jeudi, novembre 26, 2020

La folle dérive sécuritaire du gouvernement des conflits d’intérêts




“Si nous ne nous réveillons, c’en est fait de la liberté. (…) Ils ont prévu que les émotions populaires seraient un moyen propre à vous demander des lois qui pourraient opprimer le peuple et la liberté”

Discours contre la loi martiale, 17 octobre 1789 – Robespierre




On a vu à nouveau dans la nuit du 23 novembre les loups errer et mordre dans la ville de Paris. Ce gouvernement a déchaîné des forces policières fascisantes, car c’est bien le mot, qui le dépassent aujourd’hui et qu’il est obligé de cajoler s’il veut se maintenir en vie pour continuer son règne crépusculaire et dystopique, à base de corruption, détournement, et trafic d’influence.

L’article 24 a donné ses lettres de noblesse au projet de loi désormais célèbre, dit de Sécurité Globale (sic), que d’aucuns s’acharnent à dénoncer comme une nouvelle loi scélérate. Au-delà de ce bout le plus infâme sans doute du texte extrême présenté et voté par la représentation nationale à l’Assemblée, au-dedans d’une forteresse policière et par état d’urgence dans tous les sens du terme, il nous appartient de resituer cette brèche hors du cadre démocratique.

Ma génération, qui n’avait connu que Chirac jusqu’au passage du grand sceptre au petit en 2007, semble partagée entre la colère et l’atermoiement, entre la rage et la timidité. Comme toutes les jeunes générations, elle est lassée et ne vote plus, laisse les vieux et les riches décider du sort de choses éloignées, complexes, malfaisantes. Si l’individualisme a emporté une partie des espoirs collectifs de revanche démocratique et sociale, ces dernières années voient la situation politique cristalliser des attentes précises malgré la dispersion. Le soutien aux Gilets Jaunes (55% en novembre 2019, malgré tout), à la Convention Citoyenne pour le Climat, la désapprobation massive de la gestion du Covid par le gouvernement, autant de signaux que quelque chose se passe comme dirait l’autre, et qu’on ferait bien de ne pas désespérer…

Des décennies de ces projets de société contre notre rejet de leur politique liberticide


Car le constat n’est pas bien optimiste au départ. Cette loi votée comme d’autres en pleine nuit et au forceps, donc loin des regards et moins visible, sans tenir compte des avis éclairés de l’unanimité des experts de ces différents sujets, est une nouvelle étape dans le chemin obscur tracé par nos gouvernants obtus. Surveillance massive des manifestations par drones et reconnaissance faciale, privatisation des polices, militarisation de la société et de l’espace public, répression inédite des libertés de la presse notamment…

De quoi la Sécurité Globale est-elle le non enfin, quand la majorité vote oui à toutes ces mesures aussi décriées les unes que les autres ? C’est le non historique à la République.

Non, il n’est pas vrai que ce texte est le premier du genre. Il est le dernier né d’une longue et interminable litanie d’atteintes portées à l’esprit et aux lois qui jusqu’ici, tant bien que mal, et plutôt mal que bien, protègent encore un peu les libertés publiques et individuelles sous ce régime. 22 lois soit-disants de sécurité en 30 ans, et 7 ces 3 dernières années. D’autres encore sont liberticides sans être de sécurité à proprement parler. Sous ce quinquennat notamment : 

loi inscrivant les dispositions de l’État d’urgence dans le droit commun (Loi du 30 octobre 2017)

loi sur le secret des affaires (Loi du 30 juillet 2018)

loi Asile et Immigration (Loi du 10 septembre 2018) 28e sur le sujet depuis 1980…

dispositions restreignant la liberté de manifester

loi contre la liberté académique (dite Loi PPR adoptée le mardi 17 novembre 2020)

Selon Amnesty International, “Entre novembre 2018 et juillet 2019, 11 203 manifestants du mouvement des Gilets jaunes ont été placés en garde à vue. Ces personnes ont été arrêtées et poursuivies pour des activités qui ne devraient pas constituer des infractions pénales. En 2018 et 2019, plus de 40 000 personnes, y compris des manifestants, ont été déclarées coupables sur la base de lois vagues.”

Non, il n’est pas vrai que ce quinquennat est le premier du genre. Il est le dernier né d’un fond inéluctable semble-t-il des dérives associées au régime de la Ve République, qui a vu le jour comme on le sait, par temps de crise sécuritaire inédite depuis 1940, et qui n’a jamais su se réformer pour sortir du carcan rigide et stérile d’un monarchisme aussi archaïque qu’inefficace.

