lundi, novembre 16, 2015

La vie après la mort




NDE et initiation
par Daniel Robin


Pouvons-nous encore comprendre, en ce début de IIIème millénaire, ce qu’est véritablement l’initiation ?

La mentalité et les « valeurs » de nos sociétés modernes ne sont-elles pas à l’opposé de celles des sociétés traditionnelles pour lesquelles le sacré et le transcendant n’étaient pas de vaines illusions ? Un auteur comme René Guénon, par exemple, est sans indulgence vis à vis de notre société qui incarnerait le règne de la quantité (voir son livre intitulé, « Le règne de la quantité et les signes des temps »). Ce prima de la quantité sur la qualité ne serait en définitive que la partie visible et extérieure de ce qu’il appelle la contre-initiation qui travaillerait, dans l’ombre, à l’édification d’un monde proprement « infernal ». Par « infernal », René Guénon entend un monde qui vivrait sous l’emprise d’un pouvoir qui ne serait que le reflet inversé et parodique du véritable pouvoir spirituel

Si, effectivement, nous avons perdu le secret de l’initiation, alors pourquoi tant de livres paraissent aujourd’hui sur ce sujet ? C’est encore un de ces nombreux paradoxes de notre époque, et les N.D.E n’en sont pas un des moindres. Le monde moderne dans lequel nous évoluons est pétri de paradoxes, et c’est peut être très bien ainsi parce que les paradoxes sont des signes : ils veulent nous montrer que les choses ne sont pas définitivement figées, et que tout peut arriver. Alors si tout n’est pas irrémédiablement perdu, nous pouvons peut être essayé, modestement j’en conviens, de retrouver et de comprendre quelques bribes de ces profonds mystères qui entourent l’initiation. [...]

Kenneth Ring a écrit cette phrase : « Quiconque se lance dans l'exploration des implications des expériences à l'approche de la mort, s'apercevra vite que tout cela remonte aux cérémonies secrètes de l'Antiquité, même si elles abritent un mouvement révolutionnaire dont les effets appartiennent à l'avenir ». Pour bien en saisir la portée, il faut la diviser en quatre thèmes qui sont étroitement liés entre eux.

Premier thème : exploration minutieuse des implications et des retombées des expériences de mort imminente.

Deuxième thème : l’exploration des ces implications montre que les expériences de mort imminente possèdent d’étranges ressemblances avec les cérémonies secrètes (initiations) de l’Antiquité.

Troisième thème : En même temps qu’elles semblent remonter aux initiations antiques, les implications des expériences à l’approche de la mort portent en elles même un mouvement révolutionnaire qui est visible à notre époque.

Quatrième thème : les effets de ce mouvement révolutionnaire ne sont pas encore totalement perceptibles car ils appartiennent à l’avenir. Comme si les implications des N.D.E étaient grosses d’effets, ou de promesses, dont nous ne verrions, aujourd’hui, que les prémisses. […]

Quelques remarques générales au sujet des N.D.E.

Pour plus de commodité, nous utiliserons le terme anglo-américain d’expérienceur pour désigner toute personne ayant vécue une Expérience de Mort Imminente ( E.M.I ), encore appelée N.D.E (Near-Death Experience), ou E.F.M (Expérience aux Frontières de la Mort). A noter que dans la réalité, les expérienceurs ne connaissent pas l’intégralité des phases que nous avons répertorié ci-dessus. Généralement, seules quelques unes d’entre elles sont vécues. Ce qui est remarquable dans le phénomène des N.D.E, c’est que nous retrouvons toujours les mêmes phases, bien qu’il n’y ait pas deux N.D.E identiques. Il arrive, cependant, que l’ordre des phases soit différent d’une N.D.E à l’autre. Tous les chercheurs s’accordent pour dire qu’il existe une sorte de « structure type » de la N.D.E, un modèle de référence, dont ils soulignent les caractères d’invariabilité et de permanence, quelque soit la culture, l’époque, la zone géographique, l’âge et le sexe du sujet.


Cependant, il faut se méfier des systématisations hâtives et des modèles figés. Il est, en effet, important de comprendre que la N.D.E est une expérience globale et globalisante qui se prête mal à une dissection parcellaire de ses éléments que l’on essaierait par la suite de relier entre eux par des liens de cause à effet. En réalité, cette expérience se situe tellement au-dessus de la capacité de nos outils analytiques habituels, que toute tentative visant à la comprendre en la divisant, et en l’émiettant en quelque sorte, s’expose inexorablement à en travestir la véritable nature. Un exemple frappant est le fait, par exemple, que des expérienceurs qui ont pris connaissance du schéma et du contenu de la « structure type » que nous exposons ici, nous ont dit que l’ordre des phases et les descriptions de ces phases, ne correspondaient pas du tout a ce qu’ils avaient vécu. Ils ne reconnaissaient pas leur expérience dans le modèle standard qui circule aujourd’hui dans la littérature traitant des N.DE. De telles remarques doivent être prisent en considération, et les chercheurs doivent en tirer les conséquences qui s’imposent. Une représentation modélisée d’un phénomène, comme la « structure type » pour les N.D.E par exemple, est un moyen commode qu’utilise l’intelligence pour essayer de comprendre ce phénomène, mais ce n’est qu’un outil qui doit être perfectionné avec le temps et qui, en aucun cas, ne doit devenir un dogme rigide.

