vendredi, février 19, 2021

Le pouvoir occulte est en guerre contre la Réalité-transcendante


Le 15-16 Avril 2019, Notre-Dame de Paris est en feu. À ce jour, la cause précise de l'incendie reste toujours inconnue. La destruction de cette cathédrale philosophale a marqué le triomphe de la contre-initiation infernale qui a pris le pouvoir en France.

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Par l’abondante floraison de son ornementation, par la variété des sujets et des scènes qui la parent, la cathédrale apparaît comme une encyclopédie très complète et très variée, tantôt naïve, tantôt noble, toujours vivante, de toutes les connaissances médiévales. Ces sphinx de pierre sont ainsi des éducateurs, des initiateurs au premier chef.

Ce peuple de chimères hérissées, de grotesques, de marmousets, de mascarons, de gargouilles menaçantes, — dragons, stryges et tarasques, — est le gardien séculaire du patrimoine ancestral. L’art et la science, jadis concentrés dans les grands monastères, s’échappent de l’officine, accourent à l’édifice, s’accrochent aux clochers, aux arcs-boutants, se suspendent aux voussures, peuplent les niches, transforment les vitres en gemmes précieuses, l’airain en vibrations sonores et s’épanouissent sur les portails dans une joyeuse envolée de liberté et d’expression. Rien de plus laïque que l’exotérisme de cet enseignement ! rien de plus humain que cette profusion d’images originales, vivantes, libres, mouvementées, pittoresques, parfois désordonnées, toujours intéressantes ; rien de plus émouvant que ces multiples témoignages de l’existence quotidienne, du goût, de l’idéal, des instincts de nos pères ; rien de plus captivant, surtout, que le symbolisme des vieux alchimistes, habilement traduit par les modestes statuaires médiévaux. A cet égard, Notre- Dame de Paris, église philosophale, est sans contredit l’un des plus parfaits spécimens, et, comme l’a dit Victor Hugo, « l’abrégé le plus satisfaisant de la science hermétique, dont l’église de Saint-Jacques-la Boucherie était un hiéroglyphe si complet ». 
Fulcanelli, Le Mystère des Cathédrales.


La Réalité-transcendante


Toutes les religions et leurs philosophies peuvent être envisagées comme des efforts pour découvrir la nature du monde perceptible — et de nous-mêmes qui le percevons — le processus de la manifestation et le but de la vie et de la mort, afin de nous permettre de trouver les moyens d'accomplir et d'aider notre destinée. Toutes les mythologies sont des manières de concevoir des états supérieurs ou transcendants de l'être, représentés comme des dieux et perçus à travers des symboles.

Les anciens sages de l'Inde avaient trouvé que, selon les postulats et les méthodes que nous sommes prêts à accepter, nous pouvons emprunter différentes voies pour notre exploration du monde suprasensible. Ces voies utilisent des facultés et des sens distincts. Chacune d'elles nous mène vers des sphères lointaines, mais a d'étroites limites, des caractéristiques et des méthodes qui lui sont propres, et nous observerons rapidement qu'elles nous conduisent chacune à des conclusions qui semblent différer de celles auxquelles nous arrivons par d'autres voies.

La Réalité-transcendante est au-delà des conditions qui limitent nos moyens de connaître. Pourtant, même si nous ne pouvons pas comprendre sa nature, nous pouvons indirectement conclure qu'il doit exister des formes d'être, au-delà des sphères de nos perceptions. Chaque fois qu'il pousse à sa limite extrême une forme quelconque d'expérience, l'homme aperçoit un au-delà inconnaissable qu'il appelle Dieu. Ce Dieu ne peut être ni saisi, ni compris car il commence là où nos facultés nous font défaut.

Chacune des voies que nous empruntons s'arrête devant cet inconnaissable. Nos efforts les plus efficaces pour réaliser le divin ne sont que des « approches », des Upanishad-s. Toutefois leur ensemble et leur cohérence nous permettent de conclure à l'inévitabilité d'un substrat que nous ne pouvons percevoir directement bien qu'il soit toujours proche, toujours présent, mais dont nous apercevons un aspect à la limite de chaque forme d'expérience.

Plus nous pouvons réaliser de ces approches qui nous donnent sur les origines du monde sensible des aperçus contradictoires, plus nous pouvons espérer arriver à construire négativement une image générale de la mystérieuse réalité que nous appelons Dieu.

L'image sculptée est ce qui reste de la pierre quand on en a enlevé les morceaux inutiles. Cette image nous pouvons alors la voir sous différents angles. Nous comprenons sa forme seulement après l'avoir vue de face, de dos, de profil. Chacune de ces visions est différente des autres et certains éléments de leur description pourraient paraître incompatibles. Pourtant c'est à l'aide de ces perceptions contradictoires de nos yeux que nous pouvons nous faire une idée générale de l'ensemble, idée que nous pourrions difficilement réaliser en partant d'un seul point de vue.

La contradiction apparente entre les aspects du transcendant que nous apercevons à travers les différentes approches, exprime la connaissance la plus profonde que nous puissions avoir de cette réalité « immense » qui ne saurait être imaginée dans son ensemble. C'est pourquoi le divin a été défini comme « ce en quoi les contraires coexistent ». Plus nous pouvons avoir d'aperçus du divin, à travers des chemins divers, plus nous pressentons d'aspects différents, plus nous voyons de dieux au-delà des formes apparentes de l'Univers, plus nous pouvons rassembler d'éléments contradictoires pour élaborer des conceptions de l'origine des choses, de l'évolution et du but de l'existence, plus nous avons de chances de commencer à nous former une idée de ce que peut être ou plutôt ne pas être, le divin.

Il existe des courbes dont l'équation ne peut être résolue.

Dans de telles circonstances, le mathématicien recherche des cas particuliers dans lesquels la formule se simplifie. A l'aide des données ainsi obtenues il marque divers points de la courbe et peut arriver ainsi à en tracer approximativement le contour. Ceci aurait été impossible a l'aide d'une seule approche, d'un seul point de vue. La théorie du polythéisme est basée sur une conception similaire.

C'est seulement par la multiplicité des approches que nous pouvons nous faire une idée de cet inconnaissable qu'est la Réalité-transcendante. Les multiples entités manifestées qui sont à la base des formes existantes sont seules à la portée de notre compréhension. Toute conception que nous pouvons avoir de quelque chose au-delà sera une projection mentale de nous-mêmes, un lien imaginaire établi entre diverses données apparentes.

Certains philosophes hindous considèrent que le mystère de l'Univers peut être approché de trois points de vue principaux. Ce sont :

1° Le point de vue expérimental (Vaishe sh ika) et sa méthode, la logique (Nyâya), qui étudie « l'Être impermanent », l'aspect perceptible et destructible du créé.

2° Le point de vue cosmologique (Sâmkhya) et sa méthode, la perception supramentale directe (Yoga) qui étudie l'"Être permanent", c'est-à-dire les lois constantes qui régissent le créé et précèdent donc la création, et

3° Le point de vue métaphysique (Védânta) et sa méthode, l'étude du langage et des rites (Mîmânsa) qui essaie de saisir la nature de l' « Être immuable », du substrat immobile qui doit exister au-delà de toutes les formes comme de toutes les lois de l'Univers.

Alain Daniélou


Le Saint-Empire Euro-Germanique

"Sous Ursula von der Leyen, l'UE est en train de passer d'une démocratie à une tyrannie."  Cristian Terhes, député europée...