De la longue descente du régime post Vichy, du CNR à l’Etat policier technologique


Sans revenir aux années de Plomb du SAC, aux crimes de l’Etat français dans ses anciennes colonies, aux persécutions contre les minorités et autres citoyens les plus précaires, sans parler des assassinats de Maurice Papon, ni des répressions contre les Kanaks, des lois Pasqua ni des bruits et odeurs insupportables, les gouvernements successifs, jusqu’aux plus récents ont participé à envenimer, à préparer, à armer, de réflexes et d’habitudes, tant les dirigeants que les agents zélés d’un pouvoir archaïque et aux abois, de préserver ses affaires, et de se préserver par la même occasion de voir justement ses affaires révélées au grand jour…

A la fois ils dérégulent le marché du travail, suppriment des dizaines de milliers d’emplois publics indispensables, privatisent des pans vitaux de la société, ils font ces lois de surveillance, de secret des affaires, de répression des citoyens, qu’ils soient français ou étrangers. A fois ils fragilisent l’État, suppriment les emplois aidés, les Miviludes ou des ressources importantes via l’ISF, le CICE, l’exit tax et la flax tax, mais ils se lavent les mains sur l’opposition quand notre pays est victime d’attentats multiples, ou quand des millions tombent dans la précarité. 1 million de pauvres supplémentaires, plus de 10 millions en tout. 300 000 sans domicile fixe. Record de violences contre les manifestants et contre la presse, d’enfants enfermés en CRA, de plaintes pour viols sans suite, de déboutés illégalement du droit d’asile. Suicides au travail, petits commerçants abandonnés, anxiété généralisée, justice des prud’homme plafonnée, lanceurs d’alerte harcelés, néonicotinoïdes réintroduits… De quelle sécurité parle-t-on ?

Car c’est là où le trait d’union entre ces deux notions de liberté et de sécurité s’épaissit : à mesure que les gouvernements successifs votent loi après loi des projets liberticides, ils se protègent en fait, au lieu de nous protéger les uns des autres, ils se mettent à l’abri des sursauts populaires qui viendraient empêcher l’extension de leurs droits, ceux du président, du gouvernement, de la majorité, de la cour et des sponsors qui accompagnent cet équipage. En donnant à la police, et à ses syndicats au premier chef, une raison sur des revendications irrationnelles et inefficaces du point de vue du bien public, ils croient se prémunir des conséquences de leur exercice antidémocratique du pouvoir, qui n’est pas seulement autoritaire, mais rongé par une corruption endémique, dont la partie immergée est immense. 

Une loi Sécurité Globale pour protéger et continuer le remplissage de poches par le vol


C’est bien la seule psalmodie de ces dernières années, affaires à faire, pour des crapules élues dans des circonstances aussi mystérieuses que ne l’est la permanence de nos modes de scrutins… Il est une constante sous ce régime : plus le pouvoir est corrompu, plus il réprime ; plus il est contesté, plus il sévit ; plus il défait la République, plus il se revendique du nom de Républicain. Plus de cent lois contre la sécurité des travailleurs, plus de cent lois sur la sécurité de l’Etat, contre notre libertés, des centaines d’affaires de corruption, c’est la partie visible du cocktail mortel qu’ils administrent à notre République pour la corrompre.

Rappelez vous, même si certains affaires sont tombés dans l’oubli autant que les instigateurs de ces crimes et délits : Karachi, Clearstream, Bygmalion, Bettencourt, Libye, les Pasqua, Juppé, Schuller, Tiberi, Balkany, Flosse, DSK, Wildenstein, Cambadèlis, Cahuzac, Sarkozy, Guéant, Andrieux, Bazire, Santini, Donnedieu de Vabres, Gaubert, Dassault, Buisson, Guérini, Le Roux, Morelle, Blanc, Thévenoud, Benguigui, Désir, Lamdaoui, Huchon, Kucheida, Ceccaldi-Raynaud, Aeschlimann, Fillon, l’affaire du groupe UMP au Sénat, Le Pen…

Ces prouesses kleptomanes ne s’arrêtent aux deux partis dit “de gouvernement” (sic) et leurs alliés : RN n’est encore qu’aux portes du pouvoir mais s’est bien engraissé aussi, des dizaines de condamnations, corruptions, détournements. Sans parler financements de campagne…

