mercredi, avril 01, 2020

Laurent Guyénot : Amazon censure mon livre "JFK-11 Septembre"

Amazon vient de supprimer de son site, de manière autoritaire et sans préavis, mon livre "JFK-9/11 : 50 Years of Deep State", version américaine de mon livre JFK-11 Septembre : 50 ans de manipulation, publié chez Progressive Press. Ses ventes étaient en constante augmentation depuis plus d’un an, et, avec plus de 60 commentaires très majoritairement positifs, il devenait trop visible, sans doute.

(Durée 8:07)

Mon livre a déjà rejoint le catalogue de livres bannis par Amazon du site de la Unz Review. En consultant ce catalogue, on remarque qu’il regroupe pour l’essentiel des livres traitants de deux sujets précis : d’une part, le révisionnisme de la Seconde Guerre mondiale, d’autre part, le nationalisme blanc. Ce courant intellectuel, qui constitue une part non-négligeable de l’Alt-Right, est qualifié par ses détracteurs de « suprématiste blanc » et assimilé au néonazisme, mais il se présente comme un mouvement de défense des Blancs qui se sentent menacés de devenir une minorité ethnique, et victime d’une forme de ségrégation, puisque eux seuls n’ont plus le droit d’affirmer leur identité ethnique (ce que la censure d’Amazon confirme). Même le livre d’Alexandre Dugin, Ethnos and Society, a subi le même sort.

La censure sur Amazon, qui s’est intensifiée en 2017 – tout comme sur YouTube et Facebook – vise donc, d’une part, à protéger le nationalisme israélien des attaques contre son mythe fondateur, d’autre part, à réprimer toute résurgence de nationalisme chez les peuples européens ou d’origine européenne. Cela suffit à démontrer qui est détenteur de ce pouvoir de censure. Les deux idées fixes de ce pouvoir sont les deux piliers de l’idéologie biblique : sanctification de la nation juive destinée à régner sur le monde, et haine impitoyable des nations non-juives, qui doivent se soumettre à Israël ou périr :

« Tu dévoreras donc tous ces peuples que Yahvé ton Dieu te livre, ton œil sera sans pitié. » (Deutéronome 7,16)



Il semblerait que mon livre soit le premier sur JFK banni par Amazon, et le second sur le 11 Septembre, le premier étant celui de Nick Kollerstrom, Who did 9/11, banni en 2019, pour la même raison évidente qu’il pointe Israël du doigt. Cela marque probablement le début d’une nouvelle offensive visant à réprimer, dans le « conspirationisme », tout ce qui risque de mettre en lumière le caractère ataviquement conspirateur d’Israël.

Mes proches me reprochent parfois de ne pas avoir attendu ma retraite pour publier ce genre de livres sous mon nom. Mais si j’avais attendu, ce livre ne serait certainement jamais resté sur Amazon si longtemps et n’aurait pas eu le dixième de son impact. Depuis ma découverte de l’imposture du 11 Septembre, ma motivation est simple : si l’on ne profite pas au plus vite de la liberté d’expression offerte par Internet, il sera trop tard, car, inévitablement, elle va se restreindre et disparaître. La liberté ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Ce que je n’aurais pas dit ou écrit par crainte pour ma propre tranquillité, mes enfants ne pourront le dire qu’au risque de leur liberté ou de leur vie, et ils ne pourront même plus l’écrire. Mais quoi qu’il arrive, les livres écrits auparavant resteront, ne serait-ce que dans les cartons de la Bibliothèque nationale.

Je n’ai pas toujours fait les bons choix dans ma vie, mais celui de faire confiance à Alain Soral et saisir la chance qu’il m’offrait d’une co-édition Blanche/Kontre Kulture fut l’un des meilleurs que j’ai jamais fait. Les six années de coopération avec Égalité & Réconciliation qui ont suivi ont été les plus passionnantes de ma vie.

Bientôt peut-être, avec l’aide de Tristan Mendès France, ce sera le tour de la version française de mon livre d’être retirée arbitrairement d’Amazon. J’ai donc sauvegardé les meilleurs commentaires, en souvenir.



