La fausse
élite
On a entendu la confidence
désabusée de François Rebsamen, opportuniste socialo-franc-maçon,
sur François Hollande : « Tout le monde dit que François
est gentil, mais c'est faux ! C'est un type dur ! Il ne
fait jamais aucun, aucun, cadeau ! »
En revanche, Michel Combes
(PDG d'Alcatel), lui, fait des cadeaux surtout à lui-même. Comme il
a une bonne estime de sa personne, il s'est accordé une indemnité
de 14 millions d'euros. Il est vrai qu'en moins de deux années à la
tête d'Alcatel-Lucent, Michel Combes a licencié 10 000 salariés.
Un « nettoyage social » qui a fait augmenter les
dividendes des actionnaires.
L'oligarchie française
est hypocrite, cynique, avide... ; « de la merde dans un
bas de soie », disait Napoléon pour désigner un oligarque
cynique et corrompu de son gouvernement.
La
véritable élite
« L’élite
se constituera d’individualités issues de différents milieux dont
elles se seront affranchies pour constituer une race mentale
différenciée, indépendante des conditions sociologiques et
idéologiques de l’heure. Ceux qui n’auront pas les
qualifications requises s’excluront d’eux-mêmes, mus par leur
« parti pris d’incompréhension » et leur peur
d’affronter la « grande solitude ». Les plus éminents
universitaires, savants, philosophes, ont peu de chance, en raison de
leurs habitudes mentales et de leur « myopie intellectuelle »,
d’appartenir à cette élite. Ses éléments, éparpillés,
apparemment non agissants, sont néanmoins plus nombreux qu’on ne
serait tenté de le croire. Le nombre ne fait de toute manière
rien à l’affaire pour
que l’influence transformante puisse s’exercer de façon
effective ; et il doit s’entourer de discrétion. L’élite
aura pour principale fonction de préserver et de transmettre le
dépôt de la connaissance métaphysique, et de préparer les
conditions de la naissance du nouveau cycle : on ne doit pas attendre
que la « descente » soit achevée pour préparer la
« remontée ». Mais si l’effort ne débouchait sur rien au
plan du macrocosme, il ne serait point perdu au niveau individuel :
ceux qui auront pris part au travail – formation doctrinale et
pratique spirituelle – en retireront forcément des bienfaits
personnels.
Quoique
insuffisante au niveau livresque, la formation doctrinale sera le
premier degré de la transmutation. Elle consistera à étudier le
contenu des « enseignements
traditionnels » et des « sciences sacrées »
d’Orient et d’Occident, à se donner la mentalité initiatique
qu’a détruit l’éducation profane. Il est évident que depuis
l’époque où Guénon délivrait son message, d’immenses
facilités ont été offertes à ceux qui veulent s’informer de la
Philosophia perennis, même si celle-ci continue d’être
étouffée par les instances officielles – autant de
« compensations » inhérentes à l’époque, relevant
pour la plupart d’une saine vulgarisation et contribuant à
contrebalancer les pires amalgames de la « contre-initiation ».
Ceux qui, sans tomber dans la dispersion mentale, sont parvenus à se
donner une doctrine cohérente, ne sauraient plus être atteints par
les influences dissolvantes et insidieuses du nihilisme contemporain.
« Ceux qui savent
qu’il doit en être ainsi ne peuvent, même au milieu de la pire
confusion, perdre leur immuable sérénité. »
(Guénon) Ces assises doctrinales permettent au contraire de
prendre une plus juste mesure de l’époque et de soi-même, à
travers les désagréments qu’elle suscite ; et, par là, de s’en
mieux préserver. Elles enseignent à éviter l’inutile
dialectique, source de confusion sans fin, à rompre avec les
systèmes philosophiques qui ne font qu’engendrer la « maladie
de l’angoisse »
en multipliant les questions sans fournir de réponses. Elles
débarrassent à jamais des préjugés et illusions qui, depuis le
XVIe siècle au moins, pourvoient l’intelligence occidentale : la
« déification » de la raison, la « superstition »
de la vie, la primauté de l’action sur la contemplation, le
progrès continu de l’humanité... Certes, de tels hommes auront à
souffrir plus que les autres par excès de lucidité au sein de
l’aveuglement panique ; et même, une hostilité inconsciente du
milieu pourra se déclencher à leur endroit. Mais il y a dans
toute souffrance un ferment de maturation, et toute connaissance
exige rançon. [...]
L’élite
véritable ne peut d’ailleurs se contenter de détenir un savoir
théorique ; elle doit tendre à la réalisation métaphysique des
états supra-humains ; elle doit être reliée au « Centre ».
Ce n’est qu’alors que l’action des « courants mentaux »
entraînera dans le monde des « modifications considérables »
se répercutant dans tous les domaines. »
Jean
Biès