La liste est longue. Et le lecteur lambda ne reconnaît qu’une petite partie des noms, et cette liste n’est qu’un minuscule extrait de ce qu’on peut nommer sans crainte d’imprécision la République des copains, la Ripoublique, l’Etat parasite, le Casse du Siècle… Et combien de criminels courent dans la nature ou sur nos plateaux, toujours plus mercenaires qu’ils sont avides de pouvoir, des parachutes et placards dorés aux retraites chapeaux de la République, nageant dans la piscine de fric du service public aux intérêts privés, pantoufles silencieuses et rêves d’évasion, fiscale. Moloch insatiable, adorateur d’un veau d’or ! L’Olympe gavé a l’allure d’une cour des miracles pour riches mais à l’abri de la justice des hommes. L’Ancien Régime…

Pendant que des rats quittent le navire, les matons dansent d’ivresse et de folie sur le Titanic


C’est que les urnes ont un prix. Un autre au-dessus s’est même épris de faire voter les morts. Il est un coût qui n’est jamais chiffré, et pour cause, il échappe à la pensée magique de la rentabilité, du vol et de l’accaparement : le coût démocratique, la dette culturelle que nous devons à nos anciens très loin derrière nous qui, ici contre un roi, là contre un empereur ou un empire, contre le nazisme ou son supplétif à Vichy, n’ont eu de cesse de lutter et prévenir.

Non, la République n’est pas qu’un mot, à usurper, travestir, déchirer, comme l’ont fait nos adversaires depuis sa fondation, de la Grande Révolution à la République des Opportunistes, en passant par la colonisation et Vichy. C’est un idéal magnifique, une construction qui n’est pas que conceptuelle, mais de sang et de sueur de ceux qui patiemment ont avancé la grande bâtisse d’une nation démocratique en avance un temps sur les idéaux d’un monde brutal, où la jungle cède aujourd’hui la place à la dystopie technologique. La route est longue, l’horizon lointain, les vagues terribles… Ils ont pris tant d’avance dans les méfaits et nous un certain retard pour rétablir même dans nos têtes le sens de la vertu et du mot république.

Pour donner un aperçu des dégâts, cette liste pour illustrer les basses oeuvres de la macronie depuis son élection magique de 2017, à l’aide du précieux travail de recension du camarade Guillaume Quintin, et d’autres :

La députée LREM Pascale Fontenel-Personne faisait payer les visites à l’Assemblée

La députée LREM Clara O’Petit condamnée en appel, à payer 3000 euros avec “interdiction de diriger, gérer, administrer ou contrôler directement ou indirectement toute entreprise commerciale ou artisanale (…) pour une durée de cinq ans”

La députée LREM Ramlati Ali élue frauduleusement à Mayotte

Le député LREM Mustapha Laabid condamné pour abus de confiance, 3 années d’inéligibilité

Le député LREM Christophe Arend mis en examen pour agression sexuelle

Le député LREM Didier Martin entendu pour faux témoignage dans une affaire de licenciement

Le député LREM Michael Nogal se faisait passer pour un cadre dirigeant d’une multinationale

Le député LREM Didier Grau visé par une enquête pour harcèlement moral

Le député LREM M’jid El Guerrab mis en examen pour violences volontaires

Le député LREM Pierre Alain Raphan et les millions mendiés l’Azerbaïdjan

Le député LREM Thierry Solère multi mis en examen, et récemment promu à l’Elysée…

Le député LREM Jean-Claude Clabart mis en examen pour faux en écriture publique

Le sénateur LREM Robert Navarro condamné pour abus de confiance

Le député LREM Pierre Cabaré mis en cause pour harcèlement

Le député LREM suppléant Ouarous mis en examen pour trafic international de stupéfiants

La député LREM Françoise Dumas enquêtée sur la construction frauduleuse de sa piscine

Le député LREM François Touret qui utilise l’argent public pour le Club Med, le golf, sa télé

Le député LREM Buon Tan visé par une enquête pour détournement de fonds d’association

La députée LREM Corinne Vignon mise en examen pour détournement et fraude fiscale

La députée LREM Véronique Avril qui fait loger dans des logements insalubres

La députée Modem Isabelle Florennes qui rectifiait sa fiche de HATVP, elle avait oublié qu’elle était l’assistante parlementaire de son père… 50 députés comme elle, majoritairement de la majorité, avait dû modifier leur déclaration pour avoir oublié un emploi, une fonction…

La candidate LREM Houmria Berrada avait falsifié et financé illégalement sa campagne

Le candidat LREM Laurent Zameczkowski poursuivi pour violences conjugales et dégradation de biens publics

Le député LREM suppléant Alain Brevet mis en examen pour agression sexuelle

Le candidat LREM Alex Zapolsky condamné pour sa cruauté managériale

Le député LREM Bruno Bonnell dont la société a été condamné pour sa gestion, qui évite l’ISF