Malgré tout, la possibilité d’expérimenter une N.DE serait une constante universelle, une possibilité inhérente à la condition humaine qui ne serait ni rare, ni récente. Par ailleurs, les N.D.E sont remarquables par la richesse de leur contenu. Potentiellement, elles comportent une prodigieuse variété de thèmes de réflexions et d’interrogations, ainsi que des voies de recherches prometteuses dans des domaines aussi différents que la mécanique quantique, par exemple, ou l’existence d’entités immatérielles, désignées comme étant des « anges », ou des « guides ». D’ailleurs, ceux qui s’intéressent aux N.D.E, découvrent bien vite en les étudiant, qu’il semble impossible d’épuiser l’immense champs de recherches qu’elles contiennent à l’état latent. Pour établir cette « structure type », nous nous sommes inspirés des travaux du Docteur Raymond Moody, et principalement de son livre fondateur, « La vie après la vie ». J’ai puisé aussi dans l’œuvre du professeur Kenneth Ring, et surtout dans ses deux livres intitulés : « Sur la frontière de la vie », et l’excellent « En route vers Omega ». Le livre d’Evelyn Elsaesser-Valarino, intitulé « D’une vie à l’autre », nous a été d’une grande aide pour reconstituer l’ordre des différentes phases. Enfin, quelques uns des témoignages que nous avons pu recueillir lors de nos investigations personnelles sur ce sujet ont complété utilement nos études livresques.

1) - Phase de danger mortel.

Dans cette phase, les conditions externes sont réunies pour entraîner la mort. Il s’agit généralement de situations critiques comme des accidents, des chutes, et toutes sortes de situations potentiellement mortelles. Les conditions externes peuvent être accompagnées de la sensation de mourir. Imminence de la mort. Perception d’un danger mortel. Dans cette phase, si les conditions externes mortelles sont réunies, l’intégrité physique de l’expérienceur est encore intacte. C’est la phase qui précède le choc, lors d’un accident ou d’une chute par exemple. Dans le cas des chutes, nous possédons un étude fort intéressante effectuée par l’un des pionniers de la recherche sur les N.D.E, Albert Heim : « Remarks on fatal falls », Year Book of the Swiss Alpin Club (1892). Les enquêtes de Heim montrent que lors de chutes en montagne mettant la vie des alpinistes en danger, ces derniers pouvaient vivre des expériences qui se rapprochent des N.D.E. Une restriction est à apporter ici, car il existe des cas où des N.D.E se sont produites en dehors de tout risque mortel. Il n’est donc pas nécessaire, en effet, d’être physiquement proche de la mort pour vivre une N.D.E ( ce n’est donc plus une N.D.E au sens stricte du terme, mais plutôt un expérience similaire ou E.C.M : Expérience de Conscience Modifiée ). Des études récentes ont montré qu’une personne en bonne santé peut vivre une N.D.E. Cette restriction est importante, car elle montre que la N.D.E n’est pas intrinsèquement liée à la détérioration des fonctions biologiques de l’organisme. Cette remarque peut nous servir à valider, par exemple, le rapprochement entre N.D.E et expériences religieuses, mystiques, ou initiatiques.

2) - Phase physiologique d’entrée dans la mort.

Lorsque la N.D.E survient dans des circonstances pouvant entraîner la mort, lors d’un accident ou d’une maladie par exemple, l’état interne (physiologique et organique) de l’expérienceur est généralement très dégradé. Il entre alors dans le processus de mort, et les mécanismes physiologiques correspondants sont amorcés. On peut enregistrer extérieurement, une perte de connaissance, un arrêt cardiaque brusque, un électroencéphalogramme plat, un pouls indétectable, une respiration imperceptible. Dans cette phase, les conditions physiologiques objectives sont réunies pour aboutir réellement à la mort. L’intégrité physique de l’expérienceur est gravement menacée.

3) - Phase de calme et de paix.

En opposition avec la phase précédente, il semblerait qu’il se produise un renversement de l’état d’esprit du mourant au moment où celui-ci pénètre plus avant dans le processus de la mort. Succédant à la peur et à l’angoisse de mourir, un grand calme et une paix profonde envahiraient soudainement son esprit. Même les douleurs physiques les plus vives disparaîtraient subitement, pour laisser place au bien être, au calme et à la tranquillité. Vue de l‘extérieur l’entrée dans la mort peut nous sembler terrible, mais vue de l’intérieur elle pourrait être perçue de façon totalement différente.

4) - Phase autoscopique.

