mercredi, septembre 07, 2016

Bonzes et lamas du Tibet



Tangka tibétain réalisé sur la peau d'un supplicié écorché vif




Bonzes et lamas du Tibet

par l'Abbé Auguste Desgodins


Les bonzes du Tibet seraient bien flattés s'ils apprenaient que les Européens appellent lama tout homme tondu et habillé de rouge.

Le titre de lama au Tibet ne se donne qu'aux savants, aux docteurs qui ont obtenu ce titre moyennant beaucoup d'argent et après un simulacre d'examen ; il équivaut à peu près à ceux de bachelier, de licencié ou de docteur, et le sens propre du mot indique une sorte de supériorité. Ces lamas titrés sont fort peu nombreux ; ainsi, à Tcha-mou-tong, sur cent bonzes il n'y a qu'un lama ; à Tcha-mou-to, sur plus de 3.000 bonzes, il n'y en avait qu'une dizaine, et à Men-yong il n'y en a pas du tout. Encore je doute que tous ces docteurs comprennent les livres qu'ils lisent, et qu'ils puissent écrire une lettre sans fautes d'orthographe.

Il y a diverses classes de lamas, comme aussi diverses classes de bonzes, qu'on nomme en tibétain tchra-pa, mais jamais lama ; les petits enfants qui apprennent le métier de bonze sous la direction de quelque ancien, se nomment tchra-tchou, nom que nous traduirions par bonzillons. La plupart des bonzes qui ne sont pas lamas savent lire, au moins un volume qu'ils ont appris par cœur dans leur enfance, mais dont ils ne comprennent pas le contenu. Cependant il y a des bonzes domestiques qui ne savent pas lire du tout. Il en est quelques-uns qui peuvent écrire, tant bien que mal, des lettres d'un mauvais style et pleines de fautes ; mais si la plupart ne savent que lire, cela suffit pour battre le tambour et pour gagner sa vie. Ce que je dis là paraîtra peut-être exagéré, et cependant rien n'est plus vrai, de l'aveu même des bonzes, et l'expérience que j'en ai faite bien souvent me permet de l'affirmer.

S'il en est ainsi des lamas, quelle doit être l'instruction religieuse du peuple ? jamais la moindre prédication, jamais rien qui ressemble à un catéchisme, la religion semble un hors d’œuvre. Les lamas, quand ils ont battu le tambour, lu un livre sans le comprendre, jeté des sorts ou pratiqué quelques cérémonies extérieures, en ont assez fait pour eux et pour le peuple, qui n'a plus qu'à les bien régaler et à les bien payer, ou sinon ils réclament à coups de bâton, ou par devant les mandarins, le paiement des dettes avec les intérêts des intérêts. [...]


L'art lamaïste des tangkas sur peau humaine


Dans l'ancien Tibet, les lamas écorchent leurs victimes vivantes afin de préserver la qualité des peaux qu'ils transforment en tangkas diaboliques (photo ci-dessus). Le vajrayana utilise des peaux humaines dans des cérémonies secrètes et aussi dans la fabrication de tambours rituels.



« Dans les guerres, explique l'Abbé Desgodins, tout prisonnier est traité comme un criminel, il est mis à mort ; quelques-uns seulement sont réduits en esclavage.

Dans leurs guerres intestines, les lamas vont encore plus loin : s'ils peuvent saisir le chef ennemi, ils l'écorchent vif, remplissent sa peau de paille, la suspendent dans une pagode, où au moyen de quelques ficelles et poulies on la fait servir de tambour. C'est peut-être le sort réservé à quelque missionnaire ! Pauvre peau, elle sera bien innocente des actes de superstition qu'elle fera ! »





Peau humaine et calottes crâniennes utilisées dans les rituels secrets du Ve dalaï-lama. 
(source Le Manuscrit d'Or



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