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Plus tard, Frank Demules dira :
"J’ai été la victime d’une période d’expériences, celle où la gauche intellectuelle, celle des éducateurs et des psys, poussait jusqu’au bout la recherche de la liberté. Pour certains d’entre eux, avoir des rapports avec les enfants, c’était normal. Ça les dérange sans doute qu’aujourd’hui on le dénonce. Le fait est que des victimes comme moi, il y en a eu beaucoup."
En 2009, dans son livre "Un petit tour en enfer", Franck Demules raconte notamment comment, entre 1977 et 1986, de ses 10 à ses 18 ans, il a été abusé par Christian Hennion.
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Quand des ministres défendaient la pédophilie
BONUS :
"Christian Hennion est mort mardi d'une attaque cérébrale consécutive à une opération d'un cancer du poumon. Il restera le journaliste des «flagrants délits». Quotidiennement, il laissait parler les acteurs de la 23e chambre correctionnelle de Paris, chronique qu'il avait commencée en 1975, peu après son entrée au journal, et qu'il avait poursuivie jusqu'à la disparition de cette procédure arbitraire. Cette réussite devait beaucoup à sa volonté de ne pas dénaturer ce qui s'échangeait. Il était un journalisme d'expression directe. Christian Hennion enregistrait plus qu'il n'écrivait.
Ce fils de juifs, qui apprit très tard ses véritables origines, connut beaucoup de petits boulots. Ce rocker, perpétuellement en Perfecto, fut successivement éducateur, instituteur, infirmier à la clinique Laborde dirigée par Jean Oury et Félix Guattari. Il rencontra la justice en organisant la défense des marginaux de 1968, «les Katangais». Très lié aux magistrats qui donnèrent naissance au Syndicat de la magistrature, il partageait son temps entre les débats sur la justice, le Front homosexuel d'action révolutionnaire, le Fhar, auquel il prit une partie active, et «la buvette du Ve» qu'il avait créée rue des Fossés-Saint-Jacques, à Paris, et qui ne survécut pas à la prodigalité de ses animateurs. Il rejoignit Libération en 1975. Il le quitta vingt ans plus tard, voyagea beaucoup, au Sénégal, au Maroc et au Cambodge où il souhaitait s'installer avec son ami, comme photographe. Objet d'une tentative de racket, son ami disparu, il rentra désespéré en France, après avoir connu les prisons khmères. Quelques mois plus tard, ce grand fumeur de gitanes apprenait qu'il était atteint d'un cancer. Il avait 50 ans."
Note : "Dans les années 70, le journal Libération dirigé par Serge July faisait ouvertement la promotion des associations pédophiles qui avaient alors pignon sur rue, comme le "Front de libération des pédophiles". Libé et Le Monde publièrent une pétition affirmant que des enfants de moins de quinze ans pouvaient être sexuellement consentants avec des adultes mais aussi pour les photos de "leurs jeux sexuels". On trouve parmi les signataires Jack Lang, Kouchner, Matzneff, mais aussi Beauvoir, Barthes, Deleuze, Glucksmann, Guattari, Sartre, Sollers…"