Le député LREM Roland Lescure avait doublé ses investissement dans les paradis fiscaux

La députée LREM Iborra a versé 55% de ses dépenses de campagne à la société de sa fille

La députée LREM Emilie Guerrel visée par une plainte pour escroquerie à l’assurance maladie

L’adjointe LREM à Montpellier Stéphanie Jannin condamnée pour prise illégale d’intérêt

Le député LREM Olivier Serva épinglé pour des propos homophobes

Le député Modem Robert Rochefort mis en examen pour emplois fictifs

Le maire apparenté LREM Paul Doulianki arrêté à Roissy avec 2,5 kilos de cocaïne

Les collaborateurs Strozda, Crase et Lavergne poursuivis pour faux témoignages…

Le député LREM Jean Michel Fauvergue, rapporteur de la loi Sécurité Globale, qui a crée une société en 2019 qui profitera de cette même loi

« constitue une association de malfaiteurs tout groupement formé ou entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d’un ou plusieurs crimes ou d’un ou plusieurs délits punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement. »

Du pain et des jeux pour les spectateurs Playmobil enfants gâtés de la macronie. Le groupe a perdu plus de 35 de ses députés en 3 ans, et un tiers de ses députés sont des fantômes professionnels selon une source interne bien informée ! Ambiance de fin de règne, pillage crépusculaire dans les vestiges du Palais où un roi fainéant poudré se masque de l’épidémie.

Dès les législatives le parti LREM magouillait avec une pratique de mutualisation financières pour ses candidats ainsi qu’une politique de rabais au fournisseur qui allait jusqu’à -40% ! Malgré de nombreuses condamnations, le Parquet a souvent classé sans suite… Vous savez, ce Parquet indépendant auquel la ministre Nicole Belloubet donnait des instructions, et que Edouard Philippe voulait contrôler, assumant le droit de regard, et dont Macron retoqua la nomination de deux successeurs du Procureur Molins. 

De la corruption des parlementaires au vice comme gouvernement de fin de république



Et les ministres et hauts dirigeants évacués à cause des affaires et soupçons : Ismael Emelien (diffusion illégale d’une vidéo sous faux nom pour Benalla) Laura Flessel (oublis fiscaux), François Bayrou (mis en examen), Jean-Paul Delevoye (visé par une enquête), François de Rugy (homard ++), Sylvie Goulard (mis en examen), Marielle de Sarnez (mis en examen), Agnes Buzin (conflit d’intérêts), Nicole Belloubet (oublié de déclarer 3 biens immobiliers), Françoise Nyssen (travaux non déclarés, conflits d’intérêt), Muriel Pénicaud (Affaire Business France)… Le gouvernement est d’ailleurs visé par des centaines de plaintes liées au Covid.

Évacués ou maintenus d’ailleurs, car c’est devenu l’usage de cajoler les canailles, les Ferrand (mis en examen pour escroquerie et abus de confiance), Kohler (Affaire du même nom), Schiappa (promotion de son livre aux frais de l’Etat, utilisation de l’administration à des fins politiques), Le Maire (emploi douteux de sa femme en tant que son assistante parlementaire), Philippe (mauvaise gestion au Havre, conflits d’intérêts), Borne (oubli de mentions de conflits d’intérêts), Darmanin (accusé de viols), Castaner (visé par des centaines de plainte d’entrave à la manifestation), Le Drian et Parly (complicité de crimes de guerre), Maracineanu (logement social), Dupont-Moretti (confits d’intérêts), El Haïry (comptes de campagne), Blanquer (Avenir Lycéen), Griset (abus de confiance), etc.

Who is next ? Ils en ont encore sous le pied n’en doutez pas… Une affaire par semaine.

Avant même l’élection nous étions mis en danger, et mis en garde : l’affaire Business France (Las Vegas), les frais de bouche de Bercy, l’irrégularité des comptes de campagne, le passif de ceux qui rejoignaient en meute la grande blanchisseuse LREM. Voyages en Afrique de Benalla avant la campagne présidentielle, soupçons de financement par des oligarques algériens…

Accusés, levez-vous ! Vous vous protégez de nous ? Qui nous protège de vous ? Où est notre sécurité ? Vous abusez de votre liberté sur notre dos et avec notre argent, bande de brigands !

