mercredi, octobre 13, 2021

Eric Zemmour : Rothschild, le Coronavirus, Macron...

 


Rothschild

"Vous êtes juif, Jacob ?"


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Extrait du film Rabbi Jacob.



Nucingen, c’est lui. Balzac lui a tout pris : son titre de baron, sa fortune colossale, son cynisme sans scrupule, sa rapacité de loup-cervier, ses ramifications financières internationales, son influence politique ; et son accent allemand qui rend grotesques ses moindres propos, même les plus austères ou les plus tendres.

Nucingen, c’est le baron James de Rothschild. Une des rares fois, peut-être la seule, où le nom du modèle pris dans la réalité est plus célèbre que celui du personnage forgé par le génie balzacien.

Ce n’était pourtant pas la première fois que des banquiers devenaient si puissants qu’ils ne résistaient pas à la tentation de mettre sous tutelle le pouvoir politique.

Ce n’était pas la première fois que des « juifs de cour » faisaient fortune en fournissant aux armées ce qu’elles avaient de plus précieux, les approvisionnements et l’argent, comme on avait pu le voir pendant la guerre de Trente Ans, entre 1618 et 1648.

Ce n’était pas la première fois que les « juifs de cour » consolidaient des pouvoirs absolutistes. Pendant le XVIIe et le XVIIIe siècle, ils furent les hommes d’affaires des despotes européens et leur permirent d’édifier les États-nations modernes, sans passer sous les fourches caudines des Assemblées de nobles et de bourgeois. Les juifs devinrent ainsi le point de mire dans la bataille entre les gouvernements et les Assemblées.


DU JUIF ERRANT AU JUIF PUISSANT

L’antisémitisme moderne est né de cette tentative longtemps retardée de lutter contre l’arbitraire royal. Les hommes des Lumières méprisaient les juifs. Ils voyaient en eux les survivants du Moyen Âge. Leurs seuls défenseurs étaient alors les auteurs conservateurs, tels Joseph de Maistre, qui dans Les Soirées de Saint-Pétersbourg dénonçait l’hostilité aux juifs, « l’une des thèses favorites du XVIIIe siècle ».

Les juifs ne possédaient ni État ni territoire ; ils devinrent le symbole du « système » européen. À l’article « Juif » de l’Encyclopédie, rédigé par Diderot, on pouvait lire : « Il en est d’eux comme des chevilles et clous qu’on emploie dans un grand édifice, et qui sont nécessaires pour en joindre toutes les parties. » Vieille, très vieille histoire. Henri Pirenne raconte que sous Charlemagne déjà, les commerçants juifs étaient les seuls autorisés à briser le « mur » entre l’empire d’Occident, chrétien, et l’empire d’Orient, islamisé par les soldats de Mahomet.

Les juifs furent longtemps l’élément le plus sûr de la société, puisqu’ils n’en faisaient pas vraiment partie. Ils servaient les États absolutistes qui les protégeaient. Ils étaient d’instinct avec le monarque, et se méfiaient de la plèbe. Les juifs étaient toujours conservateurs dans la France de la monarchie de Juillet et du Second Empire.

Les Rothschild ont le redoutable privilège d’incarner symboliquement à eux seuls cette longue histoire mouvementée. Ils sont à la fois tous les juifs et tous les banquiers, et tous les banquiers juifs. Ils sont le Moyen Âge et la modernité. Ils sont la richesse ostentatoire et le pouvoir occulte. Ils sont la famille repliée sur son enclos endogamique, où les hommes épousent leurs cousines ou leurs nièces, et l’individu libre tout-puissant. Ils sont liés à l’État-nation et à l’Europe cosmopolite. Ils sont la réaction et le progrès. Ils sont les produits de la guerre et les archanges de la paix.

À la fois « banquiers du monde entier » et « rois des juifs », les Rothschild sont la famille la plus riche de ce XIXe siècle. Plus qu’un nom : un emblème, une légende, noire et dorée à la fois, un mythe. Le nom de Rothschild vient de cet écusson rouge qui éclairait la maison qu’une famille de petits commerçants et de prêteurs sur gages de Francfort, les Amschel Mayer, avait acquise à la fin du XVIe siècle, dans la Judengasse, la rue des Juifs. À Francfort, les juifs représentaient 10 % de la population et n’avaient jamais été expulsés, même au Moyen Âge.

Ses relations étroites avec le landgrave de Francfort, lui-même apparenté au roi d’Angleterre, font peu à peu d’Amschel Mayer le principal banquier de la Coalition européenne qui lutte contre Napoléon. Entre 1811 et 1815, la moitié des subventions anglaises aux puissances continentales de la Coalition passe entre les mains des Rothschild. Ils deviennent tout naturellement la haute trésorerie de la Sainte-Alliance, qui réunit les vainqueurs de la France impériale, Anglais, Autrichiens, Prussiens et Russes. Les Rothschild ont désormais pignon sur rue dans chacune des grandes capitales européennes : Nathan est à Londres, Jacob à Paris, Salomon à Vienne, Charles à Naples ; seul Amschel est resté à Francfort avec son père.

Eric Zemmour, Destin français.

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LE CORONAVIRUS

Finalement, cette épidémie de Covid-19 est l’épreuve de vérité qui s’apparente bien à une guerre. Après chaque grand conflit dans l’histoire, une nouvelle puissance devient hégémonique. En 1648, à l’issue de la guerre de Trente Ans, c’est la France qui inaugure le « siècle de Louis XIV ». En 1815, après Waterloo, la Grande-Bretagne domine un « Empire où le soleil ne se couche jamais ». En 1945, l’Amérique est le phare du monde.

