jeudi, janvier 28, 2016

L'implant gauchiste


Près des trois quarts des Français (73%) sont satisfaits de la démission de Christiane Taubira, ministre de la justice, icône de gauche et Pasionaria du mariage pour tous.



La démocratie et l'implant gauchiste

par Joël LaBruyère

Des esprits perspicaces ont montré qu'une foule dans l'erreur ne peut pas avoir raison contre l'avis d'un seul qui serait dans la vérité. Cela n'a servi à rien. Si l'on n'est pas démocrate, on est méchant. Par le baptême républicain, nous avons reçu l'implant de la foi dans la vérité du grand nombre.

Tout le monde n'a pas été contaminé avec la même dose de démocratiquement correct. Je me suis toujours efforcé de me conduire, assez naïvement, en démocrate de façade, mais j'ai trouvé cela ennuyeux. Alors, j'ai laissé tomber cette attitude lassante pour me ranger du côté des « anarchistes traditionalistes » faute d'une meilleure expression. Anarchiste, parce qu'on ne peut rien espérer de mieux que l'écroulement de cette civilisation antinaturelle.

Traditionaliste, parce que la seule alternative souhaitable serait l'avènement sur terre d'une société initiatique et aristocratique dans le sens spirituel et non social du terme. Pas de lutte des classes à l'envers. Toutefois, je ne crois pas que cette civilisation fondée sur la noblesse de l'esprit et la verticalité pourra apparaître dans les conditions de décadence de l'Age Noir. Il faut que tout descende la pente inéluctable pour que l'épreuve soit parfaite et que nous devenions purs et forts. Il faudra aller jusqu'au bout de la démocratie pour en voir la face aliénante, surtout pour le peuple qui en fait les frais.

Car les manipulateurs démagogues qui prétendent représenter les masses sont de cyniques élitistes. Ils jouent avec les principes républicains et démocrates.

Quant à elle, la masse est un gros animal aveugle qui ne peut se diriger sans un cornac énergique. Dans l'Age Noir, l'antique caste guerrière qui avait jadis la fonction de guider, gouverner et protéger le peuple est tombée sous les coups du capital. La bourgeoisie l'a remplacée. La plèbe est au pouvoir. Certes, on ne regrettera pas la noblesse d'ancien régime, en état de dégénérescence avancée au moment de la Révolution. Toutefois, cette aristocratie, ennoblie pour ses obscurs services rendus aux capétiens centralisateurs, maintenait une certaine verticalité au cœur de ses bois et forêts.

Avec la décapitation de la caste aristocratique, la tronçonneuse démocratique ne rencontre plus de résistance. Le peuple n'a plus de racines.

Les technocrates démocrates sont au pouvoir, et le peuple ne sait plus s'il doit applaudir ou pleurer. Il supporte tous les outrages car n'est-ce pas en son nom que les horreurs modernes s'accomplissent ?

Mais, laissons la masse à ses jeux et à ses ennuis de digestion, et considérons plutôt la classe moyenne cultivée où l'on trouve encore des esprits informés, capables d'avoir de temps à autre un éclair de lucidité. A l'évidence, ces éclairs se font rares et tous sont contaminés par l'esprit du temps, surtout la jeunesse qui a été formatée par les bataillons de profs gauchistes, gavés de socialisme utopique soixante-huitard.

Aussi, où que l'on se tourne, on doit surveiller son langage au risque de passer pour un réac, si ce n'est un méchant facho. Les anarchistes athées et marxisés sont les pires censeurs de l'esprit libre.

C'est épuisant de retenir sa langue en permanence. On aimerait parfois lancer quelques jurons antisociaux décomplexés, mais cela fait mauvais genre. La norme est au politiquement correct de gauche qui est plus tyrannique que le totalitarisme de droite qu'on nous lance au visage au moindre mot incorrect comme si nous avions gardé les cochons avec Franco. Ah ! les nazis, de combien de crimes encore inconnus seront-ils accusés dans mille ans ? Mais, on s'en fout des nazis ! On s'en tape des fascistes, autant que des régimes communistes et libéraux. On aimerait simplement pouvoir dire crotte de bique à tous les culs bénis démocrates et invoquer la foudre contre le monde moderne. « je ne prie pas pour le monde » s'écrie Jésus, avant que les Jésuites en fassent une idole de l'humanitaire.

Je ne crois pas dans le matérialisme historique et dans les valeurs qui fondent la religion démocratique. Je ne crois pas dans le matérialisme et ses valeurs sataniques. C'est une question de foi qui ne demande pas de démonstration.

