vendredi, janvier 20, 2023

Découverte macabre dans une loge maçonnique



Une fillette sacrifiée ?

A droite, photo du cadavre de la fillette d'environ 7 ans
Source : Les Documents maçonniques.


Commis par M. le procureur de l’Etat français, M. le docteur Roulaud, médecin légiste, se rendit le 19 décembre 1941, à 16 heures, à la Loge maçonnique de Bézier et dressa un rapport.

« Le cadavre examiné, y lit-on, est celui d’une fillette mesurant cent trois centimètres, et par conséquent, âgée d’environ sept ans. »

Le médecin légiste décrit ensuite minutieusement ce cadavre qui pesait deux kilos, dont les parties molles étaient "absolument desséchées, ligneuses et légères". Les viscères avaient été enlevés. Il ne restait que le "squelette, les muscles des membres, avec des morceaux de peau parcheminée".

Les vaisseaux artériels avaient été "colorés en rouge vif", et les veines "injectées en bleu". On avait conservé "la vessie et le rectum béants et parcheminés".

Deux trous pratiqués dans le vertex permettaient de suspendre ce cadavre au mur, ajoutant à l’horreur du spectacle.

On avait, détail horrible, "respecté les paupières qui portaient encore leurs cils longs et blonds" et les lèvres qui bordaient "d’un mince liseré desséché une rangée presque intacte de petites dents jaunies".

On pourra trouver deux reproductions photographiques du cadavre de la loge de Béziers dans Les Documents maçonniques d’août 1942, p. 23.

Toutes les loges n’avaient sans doute pas les moyens de pousser l’usage de l’horrible aussi loin que la loge de Béziers, mais dans tous les cabinets de réflexion, on trouve des crânes, des tibias, des tentures de deuil, des transparents lumineux faisant apparaître un corps d’homme, des silhouettes en matières luminescentes, des squelettes en fer forgé peint, etc…

De toute manière, il s’agit d’inspirer l’horreur.

La découverte du cadavre de la loge de Béziers indigna, à l’époque, un public qui ignorait tout des cérémonies initiatiques dans la Franc-maçonnerie. "Sans aucune nécessité scientifique, écrivaient Les Documents maçonniques, sans aucun droit, contrairement aux lois, la Maçonnerie s’est appropriée le malheureux cadavre d’une petite fille pour le faire figurer dans ses cérémonies macabres afin d’impressionner les Frères." Le but était, évidemment, de placer ses adeptes dans un "état spécial d’hypnose intellectuelle et d’énervement physique", nécessaires à la préparation à l’initiation." Jacques Ploncard d’Assac 


La maçonnerie vampire du christianisme


La première fois que je pénétrai dans les locaux de la Grande Loge Ecossaise de Paris, rue de Puteaux, mon regard se porta sur un tableau étrange qui se trouvait au milieu de la salle du Conseil : un Christ d'ivoire assez beau, fixé sur un fond de velours sombre, entouré d'un cadre du XVIIIe siècle, lui-même décoré de divers insignes maçonniques.

Que faisait, au milieu de ce temple maçonnique, l'image du Sauveur ? En l'examinant, il était facile de voir que ce Christ était un Christ janséniste, c'est-à-dire un de ces crucifix comme on en faisait au XVIIIe siècle, qui, au lieu d'avoir les bras étendus perpendiculairement au corps, avaient les bras levés au-dessus de leur tête. Ainsi , la secte janséniste voulait signifier que le sacrifice du Christ était consacré non pas à toute la foule humaine, mais à un petit nombre d'élus ; le Christ mourant n'avait pas ouvert ses bras à l'humanité entière, mais il les avait entr'ouverts pour ceux que la grâce avait spécialement choisis. Telle était la doctrine janséniste. Comment pouvait-elle se concilier avec l'esprit démocratique des maçons ? Au point de vue historique, la conjonction entre les deux sectes, jansénistes et maçons, est un fait prouvé.