Laurent Guyénot


Lire la suite :


En achetant le livre, on soutient l'auteur et son éditeur contre la censure. Toutefois, il est possible de se procurer la version pdf gratuite de "JFK-11 Septembre" :


50 ans de manipulations

Introduction.

Le sujet de ce livre est l’histoire profonde des États-Unis et de sa sphère d’influence durant les cinquante dernières années. Par « histoire profonde » (Deep History) ou « politique profonde » (Deep Politics), le politologue Peter Dale Scott entend les décisions et activités occultes qui déterminent les grands événements historiques, et tout particulièrement les conflits armés. L’histoire profonde s’appuie sur les documents secrets déclassifiés ou fuités et sur le journalisme d’investigation, plutôt que sur les rapports officiels ou les discours publics, pour expliquer les soubresauts de l’histoire. Elle inclut, mais ne se limite pas à l’histoire des services secrets (la communauté états-unienne du Renseignement comprend seize agences gouvernementales). Considérant que les événements déclencheurs de guerre retenus par la « grande histoire » sont presque toujours de faux prétextes, l’histoire profonde est nécessairement révisionniste. Elle est aussi pacifiste, puisqu’elle cherche à exposer à la lumière les vraies causes des guerres. Elle est menée par des investigateurs indignés plutôt que par les historiens de métier. Elle est « conspirationniste » si l’on entend par là qu’elle admet le rôle des complots et pactes secrets, des opérations d’infiltration et manipulation, des financements occultes et trafics d’influence, des guerres psychologiques et campagnes de désinformation, des opérations paramilitaires et clandestines, dans la marche du monde depuis le début de la Guerre froide, et de manière croissante depuis le 11-Septembre. En fait, seule l’histoire profonde permet d’expliquer le basculement du monde de la Guerre froide à la Guerre anti-terroriste, autrement dit du 20ème au 21ème siècle, car cette évolution résulte directement de l’action la plus secrète des États. Une part importante de l’histoire profonde est consacrée aux « opérations sous fausse bannière » (false flag), par lesquelles un État feint une attaque ennemie pour justifier son entrée en guerre au nom de la légitime défense, auprès de sa propre opinion publique comme de la communauté internationale. Il s’agit pour l’agresseur de se faire passer pour l’agressé. L’histoire institutionnelle – écrite par les vainqueurs – accuse volontiers les nations vaincues de tels agissements : on sait qu’en 1931, lorsque l’armée japonaise décida d’envahir la Manchourie, elle dynamita ses propres rails de chemin de fer près de la base militaire de Mukden et accusa les Chinois de ce sabotage. On soupçonne aussi qu’en 1939, lorsqu’Hitler eut besoin d’un prétexte pour envahir la Pologne, il ordonna l’assaut de soldats et détenus allemands revêtus d’uniformes polonais sur l’avant-poste de Gleiwitz. Et l’on soupçonne qu’auparavant, en 1933, il avait fait incendier le palais du Reichstag pour accuser un « complot communiste » et suspendre les libertés individuelles. En revanche, les nations victorieuses parviennent plutôt bien à maintenir enfouis leurs propres mensonges et crimes de guerre. C’est le rôle de l’historien des profondeurs de les exhumer. L’histoire profonde est l’histoire de l’« État profond » (Deep State), par quoi l’on désigne les structures de pouvoir qui, dans les coulisses du spectacle politique, mettent en branle les grands mouvements de l’histoire. Bien qu’il ait toujours existé, l’État profond s’est renforcé dans les démocraties modernes (dans une dictature il se confond avec l’État public), en raison du besoin éprouvé par certaines forces de se retrancher hors du regard des citoyens et des sanctions électorales. L’État profond est hostile aux institutions démocratiques de l’État républicain. La transparence que revendique le second est l’ennemi du premier. Mais l’État profond cherche moins à détruire la démocratie qu’à en fixer les limites et l’influencer. Aux États- Unis, il a pris en cinquante ans le contrôle presque total de la politique étrangère, de sorte que toutes les actions directes ou indirectes des États-Unis dans le monde ont des causes cachées du grand public. ...

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