Le coronavirus a confirmé que le soleil se lève désormais à l’est. Pas seulement en Chine, mais aussi en Corée du Sud, à Taïwan, Singapour, voire au Japon. En Occident, l’Allemagne conjure le spectre du déclin, appuyée sur son industrie et son organisation de fer, tandis que les pays latins, Italie, Espagne, France, comptent leurs morts, prix de leur déclassement, leur affaissement, leur « tiers-mondisation ».

Macron avait été élu pour faire profiter à plein des bienfaits de la modernité triomphante et il est le spectateur impuissant des ravages que cette modernité a causés à la France.

Macron avait été élu pour accoucher aux forceps la « start-up nation », et enterrer six pieds sous terre le cher et vieux pays.

Mais voilà, le cher et vieux pays méprisé et enterré a passé son temps à ressusciter au nez et à la barbe de l’arrogant startuper président. Il y eut d’abord les « gilets jaunes » qui ont envahi chaque samedi les artères rutilantes des métropoles : une reconquête par les gueux modernes – les « sans-dents », disait Hollande, « ceux qui ne sont rien », avait ajouté son successeur – des territoires occupés par les vainqueurs de la mondialisation. Puis, ce virus qui obligeait notre fringant apôtre du marché et du nomadisme, l’enfant qu’auraient fait ensemble Jacques Attali et d’Alain Minc, à redécouvrir dans l’urgence les nécessités de l’industrie, de la relocalisation, des « circuits courts », de la nation, de l’État, du peuple français : l’argent public coule à flots et le ministre des Finances retrouve les joies socialistes de l’économie d’État. Ne sachant plus à quel saint se vouer, Emmanuel Macron a brûlé ce qu’il a adoré et adoré ce qu’il a brûlé. Son quinquennat est son chemin de Damas. [...]

Avant l’épidémie de Covid-19, les camps étaient ainsi établis sans effort. Après, tout fut chamboulé. [...]

(Macron téléphone à Zemmour)

(...) Le feu nourri de la conversation ne faiblit pas, mais, je ne sais pourquoi, on bascule sur l’épidémie. Je devine à son ironie qu’il connaît mes positions hostiles au confinement.

Il se fait l’avocat de ses décisions, de sa gestion. Il est convaincu et convaincant. Je lui réplique avec la trilogie masques, tests, lits. Je m’agace et m’emporte même au-delà de ce que je voudrais : « Quand votre conne de Sibeth nous dit qu’on ne sait pas mettre un masque parce qu’il n’y en a pas, vous ne croyez pas qu’elle se moque de nous ? » Il ne relève pas l’insolence et siffle sur un ton badin : « Alors là, vous vous laissez aller à vos mauvais penchants. Merkel a dit la même chose au début de l’épidémie. » Il dit qu’Agnès Buzyn a en effet alerté fin janvier, mais qu’ils ont découvert, effarés, que les stocks de masques avaient disparu. Il dit : « Vous savez, ce n’est pas moi qui ai bousillé l’hôpital, c’est Hollande. Et puis, les masques, vous verrez, on s’apercevra bientôt que ce n’est pas si utile. » Il enchaîne sur l’Allemagne qui triche, qui ne comptabilise pas les morts des EPHAD, qui ne dispose pas des lits de réanimation qu’elle annonce. On sent que mon « juin 40 de la Covid-19 » lui est resté en travers de la gorge. Il me glisse en passant qu’il a imposé la date du 11 mai à un Édouard Philippe rétif ; je lui renvoie son ton goguenard : « Ah, j’ai remarqué, Philippe a même inventé le déconfinement confiné. » On rit de concert. La conversation s’effiloche. Quarante-cinq minutes, c’est long. On promet de renouer, de reprendre ces échanges enflammés, comme de vieux amis que nous ne sommes pas, que nous n’avons jamais été, que nous ne serons jamais. Avant de raccrocher, il me jette : « Au fait, votre plan, faites-moi une note. » Je fais mine de ne pas comprendre : « Quel plan ? » Il enchaîne, amusé de m’avoir bousculé : « Mais voyons, votre plan sur l’immigration, mon secrétariat vous contactera. »

 
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L'AUTRE ZEMMOUR, de Youssef Hindi. "Qui ne connaît Zemmour, journaliste, écrivain, polémiste et débatteur de talent qui écume les émissions radio et les plateaux de télévision ? Amoureux de la France, de son histoire et de sa langue, il défend l’assimilation, pourfend le communautarisme musulman, le féminisme outrancier et l’insécurité grandissante. Son discours enflammé, souvent juste, en a conquis plus d’un, heureux d’entendre enfin tout haut ce que tant de Français pensent tout bas depuis si longtemps… Mais derrière Zemmour, qui défend l’identité et la culture françaises, qui défend même les racines chrétiennes de la France, derrière Éric qui a donné à ses enfants des prénoms français, il y a l’Autre Zemmour… Un autre Zemmour que celui mis en avant par une oligarchie politique, médiatique et idéologique, qui « veille à ce qu’on ne lui oppose aucun contradicteur sérieux, capable de le désarmer », et qui en a fait ainsi le champion de son opposition contrôlée. C’est cet autre Zemmour dont l’auteur nous dévoile ici les contradictions et les impostures." 

Version courte de L’Autre Zemmour, un quart du livre gratuitement (en PDF). Cette version courte regroupe des morceaux choisis de différents chapitres.

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Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...