lundi, décembre 06, 2021

L'autre Zemmour




De Yousef Hindi, "L'autre Zemmour" (PDF gratuit - 1/3 du livre)


(2:01)



 Protéger l’oligarchie par la guerre civile ethno-confessionnelle



La France traverse actuellement une période de crise socio-économique et identitaire (au sens large du terme), concomitante à une corruption complète de la caste politique liée à des lobbies (bancaire, industriel, pharmaceutique…) convergents. Que le président actuel soit passé par la banque Rothschild et qu’il ait été mis en selle politiquement par Jacques Attali constitue en soi la démonstration que l’appareil d’État français est entièrement sous le contrôle des lobbies et des puissances d’argent.

Dans ce contexte, et face à la révolte sociale qui se radicalise, l’oligarchie et ses représentants – que ce soient Eric Zemmour et Alain Finkielkraut à droite de l’échiquier politique ou BHL et Attali à gauche – ont au fond le même objectif à atteindre, certes par des voies différentes. Il s’agit de dévier vers une autre cible la vindicte populaire qui désignerait les vrais coupables du désastre économique et social : l’oligarchie, les 0,1%.

Aujourd’hui, la catégorie qui doit tenir le rôle d’ennemi des Français est, non pas prioritairement l’immigré, mais le musulman ; conformément à la doctrine néoconservatrice du Choc des civilisations.

Lors du discours d’Eric Zemmour à la Convention de la Droite, le 28 septembre 2019, au milieu de ses vociférations et des demi-vérités qu’il a assenées, on peut relever plusieurs tirades néoconservatrices :

« En France, comme dans toute l’Europe, tous nos problèmes sont aggravés, je ne dis pas créés mais aggravés par l’immigration : école, logement, chômage, déficits sociaux, dette publique, ordre public, prison, qualification professionnelle, urgences aux hôpitaux, drogue. Et tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’islam. »

Ce qui frappe, lorsqu’on écoute ce passage et l’entièreté de son discours, c’est l’absence de causalité et de coupable ; aucune mention n’est faite des responsables premiers de cette situation qu’il déplore. Si « l’immigration et l’islam aggravent tous nos problèmes », qui est à l’origine de ces problèmes ? Qui sont les coupables à condamner et punir ? Là-dessus, Eric Zemmour est silencieux.

Il ne s’agit pas d’une omission due au hasard, car toute cette rhétorique vise, entre autres choses, à protéger l’oligarchie, les tenants du système politicomédiatique qui rémunèrent Eric Zemmour. Rappelons au passage que les principaux employeurs de Zemmour sont des membres éminents de l’oligarchie : Serge Dassault (1925-2018) dont la société est propriétaire du journal Le Figaro ; Serge Nedjar, patron de CNEWS et Maxime Saada, président du Groupe Canal Plus.

Après avoir énuméré les problèmes sans désigner de coupable, Eric Zemmour propose une issue qui n’est pas politique : ni régulation des mouvements migratoires ni protectionnisme économique. Sa solution, qui est celle des néoconservateurs ayant détruit le Proche-Orient, c’est la guerre – qu’ils ne font jamais eux-mêmes – et la destruction de la société :

« La question qui se pose donc à nous est la suivante : les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ? Si oui, ils méritent leur colonisation. Sinon, ils devront se battre pour leur libération. »

En lieu et place d’une solution politique qui doit venir de l’État, Zemmour invite les jeunes Français, en âge de se battre, à aller à la mort dans une guerre civile qu’il appelle ici de ses vœux. Apparemment il trépigne de voir le sang des Français couler, à l’instar de Bernard-Henri Lévy qui, jubilant, a déclaré :

« Je suis fier de la France quand elle envoie ses soldats se faire trouer la peau pour libérer un peuple africain du joug islamiste. »

La seule différence entre Eric Zemmour et Bernard-Henri Lévy est la suivante : le premier enjoint les jeunes Français à se faire tuer sur leur terre et le second jouit de les voir « se faire trouer la peau » à l’étranger.


Youssef Hindi, L'autre Zemmour



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