La phase autoscopique correspond à l’épisode de sortie hors du corps. L’expérienceur dit qu’il a vécu une véritable décorporation, c’est-à-dire l’abandon du corps par la conscience, encore appelée O.B.E (Out of Body Expérience). Lors de cette décorporation il se voit lui-même comme quelqu’un d’autre, car il n’a pas immédiatement conscience d’être hors de son corps. Il éprouve une sensation de légèreté, et il découvre qu’il flotte au-dessus de son corps inerte. Il voit le personnel médical s’affairer autour de son corps pour tenter de le ramener à la vie. Il possède la faculté de « lire » directement dans les pensées des personnes présentes dans la pièce. Il éprouve aussi la sensation de « planer » au plafond de la pièce. L’expérienceur peut voir, par exemple, la poussière au-dessus des lampes qui éclairent la pièce. Il réalise soudain qu’il est vraiment mort, mais cette situation n’engendre pas forcément de l’angoisse. Il a la faculté de se déplacer au travers des objets matériels, des personnes, des murs, etc... Déplacement très rapide, à la vitesse de la pensée. Possibilité de se déplacer très loin de l’endroit où se trouve le corps physique. Certains expérienceurs prétendent être sortis de leur corps, avoir quitté notre planète, et s’être retrouvés dans l’espace au dessus de l’atmosphère terrestre. Bien que le corps physique ait été abandonné, l’expérienceur a parfois la sensation de posséder une sorte de corps subtil.

5) - Phase du tunnel.

L’expérienceur se sent aspiré dans une sorte de tunnel obscur, ou dans un couloir étroit, voir dans une « canalisation », et même parfois dans un « entonnoir ». Il est pris dans un tourbillon qui l’entraîne dans une cavité sombre. Il existe cependant des cas, mais ils sont plus rares, où l’expérienceur dit qu’il a franchi un tunnel de lumière, ou un passage d’énergie protectrice, avant de pénétrer dans la Lumière. Il éprouve aussi la sensation de ne pas savoir où il est. Déplacement très rapide dans le tunnel. La vitesse est si prodigieuse, que l’expérienceur à, dans certains récits, l’impression de ce déplacer plus vite que la vitesse de la lumière et de franchir d’énormes distances (un nombre infini de kilomètres disent certains) en un temps presque nul. Au bout du tunnel il y a comme une « étoile », ou une Lumière qui scintille. Plus l’expérienceur progresse dans le tunnel et plus la Lumière augmente d’intensité. Il se sent irrésistiblement attiré par cette Lumière. Il éprouve l’envie de rejoindre à tout prix cette Lumière. Lorsqu’il est dans le tunnel l’expérienceur entend parfois différents sons qui peuvent être harmonieux, comme une musique inconnue sur terre d’une très grande beauté, ou au contraire percevoir des sons pénibles et dérangeants. La notion de tunnel doit d’ailleurs être utilisée avec beaucoup de précautions, car il n’est pas du tout certain qu’il s’agisse d’un tunnel tel que l’entend le sens commun. Des expérienceurs se sont demandés, en effet, si le « tunnel » en question avait une réalité propre, ou s’il s’agissait d’une sorte « d’effet tunnel » produit par la très grande vitesse de déplacement de la conscience ? Quelques-uns d’entre eux évoquent, d’ailleurs, un « vide noir » plutôt qu’un tunnel. […]

Une fois toute la distance du tunnel franchie, l’expérienceur pénètre dans ce qu’il décrit comme une Lumière d’une beauté ineffable. Mais cette Lumière bien qu’étant très brillante (blanche ou dorée), ne brûle pas les yeux. Elle n’est ni aveuglante, ni éblouissante. Elle n’empêche pas de voir distinctement les objets environnants.

Dans certains récits la Lumière est comparée à un soleil, ou à un coucher de soleil, dont on peut curieusement regarder les rayons en face sans être incommodé. Dans la Lumière, il peut y avoir perception d’autres couleurs qui sont décrites comme étant très vives et parfaites. Elle ressemble parfois à une sorte d’arc-en-ciel supraterrestre. Une sensation de chaleur est souvent associée à la perception lumineuse...

La mort et l'au-delà


Les principales phases de la N.D.E :

1) - Phase de danger mortel

2) - Phase physiologique d’entrée dans la mort.

3) - Phase de calme et de paix.

4) - Phase autoscopique.

5) - Phase du tunnel.

6) - Phase de rencontre avec un ou plusieurs « guides ».

7) - Phase de la Lumière. a). Panorama de la vie. b). Connaissance intégrale.

8) - Phase de la rencontre avec des personnes décédées.

9) - Phase des paysages paradisiaques.

10) - Phase de la cité de lumière.

11) - Phase de la vision d’une frontière.

12) - Phase de la prise de décision.

13) - Phase de retour dans le corps.

14) - Phase d’intégration de l’expérience.

15) - Phase de mutation. a). Renversement des valeurs. b). Changement de personnalité. c). Recherche de connaissances nouvelles. d). Dons psychiques. e). Envie de partager son expérience. f). Préoccupations écologiques. g). Développement de la créativité.


La mort et l'au-delà pdf :

Une fondation a rassemblé le plus grand nombre de récits d’EMI au monde (3000). Plus de 700 récits d'Expériences de Mort Imminente (EMI) en Français.


 Fondation de Recherche sur les Expériences de Mort Imminente

(info communiquée par Konrad)







Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...