Alors, un conseil, si vous voulez vous libérer d'un énorme carcan, rejetez les valeurs démocratiques et humanistes, sans aucun complexe. Vous vous sentirez mieux, comme dégagés d'un poids sur la conscience. Cela vaut une cure de rajeunissement et toutes les thérapies à la noix. En arrachant l'implant gauchiste de votre esprit, vous verrez un monde entièrement différent. Un monde où tout peut être bousculé, renouvelé, comme un avant-goût du crépuscule des dieux.

Puisqu'il faut quand même apporter des démonstrations, soyons donc démocrates et examinons brièvement ce qui se cache derrière la sainte démocratie. La démocratie le règne du peuple est une poussée irrésistible venant de la conscience de la masse pour abaisser et absorber des valeurs supérieures qu'elle ressent comme une injustice. Cela pourrait avoir un sens si la masse était constituée d'esprits libres et intelligents tournés vers la véritable justice. Or, dans une civilisation matérialiste, la masse ne désire que le confort matériel. Son instinct est tourné vers la satisfaction de son désir sécuritaire et de son avidité pour les choses matérielles.

Dans cette marée, que deviennent les individus qui recherchent des valeurs d'élévation et de transcendance ? Ils n'ont pas la parole et ne comptent pour rien car la politique et la culture sont au service de la sécurité et de la distraction des masses. Cette poussée instinctive d'en bas pour subvertir les valeurs supérieures est un mécanisme inhérent à l'Âge Noir. Il ne peut s'inverser à cause du faible degré de vérité qui demeure durant le cycle obscur. La justice karmique qui tient chaque être dans les limites de son état de vie, est perçue comme une injustice.

Bien entendu, comme chacun peut se plaindre de ses conditions d'existence limitées, on voudrait, au nom de l'égalitarisme, que tout le monde soit logé à la même enseigne.

La masse ne veut plus voir de tête qui dépasse de ses mornes colonnes de citoyens obéissants, gavés des jeux du cirque. C'est pourquoi l'élite qui se montre aux tribunes dans le vêtement de travail du technocrate socialiste, doit dissimuler l'intérieur de ses palais et ses comptes bancaires fruits d'un racket généralisé, ainsi que ses frasques.

Mais qu'importe, car le maître du jeu, c'est la foule qui fait l'audimat et élit les idoles.

C'est elle qu'il faut séduire, en lui promettant plus. Plus de démocratie et de justice, bien entendu. Plus de sécurité et de plaisir. Plus de bons sentiments. De quoi se plaint le peuple ? On lui a promis le socialisme mondial et la paix éternelle, la santé et la longévité, et bientôt il pourra se retailler un faciès de star, remboursé par la sécu, ou naître sans le gène de l'incivilité.

La démocratie va donc s'étendre jusqu'à la limite ultime de la décadence et de l'écroulement de la civilisation, sur une terre ravagée par les masses d'humanoïdes insatiables. On nous dit que la nature est détruite par des prédateurs capitalistes mais c'est inexact. C'est l'instinct des masses qui dévore tout. L'élite n'est qu'au service de cet instinct bestial. Elle chevauche un dragon aux milliards de ventres. L'élite corrompue est la fleur de la démocratie.

Si vous avez encore une illusion sur la vertu de la démocratie, voyez-en la limite, et si vous le pouvez, désidentifiez-vous de l'esprit de masse qui est le médium des démons de la matière. L'implant démocrate est très profondément enfoncé dans notre conscience à cause d'une culture chrétienne de la bonté. On nous a appris que Jésus était venu sauver l'homme et que, par conséquent, le genre humain pris en tant que globalité est sacré. La vérité est différente et opposée.

Ce n'est pas le genre humain terrestre qui intéresse les dieux rédempteurs, mais l'étincelle d'immortalité qui clignote faiblement chez certains individus. Il n'y pas de salut pour les troupeaux qui broutent aux pieds de Mammon. Il n'y a que le jugement purificateur. Investir notre générosité et notre amour de ce côté est une cause perdue. C'est une faute. S'identifier au grand nombre est un crime contre l'âme car la masse est au service de la prolifération matérielle.

Notre amour ne doit s'adresser qu'à la parcelle divine dans les humains. Ne voir l'être que sous son apparence formelle est un blasphème, la négation du divin.

Laissons ceux qui s'apitoient sur les corps, enterrer les morts. Si nous avons foi en la Transcendance d'un monde éternel qui est notre patrie originelle, le jeu démocratique ne nous concerne pas.


Extrait de « Kali Yuga », une sélection des dossiers publiés par Joël LaBruyère dans sa revue confidentielle UNDERCOVER, entre mai 2002 et novembre 2007.



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