veut bien en laisser filtrer pour informer — un peu —, intoxiquer et manipuler — beaucoup. Ainsi en est-il de l’étonnante nouvelle qui suit.

« François Mitterrand a-t-il été poussé au pouvoir, d’abord au Parti Socialiste, ensuite à l’Élysée, par une société secrète dont Roger-Patrice Pelat était le grand maître ? On savait que ledit Pelat, financier véreux, était l’ami intime du président de la république et le généreux prêteur de feu Bérégovoy, mais on ignorait qu’il était aussi le haut dignitaire du très secret Prieuré de Sion. » C’est Minute (13 octobre) qui nous le révèle, à vrai dire sans trop y croire. Notre confrère parle longuement de ce mystérieux Prieuré dont le premier grand maître aurait été Godefroy de Bouillon, lui-même, et que le frère ( ?) Pierre Plantard de Saint-Clair a réveillé en 1956. « Peut-être en saurons-nous bientôt davantage : un document du Prieuré de Sion datant du décès de Roger-Patrice Pelat a été glissé dans le dossier constitué par le juge Thierry Jean-Pierre, chargé d’instruire, comme on sait, l’affaire Péchiney. C’est un certain Roger Dagobert, architecte en retraite, qui l’aurait fait tenir au magistrat. M. Dagobert est le descendant direct du général Luc- Simon-Auguste Dagobert-Fontenille (1736-1794) qui se distingua dans l’armée révolutionnaire et mourut d’épuisement après avoir conquis la vallée d’Aran et Urgel. »

Tout au long des pages qui vont suivre, nous allons retrouver, en filigrane, cette mystérieuse société secrète et le mystère de Rennes-le-Château. Car l’aspect — volontairement — bouffon par bien des côtés de tout cela camoufle, fort habilement, des projets inouïs, qui dévoilés aujourd’hui alors que la préparation psychique et psychologique — des masses est loin d’être terminée sembleraient totalement insensés. Sans trop déflorer le sujet, nous pouvons déjà dire que, par une curieuse ironie du destin, celui qui fut monarchiste en sa jeunesse et se plut dans sa vieillesse à poser en pharaon pour la postérité a travaillé, comme président de la République, à l’avènement — peut-être pas si lointain — d’un grand monarque dont les initiés, depuis des siècles, attendent la venue pour — enfin renouer avec l’âge d’or des premiers matins du monde ...

Après le François Mitterrand supérieur inconnu d’une franc-maçonnerie dont il méprise — presque ouvertement — les initiés des premiers grades, le hiératique hiérophante des mystères pythagoriciens, voilà maintenant l’impavide créature d’un Prieuré de Sion partisan — pour la galerie — d’une restauration monarchique au profit d’une fantomatique descendance mérovingienne.

De quoi, avouons-le, donner le vertige et le tournis aux lecteurs. Le mieux étant l’ennemi du bien, on pourrait nous soupçonner d’être un paranoïaque délirant au complot maçonnique. A la simple vue du tablier de cuir d’un sapeur barbu de la Légion Étrangère, imaginant un Mitterrand V. R. P. multicarte des forces occultes passant ses septennats à courir d’une cabane de charbonnier au fond des bois à des conciliabules secrets dans les catacombes de Paris. Il n’en est rien. Malheureusement. Derrière l’homme il y a une ombre. Épaisse. Presque impénétrable. C’est là qu’il se tient caché depuis plus de cinquante années. Et avec lui dans la nuée sont tapies des sociétés secrètes, des cénacles occultes qui sont autant de voiles dissimulant la face du mystère. Et pendant quatorze années, suivant un plan mûrement préparé et méthodiquement exécuté, il a, aux yeux du monde et dans l’aveuglement général, peu à peu dévoilé la face cachée du mystère... »

Dominique Setzepfandt, "François Mitterrand grand architecte de l’univers".



François Mitterrand grand architecte de l’univers 


La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?

La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christ...