Non, il n’est pas vrai qu’ils sont tous pourris, ceux qui s’activent en politique, à défendre leur vision du monde et de la vie. Beaucoup le sont. Trop le seront toujours. Mais ceux qui n’ont jamais pris, jamais volé, jamais menti, ces miraculés des égouts, ils portent le germe d’espoir qui de ce terreau labouré de corruption, peut faire pousser haut la plante républicaine. Ils nomment cela 6e république, constituante, pouvoir de révocation des élus, référendums d’initiatives citoyennes. Quand la séparation des pouvoirs, la justice, le parlementarisme, deviennent des mots sans effets, pour l’apparence, de façade, il appartient au peuple de se doter envers et contre tout des moyens de sa souveraineté par la clameur et l’action de masse.

De l’acte de décès posthume de cette République, la résurgence des aspirations démocratiques


Faisons le bilan : ils suppriment un maximum de services publics (policiers, enseignants, hospitaliers) ; ils suppriment un maximum de droits de protection des salariés ; ils répriment comme jamais les mouvements sociaux (dizaines de milliers de GAV, milliers de blessés, dizaines d’éborgnés, démembrés, des morts, Steve, Zineb, et les autres, on ne vous oublie pas) ; ils font passer le maximum de lois pour enlever des libertés publiques et augmenter la capacité de la répression ; le nombre d’affaires explosent, l’impunité continue, ils font voter le secret d’affaires, et protègent les accusés et condamnés, et leur donnent des promotions…)

Aussi cet article 24 de la mort, de la liberté de la presse et des forces de l’ordre en tant que gardiens de la paix, est le symbole des derniers quinquennats, et au delà, d’une république qui n’en a plus que le nom : eux nous attaquent, socialement, physiquement, juridiquement ; eux se protègent, socialement, juridiquement ; eux se donnent toute liberté, de voler, de frapper, de continuer les abus ; eux nous l’enlèvent, cette liberté que nous avons de les arrêter enfin.

C’est en tout cas ce qu’ils croient. Les deux derniers présidents aussi voulaient continuer, ils n’ont pas pu. Rien n’arrête un peuple qui se lève, comme on l’a vu dans l’histoire, comme on le voit à l’étranger, au Chili, en Bolivie, au Mali, au Soudan, à Hong Kong, et ailleurs. Ce jour-là approche, il ne faudra pas le louper, et tout commencera pour nous après, les jours heureux certes mais surtout la reconstruction étage par étage de la grande nation républicaine multicolore, où la laïcité et l’égalité protègent, autant que la liberté s’épanouit pour tous. 

De la possibilité d’une prise du pouvoir pour mettre fin aux pillages des biens publics


Non, il n’y a pas deux gauches. Ou alors l’une d’entre elle s’appelle la droite, pour inverser le mot célèbre (1) d’une droite plus à droite encore que celle qui se prétend républicaine. Les socialistes que ma génération a vu au pouvoir, c’est les lois El Khomri et Macron, c’est la mort de Rémi Fraisse, c’est la déchéance de nationalité, c’est le pire bilan de lutte antiterroriste, ce sont les promesses non tenues, les CICE sans contrepartie, et l’émergence du pire ensuite…

Il n’y a pas une personne à gauche pour défendre les institutions de la 5e République, pas une pour défendre le partage actuel des richesses, pas une pour procrastiner la lutte contre le réchauffement climatique, pas une pour soutenir l’appareil répressif d’Etat, pas une pour défendre le racisme ou la haine contre des citoyens du fait de leur religion, pas une pour applaudir la politique du gouvernement dans la lutte contre les violences sexuelles, contre les femmes, contre l’enfance, contre les mouvements sectaires, pas une pour considérer qu’il est juste de frapper sans défense ou le laisser dehors ou affamé, qu’il soit français ou étranger.

Une majorité des Français est d’accord sur les questions de liberté et d’égalité. Mais une majorité de Français ne votent pas. La rue ne s’oppose pas au vote, mais l’inaction, le désespoir et l’ignorance s’opposent à la rue et au vote. La victoire est possible et surtout vitale.

Je termine sur ces mots de notre cher président, qu’Hermès le dieu des voleurs le protège :

« le principal danger pour la démocratie [était] la persistance de manquements à la probité parmi des responsables politiques, dont le comportement est indigne de la charge de représentant du peuple »

Une pensée aussi pour Michel, tabassé par une police raciste pendant que leur pillage continue.

Etienne Raiga-Clemenceau, membre de la LDH et d’Amnesty International


1. Pour l’extrême-droite que représente Patrick Buisson, conseiller de Sarkozy à l’Elysée (et mis en examen dans l’affaire des sondages) “En France il y a deux partis de gauche, dont l’un s’appelle la droite” – c’est dire jusqu’où ils iront…

Source :


Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...