Les jansénistes, durement poursuivis, persécutés, par les éléments orthodoxes de l'Eglise catholique au XVIIIe siècle, en étaient arrivés, comme les protestants et comme les maçons, à former une secte secrète. Cette secte qui s'appuyait sur une partie du reste très pieuse de la bourgeoisie et sur un groupe très influent dans les parlements, désira, prépara et fomenta la Révolution ; pour ce, elle se mit d'accord avec les protestants et les maçons. L'abbé Grégoire, prêtre janséniste, ami de La Fayette et du pasteur Rabaud Saint-Etienne, fut l'agent de liaison principal. Il aida à entraîner les éléments parlementaires ; il poussa le bas clergé, qui était très largement janséniste, à s'associer au Tiers État contre les ordres privilégiés ; il fut 1'un des tribuns les plus actifs pour entraîner la majorité de l'Assemblée nationale en faveur de la Constitution civile du clergé.

Le crucifix de la Grande Loge, avec son Christ janséniste et ses insignes maçonniques, est le rappel et le symbole de cette union. Mais celle-ci avait aussi une base doctrinaire. Tandis que le catholicisme est une religion du salut universel, la maçonnerie, dans son véritable sens, est une religion du salut de l'élite. Si le Christ a ouvert ses bras à toute l'humanité souffrante pour l'appeler au ciel, la maçonnerie a ouvert ses bras aux initiés qui seuls sont ses fils légitimes. Sans doute par eux prétend-elle améliorer le sort de l'humanité entière, mais c'est eux seuls qui jouissent de la plénitude maçonnique.

Nous touchons là à l'un des mystères essentiels de la maçonnerie.

Quand elle fut créée, en 1717, par les savants et les politiciens anglais, elle fut conçue par eux comme la fille directe du protestantisme et le grand instrument de guerre, afin d'éliminer le catholicisme en prenant sa place. Dans les Constitutions d'Anderson (1723), la première charte maçonnique et celle qui donne l'esprit de la maison), la maçonnerie est désignée nettement comme la religion catholique. L'introduction historique à ce manuel d'Anderson comprend une partie imitée de la Bible, dont le style, la langue, tous les termes, sont empruntés aux premiers livres de notre Ancien Testament. De même, il est bien signifié dans ce manuel que tout maçon, une fois initié, reste maçon quoi qu'il arrive, quelles que soient ses erreurs, ses fautes et ses crimes.

Ainsi, la maçonnerie est bien, de son propre aveu, une religion et une religion "catholique'', LA religion catholique. Ses efforts pour pénétrer dans les milieux ecclésiastiques anglais et français témoignent qu'elle n'oublia pas ses origines et son but ; on trouve au XVIIIe siècle diverses loges entièrement composées d'ecclésiastiques ou de religieux (en particulier une loge à Fécamp), et dans chaque loge du XVIIIe siècle, il y a un ou plusieurs prêtres. La devise "liberté, égalité, fraternité", que les loges ont reprise, et la doctrine universellement acceptée dans la maçonnerie du XVIIIe siècle que l'on allait vers une renaissance paradisiaque de l'humanité, sont encore des emprunts faits au catholicisme.

Ces emprunts ont du reste le caractère particulier, que, prenant des termes d'une valeur spirituelle et mystique, la maçonnerie les emploie dans un sens social et matériel. La liberté du chrétien est une liberté morale, celle du maçon, une liberté politique ; la charité du chrétien est spirituelle, la fraternité du maçon est une solidarité sociale ; l'égalité du chrétien est l'égalité mystique devant Dieu, l'égalité du maçon est l'égalité politique devant la loi ...

Ainsi, la maçonnerie, consciente de la force du catholicisme, et renonçant à la briser directement, a voulu plutôt saper et confisquer à son avantage les immenses ressources des religions révélées. Pour y parvenir, elle a créé un monde de symboles, d'ornements, de liturgie, dérivant de nos vieux cultes et revêtant tous un sens nouveau et matérialiste. Ainsi installée au milieu de notre civilisation chrétienne et au cœur même de notre vie morale, elle a pu tenter cet escamotage formidable qui devait amener le frère maçon matérialiste à se poser comme le dernier défenseur des "valeurs spirituelles" et l'école sans Dieu, patronnée par la maçonnerie, à réclamer l 'héritage de nos églises.

Bernard Faÿ, Les documents maçonniques (PDF gratuit).


Le plan dirigé contre l’Esprit

La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cœu...