lundi, novembre 03, 2014

La révolution libérale


Interprète du Dalaï-lama, Matthieu Ricard a été ordonné moine dans l'ordre Nyingma du bouddhisme tantrique, dont la lignée de Mindröling a renié le véritable bouddhisme pour se vouer au culte de l'argent. Selon l'ex-moine Christian Pose, la hiérarchie de Mindröling est « l'un des lobbys les plus "côtés" des milieux d'affaires bouddhistes de Taïwan, de Singapour, de Hong Kong, de Tokyo, des Rotary's et des Lion's Club indiens, américains, européens, canadiens. Mindröling était en fait un club tantrique fortuné très sélect et très fermé comme la plupart des monastères tantriques tibétains de "l'ancien régime" liés à l'Occident fortuné, réactionnaire et militariste ». Le soutien de Matthieu Ricard au capitalisme des "business-lama" ou "golden card lama", au néo-bouddhisme utilitaire et magique, au « sans-frontiérisme » (Matthieu Ricard est pour un gouvernement mondial) se comprend mieux quand on connaît les idée de son père, le philosophe Jean-François Revel.

« Jean-François Revel, explique Eric Zemmour, bien que porté par un antimarxisme militant qui l’aveuglait souvent, fut un des rares intellectuels français à deviner ce qui se passait. Peut-être une affaire de génération : il était né vingt ans après les Sartre et Aron. Il n’avait pas leur vision traditionnelle de la révolution. Dans son livre qui le rendit célèbre dans le monde entier, « Ni Marx ni Jésus », Revel eut la formidable intuition que la révolution ne viendrait pas de Moscou, de La Havane, de Pékin, ou même de Paris, mais qu’elle était partie de San Francisco. La révolution serait libérale ou ne serait pas. La révolution serait encore une fois américaine, même si, comme au XVIIIe siècle, la révolution française parvint à aimanter tous les regards. Revel vit dans Woodstock la révolution des individus ; et dans les mouvements noirs, féministes et gays, la révolution des minorités. Il comprit que la conjonction des deux forgeait, dans les universités américaines des années 1960, ce « politically correct » qui balaierait la société traditionnelle et patriarcale. Ni Marx : en France, les révolutionnaires de Mai 68 utilisaient la langue marxiste, pour accoucher d’une révolution capitaliste. Ni Jésus : la quasi-extinction de la pratique du culte catholique accoucha d’un postchristianisme, une sorte de millénarisme chrétien sans le dogme (« les fameuses idées chrétiennes devenues folles » de Chesterton) mariant un universalisme qui vira au « sans-frontiérisme » et un amour de l’autre poussé jusqu’à la haine de soi. Un pacifisme absolu, tiré encore des Évangiles, se dénatura en un refus absolu de toute guerre, de tout conflit, de toute violence, associés à la virilité, par ailleurs dénoncée par les féministes comme coupable de tous les maux. »

Pour Eric Zemmour, « nous vivons dans une ère carnavalesque. Nicolas Sarkozy fut un Bonaparte de carnaval ; François Hollande est un Mitterrand de carnaval et Manuel Valls, un Clemenceau de carnaval. La Ve République est devenue la République radicale en pire. En ce temps-là, les Clemenceau, Jaurès, Waldeck-Rousseau, Poincaré, Briand etc. avaient encore de la tenue, de l’allure, du caractère, mais les institutions les entravaient et les étouffaient. Aujourd’hui, seules les institutions, comme le corset des femmes d’antan, maintiennent droit nos molles éminences. Chirac dissimulait sous un physique de hussard une prudence matoise de notable rad-soc. Sarkozy masquait par une agitation tourbillonnante et un autoritarisme nombriliste une crainte irraisonnée de la rue et une sensibilité d’adolescent. Hollande cache derrière un humour potache un cynisme d’airain et une main de velours qui tremble dans son gant de fer.

La plupart de nos élites ont renoncé. Nos élites politiques ont abandonné la souveraineté et l’indépendance nationale au nom de leur grand projet européen. Nos élites économiques trahissent les intérêts de la France au nom de la mondialisation et de la nécessaire internationalisation. Plus de la moitié des entreprises du CAC 40 appartient à des fonds étrangers. La France industrielle n’appartient plus à la France. Le CAC 40 n’a plus accueilli de nouvelles entreprises depuis vingt ans. Les patrons quittent l’Hexagone, suivent ou précèdent leurs enfants qui font leurs études à Londres, New York, Montréal, Los Angeles, installent les sièges sociaux de leurs sociétés en Angleterre, aux Pays-Bas, en Amérique, à Singapour ou à Shanghai, comme si leur croissance future ne dépendait que des pays émergents, comme si leur croissance passée ne devait rien au cher et vieux pays.

Nos élites médiatiques justifient et exaltent ce grand renoncement, admonestent et traquent les rares rebelles, et déversent un flot continu de « moraline » culpabilisante sur l’esprit public.

Leur objectif commun est d’arrimer la France à un ensemble occidental qui se liguera face à la nouvelle menace venue de l’Est, en particulier de la Chine. Le traité de libre-échange transatlantique a pour but, aux dires mêmes des négociateurs américains, d’édifier « une OTAN commerciale ». Cet accord soumettrait l’économie européenne aux normes sanitaires, techniques, environnementales, juridiques, culturelles des États-Unis ; il sonnerait le glas définitif d’une Europe cohérente et indépendante. »

Eric Zemmour, « Le suicide français ».




Les Français ont perdu confiance. Ils ont le sentiment que le pays fait fausse route. Mais ils hésitent encore sur les raisons qui ont pu les conduire dans cette impasse. A quel moment se sont-ils égarés ? Ont-ils été trompés ?

Pour les éclairer, Eric Zemmour se livre à une analyse sans tabou de ces quarante dernières années qui, depuis la mort du général de Gaulle, ont « défait la France ». En historien et en journaliste qui a connu bien des protagonistes de cette triste épopée, il mobilise aussi bien la politique que l'économie ou la littérature, le cinéma et même la chanson. Revenant sur des faits oubliés ou négligés, mais décisifs, comme la loi de 1973 nous obligeant à nous endetter auprès des marchés financiers, il nous réserve quelques surprises.

L'auteur relit chronologiquement le passé pour démasquer une succession d'aveuglements technocratiques, de « politique spectacle » délétère, de faux débats et de mensonges, notamment sur la famille, l'immigration, l'Europe ou la mondialisation... Il souligne notamment la responsabilité des élites dans ce fiasco.

Quarante ans d'indifférence au sort des vrais « invisibles » de la République (ouvriers, paysans, employés et cadres « rurbains » chassés en grande banlieue) ont, avec la crise économique, engendré un peuple blessé et perdu, livré aux nouveaux despotes de Bruxelles. Il est temps de faire les comptes ! C'est le premier pas nécessaire pour espérer pouvoir un jour guérir de nos maux.



Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...