samedi, décembre 28, 2019

La pédocriminalité du Gotha

Comme Gabriel Matzneff, le tout-Paris défendait le sexe entre adultes et enfants

(Durée 7:01)

"Gabriel Matzneff, écrit Annabel Benhaiem, est au centre d’un ouragan médiatique qui n’aurait pu se produire à l’époque où il figurait parmi les écrivains les plus en vue.

La parution le 2 janvier 2020 du livre Le Consentement écrit par l’une de ses victimes présumées, Vanessa Springora, plus de trente après les faits reprochés, a remis sur le devant de la scène le passé pédophile de Gabriel Matzneff.


Aujourd’hui, ses écrits dans lesquels il narre ses conquêtes de mineurs, filles ou garçons, d’ici ou d’ailleurs, ne passent plus. Parce qu’ils ont toujours été accompagnés d’aveux : oui, ce qu’il écrivait sur ses détournements de mineurs rejoignait souvent la vérité. Mais dans les années 1970, peu importe. Matzneff est au faîte de sa gloire, il est encensé par les critiques littéraires et se crée un rôle à contre-emploi: celui d’un aristocrate en faveur de la révolution... sexuelle et pour tous. 


Militant aux côtés des intellectuels qui comptent

Il milite pour que la pédophilie soit décriminalisée. En 1977, il rédige un texte que le Tout-Paris cosigne, mais il n’est écrit nulle part dans la tribune qu’il en est l’auteur. Parmi les 69 signataires, on trouve Louis Aragon, le sémiologue Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, le cinéaste Patrice Chéreau, le philosophe Gilles Deleuze, André Glucksmann, l’écrivaine Catherine Millet.

Quelques personnalités refusent de le signer à l’instar de Marguerite Duras et de Michel Foucault.

Le Monde accepte de le publier le 26 janvier, la veille de l’ouverture d’un procès mettant en cause trois hommes accusés d’avoir eu des relations sexuelles avec des filles et des garçons de 13 et 14 ans.

Ce n’est qu’en 2013 que Gabriel Matzneff dévoilera être l’auteur de cette lettre ouverte sur son blog, agacé de voir les signataires encore en vie s’excuser de l’avoir signée ou bien oublier qu’ils l’ont signée.

“Apeurés, craignant pour leur carrière, écrit-il, trop de signataires de la pétition renient aujourd’hui leur signature, se cachent derrière une mémoire prétendue défaillante. C’est dommage, mais pour ma part, je demeure fidèle à mes engagements. Je suis heureux d’avoir, avec mon article du Monde, puis avec la pétition, contribué à la libération des prisonniers. Je revendique tout ce que j’ai écrit. Je persiste et je signe.”



Dans la droite ligne de Mai-68

Si son réseau s’est largement étiolé au fil des ans, on peut voir que dans les années 1970, il était extrêmement dense.

En effet, quatre mois plus tard, en mai 1977, une nouvelle tribune est publiée dans Le Monde encore, signée par 80 intellectuels et personnalités françaises comme la pédiatre et psychanalyste Françoise Dolto. Cette fois-ci, Michel Foucault est signataire. On retrouve à peu près les mêmes noms que dans la première tribune. Et bien sûr, Gabriel Matzneff. Ce texte-ci demande à ce que les lois régissant les relations sexuelles entre adultes et mineurs soient abrogées au même titre que celles qui réprimaient l’adultère, l’IVG, et les “pratiques anticonceptionnelles”.

On voit bien ici la logique de ces demandes qui s’inscrit dans une libération sexuelle totale, faisant des enfants des êtres qui devraient bénéficier des mêmes droits que les adultes, comme celui de faire l’amour. À l’époque, l’idée de leur non-consentement évident est écartée. Dans les années 1970, le droit définissait strictement la pédophilie, et les mœurs post-68 voulaient qu’interdire le sexe avec les enfants soit une énième interdiction à abattre.

Deux ans plus tard, Libération publie une lettre de soutien à un homme accusé de pédophilie pour avoir vécu avec des jeunes filles de 6 à 12 ans chez lui. 63 personnes ont signé ce texte, dans lequel on peut lire cet extrait au sujet des petites filles concernées : “[leur]air épanoui montre aux yeux de tous, y compris de leurs parents, le bonheur qu’elles trouvent avec lui”.

Mais le vent tourne pour Matzneff qui, au tout début des années 1990, commence à faire tache. Sa confrontation télévisée avec la Canadienne Denise Bombardier dont la vidéo tourne sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours a lieu précisément en 1990. Elle marque le début de la fin pour Matzneff.

Son prix Renaudot tout comme sa décoration d’officier des arts et des lettres remise en 1995 ne changeront rien à son destin, il vend de moins en moins, il est définitivement rangé dans le rayon des impunis."


Source :


A propos de Mai 1968

Le Monde publiait en mai 88 Le mouvement de Mai 68 “révolution juive” ? en affirmant que la proportion de Juifs y était importante. Cohn-Bendit dans Le Grand Bazar (Éd. Belfond) écrit « les juifs représenteraient une majorité non négligeable, sinon la grande majorité des militants ». Pour l’historien israélien Yair Auron, les leaders de Mai 68 sont en grand nombre juifs (Les Juifs d’Extrême Gauche en Mai 68, Albin Michel). Lire la suite ICI


René Guénon : "(...) dès lors que les juifs se sécularisent, ils deviennent à leur insu le pivot de la subversion antitraditionnelle". C’est pourquoi une certaine « Internationale des Ténèbres » aime à les utiliser et promouvoir pour leurs capacités cérébrales.


Un choc des cultures au cœur de l'Amérique

En 1987, le professeur de journalisme Stephen Bloom, un libéral typique, a voulu explorer ses racines juives en rejoignant la communauté Hab...