jeudi, octobre 28, 2021

Le Bourbier



L'escargot – la Tarte – Le Scorpion et la Grenouille – Le Bourbier 


Un Président aime le bourbier
Un premier ministre déguisé en grenouille
Un ministre de la santé en scorpion
Un ministre de l'intérieur tout rassis attend d'être entarté
Un ministre de la justice aime l'ordure
Un Président du Sénat mange les escargots


L'escargot

Trois moines se promenaient dans le jardin d'un monastère Zen. L'un deux, voyant dans l'allée un escargot qui risquait d'être écrasé, le prend et le pose dans une plate-bande. “voici comment il faut se comporter”, dit-il. “Par notre amour pour tout ce qui est vivant, j'ai sauvé l'escargot”. Le deuxième moine dit : “ Très bien, mais si tous agissent ainsi, comme il y a beaucoup d'escargots, il n'y aura plus de légumes, donc plus de monastères, donc plus de moines ; il fallait laisser l'escargot à son karma”. Le troisième moine dit : “Qui a raison ? Allons voir le Maître”.

Le premier dit au Maître :
– “Rencontrant un escargot dans l'allée, je l'ai mis dans une plate-bande, parce qu'il risquait d'être écrasé”.
– “Tu as raison”, lui dit le Maître.
– “Non”, rétorqua le deuxième, “si tous agissent ainsi, il n'y aura plus de légumes et le monastère pourra fermer ses portes”.
– “Tu as raison”, dit le Maître.
– “Mais enfin, ils ne peuvent avoir raison tous les deux !” dit le troisième.
– “Toi aussi, tu as raison”, dit le Maître.

La Tarte

Dans ma jeunesse, je campais avec un camarade et nous avions décidé d'acheter une tarte pour le repas. Revenus de chez le pâtissier avec une tarte de bon aspect, nous y mordons. Horreur ! Son goût acide et aigre, salé et fade nous indigna. Le pâtissier, c'est sûr, avait oublié le sucre, employé de la vieille farine, ou alors c'était une vieille tarte rassise ! En lui représentant combien sa conduite était scandaleuse, nous lui rendons la tarte. Il la prend, la goûte : “Mais cette tarte au fromage est très bonne !” – “Ah ! C'est une tarte au fromage ? Alors, oui, elle est très bonne !”. Et nous reprenons la tarte, laissant le pâtissier perplexe.

Le scorpion et la grenouille

Un scorpion voulait traverser une rivière. Il avise une grenouille et lui demande de le transporter sur son dos. La grenouille, sachant le scorpion dangereux et même mortel, hésite ; mais, considérant que le scorpion se condamnerait à mort s'il la piquait pendant la traversée, elle accepte de le transporter. Le scorpion monte sur son dos et au milieu du fleuve, la pique ; mourante, elle lui dit : “pourquoi m'as-tu piqué, ne vois-tu pas que tu vas mourir noyé ?”. Et le scorpion répond : “Je le sais, mais je n'ai pas pu m'en empêcher !”.

Le bourbier

Ce monde est pareil à un bourbier plein de fange et de détritus innommables. Ici et là, de minces courants de miel circulent dans l'ordure. Et toutes les existences sont plongées dans ce bourbier.
L'indifférent, tant à l'ordure qu'au miel, reste sans réaction, comme inconscient !
Un autre ressent bien de la répugnance pour l'ordure, mais il aime le miel au point de rechercher les plus minces courants. Il entr'ouvre alors la bouche avec délice et la referme l'instant d'après la fange.
Son voisin, au contraire, aime l'ordure : le voilà qui plonge pour s'en régaler !
Mais en voici un qui prend brusquement conscience de l'incongruité de la situation. Il tente d'échapper au bourbier et d'entraîner tous les autres avec lui, dans un grand mouvement généreux … Hélas ! Il ne réussit qu'à agiter la fange en grosses vagues, et tous en ont plein la bouche !
A l'écart, cependant, un homme “un peu sage”, doucement, sans faire de vagues, cherche à s'approcher du bord. Il voit sur la berge ceux qui ont échappé au bourbier lui tendre la main. S'il la prend et se hisse hors du marécage, il peut à son tour (et seulement alors) aider les autres à en sortir …
… les réformateurs, les politiques, les chefs religieux, les leaders de partis ont souvent par leurs actions l'effet d'augmenter le malheur …

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Dans l'œil du cyclone : parfaite tranquillité.

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Sur la place de la Concorde, un ivrogne tâte l'un après l'autre les barreaux de la grille entourant l'obélisque : “Ah ! Les vaches ! Ils m'ont enfermé !”

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C'est un prisonnier. Il veut s'évader. La porte est solide. Que d'efforts – infructueux – pour la briser, l'ouvrir ! Accablé, il s'écroule sur le seuil. Cependant, la fenêtre était ouverte … ou … hélas, il ne fallait pas pousser mais tirer ! –

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Pensez–vous que notre gouvernement et son Président seraient capables de comprendre ces fables ? Vautrés dans le bourbier ils adorent la fange avec du caviar bien sûr et tout ce qui va avec… leur furie du samedi soir. Le scorpion est-il ce ministre de l'intérieur ou ce ministre de la santé ? Quid des religieux du Vatican qui les bénissent de leurs méfaits ?! Quant aux escargots ils les mangent tous au restaurant de l'Elysée ou du Sénat ! N'en doutez-pas.

L'œil du cyclone est hors de leur portée. Ils se sont pas très intelligents.

L'ouragan de leur destinée misérable les attend au pied de l'obélisque … mais derrière les barreaux.

Quant à nous suivons l'exemple du “un peu Sage !”


Prajñâ



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