jeudi, février 11, 2016

Comment parvenir à la sagesse ?


Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, quitte son poste. François Hollande l'a nommé mercredi (10 février 2016) à la présidence du Conseil constitutionnel, le prétendu Conseil des sages de la République française.


L’élite véritable ne peut se contenter de détenir un savoir théorique ; elle doit tendre à la réalisation métaphysique des états supra-humains ; elle doit être reliée au « Centre ».

D
ans un remarquable livre consacré à René Guénon, Erik Sablé résume en quelques lignes un parcours qui conduit à la réalisation spirituelle et à la véritable sagesse :

"Selon les Lois de Manou, qui sont l'un des fondements de la législation des brahmanes, la prière à voix basse est dix fois supérieure au rituel : si elle est murmurée, elle est cent fois supérieure enfin, dite mentalement, elle est mille fois préférable.

Au cours de la pratique, le méditant (sadhak) verra des couleurs intenses. Elles correspondent à l'essence des quatre éléments qui composent toutes les formes matérielles. La vision de ces couleurs, lorsqu'elle se prolonge, est l'indice que l'individualité est en train de se défaire. Cela fait partie du processus de la « mort initiatique ». Le sadhak peut aussi avoir la vision de jardins de fleurs, de palais. de montagnes. de temples d'or, etc., ou bien entendre des sons qui ne sont pas issus du monde des sens : ils naissent dans le centre du cœur et accompagnent le processus d'intériorisation. [...] Le « sens de l'ego » tend à s'effacer. Il éprouve un grand désir de solitude. Une paix profonde l'habite. Autant de signes qu'il vit une transformation de tout son être.

Et un jour se produit une rupture et la conscience se renverse l'esprit se retrouve complètement absorbé à l'intérieur de lui-même : les sensations du monde extérieur ne lui parviennent plus. l'esprit est parfaitement clair, unifié, plongé dans un état de plénitude. Cet état d'absorption intérieur est ce que les Yoga-Sutras de Patanjali nomment le samadhi. Tout d'abord, le disciple expérimente cet état d'absorption un bref instant, puis durant des périodes de plus en plus longues. Enfin, il arrivera à le maîtriser et pourra retrouver cet état à volonté. Cette expérience correspond au « sens de l'éternité », à la réintégration au centre de l'être humain. « L'être qui l'a acquise la possède désormais d'une manière permanente et immuable, et rien ne saurait la lui faire perdre ; il lui suffit de se retirer du monde extérieur et de rentrer en lui-même, toutes les fois qu'il lui convient de le faire, pour retrouver toujours. au centre de son propre être, la véritable "fontaine d'immortalité." » (René Guénon, » Aperçus sur l'initiation ») À partir de ce moment, le disciple peut découvrir une multitude de « mondes célestes », de « Terres de béatitude ». Ce sont autant d'étapes sur le chemin, qui amènent chaque fois un sentiment de liberté plus grand.

Mais ces myriades d'états spirituels ne sont encore que des prisons pour le « fidèle d'amour », le disciple habité par une soif véritable de la « Seule Réalité », de l'éternité, de l'« Unité ». Un jour ces phénomènes cessent et le yogi plonge dans l'océan de la divinité inconditionnée ; alors la multitude des univers grossiers et subtils, avec forme ou sans forme, ne sont plus pour lui que des ombres sans consistance, car Dieu seul existe réellement. « La "Délivrance" (Moksha ou Mukti), c'est-à-dire cette libération définitive de l'être [...], qui est le terme ultime auquel il tend, diffère absolument de tous les états par lesquels cet être a pu passer pour y parvenir, car elle est l'obtention de l'état suprême et inconditionné, tandis que tous les autres états, si élevés qu'ils soient, sont encore conditionnés, c'est-à-dire soumis à certaines limitations. » (René Guénon, « L'Homme et son devenir selon le Védanta ».)"

Erik Sablé



La véritable élite

"Une élite véritable [...] ne peut être qu'intellectuelle
(c'est-à- dire connectée à la Réalité, au Centre) ; c'est pourquoi la "démocratie" ne peut s'instaurer que là où la pure intellectualité n'existe plus, ce qui est effectivement le cas du monde moderne ». Cela signifie qu'une société harmonieuse doit être dominée par des êtres de spiritualité. Ils constituent la seule véritable élite car une société « normale », traditionnelle, doit se fonder sur le spirituel..." (selon René Guénon)








Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...